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La guerre souterraine de 14-18
Gaspard Présente Musical & Manuel 31/08/2008
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Une entrée bien cachée... comment créer une brèche dans les lignes de l’adversaire et l’affaiblir suffisamment avant une attaque pour que la probabilité du succès de l’attaque devienne important. La solution est simple et classique : creuser un tunnel jusque sous les lignes adverses, aménager une chambre qui est bourrée d’explosifs et la faire exploser. L’objectif de l’attaque devient alors l’entonnoir ainsi créé, afin de fortifié ses lèvres et repartir à l’assaut. La brèche est constituée, la discrétion est maximale et les chances de remporter la victoire est optimale. La guerre des mines commence. Toute la difficulté consiste à choisir des points stratégiques, comme des nids de mitrailleuses, des blockhaus ou des centres de résistance, pour placer son fourneau de mine.
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Coupe du même travail de mine
Coupe du même travail de mine. Le mineur français est arrivé au dessous de la tranchée allemande, dans le rameau de combat, et va poser son fourneau de mine. Mines et Tranchées, H. de Varigny, 1915 L’adversaire connaissant très bien l’importance de son système de défense, il construit lui-même un système de contre-mines sous ses éléments de défense principaux.
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La construction de ces tunnels, appelés « mines » rencontre entre autre les problèmes suivants :
la ventilation, le bruit lors du forage, l’évacuation des déblais à l’extérieur de la mine, le camouflage de ces déblais, l’écoute et la contre mine les fourneaux de l’ennemi, les camouflets de l’ennemi, départ des galeries Quadruple galerie de mine militaire française sur le front des Vosges (la quatrième est un peu à l’écart). Chacune de ces galeries mesure une centaine de mètres et celle au centre est encore chargée de mélinite.
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Entrée d’une des trois galeries de mine dans une carrière de l’Oise.
Si la majorité de départ des galeries se trouve dans les tranchées, soit par puits, soit par pente douce, il arrive de rencontrer des départs de galeries de mines à l’intérieur même de carrières souterraines ou d’abris. Deux exemples sont connus : Une carrière de l’Oise comporte de nombreux aménagements allemands et trois galeries de mines, dont deux comblées soit à la suite d’explosion, soit pour contenir les déblais de forage de la troisième.
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Galerie de mine de l’abri du Bois Brûlé
Galerie de mine de l’abri du Bois Brûlé. On peut observer au second plan, accroché au madrier, un support de gaine d’aération. Un autre exemple est constitué par un abri caverne dans la forêt du Bois Brûlé ; au plus profond de ce stollen se trouve le départ d’une galerie semi-rectiligne d’une cinquantaine de mètres de long, se terminant en rameau de combat. Cette galerie se dirige vers les lignes françaises et n’est pas terminée
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Exécution d’un forage à la barre à mine dans la direction des bruits entendus, en vue d’un camouflet pour arrêter la mine. Mines et Tranchées, H. de Varigny, 1915.
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Une charge d’explosifs a été placée au fond du forage : le camouflet est prêt ; l’explosion écrase la galerie ennemie. Mines et Tranchées, H. de Varigny, 1915.
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Evacuation des déblais d’une mine sur le front de Champagne.
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Il faudra attendre les premiers jours de l’année 1915 avant que l’état major admette que les troupes allemandes sont en train de réaliser des travaux souterrains au niveau de la carrière Vedelle. Toutefois, la conduite d’un travail de mine n’est pas complètement admise. Sont privilégiés les hypothèses d’un creusement de puits d’aérage pour la carrière ou de galeries permettant aux allemands de rejoindre les tranchées situées plus en arrière (ce qui est vrai également). Une entrée bien cachée...
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Accès à la chambre d’écoute (galerie sud-est)
En réalité les allemands sont en train d’effectuer un des premiers travaux de mine de la première guerre à partir des galeries de l’ancienne carrière de calcaire. Celle-ci est de dimension fort modeste et devait uniquement servir à une exploitation locale de la pierre à bâtir. Certes, la carrière en elle même ne totalise pas plus de 150 mètres de galerie, avec quelques quartiers s’ouvrant de part et d’autre d’une galerie principale large de 2,5 par 2 de haut mètres environ, mais quelle aubaine pour les allemands : Ils ont à disposition, avec une entrée de plein-pied au niveau de leurs première ligne, un souterrain à environ 7 mètres sous la surface du sol, partant en direction des lignes françaises. Ils n’auront qu’une vingtaine de mètres à creuser pour y parvenir. De plus, le banc de calcaire est particulièrement tendre ; il sera aisé, même au pic d’y parvenir.
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C’est ainsi que le 26 janvier 1915, après avoir bourré d’explosif deux chambres souterraines situées aux extrémités des deux galeries de mines de 22 et 26 mètres respectivement démarrant dans la partie la plus au sud de la carrière(donc la plus proche des lignes françaises) les pionniers allemands feront sauter les deux premières mines du secteur. Le bilan est lourd parmi les troupes française : 26 morts et 22 blessés. Cependant, tout en dégageant les blessés, l’infanterie française occupe les entonnoirs de mine et organise les défenses. Au final, le bénéfice tactique ce ces explosions est nul ; mais l’impact psychologique est majeur.
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FIN Montage Gaspard Images & textes de
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