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1. Étymologie / Définitions
Scepticisme 14ème année / 123ème Café-Philo agathois préparé avec Marie-France Palazy et Michel Rumeau 1. Étymologie / Définitions 2. Citations choisies 3. Notions / Concepts / Prises de vues : Certitude / Doute / Dogmatisme 4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question 5. En guise de conclusion
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Étymologie et définitions
Sceptique vient du grec skepticos, observer (Les sceptiques faisaient profession d’observer sans rien affirmer). Ce n’est qu’à partir du XVII e s, que scepticisme prend le sens de doctrine philosophique qu’on lui connait aujourd’hui. Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : Système philosophique qui repose sur la suspension du jugement. Son fondateur est le philosophe grec Pyrrhon d'Élis, dont l'œuvre a été continuée par Sextus Empiricus. Attitude de doute en matière religieuse ; incrédulité. Attitude de réserve, de doute devant un fait, une proposition quelconque : Une déclaration accueillie avec scepticisme. Synonymes : pyrrhonisme, incrédulité, méfiance. Contraires : foi, certitude, conviction, crédulité, emballement, enthousiasme. Dictionnaire La philosophie de A à Z : (extrait) : Doctrine fondée IV e s av J-C par Pyrrhon d’Elis. Le scepticisme affirme, non pas, comme on le dit parfois, que la vérité est inaccessible mais que nous ne pouvons pas être sûr de l’atteindre. Philosopher doit alors consister dans la pratique du doute, en vue de la suspension du jugement.
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Citations choisies Par Marie-France :
« Les sceptiques sont les hommes les plus consciencieux. » de Honoré de Balzac (Ecrivain français ) Par Michel : « Tout le problème de ce monde, c'est que les idiots et les fanatiques sont toujours si sûrs d'eux, tandis que les sages sont tellement pleins de doutes. » de Bertrand Russel (Mathématicien et philosophe britannique ) Par Jean-Paul : « Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent. » d’André Gide (Ecrivain français )
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Notions / Concepts / Prises de vues
Certitude / Doute / Dogmatisme Certitude : Quand, même en sciences, le déterminisme absolu est mis en échec (incertitude quantique d’Heisenberg), de quoi pourrions-nous être absolument certains ? Ce qui émerge aujourd’hui n’est-il pas, comme dit Prigogine, une description médiane, située entre deux représentations aliénantes, celle d’un monde déterministe et celle d’un monde arbitraire soumis au seul hasard ? Admettre la fin des certitudes, pourquoi serait-ce à renoncer à la vérité si l’on ne confond pas la vérité avec la connaissance que nous pouvons en avoir ? Doute : Si le doute cartésien est dit méthodique, n’est-ce pas parce que douter est un passage obligé quoique provisoire puisque Descartes estime pouvoir atteindre la vérité en pratiquant ainsi ? N’en va-t-il pas différemment du doute sceptique dès lors que, sans renoncer à la recherche de la vérité, les sceptiques pensent ne jamais être à-même de la connaître absolument ?
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Notions / Concepts / Prises de vues
Certitude / Doute / Dogmatisme (suite) Dogmatisme : Si, au sens courant, être dogmatique c’est affirmer ce que l’on croit sans le moindre doute. Au sens philosophique, le dogmatisme n’est-il pas le corolaire de la certitude, le contraire du scepticisme ? Si le dogmatisme peut relever de la connaissance ; dans la majorité des cas, ne relève-t-il pas le plus souvent de la foi en des valeurs ou des vérités sans preuve, notamment au travers des systèmes politiques dits totalitaires ou des religions ? Dans ce cas, les valeurs ne sont-elles pas alors érigées en vérités, en certitudes, dont il n’est pas permis de douter ? Si rien n’est certain, cela prouve-t-il que rien ne soit vrai ? Peut-on douter de tout ? Le scepticisme est-il le contraire du dogmatisme ? Qu’en est-il concernant le sophisme et le nihilisme ?
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QUESTIONS De quoi peut-on être certain ?
Douter sert-il à quelque chose ? Le scepticisme est-il du nihilisme ?
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De quoi peut-on être certain ?
Animation Marie-France Palazy Suffit-il d'être certain pour être dans le vrai ? La certitude est-elle suffisante ? La certitude est-elle nécessaire ?
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1. De quoi peut-on être certain ?
Etre certain, n’est-ce pas ce qui caractérise l’état d’un esprit qui croit détenir la vérité ? Mais, suffit-il d’être certain pour être dans le vrai ? La certitude est-elle suffisante ? La certitude n’est-elle pas qu’un sentiment tout à fait subjectif qui peut être trompeur ? Nos certitudes ne sont-elles pas de simples opinions qui nous viennent de notre éducation, de la société ou des médias, et que nous avons admises sans avoir réfléchi, ce qui peut nous illusionner sur la vérité ? De ce point de vue, la certitude n’est-elle pas plutôt un obstacle à la recherche de la vérité, dès lors qu’on croit savoir ce que l’on ne sait pas ? Pour accéder à la vérité, n’est-il pas nécessaire de ne pas avoir de certitudes et de cultiver le doute : Selon Bachelard, n’est-ce pas la remise en cause des vérités admises qui fait progresser la science ? Ou, comme dit Popper, la science ne progresse-t-elle pas de conjecture (d’hypothèses) en réfutation ? Si l’on ne peut s’approcher de la vérité qu’en doutant, comment la certitude pourrait-elle être suffisante ? La certitude est-elle nécessaire ? Peut-on douter de tout ? Ne faut- il faut pas finir par être certain de quelque chose, ne serait-ce que provisoirement ? Vouloir une preuve pour tout, ne nous condamne-t-il pas à la régression infinie de la preuve de la preuve ? En refusant de se fier à toute certitude, ne tombe-ton pas dans le paradoxe du scepticisme dénoncé par Pascal, dès lors qu’il faudrait aussi douter du bien-fondé du doute ? « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » disait aussi Pascal. N’y a-t-il pas des certitudes qui, pour être tout à fait subjectives et inexplicables, n’en sont pas moins fiables et solides ? Dans ses Pensées, Pascal ne montre-il pas que toutes nos connaissances reposent finalement sur un socle irréductible des vérités du "cœur", dans lesquelles le "sentiment" d’être dans le vrai se suffit à lui-même ? Comment pourrions-nous nous approcher de la vérité si nous doutons de tout et, en particulier, qu’elle existe ? Comme le défend Hume, un scepticisme mitigé, à la fois nécessaire mais limité, n’est-il pas la bonne voie ? Si, en théorie, la certitude constitue un obstacle à la recherche de la vérité. En pratique, n’avons-nous pas besoin d’un minimum de certitudes pour penser et agir ? 8 8
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Douter sert-il à quelque chose ?
Animation Michel Rumeau Le doute est-il le chemin du vrai ? Le doute (méthodique ou sceptique) est-il désespérant ? Au fond, la question n’est-elle pas de savoir si l’expérience de l’erreur est triste ou joyeuse ?
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2. Douter sert-il à quelque chose ?
Le doute est-il le chemin du vrai ? Tant que je suis persuadé de détenir la vérité, à quoi douter pourrait-il me servir ? Tant que mes jugements spontanés me paraissent efficaces pour agir, pourquoi les remettrais-je en cause ? En revanche si, plus modestement, je ne suis pas certain d’être dans le vrai, comment pourrais-je ne pas douter de mes préjugés ou de mes croyances pour essayer de les transformer et m’approcher de la vérité ? Comme le suggère Descartes, celui qui cherche la vérité ne devrait-il commencer par révoquer en doute toutes ses certitudes sans preuve, afin que la vérité puisse s’édifier sur des bases plus solides ? Tout en restant modeste à l’endroit des vérités qu’elle élabore, n’est-ce pas ainsi que la science progresse par un scepticisme organisé à l’égard des certitudes premières, contre le dogmatisme de l’opinion commune? Loin de conduire à renoncer à la vérité, le doute ne serait-il pas au contraire un passage obligé pour celui qui la cherche en refusant de croire la connaître « pour de faibles raisons », comme disait Descartes ? 2. Le doute est-il désespérant ? Si Descartes est plutôt rassurant, n’est-ce pas précisément parce qu'il fait du doute méthodique une étape provisoire qui permet d’accéder à la vérité en mettant fin au doute ? En revanche, le doute sceptique, alors même qu’il persiste à chercher la vérité et en même temps considère qu’il ne pourra jamais l’atteindre, n’est-il pas, sinon triste, du moins inquiétant ? Entre les dogmatiques comme Descartes, qui prétendent pouvoir mettre définitivement fin au doute, et les sceptiques, qui en font un état permanent, n'y a-t-il une position intermédiaire ? Au fond, la question n’est-elle pas de savoir si l’expérience de l’erreur est triste ou joyeuse ? : N’est-elle pas plutôt triste pour le sceptique radical, qui, alors même qu’il s’efforce de corriger ses erreurs, reste avant tout convaincu de tomber de Charybde en Scylla, de mal en pis ? En revanche, n’est-elle pas plutôt joyeuse pour le sceptique relativiste qui se réjouit de corriger ses erreurs, sans pour autant être convaincu qu’il détient la vérité, ce qui l’empêche d’être dogmatique ? Ni ange capable de détenir la vérité, ni bête capable de n’en rien connaître, ne faut-il pas imaginer Sisyphe heureux, comme dit Camus, quand il cherche la vérité sans être absolument convaincu de pouvoir la trouver ? A condition de n’être qu’un moyen et non une fin, que pourrions-nous faire d’autre que douter si nous pensons que la vérité n’est jamais révélée et toujours à chercher ? 10 10
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Admettre la fin des certitudes, est-ce renoncer à la vérité ?
Le scepticisme est-il du nihilisme ? Admettre la fin des certitudes, est-ce renoncer à la vérité ? Comment s’y retrouver entre sophisme, dogmatisme, nihilisme et scepticisme ?
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3. Le scepticisme est-il du nihilisme ?
Admettre la fin des certitudes, est-ce renoncer à la vérité ? Si la vérité c’est l’être, ce qui est (alèthéia), ou l’adéquation à l’être (veritas), renoncer à la vérité, n’est-ce pas, du même coup, renoncer à l’être et à toute connaissance que nous pourrions en avoir ? Toute connaissance absolument certaine n’est-elle pas une croyance ? Toute connaissance en adéquation (donc relative) avec la vérité, n’est-elle pas par définition incertaine ? N’est-ce pas précisément parce que la connaissance de la vérité est incertaine que nous pouvons l’aimer puisque, dans le cas contraire, nous n’aurions qu’à nous y soumettre ? La vérité ne serait-elle pas toujours médiane entre deux représentations aliénantes, celle d’un monde déterministe absolument certain et celle d’un monde arbitraire soumis au seul hasard totalement incertain ? Si toute connaissance est par nature réfutable, admettre la fin des certitudes n’est-il pas la condition même de l’amour de la vérité, ce qui expliquerait qu’on la cherche, alors même qu’on n’est jamais certain de l’atteindre ? Comment s’y retrouver entre sophisme, dogmatisme, nihilisme et scepticisme ? Pour le sophiste, rien n’est vrai : Un sophisme n’est-il pas un raisonnement habile qui vise à avoir raison à tout prix plutôt qu’à débattre sincèrement en cherchant la vérité ? Si, comme le voulait Nietzsche, qu’un jugement soit faux ne constitue même pas une objection contre ce jugement, cela n’explique-t-il pas pourquoi le sophiste n’attache aucune importance à la vérité ? Pour le dogmatique, tout est certain : S’il ne doute pas, n’est-ce pas parce qu’il aime plus la certitude que la vérité, au point de tenir pour certain tout ce qu’il juge vrai, s’interroge ACS ? Pour le sceptique, rien n’est certain : Si rien n’est certain pour le sceptique, n’est-ce pas parce qu’il aime plus la vérité que la certitude ? S’il doute toujours des ‘’vérités établies’’, n’est-ce pas parce que le sceptique cherche la vérité absolue ? Pour le nihilisme, rien ne vaut : Comment la recherche de la vérité pourrait-elle valoir pour lui ? Etre sceptique, douter que l’on puisse connaître avec certitude la vérité, si c’est le contraire du dogmatisme, comment pourrait-on assimiler le sceptique -qui aime la vérité plus que tout- au sophiste ou au nihiliste qui la nient ? Si le scepticisme est bon, à trop faire l’ange en quête de la connaissance absolue de la vérité, le sceptique radical ne risque-t-il pas de basculer dans le nihilisme qui nie la vérité, alors qu’il l’aime plus que tout ? 12
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En guise de conclusion Ni ange sceptique qui ne se satisfait que de vérités absolues. Ni bête nihiliste qui nie l’existence de la vérité. La voie moyenne n’est-elle pas la sagesse même ? Une voie moyenne qui, d’une part, se satisferait d’une connaissance relative de la vérité toujours susceptible d’être réfutée, ce qui empêcherait tout dogmatisme ? Une voie moyenne qui, d’autre part, ne confondrait pas : La vérité de la matière dont nous dépendons que nous ne pouvons par conséquent que chercher à comprendre par les sciences A la vérité des valeurs qui dépendent de nous et nous servent à juger et qu’il nous appartient de défendre et de faire vivre par éthique philosophique ?
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Informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h : "Secte" + choix des sujets : mardi 3 avril (1er mardi du mois !) "Conviction" : mardi 15 mai (3eme mardi du mois !) "Ethique" + synthèse saison : mardi 12 juin MAM Béziers de 18h30 à 20h : " Discipline et liberté sont-elles compatibles ? " mercredi 18 avril Informations et documents sont disponibles sur : 14
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