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Publié parHenriette Bruneau Modifié depuis plus de 6 années
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Magda De Meyer Présidente du Vrouwenraad
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Vrouwenraad Le Vrouwenraad (organisme chapeautant plus de 40 associations affiliées) œuvre en faveur de l'égalité entre les sexes dans la société, contre la violence, le sexisme et les stéréotypes, pour une participation égale des femmes et des hommes au processus décisionnel, contre toute forme de discrimination, pour le développement durable et la solidarité internationale
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GROUPES VULNÉRABLES Nous accordons une attention toute particulière aux groupes vulnérables Les mères célibataires en situation de pauvreté constituent pour nous un groupe prioritaire
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PAUVRETÉ DANS LES FAMILLES MONOPARENTALES
Le taux de risque de pauvreté dans les familles monoparentales est aujourd'hui de 41,4 % (EU Silc 2016) Les mères célibataires représentent la majorité des familles monoparentales Elles ne peuvent généralement pas se permettre de prendre une semaine de vacances par an Leur isolement social est très grand
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MÈRES CÉLIBATAIRES très difficile dans une société où le modèle du ménage à double revenu est la norme sentiment de culpabilité et d'échec par rapport à l'image « idéale » de la famille parfaite, estime de soi médiocre le manque de ressources accroît l'isolement les soins occupent une place importante, repli sur le rôle de mère problèmes de mobilité et d'accueil des enfants (prix/flexibilité) dans une société qui perpétue les inégalités entre les sexes n'existe pas, l'accès au marché locatif et au marché du travail est rendu plus complexe (confrontées à des préjugés et à de la discrimination) le droit à la pension alimentaire reste problématique pour de nombreuses femmes
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EXPERTISE DU VROUWENRAAD
En , nous avons réalisé 17 projets en Flandre autour des mères célibataires, du genre et de la pauvreté : réunir des compagnes d'infortune, partager des expériences, inventorier les problématiques, autonomiser les femmes en organisant des activités en groupe, mettre en œuvre des méthodes innovantes via l'expression culturelle et formuler des avis politiques via la participation (voir DVD Single Mama Survival Kit) Depuis 2015, nous coordonnons la Plateforme Familles monoparentales avec quelques associations affiliées et Gezinsbond. Cette plateforme nous permet de formuler des recommandations politiques En 2016, nous avons organisé un spectacle de théâtre avec des mères célibataires en collaboration avec Zonta ainsi qu'une table ronde sur les mères célibataires et la pauvreté avec des universitaires En 2015, nous avons mis en place le projet Miriam avec la Haute école Karel De Grote et le SPP Intégration sociale : innovation sociale
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5 CPAS ont pris part au projet
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Objectif du projet MIRIAM ?
Rompre l'isolement Renforcer les aptitudes (empowerment) Une intégration sociale et professionnelle durable
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Que propose le projet MIRIAM ?
Un accompagnement sensible au genre individuel et collectif d'un petit groupe de mamans : 10 à 12 personnes pour 1 case manager renforcer l'estime de soi des mamans atténuer le modèle de culpabilité par une approche sensible au genre avec des compagnes d'infortune fournir de l'aide dans tous les domaines (logement, santé, éducation, mobilité, accueil des enfants…) orienter dans le paysage institutionnel informer sur les droits et faire en sorte qu'elles les épuisent améliorer la participation à la société rompre l'isolement social
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APPROCHE DE GENRE Le problème des mères célibataires n'est pas un problème individuel, il est enraciné dans notre société qui perpétue les inégalités entre les sexes Le genre ordonne la société à l'aide de stéréotypes opposant les hommes et les femmes, par exemple les « métiers typiquement masculins » et les « métiers typiquement féminins » , la femme qui s'occupe des soins contre l'homme plus axé sur les sciences et les techniques Cette organisation de la société n'est pas neutre. Elle prend souvent la forme d'une hiérarchie des propriétés et des secteurs « masculins » par rapport au « féminin » : meilleure estime et rémunération pour les métiers masculins. Même une mère célibataire travaillant à temps plein flirte avec le seuil de pauvreté Ces constructions de genre historiques peuvent entraîner des discriminations, un accès/contrôle inégalitaire dans le domaine de l'argent, le travail, la politique et la prise de décisions économiques et d'autres injustices sociales
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APPROCHE DE GENRE
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Le point de vue de genre de la case manager
Par ex. une maman ayant elle-même un passé en institution avait une grande méfiance par rapport à la crèche : son bébé y serait-il bien traité ? Ne manquait-elle pas à son propre rôle de mère si elle mettait son bébé à la crèche ? Etc. - La case manager comprend que le rôle de mère est très important pour cette femme, c'est le seul domaine qu'elle maîtrise, où elle peut compter pour quelqu'un et c'est également ce que la société attend d'elle - Elle a bénéficié d'un accompagnement pour aller découvrir la crèche - Le problème de la crèche a été discuté en groupe, d'autres mamans ont partagé leurs expériences, le problème du prix et le manque de flexibilité ont été abordés - Une réflexion collective a été menée sur le rôle de mère et sur la façon de trouver un équilibre entre le travail et les soins
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Le point de vue de genre de la case manager
Une mère célibataire d'origine allochtone vit avec ses 2 petits enfants dans 1 studio sans lit ni table. L'étroitesse du lieu entraîne un stress supplémentaire et rend les enfants difficiles à gérer - La case manager recherche avec elle un meilleur logement, en tenant compte des préjugés du propriétaire qui n'a pas envie d'une locataire « instable » (femme, seule, allochtone, avec de jeunes enfants et vivant avec le revenu d'intégration). La femme est préparée à l'entretien avec le propriétaire
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L'EMPOWERMENT COMME FIL ROUGE
Le projet Miriam vise à renforcer les compétences des mamans pour : - leur permettre d'avoir plus de contrôle sur leur situation - affiner leur sens critique - favoriser leur participation à la société Il présente donc une dimension aussi bien individuelle que collective et structurelle
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L'EMPOWERMENT CONCRÈTEMENT
- travailler à renforcer l'estime de soi et la confiance - avoir accès aux services et à l'aide et les utiliser - connaître et épuiser ses droits - participer à la vie collective Les femmes trouvent leur force intérieure et font entendre leur voix Prouvé scientifiquement grâce à l'empowermentmètre de la Haute école Karel De Grote
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SOLIDARITÉ DU MOUVEMENT DE FEMMES
Le Vrouwenraad a appelé ses associations affiliées à collaborer activement au projet Miriam en proposant des activités aux mères célibataires Élargissement du réseau des mères célibataires et rencontre avec les organisations de femmes de leur ville Pour les organisations de femmes même : approfondissement des connaissances sur le groupe cible et sa problématique
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CHANGEMENT SOCIAL Le projet Miriam est avant tout un instrument permettant de rendre les mères célibataires plus fortes et plus résistantes, d'améliorer leur matérielle et immatérielle, de rompre leur isolement et de favoriser leur intégration au sein de la société C'est également un projet de changement social : transformer les demandes et critiques des femmes en recommandations politiques pour parvenir à une société plus égalitaire (meilleure conciliation de la famille et du travail, plus de crèches à prix plus abordable, droit à la pension alimentaire… )
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MIRIAM Témoignage case manager : « Grâce au projet Miriam, je peux à nouveau être une vraie assistante sociale » Témoignage fils d'une participante : « Hé maman, depuis que tu vas au projet Miriam, tu recommences à rire »
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Vrouwenraad néerlandophone rue du Méridien 1210 Bruxelles t. 02
Vrouwenraad néerlandophone rue du Méridien 1210 Bruxelles t
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