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Publié parCoraline Isabelle Roux Modifié depuis plus de 5 années
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GEORG SIMMEL 1858-1918 Sociologie des formes sociaux
il s’est intéressé aux faits sociaux les plus massifs (l’argent, la religion, la culture, l’individualisme…) …comme aux phénomènes a priori plus insignifiants (l’esthetisme du visage, les ruines, l’aventure…)
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L’objet d’analyse de G. Simmel n’est ni l’individu ni la société en tant que tels:
tout son intérêt se focalise sur l’interaction créatrice entre ces deux pôles extrêmes.
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Interaction social Les relations réciproques entre les hommes sont à l’origine des phénomènes sociaux. Les interactions produisent des phénomènes sociaux d’abord micro puis macrosociologiques (solidarité, conflit, division du travail…) que Simmel nomme “formes de la socialisation”… - Les formes de socialisation sont des formes d’interaction qui mettent les individus en relation, et cette mise en relation est en même temps une mise en société. Ex: le repas est une forme sociale qui met en interaction des individus qui ont faim…
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Contenu/Forme Exemple pour le contenu/forme: la notion d’habiter.
D’abord il y a un contenu de socialisation, l’obligation de se loger. Ce besoin physique prend une forme particulière. Cette forme socialise le contenu parce qu’elle existe à la fois indépendamment des hommes qui vont la mettre en œuvre mais aussi par les hommes qui ont prise dessus et peuvent la modifier sans cesse. Cette forme d’action réciproque pourrait être appelé “habiter”. En ce sens “habiter” est quelque chose qui touche à l’etre social et qui dépasse l’individu, puisqu’on peut le penser comme forme de socialisation. En ce sens, une étude sociologique de l’habiter serait possible.
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Sociologie de Simmel La sociologie doit observer les liens qui existent entre les individus, ce qu’il appelle la socialisation. Le contenu de socialisation est tout ce qui fait bouger l’individu, toutes les pulsions, physiques ou psychologiques, qui le poussent à rentrer en interrelation avec un autre. Le contenu est la matière de la socialisation… La sociologie doit chercher ses problèmes non dans la matière (le contenu) de la vie sociale mais dans sa forme (socialisation).
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La production sociale du social
Les structures supra-individuelles, les institutions, les organisations sont des cristallisations de ces interactions. Ainsi, la société est quelque chose que les individus font mais c’est en même temps quelque chose qu’ils subissent. La production individuelle ou la production transcendante (par un divinité) s’est substituée une troisième: la production de ces phénomènes par la vie sociale elle-même. Langues, religions, techniques, codes juridiques et moraux, églises, Etat…, l’ensemble des institutions proviennent des rapports réciproques entre les êtres humains dans la succession des générations.
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Une sociologie spatiale
Une analyse sur la détermination spatiale de la société en examinant la construction spatial du social (comment les formes spatiales, telles que les frontières, la proximité, structurent les interactions sociales?) et construction sociale du spatial (comment les interactions sociales s’expriment-elles symboliquement dans les formes spatiales?).
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étranger Ce contexte de la sociologie spatiale explique l’importance que les catégories spatiales jouent dans l’analyse psycho-sociologique de l’étranger comme une forme sociologique structurant les interactions entre les membres du groupe et ceux qui s’installent au sein du groupe. 1) L’étranger est celui qui bouge sans bouger. Capable d’importer des idées et des marchandises de l’une dans l’autre. Privé de terre il apparait comme marchand (ex: Juifs) 2) Capacité d’objectivité dans ce mélange de distance et d’engagement caractérisant le bon sociologue selon Elias. L’étranger est plus libre, pratiquement et théoriquement; capable d’objectiver les rapports et les situations… Ces qualités qui font de l’étranger un bon confident et un bon juge.
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Naissance de l’individu
2 changements sociaux vont de pair au 19e siècle: l’urbanisation et l’individualisme. Dans la ville nous trouvons l’idéal-type de l’individu moderne. La ville géant (métropole) rend anonyme et affranchit l’individu. L’urbanisation conduit à l’individualisation. Dans ses études sur la sociabilité Simmel s’intéresse aux appartenances sociales des individus.
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Les communautés traditionnelles sont composées de la juxtaposition de communautés paysannes, séparées géographiquement les unes des autres. Chaque communauté villageoise est composée de cercles d’appartenance petits et emboités. Tout individu, relève ainsi de sa famille, de sa paroisse, de son village, de son seigneur. Le passage à un monde urbain transforme la sociabilité. Les intérêts se multiplient et l’on peut associer à chaque intérêt un cercle social.
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Cercles sociaux et individus
Les cercles sociaux subissent une triple transformation: -leur nombre s’accroit (le nombre d’intéret) -leur taille augmente (ils sont plus nombreux) -leur articulation se transforme (ils sont de moins en moins emboités)
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Urbanisation et individu
2 conséquences d’urbanisation Positive: l’individualisme pensée sur le mode de l’affranchissement vis-à-vis des communautés. Négative: l’exclusion de toute appartenance sociale.
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Métropole La ville pour Simmel est comme la démocratie pour Tocqueville ou le capitalisme pour Marx. Berlin de Simmel: société moderne, complexe, centré sur l’économie monétaire et sur l’individu. 1) Modernité libère l’individu de la communauté. 2) Cette émancipation s’effectue au prix d’un relâchement des liens sociaux plus fragmenté et impersonnelle. 3) Processus de socialisation de l’individu s’effectue au fil de relations sociales plus segmentaires dans une succession de milieux sociaux spécialisé (travail, famille, école)
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Métropole Métropoles (1903), l’univers composé d’étranger, inconnus.
Berlin en ,000 en habitants. Diversité de comportement et des modes de vie. L’individuation, l’intellectualité Superficialité dans les rapports entre citadins. L’urbanisation est processus de transformation des rapports à l’espace qui affectent la ville et les campagnes (moyen de transport, communication) Ainsi certains quartiers peuvent fonctionner comme des milieux non urbanisés alors que certains village ont une logique urbanisée. Le caractère intellectualiste du psychisme citadin/sensibilité et les rapports affectifs de la petite ville. Intellectualité comme protection de la subjectivité contre la violence de la grande ville. La grandeur affective du territoire et du nombre d’hommes mais aussi cosmopolitisme font grande ville le siège de la liberté personnelle.
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Conflit Pour Simmel il y a la société du moment où les individus sont en interaction les uns avec “pour et contre les autres” et ont conscience de reliance. Dans la mesure où ils savent qu’ils sont en interaction avec les autres et savent que les autres savent également qu’ils le sont, la société est d’abord une question de “conscience”. La société ne se limite donc pas aux grandes institutions, l’Etat, l’Eglise, mais consiste en une multitude d’interaction qui font la société et la compose comme un ensemble toujours mouvant d’une multitude de micro-sociétés. Le conflit est une forme d’interaction et donc d’association; toute association contient un élément de conflit:”…la société a besoin d’un certain rapport quantitatif d’harmonie et de disharmonie, d’association et de concurrence, pour parvenir à se constituer.
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Conflit Le conflit intragroupal: la discorde intragroupal sera d’autant plus intense que les partis melés ont plus en commun et sont proches l’un de l’autre: plus les partis se ressemblent plus ils s’investissent dans la lutte… Le conflit intergroupal: si les discordes intragroupales mettent l’unité du groupe à l’épreuve, les luttes intergroupales renforcent la cohésion à l’intérieur du groupe. Confronté à une menace venant de l’extérieur le groupe doit affirmer son identité et accentuer ses limites, mobiliser les énergies de ses membres et centraliser ses activités. Simmel ne considère pas le conflit comme phénomène pathologique de la vie sociale, mais comme un phénomène tout à fait normal dans les rapports sociaux, comme force fondamentale et positive de toute socialisation.
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La mode Dans l’analyse de Simmel, le type même de forme sociale est la mode. Expression de l’individualisme moderne sans pour autant cesser de trahir les distinctions de classe, elle révèle l’essence dynamique du social. La mode permet de s’individualiser (besoin de distinction) sans se couper de son groupe d’appartenance (besoin de cohésion). La mode est une forme de vie qui permet de conjoindre la tendance à l’égalisation sociale et la tendance à la distinction individuelle, à la variation”.
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Mode Ayant défini la mode comme une forme d’association qui synthétise la tendance aristocratique à la distinction et la tendance démocratique à l’imitation il considère le conflit comme une forme d’association combinant l’harmonie et la discorde.
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Petit vocabulaire simmelien
Forme Par opposition au contenu de la vie sociale, « forme » désigne un mode d’action réciproque entre individus. Le conflit, l’imitation, l’opposition et l’intégration sont des formes sociales. Georg Simmel précise cependant que ce qui est forme ici peut devenir contenu ailleurs, et inversement. Socialisation Contrairement au sens courant, « socialisation » ne désigne pas l’apprentissage par les enfants des normes et règles de la vie collective, mais l’établissement de liens réciproques entre individus. Association Fait de former une unité sociale, et d’avoir conscience de former cette unité. Un repas, une promenade, une corporation sont différentes formes d’association. Interaction Chez Georg Simmel, le concept ne se limite pas aux rencontres face à face entre deux individus. On peut également observer des interactions entre groupes (les riches et les pauvres) et entre institutions (l’État et la monnaie).
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