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Albert Camus Sa vie – Son oeuvre.

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1 Albert Camus Sa vie – Son oeuvre

2 Le début Albert Camus est né le 7 novembre, 1913 en Algérie. Son père était d’Alsace; sa maman d’Espagne. Il avait un frère, Lucien. Son père est mort durant la 1e Guerre Mondiale et sa mère et ses deux enfants sont allés à Algers chez la grand-mère, car Katherine était quasi-sourde et elle avait aussi des difficultés à parler. Camus était pauve durant son enfance.

3 Son éducation et sa carrière
A l’école ses capacités intellectuelles étaient reconnues par un professeur, Louis Germain, qui l’a poussé à gagner des bourses d’études pour le lycée et pour l’université. Il est devenu journaliste, écrivain et surtout philosophie, mais comme jeune homme sa passion était le théâtre. Durant les années ’30 il a établi “Le Théâtre du Travail” qui est devenu “Le Théâtre de l’Equipe”. Il a adapté l’oeuvre de plusieurs écrivains comme Malraux et Faulkner.

4 Sa carrière Son premier métier était le journalisme. Il a écrit pour plusieurs journaux renommés. Il a commencé à prendre des positions controversées comme celle à propos de la situation chez les gens de Kabylie. (Les Kabyles sont un peuple berbère dont le foyer est la Kabylie, une région d'Algérie.)

5 La 2e Guerre Mondiale Il a quitté l’Algérie pour se joindre à la resistance contre les Nazi. Il a rencontré Jean-Paul Sartre, l’écrivain André Malraux, etc. Etait-il existentialiste? Selon lui, 1945: "Non, je ne suis pas existentialiste [...] et le seul livre d'idées que j'ai publié: le Mythe de Sisyphe, était dirigé contre les philosophes dits existentialistes..."

6 Images de Camus

7 L’absurde est synonyme de « dissonant ». En philosophie le mot absurde est utilisé chez les existentialistes pour caractériser ce qui est dénoué de tout sens préétabli. L’absurde se définit comme étant «  la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au profond de l’homme.» . Plus précisément l’absurde est le fruit de ce rapport antinomique entre l’absurdité de la réalité et la conscience humaine. La philosophie de l’absurde dont le fondateur est Camus, tire ses origines du désastre produit par les deux guerres glorieuses du 20e siècle : ( ), ( ) qui ont ensanglanté le monde. La vie dite “absurde” s’écoule sur le même rythme, ce qui soulève la question du pourquoi de l’existence, Les jours routiniers et machinales de cette vie elle-même (lever, tramway, trois heures de travail, repas, tramway, lundi, mardi, mercredi………………). du moment que les jours sont stupidement subordonnés à un lendemain qui est attendu mélancoliquement.

8 L’absurde dans l’Etranger
L’Etranger incarne au lecteur l’histoire d’un personnage indifférent à tout ce qui l’entoure, à sa mère, à Marie qui l’aime en un mot, il s’agit d’une personne naïve qui ignore toutes les conventions sociales et donne libre cours à ses réactions absurdes (un être-pour-soi). Compte tenu de ces quatre coups de pistolet donnés à L’Arabe, Meursault goûtera la vie de la prison ; une période de privation et d’insatisfaction à l’attente de la sentence inéluctable. L’histoire peut paraître simple aux yeux d’un public milieu cependant pour un grand public l’histoire de Meursault dépasse carrément cette interprétation étroite. En fait, Meursault est l’image du citoyen du 20e siècle qui n’a d’autres réponses à l’absurdité du monde que la complexité, l’étrangeté et la bizarrerie de ses comportements. Meursault n’a pas pleuré la mort de sa mère certes, mais le procès de Meursault prendra une autre dimension. En effet, l’affaire de ne pas pleurer sa mère se trouve privilégié aux dépens du meurtre, ce qui met en exergue l’absurdité d’une société rationnelle qui ne sait pas à quel sain se vouer.

9 L’opinion de Camus à propos de l’Etranger:
Albert Camus s’explique dans une dernière interview, en janvier 1955 : « J’ai résumé L’Étranger, il y a longtemps, par une phrase dont je reconnais qu’elle est très paradoxale : “Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort.” Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu’il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, où il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c’est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l’on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple : il refuse de mentir. » (...) « Meursault, pour moi, n’est donc pas une épave (a wreck), mais un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d’ombres. Loin qu’il soit privé de toute sensibilité, une passion profonde parce que tenace, l’anime : la passion de l’absolu et de la vérité. Il s’agit d’une vérité encore négative, la vérité d’être et de sentir, mais sans laquelle nulle conquête sur soi et sur le monde ne sera jamais possible. »

10 La suite… « On ne se tromperait donc pas beaucoup en lisant, dans L’Étranger, l’histoire d’un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité. Il m’est arrivé de dire aussi, et toujours paradoxalement, que j’avais essayé de figurer, dans mon personnage, le seul Christ que nous méritions. …Je le dit sans aucune intention de blasphème et seulement avec l’affection un peu ironique qu’un artiste a le droit d’éprouver à l’égard des personnages de sa création. »4 Meursault est un homme qui n’entre pas dans le rang d’une certaine normalité. Il est condamné à mort, sans circonstances atténuantes, parce qu’il ne montre pas d’émotion : il ne pleure pas à l’enterrement de sa mère, il ne regrette pas d’avoir tué, il dit sa vérité quant au mobile du meurtre : « J’ai dit rapidement, en mêlant un peu les mots et en me rendant compte de mon ridicule, que c’était à cause du soleil ».

11 L’Etranger De son vivant, Albert Camus a toujours refusé de voir porter à l’écran L’Étranger. Après sa mort,en 1967, sa veuve a contacté le producteur Dino De Laurentiis, exigeant de choisir elle-même le scénariste et le réalisateur. Son choix s’arrête finalement sur Luchino Visconti, Marcello Mastroianni, libre suite à l’ajournement du tournage de Il viaggio di mastorna de Federico Fellini, incarne Meursault, Mastroianni a financé lui-même une partie du film.

12 La guerre d’Algérie Comme beaucoup de Français en Algérie, Camus était très troublé par la guerre. La guerre d’Algérie, entre , est un conflit qui s'est déroulé principalement sur le territoire des départements français d'Algérie, mais avec également des répercussions en France métropolitaine, de 1954 à Il a opposé les autorités et l'armée françaises à des indépendantistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale.

13 Cette guerre était aussi aussi une double guerre civile, entre différentes communautés algériennes.
Après avoir donné du temps à l'armée pour qu'elle utilise tous les moyens à sa disposition pour écraser définitivement l'insurrection, De Gaulle, re-élu en 1958, penche finalement pour l'indépendance A la fin – le résultat, le 18 mars 1962, était l'indépendance de l'Algérie; plus tard on voyait l'exode de la population des Européens d'Algérie, dit Pieds-Noirs, ainsi que le massacre de plusieurs dizaines de milliers de musulmans pro-français. Ces événements ont influencé les idées et la littérature de Camus.

14 La guerre d’Algérie

15 Son prix Nobel En 1957, Camus a reçu le prix Nobel de la littérature “ pour l’ensemble d’une oeuvre qui met en lumière,avec un sérieux pénétrant, les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes.”

16 La fin Le 4 janvier, 1960, avant la fin de la guerre algérienne, Camus est mort suite d’un accident de voiture. La voiture était conduite par son éditeur, Gaston Gallimard, et lui aussi est mort 5 jours après. Il n’avait que 44 ans.


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