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Les petites bêtes au jardin.
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Quelle philosophie pour le jardinier ?
► Suite à la nocivité des pesticides et aux conséquences du réchauffement climatique, la biodiversité connaît une érosion alarmante. Ex : les inondations, les phénomènes extrêmes. ► L’importance des jardins pour la biodiversité n’est pas assez soulignée (17 millions de jardiniers amateurs) : plus d’1 million d’ha, 4 fois la surface des Parcs naturels les jardins peuvent devenir des espaces sans pesticide plus rapidement que les espaces agricoles et des havres de paix pour la biodiversité ☞ Une mutation est nécessaire dans la philosophie et les pratiques du jardinier. 3
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Le passé ► Des habitudes et des comportements stéréotypés :
● le trio : le jardinier, la terre et les prédateurs ● des produits pour éliminer, éradiquer (chimiques, souvent disproportionnés par rapport aux enjeux), le commerce profite des craintes du consommateur ● des jardins désherbés, déserts pour la biodiversité ● une logique de confrontation, voire une logique guerrière ● une phobie des insectes et d’autres petites bêtes Attention : certains produits bio sont aussi destructeurs que les produits non bio : insecticides, savon noir, pièges, etc ; ils ne font pas de différence entre les insectes. 4
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Aujourd’hui : vers une transformation des pratiques
► Une remise en question des pratiques nocives (pesticides, etc) ► De la notion de mauvaise herbe ou d’animal nuisible : ● Le mouvement Sauvages de ma rue ● Laisser les bords de route en végétation plus longtemps, zone enherbée obligatoire le long des champs, replantation de haies Ex : La chauve souris, animal « néfaste » et persécuté devient, d’après une étude récente de l’INRA et de la LPO Aquitaine un bienfait pour la vigne L’ibis sacré, oiseau mythique égyptien échappé de captivité en France, a été perçu comme une espèce invasive, responsable d’une baisse de la biodiversité, l’ONF en a tué 1500 sur décision du Ministère de l’Environnement ; d’après une étude de 2013, sa présence n’affecte en rien la biodiversité 5
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Le modèle naturel ► On s’inspire de plus en plus du modèle naturel :
Phytosociologie Association des plantes au potager Calendrier lunaire Forêt jardin Agro foresterie 6
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Un peu d’histoire de l’évolution
La terre : 4,5 millions d’années L’apparition de la vie 4 millions d’années (cellules) Vie multicellulaire 1 million d’années 580 millions premiers vers Les arthropodes (arachnides, insectes, crustacés, myriapodes) :400 millions d’années 80 % des espèces vivantes Les fougères 410 millions, les conifères 360 millions Les mammifères 200 millions, Oiseaux 150 millions, Fleurs 100 millions Les humains : ancêtres 4 millions / homo sapiens sapiens ans L’agriculture : entre et 3000 ans ☞ La vie procède par essais et erreurs au sein de la biodiversité ☞ Si l’on reprend le mythe de la création du monde et des espèces en 7 jours, les humains sont les 5 dernières minutes du week-end (Stephen Hawkins?). 7
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Diversité, inventivité, fragilité
► Une diversité qui vient de l’évolution, processus lent, complexe, inventif ► Une fragilité des espèces et de la biodiversité : ● Cycle de vie et cycle de reproduction lents ● Nécessité de conditions de reproduction favorables (ex mésanges migrant en Europe de l’Est, graines du chêne 1 sur 1000 donne un chêne) ● Adaptés à un environnement particulier, une plante hôte (ex papillons, piéride du chou) ● Bougent plus ou moins facilement (ex : graines portées par les oiseaux, graines volantes, légères, cf pissenlit, cônes des conifères), on calcule la distance de déplacement maximale par espèce ☞ Les espèces les plus capables de résister au réchauffement climatique : ● Les plus plastiques (ex insectivores et granivores) ● Les plus mobiles ● Celles dont les conditions de reproduction sont les plus souples (biotope) 8
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Les effets du changement climatique
► Montée générale des températures moyennes (limitation 2° peu probable aujourd’hui) ● montée du niveau des mers, érosion des côtes ● modification du régime des pluies, des événements extrêmes dont les plus extrêmes sont plus nombreux. « Si on se fie aux indicateurs donnés par les grands réassureurs mondiaux, Swiss Re, Munich Re, il y aurait désormais trois fois plus d'événements extrêmes qu'il y a une trentaine ou une quarantaine d'années. Ce sont les effets directs du climat» Dominique Bourg Professeur à l’Université de Lausanne UVED Mooc Economie circulaire ► Biodiversité Durant l'histoire de la Terre, les espèces disparaissaient au rythme suivant, deux espèces sur par siècle. Suivant les catégories qu'on considère, on est au moins à 100 espèces sur par siècle et dans certains cas, on peut même monter à disparitions d'espèces par siècle. On est vraiment sur une accélération tout à fait notable du rythme de la biodiversité qui nous renvoie aux grandes extinctions du passé. Nous serions dans une sixième extinction en cours auquel le changement climatique que nous venons de voir va lui aussi contribuer. Dominique Bourg Idem ☞ Des changements très importants, des changements qui sont des changements irréversibles sur un cycle long, des changements qu’il faut freiner 10
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Les petites bêtes au jardin
► Pas facile de s’y retrouver car : - Beaucoup ne sont pas très visibles (vivent cachés ou sortent de nuit ou sont minuscules) ex : les carabes perçent un trou spécial dans les noisettes, les araignées - On est toujours prisonnier de cette notion utile / nuisible qui parfois obscurcit les perceptions - Lesquels peuvent nuire au potager ? Mais surtout dans quelle mesure ? (ex la piéride ; contre exemple les cochenilles) - Utiles, ils peuvent devenir nuisibles en grande quantité (ex : une punaise par ci par là, quelques limaces, etc) ☞ Leur laisser une part du potager ? ☞ Notion d’équilibre, d’écosystème où les maladies et les ravageurs sont minimisés (ils régulent les équilibres, mais aussi dépendent de ces équilibres) 11
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Les bénéfiques : Comment les nommer ?
☞ Ils sont utiles, mais au fond ils ne sont pas faits pour nous ; ils vivent leur vie ; ils persévèrent dans leur être. ☞ Il est réducteur de ne penser la nature que comme un réservoir de services aux êtres humains ; c’est aussi un réservoir de poésie, ce dont nous avons autant besoin et peut- être plus que de services Cependant, selon l’axe des services, on a : ● Les recycleurs (végétaux ou animaux morts), aident les bactéries transformation en sels minéraux assimilation des plantes, transforment le bois (carbone) : coléoptères ● Les dévoreurs carnivores : carabes, coccinelles, chrysope (« le lion des pucerons ») positifs ds les serres ● Les pollinisateurs : abeilles, guêpes, bourdons, syrphes (larves 400 à 600 pucerons jour), papillons ; frelons qui ne sont pas tous néfastes ● Les tunneliers : vers de terre, ils creusent des galeries, décompactent la terre Et puis : ● Les inoffensifs mal aimés : gendarmes (grégaires), punaises vertes, syrphes prises pour des guêpes, bourdons (qui piquent !),etc 12
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Zoom sur les insectes : qui sont-ils ?
► 6 pattes un corps en trois parties (tête, thorax, abdomen) Des ailes ou non, utilisées ou non, des antennes très sensibles ► Différents des araignées (8 pattes, un corps en deux parties), des crustacés (cloportes), des millepattes ► Environ espèces : les plus nombreux sont les coléoptères (scarabés, etc) et les lépidoptères (papillons) ►35000 espèces en France ►Très grande diversité 13
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Les principes pour favoriser la biodiversité au jardin.
► Ne plus avoir peur des insectes, des petites bêtes --> comportements irrationnels ► Mesurer le nombre et la vigueur de ses interventions ► Espace sauvage dans le jardin, voire jardin sauvage : modèle de la diversité végétale ►Espèces régionales sauvages (et non gazon) ►Une mare ou une mini mare (trou d’eau) 14
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Les bonnes pratiques ● L’herbe, les plantes poussant spontanément : fraîcheur, moins arroser, aliment pour petites bêtes ● Ne pas faucher en automne, laisser la végétation accomplir son cycle de vie, finir sur place ● Arbres, arbustes, végétation diversifiés ● Lierre : les papillons y passent l’hiver, mousses (bryotopes) : signe d’un jardin en bonne santé ● Pour les pollinisateurs : un jardin coloré, des fleurs mellifères, fleurs sauvages simples, arbres mellifères ● Berces, coin orties (mais à quelle période les couper?), ● Pour les recycleurs xylophages : tas de bois mort ● Abris en pierre, abri à insectes (?) ● Boisson par grosse chaleur ● Empêcher les chats de chasser (bourdons, oiseaux) 16
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Quelques références Observatoire de la biodiversité au jardin MNHN (Musée national d’histoire naturelle) Noé conservation (science participative) La vie du trou d’eau Vincent Albouy : Jardin des fraternités ouvrières de Mouscron Belgique Josine et Gilbert Cardon Pour visiter un jardin sauvage : 14 juillet 2018 Affo : Terrain sauvage et biodiversité Verrières 14h30 - parking du monument aux morts Christophe Lutrand Observation possible de nombreux lépidoptères (Cupido alcetas) et coléoptères (Pique-Prune) ; reptiles dont la couleuvre d'Esculape Réservation au Durée : 4 heures Guide des insectes Affo La vie secrète des arbres Peter Wohlleben (livre) et L’intelligence des arbres (DVD 17
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Quelques références La vie secrète des arbres Peter Wohlleben (livre) et L’intelligence des arbres (DVD) Les chauves souris et la vigne Sciences et avenir chauves-souris_122538 UVED divers moocs sur l’écologie de l’Université de Louvain Belgique sur fun-mooc le portail universitaire des moocs francophones (gratuit) Tela Botanica mooc botanique et prochainement mooc sur les dites « mauvaises herbes » 18
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