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Publié parPatrice St-Louis Modifié depuis plus de 6 années
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LE PASTORALISME EN BEARN Diaporama de Jacky Questel
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Nous avons des chevaux, tout l ’été en liberté
dans la montagne,dans ces zones de pâturage que l ’on appelle « la montagne à vaches ».;
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Un peu de tourisme en passant : ici, on aperçoit la célèbre
silhouette du Pic du Midi d ’Ossau, point culminant des Pyrénées Françaises.
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Simplement, pour que chacun
reconnaisse les siens - tout de même ! - ils sont marqués à la peinture indélébile en début de saison.
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Nous avons les vaches. Notre célèbre Blonde d ’Aquitaine a été primée au Salon de l ’Agri- culture à Paris. Elle donne une très bonne viande, mais c ’est aussi une bonne laitière. Pas de beurre dans la région, mais des fromages réputés.
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Nous avons des porcs. Même encore, même en ville, beaucoup de familles font « la provision » : un cochon, ou un demi-cochon, pré- paré selon d ’ances- trales recettes. Les jeunes du foyer travaillent, et n ’ont plus le temps ou la science nécessaires à cette entreprise ? Qu ’à cela ne tienne ! Il y a toujours, restée à la ferme, une mémé, une belle-maman, une grand-tante qui le fera !
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Et, croyez-le, c’est tout un art ! Il y la le confit, les délicieux
pâtés, le jambon, salé et fumé sous le manteau de l ’âtre ou conservé au saloir, les saucisses pendues au plafond en chapelets, le boudins parfumés, d ’un noir luisant, à la peau craquante, le « coustou », ces os des côtes, qui restent une fois prélevée la viande du confit et qui, bien grillés, sont un pur délice. Je dois en oublier. Et l ’andouille ! Une seule andouille par cochon, mais un mets de roi ! Oui, oui ! Rien de tel qu’un Béarnais pour faire l’andouille ! Prenez- le comme vous voulez ! Moi, je vous dirai simplement, comme le roi d Angleterre : Honni soit qui mal y pense ! »
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Et surtout il y a les moutons.
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Le berger est attentif à son
troupeau, mais aussi à ses chiens !
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La valeur; le savoir-faire de nos bergers sont mondialement
réputés. Chaque famille a son « américain », terme générique pour tous ceux qui étaient partis bergers, en Amérique ou en Australie et ont fait leur vie là-bas. A ma connaissance, tous ont réussi. Tous s ’y sont installés, et revenaient aux vacances… ou pour la donation-partage des biens familiaux. Ils y ont fait souche, et rares sont ceux qui n ’ont pas de cousins au-delà des océans ! L ’informatique permet maintenant les retrouvailles ou le rapprochement, et je connais des familles qui vont partir l ’été prochain retrouver les leurs outre-Atlantique !
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Les troupeaux passent l ’hiver dans leur bergerie, près de
la ferme. Mais, dès les premiers beaux jours, à eux la liberté, les grands espaces, l ’herbe parfumée !
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Les brebis nous donnent
leurs si doux agneaux - il n ’y a rien à faire, je ne puis pas en manger…- et leur lait. On fait des fromages de lait de brebis pur, ou mélangé avec du lait de vache. Chacun a ses connaisseurs. Ma foi… ils sont bons tous les deux !
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Evidemment, le fromage d ’été, qui se fait sur l ’estive,
est un pur brebis. Et la traite, qui est manuelle, n ’est pas un mince travail !!!
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Les brebis nous donnent également leur laine,et le jour
de la tonte est un jour d ’activité intense, où chacun s ’active, où l ’émulation entre tondeurs entre en jeu !
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Non, non, ne confondez pas ! C ’est le mouton que l ’on
doit tondre ! Quoi que...
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Des aboiements, un bruit
de piétinement, d ’aigres bêlements, un carillon mul- tiple de sonnailles secoue le village encore endormi. A vos fenêtres, bonnes gens ! C ’est le départ pour la transhumance ! En route pour plusieurs journées de route au rythme lent des animaux.
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Actuellement, le départ pour la transhumance tend à devenir
une fête folklorique, une grande fête où le troupeau est roi. Cette fête rapproche touristes et paysans dans une même communion d ’allégresse , et je crois que celui qui a vu s ’ébranler la lente cohorte des animaux, de leurs bergers, de leurs chiens et de leurs ânes, dans l ’agitation, les cris, les aboiements, celui-là ne s ’énervera plus lorsqu’il sera bloqué, sur la route, par quelque troupeau en route pour les vertes prairies. La connaissance amène la compréhension.
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Je voudrais pouvoir vous montrer la dextérité de ces petits
chiens labris pour rassembler le troupeau, le soir, en vue de la traite !
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Et si le troupeau s ’égaille dans le brouillard, ne vous
inquiétez pas, le chien saura bien les retrouver toutes!
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On voit également à nouveau
dans nos montagnes le Patou, aussi gros qu’un bélier, chien débonnaire… pour autant que l ’on ne touche pas le troupeau! La réinsertion de l ’ours dans nos montagnes oblige en effet les bergers à un surcroît de prudence, et cette réimplantation donne lieu à bien des polémiques...
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Le berger va passer plusieurs mois dans ses montagnes,
seul avec ses bêtes...
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Les soirées fraîchissent, les premières neiges coiffent les
sommets pyrénéens… C ’est le moment du retour !
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Les fougères roussissent les
premiers contreforts, les sonnailles se sont tues… La montagne est rendue à son apparente solitude. Mais, l ’an prochain, le cycle recommencera, comme les années précédentes, comme les prochaines années. Ainsi va la vie immuable dans nos Pyrénées...
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Photos de Jean-Paul Falguières Texte : Jacky
Chant traditionnel béarnais : aqueres mountagnes Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :
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