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LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE

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Présentation au sujet: "LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE"— Transcription de la présentation:

1 LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE
Conférence 2 La théorie interprétative

2 QUESTIONS A DISCUTER 2. Les trois niveaux de la traduction.
1. L’origine orale de la théorie du sens. 2. Les trois niveaux de la traduction. 3. Traduction – interprétation

3 Sources: D.Seleskovitch. Traduire – de l’expérience au concept. P.1979. D. Seleskovitch. Langage, langue et mémoire. P., 1975. M.Lederer. La traduction aujourd’hui. P.,1979 J.-C.Gémar. Traduire ou l’art d’interpréter. Otawa, 1995. Umberto Eco, Lector in fabula. Paris, 2003. Gutu A. Exégèse et traduction littéraire. Chisinau, ULIM, 2005. Gutu A. Certains aspects de théorie, empirisme et didactique des langues, Chisinau, 2004. Internet

4 1. L’origine orale de la théorie interprétative
Les auteurs de la théorie interprétative son Daniča.Seleskovitch et Marianne Lederer ont longtemps professé l’interprétation de conférence. Initialement elles ont élaboré leurs premiers postulats applicables à l’interprétation de conférence. La riche expérience pratique leur a permis de généraliser et synthétiser les critères de réalisation de l’acte traduisant. Peu après les auteurs se sont rendus compte que ces postulats étaient également valables pour la traduction écrite. Les auteurs utilisent la notion de texte ayant en vue également le discours.

5 suite L’interprète a affaire à des discours, c’est-à-dire, à des actes de parole par lesquels un intervenant exprime son vouloir dire. La situation de communication dans laquelle se déroule ce discours est parfaite. Les paramètres de discours qui manquent si souvent au texte écrit interviennent pleinement dans l’oral et en facilite la compréhension.

6 suite Les interlocuteurs sont présents , ils communiquent, tous partagent la perception du lieu, du moment, des circonstances d’émission et de réception des discours, on bénéficie de la connaissance du thème en cours de la discussion. La pratique de la traduction consécutive et simultanée acquise professionnellement sur le terrain et implémentée ensuite dans l’enseignement, a permis aux auteurs de dégager les notions fondamentales de la théorie interprétative.

7 suite L’essence de la théorie interprétative réside dans la primauté du sens qui est attribuée à l’acte traduisant. La matérialité exprimée dans les mots étant laissée de côté, le but de la traduction c’est la transmission exacte du contenu et non pas de la forme.

8 suite Si le sens ne peut jaillir que d’une confrontation entre le réel et le dit, comment va-t-on faire pour l’appréhender dans l’oeuvre littéraire qui, issue tout droit du cerveau de l’auteur, est pure construction verbale et non discours situationnalisé? C’est la question à laquelle ont taché et tendent encore de répondre les générations des traductologues, philosophes, herméneutes. La perception de la réalité chez les différents sujets est différente, elle dépend d’une multitude de facteurs subjectifs et objectifs.

9 suite Le niveau de formation et la mondovision en sont seulement deux, mais croyons-nous, ces deux facteurs jouent un rôle déterminant dans la compréhension du sens et de la signifiance d’un texte littéraire. Une lecture superficielle ne permettra jamais au lecteur non-averti (lecteur empirique selon Umberto Eco) de pénétrer la parole de l’auteur. Il ne dégagera du texte que le « noyau dur », celui qui permet la communication entre les humains. Le sens profond ou la signifiance d’un texte littéraire devient accessible suite à des lecture multiples, lectures réfléchies, lectures en profondeur.

10 suite Le traducteur littéraire est un « lecteur en profondeur par excellence », il est un lecteur modèle (Umberto Eco) ou, du moins, il doit l’être. La lecture superficielle permet de pénétrer le phénomène linguistique, mais, comme le souligne Etiemble «Ce qui est difficile à restituer, à transposer, à traduire, ce n’est presque jamais le fait linguistique, c’est la part de beauté que comporte une phrase.» (R. Etiemble, La traduction est-elle un art ou une science?, 1968, P., p.5 )

11 2. Les trois niveaux de la traduction
Selon M.Lederer et D.Seleskovitch, les auteurs de la théorie interprétative dite encore la théorie du sens, la traduction peut s’effectuer à trois niveaux différents: le niveau de la langue. Ce niveau suppose le transcodage des signes linguistiques à l’aide d’un dictionnaire (niveau de la paradigmatique lexicographique): You pay her. You - Toi, tu, vous Pay payer, rémunérer, rétribuer Her elle, lui, la ( l’ )

12 suite la traduction au niveaux de la parole, qui suppose la prise en compte du contexte/du micro contexte (niveau phrastique): Vous la payez. Toi tu la rémunère. Tu la paies. le niveau le plus adéquat de la traduction du point de vue de la théorie interprétative c’est le niveau du texte. Ex: C’est vous qui la payez.

13 suite Remarque Quand les partisans de cette théorie disent texte ils ont en vue, aussi bien les discours oraux que les textes écrits. Les adeptes de la théorie du sens son: Eugène Nida, Jean-René Ladmiral, Colette Laplace, Francis Jacques, Inès Oséki Dépré, Katarina Reiss etc.

14 3. Traduction - interprétation
L’Herméneutique (du grec hermeneum)– à l’origine c’était l’interprétation des textes sacrés, bibliques. Les parents de l’herméneutique sont: Shleiermaher, Heidegger. Les savants modernes traitant de l’herméneutique sont Umberto Eco, Tzvetan Todorov,Julea Christeva.

15 suite Herméneutique – synonyme exégèse. Dans le sens actuel du mot c’est l’interprétation des textes littéraires et philosophiques, leur explication critique. L’interprétation des textes de droit est un autre aspect important , mais différent de l’exégèse littéraire.

16 suite Pour un traducteur des textes littéraires et philosophiques l’exégèse est importante dans la mesure où elle lui permet de dégager et pénétrer le sens/le contenu du texte à traduire. Un traducteur qui se veut exégète/herméneute s’assume une tâche irréalisable qui lui fera dépasser ses compétences professionnelles en induisant le lecteur/récepteur en erreur, tout en entraînant l’obstruction de la communication (écrite ou orale).

17 suite Les niveaux d’analyse herméneutique (exégèse) d’un texte littéraire sont : Le niveau prétextuel: Suppose la connaissance par l’apprenant, à part le texte intégral de l’auteur, des informations sur l’auteur du texte: les données biographiques, le courant littéraire auquel il appartient, l’époque dans laquelle il a activé, sa vision du monde, sa philosophie sociale, etc.

18 suite Envisage le titre comme un avatar théma-rémique du contenu à suivre ayant des valeurs symboliques ou allusives. Même s’il convient de reconnaître parfois que les titres des textes (des œuvres) ne se traduisent pas, les textes (les œuvres) se ré-intitulent. Traite de l’importance des épigrammes, avis, mot d’ordre, slogan etc. dans la préperception du texte analysé

19 suite Le niveau intertextuel: Suppose :
à établir les liens existant entre le texte à traduire et les autres textes du même auteur (intertextualité intrinsèque) ; à établir les liens qui existent entre des textes de différents auteurs ayant traité du même sujet (thème, motif, leitmotiv…) (intertextualité extrinsèque).

20 suite Le niveau intratextuel
Suppose la réalisation du décodage sémantique/sémiotique du contenu du texte, le travail sur les difficultés sémantiques de traduction, la compréhension en profondeur du texte, pour en dégager la signifiance.

21 suite Prévoit l’analyse stylistique (dépistage des figures de style, motivation des fonctions textuelles des figures qui servent à caractériser les personnages et leurs actes, mise en valeur des moyens de la syntaxe affective utilisés par l’auteur, identification de la structure du texte du point de vue de la théorie littéraire : l’intrigue, le point culminant, le dénouement …), ainsi que le repérage des difficultés stylistiques majeures de traduction.

22 suite Le niveau axiologique (critique)
Suppose l’identification de l’attitude de l’auteur, mais aussi du lecteur-récepteur averti qui est le traducteur envers le texte lu et analysé par rapport à sa propre vision du monde.

23 suite Dans cette architecture exégétique le traducteur doit sensibiliser le conseil suivant : afin de réaliser une traduction idéale, absolue, il doit obligatoirement tenir compte et pénétrer à fonds dans les trois premiers niveaux: niveau prétextuel, le niveau intertextuel, le niveau intratextuel, en ménageant d’une manière équilibrée et équidistante le volume d’information acquise,

24 suite mais il doit complètement négliger le niveau axiologique. Or, la prolifération, surtout celle subjective, du traducteur a toujours été un mauvais conseiller pour lui.


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