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Peut-on choisir ses désirs ? Médiathèque A.Malraux (Béziers)

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1 Peut-on choisir ses désirs ? Médiathèque A.Malraux (Béziers)
17 janvier 2018 1. Etymologie / Définitions : Désir / Choisir 2. Notions / concepts / prise de vue : Désir / Libre arbitre 3. Questions / Discussion : Deux questions préalables. 4. En guise de conclusion

2 Etymologie et définitions de Désir et Choisir
Désirer vient du latin desiderare de de, privatif et de sidus, sideris, l’astre. D’où l’on peut tirer deux acceptions du mot désir : Soit, c’est regretter l’absence de l’astre, d’où le désir serait manque Soit, c’est se détourner de la sidération funeste de l’astre, renoncer à la transcendance du destin, d’où le désir serait une immanence de la subjectivité, du plaisir et de la liberté. Choisir vient du gothique kausjan, goûter, essayer. A partir du XVII s choisir prend le sens d’opter, élire. Définitions : Larousse sur internet (extrait) Désir : Action de désirer, d'aspirer à avoir, à obtenir, à faire quelque chose ; envie, souhait : Avoir le désir de voyager. Choisir : Faire des comparaisons entre plusieurs choses, exercer son jugement, user de son goût, etc., pour prendre, adopter quelque chose de préférence à quelque chose d'autre : Choisir un livre, un métier. Dictionnaire de philosophie Christian Godin (extrait) Désir : Action d’aspirer à la possession d’un bien dont on croit qu’il nous donnera une jouissance. Choisir : Deux paradigmes illustrent le choix libre : Celui du carrefour (le mythe d’Héraclès entre le vice et la vertu) Et celui de la balance (symbole du jugement depuis l’antiquité)

3 Notions / Concepts / Prises de vues
Désir. Platon ( av JC) estime que le désir est manque : « Quand on ne croit pas manquer d'une chose, on ne la désire pas. ». Sartre ( ) partage la même conception. Aristote ( av JC) pense que le désir est en nous l’unique force motrice : « Il n'y a qu'un seul principe moteur : La faculté désirante. ». « L’intellect ne meut manifestement pas sans le désir, alors que le désir peut mouvoir en dehors de tout raisonnement. » Epicure ( av JC) distingue trois catégories de désirs / plaisirs : Les désirs / plaisirs naturels et nécessaires : manger ou boire quand on a faim ou soif par ex. Les désirs / plaisirs naturels mais non nécessaires : manger des mets raffinés par ex. Les désirs / plaisirs ni naturels ni nécessaires : le désir de gloire, de richesse par ex. Epictète ( ou 130), stoïcien va encore plus loin : il ne faut désirer que ce qui dépend de soi. Car, s’il est mal orienté, le désir charrie inévitablement des passions qui sont de véritables maladies de l’âme. Conseil reprit par Descartes ( ) lorsqu’il nous invite à changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde. Spinoza ( ) estime, comme Aristote, que le désir est l’unique force motrice chez l’homme, son essence même, sa façon de persévérer dans son être, son conatus. S’il définit le désir comme « l’appétit avec conscience de lui-même », c’est pour le distinguer : du besoin qui, en tant que nécessité vitale, procède plus du corps et moins de l’esprit que le désir et de la volonté qui, au contraire, procède plus de l’esprit, de la raison et moins du corps que le désir sans que ces deux concepts ne soient d’une nature radicalement différente du désir (monisme esprit/matière) Freud ( ) estime que le désir n’est pas la visée d’un objet réel externe mais d’une sorte d’hallucination qui serait à l’origine du principe de plaisir : On choisit ce qui est agréable, on évite ce qui est pénible . A défaut de pouvoir juguler les désirs interdits, on les transfère en les sublimant vers des objets plus nobles ? Malgré Platon, le désir et le plaisir son acte, ne sont-ils pas d’abord puissance plutôt que manque ? S’il parait mortifère de vouloir supprimer le désir, n’est-il pas nécessaire de pouvoir le contrôler ?

4 Notions / Concepts / Prises de vues (suite)
Libre arbitre. Du latin liberium arbitum, le libre arbitre, c’est le jugement de l’arbitre, le pouvoir de choisir. De là, le libre arbitre aurait deux sens : Un sens ancien, le plus courant; synonyme de capacité de se déterminer par soi même volontairement et librement. Pour Descartes, la volonté humaine est libre. Elle est fondamentalement indéterminée par quoi que ce soit d’autre qu’elle-même. « Il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne pas le donner quand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus communes notions » Pour Spinoza, le libre arbitre, au sens de Descartes, est une illusion. Pour lui, la volonté est un affect de même nature que le désir, mais susceptible d’être influencé par la raison. Il s'ensuit qu'il est possible de s'affranchir de l'aliénation passionnelle par la connaissance adéquate de la nécessité de sa propre nature. Libre est celui qui, sous la conduite de la raison, comprend l'ordre des choses et agit là où l'autre subit. Un sens moderne, plus abstrait et métaphysique, selon lequel le libre arbitre serait, comme dit Marcel Conche : « Le pouvoir de se déterminer soi-même sans être déterminé par rien » : Ce n’est pas ce que je suis qui expliquerait mes choix; Ce sont mes choix qui expliqueraient ce que je suis De là, l’absolue liberté du libre arbitre et la responsabilité absolue de l’existentialisme sartrien, qui subsume que - puisque je ne serais rien avant d’avoir choisi - ce serait le néant qui choisirait librement au départ à ma place, ce qui peut paraître quelque peu énigmatique ! Qu’il soit absolu ou relatif, le libre arbitre n’est-il pas indissociable de la volonté, qu’elle procède ou pas du désir ?

5 Deux questions préalables :
Désirer, est-ce vouloir ? Est-on responsable de ses désirs ? Avant de répondre à : Peut-on choisir ses désirs ?

6 Désirer, est-ce vouloir ?
Malgré les abus de langage : on dit souvent « je veux » pour dire « je désire », la volonté n’est-elle pas autre chose que le désir ? La volonté ne se distingue-t-elle pas du désir par ses fins et par ses moyens ?

7 Désirer, est-ce vouloir ?
Malgré les abus de langage : on dit souvent « je veux » pour dire « je désire », la volonté n’est-elle pas autre chose que le désir ? La volonté ne se distingue-t-elle pas du désir, à la fois du point de vue des fins et des moyens : Distinction du point de vue des fins ? Moins spontanée que le désir, la volonté ne suppose-t-elle pas une capacité de recul, de distanciation par laquelle, dans la conscience, le désir peut être confronté à d’autres désirs ? Par suite de cette confrontation avec des désirs moraux et/ou de compréhension de la situation, la volonté ne permet-elle pas ainsi de ratifier le désir, y consentir ou, au contraire, s’y opposer ? N’est-ce pas ainsi que l’homme, par sa pensée, n'est pas comme les choses ou les animaux, mécaniquement ou instinctivement déterminé ? Capable d’anticiper les conséquences de ses actes et de juger les objets et buts vers lesquels ses désirs le font tendre, l’homme n’a-t-il pas ainsi le pouvoir de se déterminer, ce qui fait de lui un être libre ? Distinction du point de vue des moyens ? Là où le désir dit « je voudrais bien », la volonté ne dit-elle pas « je veux » en se donnant les moyens d’agir pour atteindre son but ? Le velléitaire ne déborde-t-il de projets qui en restent au stade du désir parce qu'il n'en met aucun en œuvre ? Le volontaire n’est-il pas, au contraire, plus modéré dans ses désirs mais engagé dans l'accomplissement de ce qu'il a projeté ? En tant qu’instance du passage à l’acte, la volonté ne se distingue-t-elle pas du désir qui l’anime ? Ceux qui ne veulent voir dans l'acte volontaire qu'un désir ne confondent-ils pas volonté et passion ? Ceux qui ne voient (comme Sartre) dans le jugement qu'un exercice de justification, après coup, ne méconnaissent-ils pas la capacité de la volonté d’orienter de façon réfléchie les désirs ? 7

8 Est-on responsable de ses désirs?
N'y a-t-il pas deux façons de concevoir la liberté ? Le déterminisme inconscient des désirs fait-il obstacle à la responsabilité ?

9 Est-on responsable de ses désirs ?
N'y a-t-il pas deux façons de concevoir la liberté ? A partir de la spontanéité. C'est faire ce que l'on désire sans le moindre contrôle de soi. Mais alors, le fou, l’assassin et le sot ne sont-ils pas des figures emblématiques de cette liberté là ? Comme obéissance à la raison. La liberté ne serait-elle pas alors d’un tout autre ordre, celui de la lucidité, de la morale et de la conscience des nécessités du monde plutôt que de l’ignorance, des passions ou de la folie ? Comment les contraintes que ma raison m’impose au nom de la morale/valeurs ou de la lucidité/vérité, ne seraient-elles pas la condition même de ma liberté, la condition nécessaire de mon libre arbitre ? Le déterminisme inconscient des désirs fait-il obstacle à la responsabilité ? La responsabilité ne dépend-elle pas seulement des actes et non des pensées ni des désirs ? Si le droit ne reconnait pas la responsabilité : D'un criminel qui tue en état de folie, Tandis qu’inversement les parents sont jugés responsables des actes de leurs enfants N’est-ce pas parce que le dément comme l’enfant sont incapables d’exercer leur libre arbitre ? En tant que capacité de choisir, libre arbitre et volonté ne sont-ils pas indissociables ? Or, qu’est-ce que la volonté si ce n’est cette instance de passage à l’acte ou pas des désirs ? Si c’est seulement le passage à l’acte volontaire (après libre arbitrage de la raison) qui engage la responsabilité, pourquoi le déterminisme inconscient des désirs y ferait-il obstacle ? Quoique mon histoire et ma raison puissent infléchir ou modifier mes désirs, n’est-ce pas seulement le passage à l’acte (ce qui suppose le libre arbitre de ma volonté sur mes désirs) qui engage ma responsabilité ? 9

10 Peut-on choisir ses désirs ?
N’y a-t-il pas plusieurs voies possibles pour choisir ses désirs : en les maîtrisant, en les sublimant ou en les affirmant ?

11 Peut-on choisir ses désirs ?
N’y a-t-il pas plusieurs voies possibles pour choisir ses désirs ? La voie de la maîtrise ? Comment ne pas se perdre dans le labyrinthe de nos désirs sans trouver un fil d’Ariane des priorités ? Telle n’est-elle pas la voie préconisée par les deux grandes sagesses de l’antiquité : L’épicurisme par son art de jouir en désirant le moins possible en hiérarchisant les désirs ? Le stoïcisme par son art de vouloir en ne désirant que ce qui dépend de nous ? Un travail de soi sur soi, tel n’est-il pas l’enseignement des sagesses antiques repris par Descartes (juguler les passions) et plus récemment par Michel Foucault (les techniques de soi) ? La voie de la sublimation ? Comme s’interroge Martin Duru : Le christianisme et la psychanalyse ne sont-ils pas d’accord sur une chose : le goût de l’interdit qui nous aimante ? Un interdit qu’il s’agirait alors de transcender : Pour saint Augustin, le grand recentrement du désir ramène vers Dieu par un mouvement d’élévation au dessus des contingences terrestres des désirs égoïstes qui se transcendent alors en amour du prochain. Pour Freud, le transfert d’énergie des pulsions interdites (par le surmoi) par le mécanisme inconscient de la sublimation (vers des activités autorisées) permet d’éviter le refoulement névrotique. Quoique plus subjective et inconsciente, la sublimation n’est-elle pas aussi une façon de maîtriser les désirs ? La voie de l’affirmation ? Concevoir le désir comme puissance et non comme manque, n’est-ce pas ce à quoi Spinoza nous invite ? : Non pas comme le voulait Nietzsche, en détruisant à coups de marteau la morale judéo-chrétienne, Mais en poursuivant ce qui est susceptible d’augmenter notre puissance d’agir et dont la joie marque le passage d’une moindre à une plus grande perfection de notre adéquation au monde. Contrairement à Nietzche qui nous invite à libérer nos désirs instinctifs, Spinoza ne nous invite-t-il pas à rechercher les désirs à-même de nous tenir durablement en joie ? Quelle que soit la voie empruntée (ce peut être un mixte), tout choix de désir ne passe-t-il pas par la volonté, consciente ou non, de vouloir être ce que nous sommes, des êtres humains ? 11

12 Espérer un peu moins, aimer et agir un peu plus ?
En guise de conclusion Le désir n’est-il pas l’essence même de l’homme ? Vouloir le supprimer ne serait-il pas absurde ou mortifère ? Le transformer, l’éclairer, le sublimer parfois, tel n’est-il pas le but de l’éducation ? Tel n’est-il pas aussi le sens de l’éthique de Spinoza : Désirer un peu moins ce qui ne dépend pas de soi, un peu plus ce qui en dépend. Espérer un peu moins, aimer et agir un peu plus ?

13 Informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions MAM Béziers de 18h30 à 20h : " Discipline et liberté sont-elles compatibles ? " mercredi 18 avril MDS Agde de 18h30 à 20h :   "Hiérarchie" : mardi 13 février "Scepticisme" : mardi 13 mars " Secte" : mardi 3 avril  Informations et documents sont disponibles sur : 13

14 Bonne et heureuse année 2018 !
Encore Bonne et heureuse année 2018 !


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