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Psychopharmacologie: Troubles anxieux
Catherine Julien, B. Pharm., M. Sc. Pharmacienne, CISSS de la Gaspésie-Hôpital de Maria En collaboration avec le comité d’enseignement en santé mentale Mise à jour: 18 mai 2018
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Psychopharmacologie – Troubles anxieux
Catherine Julien, B. Pharm., M. Sc. Pharmacienne CISSS de la Gaspésie-Hôpital de Maria En collaboration avec le comité d’enseignement en santé mentale Mise à jour: 8 mars 2018
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Plan de la présentation
Physiopathologie des troubles anxieux Traitement pharmacologique des troubles anxieux Trouble d’anxiété généralisée (TAG) Trouble panique Anxiété sociale généralisée Trouble obsessionnel-compulsif (TOC) Traitement d’appoint de l’anxiété
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Neurotransmetteurs impliqués
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L’amygdale et le sentiment de peur
Suractivation au niveau des liens entre l’amygdale et d’autres régions du cerveau mene au sentiment de peur Stahl’s essential psychopharmacology online-Stress and Anxiety
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Inquiétudes et obsessions
Inquiétude (appréhension, pensée catastrophique et obsession) possiblement lié à la boucle cortico-striatale-thalamique-corticale (activation) Stahl’s essential psychopharmacology online-Stress and Anxiety
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Objectifs de traitement généraux
Diminution de l’intensité Diminution de la durée Diminution de la fréquence Réduction des récidives Soulagement des comorbidités Amélioration de la qualité de vie Réponse au traitement= diminution de 25-50% des symptômes Viser la rémission Ref: Cours Soins pharmaceutiques V- Pharmacothérapie des troubles anxieux, JP Bernier fev 2011
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Troubles anxieux- Principes généraux
Traitement: combinaison d’une approche psychologique + sociale + pharmacologique Benzodiazépines: utilisation dans les débuts de traitement + en traitement d’appoint Antidépresseurs utilisés: ISRS et IRSN surtout Doses plus élevées d’antidépresseurs dans le TOC et PTSD BZD peuvent être utilisés en monothérapie, mais à très court terme
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Choix psychothérapie vs pharmacothérapie
Facteurs décisionnels: Préférence du patient et motivation Capacité du patient à s’impliquer dans son traitement Accessibilité à la psychothérapie Sévérité de la maladie Histoire de réponse antérieure Comorbidités (médicales ou psychiatriques) Accessibilité à la psychothérapie: disponibilité de psychologues, formation pour types de psychothérapie., expérience du médecin
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ND dans la version 2014
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Trouble d’anxiété généralisée (TAG)
Pierre angulaire du traitement: Antidépresseur à effet serotoninergique ISRS IRSN ATC Débuter à faible dose et titrer lentement Exacerbation des symptômes anxieux en début de traitement Appréhension et inquietudes= symptômes soulagés par effet sur la serotonine ATP et IMAO ont aussi des effets serotoninergiques Utiliser des doses initiales plus faibles qu’en dépression (diminuer de moitié lorsque possible) IMAO Joue sur la sérotonine, mais pas étudié dans cette indication
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TAG Pas d’avantage IRSN vs ISRS
BUSPAR ? Très peu utilisé pcq court T ½ (prise B-TID), début d’effet en 2-3 semaines, pas d’effet sur les sx somatiques (Agoniste partiel 5-HT1A) Sx somatiques= agitation, fatigue, difficulté de concentration, irritabilité, troubles du sommeil… BZD : à court terme seulement ou thérapie pour prob épisodique: etre bien prudent pour ne pas que ça se prolonge de facon régulière idealement
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TAG Niveau d’évidence:
1: Paxil, Cipralex, Imipramine, Effexor, BZD, Buspar, Lyrica 2: Zoloft, Bupropion, Zyprexa (association), Risperdal (association) 3: Remeron 4: Celexa Vortioxetine 2ème ligne ici. RAMQ: Pas d’indication dans laquelle c’est remboursé pour le moment. Résultats des études variable dans le TAG (meta-analyse 2015) Remeron en 3ème ligne car évidences repose sur une étude ouverte seulement en 2006 (80% de réponse) Citalopram en 3ème ligne car évidences = une série de cas rétrospectifs (85% de réponses)
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TAG- premières lignes Délai d’action: 4-6 semaines
ISRS avec plus d’évidences: Paroxetine (Paxil) Escitalopram (Cipralex) Sertraline (Zoloft) Effet de classe probable IRSN Intéressant en TAG avec dépression associée Venlafaxine efficace dès dose de 75 mg ( mg) Duloxétine possède l’indication officielle en TAG Délai d’action: 4-6 semaines EFFETS des ISRS considéré comme un effet de classe en TAG (de plus en plus reconnu), on peut utiliser pas mal n’importe quel ISRS ou antidépresseur à effet sérotoninergique… mais quand on a le choix, débuter avec ceux avec le plus d’évidences est mieux. 4-6 semaines: ref: article jean-pierre bernier, mise à jour du traitement des troubles anxieux Guideline: While some benefit may be seen as early as 1 week with most antidepressant options, significant improvements may not been seen for 6 to 12 weeks L’effet NA des IRSN ne confère pas ici d’avantage théorique contrairement à la dépression
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ISRS/ IRSN Rx Dose de départ (TAG) Rythme d’augmentation usuel†
Dose cible Dose maximale Citalopram (Celexa) 5-10 mg q1-2 sem 20-40 mg 40 mg PA: 20 mg Escitalopram (Cipralex)* 5 mg 10-20 mg 20 mg Fluoxetine (Prozac) q mois 80 mg Fluvoxamine (Luvox) 25 mg q1sem mg 300 mg Paroxetine (Paxil)* q 1-2 sem 10-40 mg en gériatrie Sertraline (Zoloft) mg 200 mg Venlafaxine (Effexor)* 37,5 mg q4-7 jours mg 225 mg Duloxétine (Cymbalta)* 30 mg Q1-2 sem mg 120 mg Débuter à demi-dose en TAG pour diminuer l’anxiété initiale Les doses cibles sont celles de la dépression, sauf pour l’effexor pour lequel on a pas besoin de pousser la dose pour avoir un effet DA, donc max ici 225 mg Le rythme d’augmentation ici suggéré est celui pour la dépression, mais peut être fait plus lentement selon la tolérance du patient *= indication officielle (quand meme bcp d’évidence avec Zoloft; 1ère ligne selon guides de pratique); ne pas s’arreter à ça pcq effet de classe sérotoninergique probable Mais Cymbalta pas REMBOURSÉ dans cette indication Celexa: max 40 mg en gériatrie † Il peut être nécessaire d’augmenter les doses plus lentement dans le TAG, selon la tolérance du patient
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TAG 1ère ligne: Prégabaline (Lyrica)
Mécanisme: Analogue du GABA et modulateur des canaux calciques Indication officielle en europe, pas au Canada. Encore peu utilisé en pratique Le GABA favorise la relaxation et le sommeil et contribue à prévenir la surexcitation. Les médicaments appelés benzodiazépines accroissent l’activité du GABA et produisent des effets calmants. se lie aux récepteurs α2 hyperpolarisation bloque influx et diminue calcium présynaptique Début d’action observé dans les études, comparable aux BZD In doing so, PGB reduces presynaptic calcium influx (Fink et al. 2002) and modulates the release of excitatory neurotransmitters, including glutamate (Dooley et al. 2000a, b; Maneuf et al. 2001), substance P, calcitonin gene-related peptide (Fehrenbacher et al. 2003), and monoaminergic neurotransmitters (Dooley et al. 2000a, b). Santé Canada ( : Bien que le mécanisme d'action ne soit pas encore établi, il semble que la prégabaline intervient dans la synthèse du GABA et réduit la libération calcium-dépendante de plusieurs autres neurotransmetteurs, y compris le glutamate, la noradrénaline et la substance P. Cependant, contrairement aux bloqueurs des canaux calciques vasculaires, la prégabaline n'a aucun effet sur la tension artérielle systémique ni sur la fonction cardiaque. Lyrica (prégabaline) se lie avec une grande affinité à la protéine alpha2-delta des tissus cérébraux et possède une activité analgésique, antiépileptique et anxiolytique.
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Prégabaline (Lyrica) Doses: 150-600 mg/jr (prise B-TID)
Pic sérique: 0,7-1,5h effet anxiolytique Réponse rapide: < 1 semaine Profil d’effets indésirables: Somnolence, étourdissements, bouche sèche, maux de têtes, incoordination, gain de poids Pas de symptômes de retrait à l’arrêt vs BZD Risque moindre d’addiction vs BZD Possible en monothérapie et en association Dose doit être ajustée selon la fonction rénale (augmentation de doses après 1 semaine min) Effets indésirables généralement transitoires: 2-4 semaines (sauf gain de poids chez environ 7% des patients…) À un peu l’effet d’une BZD, mais à plus long terme, avec risque moindre d’addiction (certains cas rapporté, mais le potentiel d’addiction demeure controversé) Sx de retrait Arrêt rapide de la prégabaline après une étude de 8 mois pas associés à des sx de retrait selon Physician Withdrawal Checklist (PWC) de 3 points à l’échelle avec prégabaline VS 24 points avec une traitement aux BZD avec doses faibles à modérées Pas d’anxiété rebond notée Début d’action observé dans les études, comparable aux BZD
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Prégabaline (Lyrica) Données démontrent son efficacité en phase aiguë/long terme (au moins 8 RCT double-aveugle (n=2942) et une méta-analyse 6 études en phase aiguë (4-6 semaines) chez les adultes. 1 étude de 8 semaines chez la personne âgée 1 étude de 8 mois en prévention des rechutes chez l’adulte 5 études avec contrôle actif (lorazépam, alprazolam ou venlafaxine) Toutes en intention de traiter Ref: Présentation Sarah-Anne Lebreux Dans le TAG Neurontin par rapport à ça ? Moins d’évidences, seulement rapports de cas. Certaines études en phobie sociale et en TOC aussi, mais moins
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TAG- deuxième ligne Antidépresseurs tricycliques:
Efficacité comparable aux agents de premier recours (Imipramine niveau 1) Utilisation limitée par le profil d’effets indésirables Toxique en surdose
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Antidépresseurs tricycliques (ATC)
Molécule Dose de départ T 1/2 Rythme d’augmentation Dose cible (dépression) Dose maximale Amitriptyline (Elavil) 25 mg 10-46h q3-7 jours mg mg PA: 150 mg Clomipramine (Anafranil) mg 17-37h mg Desipramine (Norpramin) 25-50 mg 12-76h 300 mg Doxépine (Sinequan) 8-36h PA: 75 mg Imipramine (Tofranil) 25-75 mg 4-34h mg Nortriptyline (Aventyl) 13-88h mg 200 mg Trimipramine (Surmontil) 7-30h PA: 100 mg Aucun officiellement indiqué dans le TAG Il faut débuter à petite dose aussi pour diminuer les effets indésirables potentiels et l’anxiété de début de tx
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TAG-2ème ligne Quétiapine (Seroquel)
Mécanisme: Antagonisme 5-HT2A, inhibition de la recapture de la NA Quétiapine= antipsychotique de 2ème génération avec le plus d’évidences en monothérapie Doses étudiées: mg/jr (moyenne 150 mg/jr) Le profil sédatif peut s’avérer intéressant en début de traitement Effet sédatif peut diminuer le besoin de recourir à une BZD Les autres SGA ont beaucoup moins d’évidences
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Quétiapine (Seroquel)
Revue Cochrane de 2010 5 études vs placebo 2 études vs antidépresseurs (paroxétine, escitalopram) Quétiapine plus efficace que le placebo et aussi efficace que les antidépresseurs testés Plus d’arrêt de traitement dans les groupes quétiapine en raison d’effets indésirables (gain de poids, sédation, REP, etc.) Études vs antidépresseurs… faible dose des antidépresseur = limite cipralex 10 et paxil 20 (le bas de l’intervalle cible)
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Quétiapine (Seroquel)
Profil d’effets indésirables potentiels à considérer Sédation Troubles métaboliques Hypotension orthostatique Les troubles métaboliques peuvent se présenter même à petites doses Moins d’HTO et de somnolence avec la forme XR, effet un peu plus long
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TAG-Troisièmes lignes
Mirtazapine (Remeron) Moins de données que les premières lignes Trazodone (Desyrel) Profil d’effets indésirables défavorable aux doses thérapeutiques Bupropion (Wellbutrin) Favorise l’anxiété en début de traitement Desyrel doses thérapeutiques: mg/jr Bupropion: favorise l’anxiété en début de traitement, n’empêche pas que ça peut être utilisé si on a une couverture en début de traitement avec une BZD par exemple (évidences niv 2)
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TAG- Durée de traitement
Réponse à la médication: 8 semaines (6-12 semaines) Traitement de maintien: 12 mois minimum Traitement à long terme si récidive des symptômes à la fin du traitement (souvent chronique) Le retrait du traitement antidépresseur peut s’échelonner sur plusieurs semaines/mois Délais d’action en 4-6 semaines (1 semaines on peut voir un début d’amélioration) mais évaluer la « réponse » en 6-12 semaines Traitement de maintien, exclu la titration initiale et finale 40% des patients ont une récidive après la résolution d’un premier épisode traité Le retrait lent de l’antidépresseur permet d’éviter les symptômes de retrait (certains symptomes peuvent être confondus avec le retour de l’anxiété) et permet aussi de pouvoir observer la réapparition de symptômes anxieux (si tel est le cas) et de pouvoir corriger le tir plus facilement (si la dose n’a pas été abaissée trop rapidement)
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Trouble panique Objectifs particuliers:
Diminuer la fréquence et la gravité des attaques de panique Diminuer l’anxiété d’anticipation et l’évitement Diminuer l’incapacité fonctionnelle secondaire 70-90% des patients auront une bonne réponse au traitement Pharmacothérapie + thérapie cognitivo-comportementale ˃ l’un ou l’autre seul Ref: mise à jour sur les troubles anxieux JP Bernier 2007
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Trouble panique Pindolol: Peu de données
Pas bcp d’évidences pour les agents en potentialisation: Neurontin, epival, buspar
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Trouble panique Utilisation des BZD:
en début de traitement avec un antidépresseurs en adjuvant à un antidépresseur lors de crises aigues (sur une base non-régulière) Doses plus élevées de BZD nécessaire pour soulager une attaque de panique, mais tout de meme débuter à faible dose et augmenter si pas suffisant (pour éviter les hautes doses non nécessaires)
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Troubles panique Lignes en lien avec les évidences + le potentiel d’effets secondaires: Évidences niveau 1: Citalopram, fluoxetine, fluvoxamine, paroxetine, sertraline, venlafaxine, ATC (clomipramine et imipramine) Niveau 2: Paroxetine CR, Escitalopram, IMAO (phenelzine, moclobemide), remeron, neurontin NIV 3: Bupropion, antipsychotiques
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Trouble panique Traitement de premier choix: ISRS ou IRSN
Viser le haut de l’intervalle thérapeutique Patients avec TP sensibles aux effets indésirables Titration lente requise (q1-2 sem) ISRS/IRSN: Indication officielle= Sertraline, paroxetine et venlafaxine Autres ISRS: Bon niveau d’évidence également « Start low, go slow, but GO » Débuter à faible dose, augmenter tranquillement, mais viser le haut de l’intervalle thérapeutique ISRS: seulement zoloft et paxil ont l’indication officielle, mais les autres ISRS ont un bon niveau d’évidence aussi (Luvox, prozac, cipralex, celexa tous 1er choix dans le guideline) IRSN: Seulement la venlafaxine se retrouve dans le guideline, en première ligne
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Trouble panique Deuxième ligne: 3ème ligne: ATC Mirtazapine
Clomipramine et imipramine surtout Limitation: effets indésirables Mirtazapine Moins d’évidences que les 1ères lignes 3ème ligne: IMAO (phenelzine) Résultats d’études parfois contradictoires Utilisation limitée par les effets indésirables et le potentiel d’interaction ATC: les évidences sont aussi bonnes que les premières lignes, mais 2ème choix vu EI (et patients avec TP particulièrement sujets au EI) Remeron: moins d’évidences que les premières lignes: des études ouvertes, et une RCT comparable au Prozac IMAO: effets antiAch limitatifs Résultats contradictoires pour moclobemide, seulement une étude favorable pour phenelzine (Nardil irréversible) Bupropion et buspirone: pas d’évidences en monothérapie….
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Trouble panique –Durée de traitement
Réponse à la médication à pleine dose: 8 semaines (6-12 sem). Durée traitement de maintien: mois Si rémission complète des symptômes, possibilité de sevrer lentement sur 2-6 mois Si retour des symptômes à l’arrêt traitement à long terme 12-18 mois excluent la période de titration initiale et de réduction Traitement à réévaluer apres`8-12 semaines vs modification de dose ou changement de traitement si réponse patielle (ref: algorithme)
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Anxiété sociale généralisée
Objectifs de traitement: Fonctionnement adéquat et confortable en présence d’autres personnes Amélioration de la qualité de vie 50% des patients auront des symptômes résiduels « Phobie sociale » Objectifs à adapter au patient (fonctionnalité..)
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Complètement autre chose pour l’anxiété sociale non généralisée, ou on utilise des B bloqueur PRN avant une situation (Inderal/tenormin) pour les Sx périphériques. ISRS et Venlafaxine ont aussi démontré des bénéfices
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Anxiété sociale généralisée
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Anxiété sociale généralisée
Premières lignes de traitement: ISRS Seul la paroxétine possède l’indication officielle Effet de classe reconnu Venlafaxine Prégabaline (600mg/jr) Utiliser 2 agents de première ligne avant de tenter un agent de deuxième ligne *Doses cibles idem à la dépression* Effexor officiellement indiqué aussi Cipralex, luvox, paxil, sertraline, effexor, phenelzine ont des évidences de niveau 1 Effexor démontré aussi efficace que le paxil lors d’un essai clinique Pregabalin: efficacité à 600 mg/jr, mais pas à mg… Pas comparé aux ISRS
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Anxiété sociale généralisée
Deuxième ligne: Gabapentin Hautes doses étudiées (3600mg/jr) IMAO seul Phenelzine Moclobémide n’est pas indiqué car étude contradictoires dans cette indication Nardil en 2ème recours en raison du potentiel d’effets secondaire et d’interaction, restrictions alimentaires Moclobémide pas indiqué pcq études contradictoires dans l’anxiété sociale Neurontin: dose étudiée 3600 mg/jr chez le 2/3 des patients de l’étude (dose max) Potentialisation: peu de données Données contradictoires avec les antipsychotiques, peu de bénéfices avec les ATC contrairement aux autres types d’anxiétés
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Durée de traitement Réponse à la médication: 6-12 semaines
Durée de traitement: mois Excluant l’introduction et le retrait du Rx Traitement à long terme si récidive de symptômes Anxiété sociale généralisée= souvent chronique Réponse au traitement: 8 semaines en moyenne Changer de traitement si pas de réponse en semaines Penser que l’anxiété sociale est souvent chronique, surtout si début précoce et comorbidités Tenter un retrait lent de l’antidepresseur là aussi
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Trouble obsessionnel-compulsif (TOC)
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TOC Première ligne de traitement: ISRS
Efficacité comparable d’un agent à l’autre Viser dose maximale tolérée par le patient Haut de l’intervalle thérapeutique usuel Tenter 2 ISRS avant de tenter une autre classe Officiellement indiqués: Escitalopram, Fluoxétine, Fluvoxamine, Paroxétine, Sertraline N’est plus classé comme un trouble anxieux dans le DSM-5 On vise des haut taux de sérotonine synaptique (donc haute doses d’ISRS)
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TOC 2ème ligne: Clomipramine (150-300 mg) Venlafaxine (225-375 mg)
Efficacité comparable Moins bien tolérée débuter à faible dose Venlafaxine ( mg) Moins de données que les ISRS Bonne tolérance Mirtazapine Petites études sur le sujet Anafranil: efficacité comparable aux premières lignes voir plus... Une metaanalyse suggère que ça serait mieux que les ISRS, mais rien head to head. Les ISRS sont mieux tolérés. Le guideline suggère que si on doit choisir une 2ème ligne, opter pour anafranil dans un premier temps vs venlafaxine (a moins d’avoir une comorbidité X à traiter) parce qu’il y a plus dévidences Anafranil: débuté à faible dose (25 mg) « dropout » comparable aux ISRS Étude comparant anafranil et Effexor: Anafranil plus efficace, effexor mieux toléré. Remeron: une petite étude double blind mais seulement 30 patients et une « discontinuation study » et une autre étude « single blind »
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TOC Associations avec des antipsychotiques atypiques:
Réponse en 4-6 semaines Risperidone (1ère ligne) <3 mg/jr 40-50% de réponse vs 0-20% avec placebo Aripiprazole (1ère ligne) Supérieur au placebo, comparable à la rispéridone Possiblement un peu moins efficace que la risperidone au niveau des obsessions Antipsychotiques rép en 4-6 semaines 30% de réduction des sx en moyenne Risperdal en association avec un traitement de première ligne est APA avec le plus d’évidences Étude avec risperdal: chez non répondeur à un ISRS, en association; effets bénéfiques sur TOC, sx d’anxiété associés, sx dépressif Risperdal: 7 études à moins de 3 mg Olanzapine: Résultats des études inconstants; les études avec des résultats positifs utilisent de très hautes doses ( ad 20 mg/jr) Peu d’évidences et certaines contradictions avec la quetiapine aussi
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TOC Associations avec des antipsychotiques atypiques:
Quétiapine (2ème ligne), Olanzapine (3ème ligne) Olanzapine: Résultats des études inconstants; les études avec des résultats positifs utilisent de très hautes doses ( ad 20 mg/jr) Peu d’évidences et certaines contradictions avec la quetiapine aussi D’autres agents possibles en combinaisons, mais anticonvulsivants, memantine, plutôt particulier… référer aux psychiatres à ce moment Mirtazapine, pregabaline possible
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TOC Délais: Délai d’action: 6-12 semaines Durée de traitement: 1-2 ans minimum Seulement 20% des patients atteignent la rémission complète Place importante de la psychothérapie (60-80% d’efficacité) Un traitement à vie peut être indiqué pour certains patients, particulièrement si absence de traitement psychologique Début d’action semaines dans certaines ref, on parle de au moins 6 sem dans le guideline de 2006
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Association de traitement pharmacologique dans les troubles anxieux
-Associer un traitement de fond + traitement d’appoint -Si inefficacité, changer d’antidépresseur vs associer: Favoriser le changement Favoriser l’association Aucune réponse Réponse partielle ou symptômes résiduels spécifiques (ex: insomnie) Effet indésirable Bonne tolérance de l’agent en place Premier essai d’antidépresseur Plusieurs essais antérieurs Pas de symptôme urgent Urgence de traiter Choix du patient Association: Si symptomes résiduels, opter si possible pour un agent qui a un effet pour le symptome qui persiste tout en ayant une efficacité dans le trouble anxieux de base Les facteurs de changement vs association qui sont les mêmes que dans la dépression
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Traitement d’appoint des troubles anxieux-Benzodiazépines
Mécanisme d’action: Augmente l’affinité du récepteur GABAA pour le GABA Propriétés: Anxiolytique Hypnotique Anticonvulsivant Myorelaxant GABA= effet inhibiteur sur le cerveau Soulagement des manifestions somatiques et comportementales de l’anxiété Peu d’effet sur les symptômes cognitifs et psychiques (inquiétude, colère, obsessions, …)
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Benzodiazépines Utilisation PRN à favoriser
Possibilité de donner régulier en début de traitement (adjuvant aux antidépresseurs) Doses plus élevées requises pour attaques de panique (mais débuter à faible dose) Choix de la benzodiazépine selon le profil du patient et la pharmacocinétique de la benzodiazépine Régulier en début de traitement: Pour couvrir l’anxiété initiale associé à certains antidépresseurs et en attendant l’effet de l’antidépresseur PAS DANS LE TOC ! Considérer comme tx anxiolytique que le lyrica discuté plus tot a des effets rapides aussi
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Benzodiazépines Utiliser la plus petite dose possible pour la plus courte période de temps possible Potentiel d’abus (pharmacodépendance) Développement d’une tolérance à l’effet Supériorité des antidépresseurs après 4 semaines de traitement Effets sont les mêmes pour toutes les BZD, les différences sont au niveau de la cinétique
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Benzodiazépines Choix d’une BZD: Début d’action Durée d’action
Absorption rapide: Clonazepam, Lorazepam, alprazolam Durée d’action Métabolisme Éviter les métabolites actifs et la voie oxydative pour les personnes âgées Préconiser: Lorazepam, oxazepam, temazepam Type d’anxiété de notre patient Métabolisme: Les BZD préconisées sont métab par conjugaison, voies oxydative= CYP (3A4-1A2..), moins fonctionnel chez la personne âgée Type d’anxiété du patient: Attaque panique, vs anxiété persistante vs insomnie TP/anxiété sociale: Xanax et Rivotril (BZDs puissantes) surtout, mais Rivotril a la durée d’action plus longue à favoriser vs xanax qui a un potentiel d’anxiété rebond
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LOT= Amis des personnes âgées pcq pas de métabolites actifs et éliminés par conjugaison
On voit la puissance de la BZD à la force de sa dose équivalente. Plus la dose est petite, plus une BZD est puissante (ça en prend moins en nbr de mg pour avoir le même effet) Ex: Xanax et Ativan sont des BZD puissantes, oxazepam et temazepam sont des bzd de faible puissance
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Benzodiazépines Effets indésirables: Sédation
Diminution de la concentration Amnésie antérograde Fatigue, faiblesse musculaire Confusion Agitation paradoxale Dépression respiratoire en surdose Potentiel d’abus Sevrage La sédation est souvent en début de traitement et une tolérance s’installe à long terme Amnésie antérograde: surtout avec Lorazepam, Xanax, triazolam (BZD puissantes) Sx de sevrage si benzo puissante et court T ½: Ex. Clonazepam est puissant mais long T ½, Oxazepam est de puissance intermédiaire et court T ½…. Alprazolam est puissant et court T ½ donc le plus difficile à sevrer
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Les antipsychotiques atypiques comme anxiolytiques
Quétiapine, rispéridone, olanzapine Quelques petites études Utilisé en traitement adjuvant aux traitement de 1ère/2ème intention Peut être utilisé en remplacement des BZD chez un patient avec potentiel de dépendance Effets métaboliques possibles même à petite dose Le Lyrica avec l’effet rapide est aussi une possibilité (mais pas étudié PRN) Seroquel et zyprexa sont plus antihistaminiques que risperdal, sont plus fréquemment utilisés pour calmer
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En résumé Surtout ISRS et IRSN dans le traitement des troubles anxieux
BZD à court terme ou en traitement adjuvant Choisir le traitement approprié selon les caractéristiques de son patient Type d’anxiété Comorbidités Potentiel d’interaction Sensibilité aux effets indésirables, etc. Autres molécules actives sur la serotonine souvent en 2ème 3ème ligne
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Des Questions ?
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Références Bernier, JP, Simard, I, Mise à jour dans le traitement des troubles anxieux, Pharmactuel Vol. 40 N° 4 Août - Septembre 2007 Association des psychiatres du Canada, Clinical practice guidelines- Management of anxiety disorders, Can J Psychiatry, Vol 51, Suppl 2, July 2006 Katzman MA et coll, Canadian practice guidelines for the management of anxiety, posttraumatic stress and obsessive-compulsive disorders, BMC Psychiatry 2014, 14 (Suppl 1):51 Jean-Pierre Bernier, Soins pharmaceutiques V: Les troubles anxieux, faculté de pharmacie, Université Laval, Février 2011 Esthel Malenfant, Troubles du sommeil et troubles anxieux- PHA 2052, faculté de pharmacie, Université Laval, 2013 Boschen MJ. A meta-analysis of the efficacy of pregabalin in the treatment of generalized anxiety disorder. Canadian journal of psychiatry Revue canadienne de psychiatrie. 2011;56(9): Rickels K, Pollack MH, Feltner DE, Lydiard RB, Zimbroff DL, Bielski RJ, et al. Pregabalin for treatment of generalized anxiety disorder: a 4-week, multicenter, double-blind, placebo-controlled trial of pregabalin and alprazolam. Archives of general psychiatry. 2005;62(9):
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Références Montgomery SA, Tobias K, Zornberg GL, Kasper S, Pande AC. Efficacy and safety of pregabalin in the treatment of generalized anxiety disorder: a 6-week, multicenter, randomized, double-blind, placebo-controlled comparison of pregabalin and venlafaxine. The Journal of clinical psychiatry. 2006;67(5): Sarah-Anne Lebreux et Claudine Gemme, Midi de pharmacologie: Le Lyrica dans le trouble d’anxiété généralisé, Département de psychiatrie, CHUL, Avril 2013. Baldwin DS et coll., Efficacy and safety of pregabalin in generalised anxiety disorder: A critical review of the literature, J Psychopharmacol Oct;29(10): Katzman et al., Quetiapine XR as maintenance therapy in GAD, International clinical pharmacology 2011, 26:11-24 Lalonde CD, Van Lieshout RJ, Treating generalized anxiety disorder with second generation antipsychotics, Journal of clinical psychopharmacology, 2011, 31: Depping AM, Komossa K, Kissling W, Leucht S. Cochrane collaboration. Second generation antipsychotics for anxiety disorders (Review). Cochrane database of systematic reviews 2010; issue 12.
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