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Délires et hallucinations
Présenté par Dr Nateche F PR TEDJIZA
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L’analyse sémiologique d’un délire :
Les idées délirantes correspondent à des productions intellectuelles sans conformité avec la réalité, entraînant une conviction inébranlable et pour lesquelles les sujets ne reconnaissent pas que leur propre activité mentale en est à l’origine. Le délire est un trouble du contenu de la pensée, caractérisé par la présence d’idées en désaccord avec les faits objectivables.
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L’analyse sémiologique du délire comporte les éléments suivant : Le terrain : si adulte jeune (ex bouffée délirante aiguë, exacerbation d’un délire chronique schizophrénique) ou si un sujet de plus de 35 ans (ex : exacerbation d’un délire chronique). Mode de début : brutal (en 24-48h) ou progressif avec des prodromes. Evolution : aiguë (inférieur à 6 mois) ou chronique (supérieure à 6 mois). L’existence d’un facteur déclenchant : événement stressant, prise ou arrêt de toxiques.
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Le (ou les) thème(s) : est le contenu du délire (objet du discours : sur quoi il porte) : aucun thème n’est spécifique d’une pathologie : Persécution : conviction absolue du sujet d’être menacé, surveillé, persécuté, allant de la simple méfiance inadaptée, aux idées envahissantes de complots, de conspirations, de jalousie. Préjudice : conviction qu’on cherche à lui nuire.
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Revendication : quérulent, inventeur, idéaliste, sinistrose (revendication à la suite d’un préjudice corporel ex : accident du travail...) Mégalomanie, grandeur : impression d’être appelé à une destinée grandiose. Influence : sentiment qu’a le patient « d’être commandé, téléguidé » par une force extérieure à sa volonté Fantastique : magie, science fiction Référence : conviction que des événements ou des actions extérieurs lui sont destinés (ex : le discours du président à la télévision lui était destiné) Jalousie : idée prévalente d’être trompé
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Erotomanie : conviction délirante d’être aimé
Mystique : idée à caractère religieu (ex : je suis un demi-dieu) Messianique : idée de mission « je suis l’élu » Ruine : conviction d’être ruiné
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Hypochondriaque : idées fausses concernant le corps et son fonctionnement :
Négation d’organe : « je n’ai plus de poumons » Nosophobie délirante : conviction délirante d’être atteint d’une maladie Syndrome de cotard associant : Idées de négation d’organe, de sa pêrsonne, au maximum conviction d’être mort. Idées d’immortalité : « je ne suis plus humain, donc je suis immortel » Idées de damnation
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Mécanismes : comment le délire se construit :
Ce sont les processus qui supportent, façonnent et organisent l’idée délirante. Les principaux mécanismes à savoir identifier sont les suivants :
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Intuitif : c’est une idée qui est admise sans vérification ni raisonnement logique, en absence de donnée sensorielle pouvant l’objectiver. Idée fausse admise : « je sais que je suis le fils de dieu » Interprétatif : c’est une distorsion du jugement qui tend à donner une explication erronée à une perception réelle. « on me surveille car j’ai vu une voiture s’arrêter dans ma rue » Imaginatif : c’est une production inventive où prédomine la fabulation « je suis la reine des étoiles, l’empire galactique est mon royaume »
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Illusion : c’est une perception déformée, inappropriée, d’un objet réel, non reconnue comme une erreur :( à la différence des illusions d’optiques). Elle peut être Visuelle : désignant une chaise « que fait ce chien dans un hôpital » Olfactive : sentant une odeur de cuisine « je sens la pourriture de mon corps » Auditive : attribuant au bruit répétitif du métro les paroles : « tes foutu t’es foutu… Cénesthésique : ex suite à ses gargouillements digestifs « c’est la bête qui veut sortir »
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Hallucinations : perception sans objet à percevoir
Hallucinations : perception sans objet à percevoir. elles peuvent être psychosensorielles, psychomotrices ou psychiques pures pouvant réaliser le syndrome d’automatisme mental. (L’analyse sémiologique des hallucinations sera abordée en deuxième partie du cours)
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systématisation : la systématisation est le degré de cohérence interne du délire « est ce qu’on pourrait y croire » Délire systématisé : ordonné, compréhensible, cohérent. L’adhésion d’autrui est possible, souvent monothématique, jamais un délire aigu n’est systématisé. Il s’organise soit en secteur (le délire se concentre sur un seul champ de la vie psychique ex vie conjugale) soit en réseau (tous les champs de la vie psychique sont concernés par le délire ex vie sociale, conjugale professionnelle…) Délire non systématisé : multiplicité des thèmes et des mécanismes. Incohérence flou, fluctuant ex délire paranoide.
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Adhésion et critique: Est-ce que le patient y croit complètement ? Degré de conviction du patient : totale/partielle/faible. Les troubles du comportement témoignent de l’adhésion. C’est un marqueur de risque auto- ou hétéro-agressif.
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participation affective :
Est ce que ça lui fait quelque chose ? Peut être intense avec réaction comportementale : acte hétéro-agressif, dépenses inconsidérées ( filature, enquête de détective privé…) Peut être pauvre Préciser s’il y a congruence (adéquation) du délire à l’humeur et le mode d’expression (mode dépressif : ruine dans la mélancolie, mode maniaque : mégalomaniaque…) Parfois on constate une fluctuation thymique rapide, au cours d’une même journée : la participation thymique est forte mais variable. Parfois la participation affective est en opposition avec le contenu (délire à thème de négation d’organe décrit avec une exaltation).
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les signes associés : Éléments dissociatifs avec discordance : schizophrénie Syndrome dépressif : épisode dépressif majeur avec participation délirante Syndrome maniaque : épisode maniaque avec participation délirante Signes évocateurs d’une pathologie organique : syndrome confusionnel, signe neurologiques, perte de poids, fièvre. Signe évocateur d’une prise de toxique Trouble de personnalité préexistant Risque suicidaire.
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L’analyse sémiologique des hallucinations :
Hallucinations : perception sans objet à percevoir. Elles peuvent être psychosensorielles, psychomotrices ou psychiques pures pouvant réaliser le syndrome d’automatisme mental.
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Les hallucinations psychosensorielles se caractérisent par leur sensorialité (visuelles ou olfactives ou auditives ou cénesthésiques) et leur spatialité (localisation dans l’espace). Elle peuvent être élémentaires (bruits, halo visuel) ou complexes (paroles têtes d’animaux…) Visuelle : Image immobile ou en mouvement Hallucinations suspectes d’une cause organique : Zoopsies animaux souvent menaçants (delirium tremens) Onirisme déroulement analogue aux rêves (confusion, toxiques)
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Auditifs : Sons (cloches), mélodies musicales Voix : hallucinations acoustico-verbales ( le patient entend des voix venant de l’extérieur) Olfactifs, gustatifs : mauvaises odeurs (cacosmie), goût insolite Sensoriels (concerne la sensibilité externe) : froid, piqures, sensation d’être touché..
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Cénesthésiques (concerne la sensibilité interne) :
Impression de transformation corporelle Hallucinations génitales : hallucination cénesthésique à thème sexuel, attouchement (très évocateur de phc) Sphère digestive : intestins bouchés Ondes, courant électrique
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Comportements révélateurs du symptôme :
Attitudes d’écoute (tête tournée vers le son entendu), barrages, moyens de protection ( coton dans les oreilles) Réponses du patient aux voix entendues (solliloquie)
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Intrapsychique : Ce sont plutôt des images, des sons ou des représentations que des perceptions : Voix intérieures (on parle dans sa tête : différence avec les hallucinations acoustico-verbales ) Transmission de pensée Echo de pensée ou de la lecture Impression de vol ou de devinement de la pensée
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Automatisme mental : Hallucinations intrapsychiques Souvent rangé dans les mécanismes du délire, parfois dans les thèmes… L’automatisme mental symbolise l’automatisation d’une partie de la pensée et des actes de la personne : « on pense à ma place, on bouge mes membres ». c’est vécu comme une perte de contrôle d’une partie de sa vie psychique. On le retrouve dans : BDA sx PHC Les symptômes les plus fréquents d’automatisme mental sont : Dévidage de la pensée, phénomène d’écho, de devinement ou de vol de la pensée, commentaire des actes Le syndrome d’influence en découle : c’est l’impression délirante que quelqu’un ou quelque chose contrôle sa vie psychique.
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Etiologies à évoquer devant un délire :
Devant un délire aigu : Causes psychiatriques : BDA , mélancolie délirante, manie délirante, état mixte délirante. Causes organiques : très corrélé au syndrome confusionnel Intoxications aiguës : alcool , cannabis cocaîne, amphétamine, métaux (plomb) et gaz (CO) ; isoniazide, corticoide, L-Dopa. Syndrome de sevrage ( alcool, morphine) Causes neurologiques : HIC,épilepsie, abcès, hémorragies méningées Causes métaboliques : hypoglycémie, dysnatrémies, dyscalcémies, troubles acido-basiques Causes endocriniennes : hyperthyroîdie, hyperparathyroîdie Causes infectieuses : méningites, encéphalites, endocardites, sepsis, paludisme Chez le sujet âgé : fécalome, RAU,DSH, douleur aiguë
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Devant un délire chronique :
Causes psychiatriques Scizophrénie, trouble schizo-affectif, PHC, paranoïa, paraphrénie, trouble de l’humeur délirant chronique Causes organiques très corrélé à de troubles des fonctions supérieures : Démences, épilepsies temporale et occipitale ; Encéphalopathies infectieuses (VIH,Lyme..), inflammatoire, urémique, alcoolo-carentielle.
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