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Publié parColombain Josse Modifié depuis plus de 10 années
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LES PETITS PASSEREAUX D'EUROPE - I - - I -
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Guêpier C’est l’un des oiseaux européens les plus colorés. Il habite les régions tièdes, sud, sud-est et sud-ouest de l’Europe et dans les régions les plus chaudes du centre et de l’est. Il quitte ces lieux en août ou septembre pour aller hiverner en Afrique ou en Arabie. Il revient en avril-mai. Il reste dans les paysages découverts près de l’eau, et recherche les falaises abruptes d’argile ou de sable, où il creuse son nid. Il nidifie par colonies. Les couples se creusent dans les parois des boyaux de 1 à 2 m de profondeur. La femelle pond de 5 à 10 œufs à même la terre de la cavité du nid. Les deux partenaires couvent alternativement de 20 à 22 jours. Ils nourrissent les jeunes durant 20 à 30 jours, dans le nid d’abord, ensuite quelques jours encore après qu’ils l’ont quitté. Les guêpiers chassent au vol des insectes aux ailes membraneuses tels que guêpes, bourdons, abeilles, mais aussi scarabées, cigales, libellules, etc. Ils rejettent les élytres et autres débris cartilagineux. Ce sont d’excellents et adroits voiliers, mais très maladroits à terre. C’est pourquoi ils se posent sur des endroits élevés. Ils ne sont pas appréciés des apiculteurs en raison des ravages qu’ils peuvent causer parmi les abeilles.
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Martin-pêcheur Encore un oiseau joliment coloré. Il habite toute l’Europe excepté le Grand Nord. En Scandinavie, on ne le trouve que dans les régions les plus au sud. Il ne quitte pas sa patrie en hiver, mais vagabonde pour trouver des eaux libres qui ne gèlent pas, en général des eaux courantes. Quelques individus des régions nor- diques peuvent dans ce but parcourir plusieurs centaines de km. À la saison des nids, il habite les stagnantes ou courantes de toutes sortes, pourvu qu’il trouve tout près une paroi abrupte dans laquelle il creuse un boyau de 40 à 100 cm, au bout duquel se trouve la cavité du nid. Ils creusent avec leur bec et rejettent la terre avec leurs pattes. La cavité du nid n’est pas garnie. La femelle pond en avril-mai, puis en juin-juillet 6 ou 7 œufs. Le mâle apporte la nourriture à la couveuse, mais aussi la remplace ; les petits éclosent au bout de 21 jours. Les deux parents les nourrissent pendant 27 jours au nid, et encore quelques jours après qu’ils l’ont quitté. Ensuite, les jeunes se dispersent aux alentours. La nourriture des martins-pêcheurs se compose de petits poissons, petits crustacés et insectes aquatiques.
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Pic vert Je ne vous cacherai pas plus longtemps que mon critère de choix a été la couleur… Car celui-ci a aussi une magnifique livrée. Il est très répandu dans toute l’Europe, à l’exception des régions très nordiques. C’est un oiseau sédentaire mais, en hiver, également erratique. Il habite les forêts claires de feuillus, les bocages dans les champs, les parcs et grands jardins. Pendant la parade, au printemps, les partenaires volettent en poussant des cris, grimpent aux troncs et se poursuivent autour des arbres. Vers la fin avril, le couple creuse une cavité dans un tronc d’arbre pourri, de 50 cm de profondeur, en 15 jours, et une autre cavité où ils passeront la nuit. Une fois le nid terminé, ils l’utiliseront plusieurs années de suite. Parfois, il peut s’installer dans un creux de mur. La femelle pond de 5 à 7 œufs, et ils couvent à tour de rôle, pendant 15 à 17 jours. Les jeunes naissent aveugles et la peau nue. Les deux parents les nourrissent, essentiellement de fourmis et de leurs nymphes. Le pic vert détruit en outre les larves des insectes qui s’attaquent au bois, ou des cétoines dorées. Les jeunes quittent la cavité entre 18 et 21 jours, et se tiennent encore quelques jours dans le voisinage du trou, dans lequel ils se réfugient la nuit.
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Alouette des champs L’alouette des champs apparaît comme suspendue dans le ciel, et ses trilles mélodieux retentissent au loin. Ce passereau niche deux ou trois fois, d’avril à juillet. Il construit son nid à même le sol dans les champs et les prairies, avec des radicelles et mor- ceaux de feuilles et le tapisse de crin. Le mâle garde jalousement son territoire et combat impitoyablement ses rivaux. La femelle pond 5 à 7 œufs qu’elle couve seule 12 à 14 jours. Les parents nourrissent les jeunes en leur apportant infatigablement insectes, larves, mille-pattes, araignées, limaces. Entre 9 et 11 jours, encore incapables de voler, les petits quittent le nid et se cachent entre des mottes de terre ou des touffes d’herbe. Ils prennent leur envol vers leurs 3 semaines, et cherchent alors eux-mêmes leur nourriture. Adultes, les alouettes se nourrissent également des graines de diverses herbes qu’elles picorent au sol. L’alouette migre en octobre-novembre vers l’Europe méridionale et revient début février, souvent dans le mauvais temps et avant la fonte des neiges. Son aire de dispersion couvre toute l’Europe, la majeure partie de l’Asie, et le nord-ouest de l’Afrique.
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Bergeronnette grise J’ai une tendresse particulière pour cet oiseau gai et toujours en mouvement, qui arrive presque jusqu’à nos pieds. Ici, nous l’appe- lons " hoche-queue ". Connue dans toute l’Europe, elle aime la proximité de l’homme et du bétail. Elle vit volontiers près des ruis- seaux ou petits étangs, dans les prairies avec les troupeaux, mais nous en avions de très familières à la carrière. Elle revient début mars du bassin méditerranéen. Certains sujets hivernent toutefois en Europe occidentale. En automne et en hiver elles forment des bandes nombreuses dans les lieux plantés de roseaux. À la saison des nids, cet oiseau défend son territoire avec acharnement. Mais qu’apparaisse un ennemi commun, l’épervier par exemple, oubliées les querelles ! On fait front devant l’ennemi, et les sujets de toute la région s’associent pour assaillir fougueusement l’intrus et le forcer à battre en retraite. Le nid est construit dans l’anfractuosité d’un mur, sur une charpente, un tas de bois… La femelle pond 5 ou 6 œufs qu’elle couve seule durant 12 à 14 jours. Les deux parents nourrissent ensuite les petits au nid pendant 13 à 15 jours. Ils leur apportent des insectes et des larves, qu’ils vont chercher dans les eaux peu profondes.
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Bergeronnette printanière
Mais il y a plusieurs sortes de bergeronnettes, je ne vais pas vous les présenter toutes ! J’ai choisi celle-ci, pour ses belles couleurs, bien sûr, et parce qu’elle est commune par chez nous, comme dans toute l’Europe. En août-septembre, elle s’envole vers l’Afrique tropicale, en vols comptant parfois un millier d’individus, qui passent leurs nuits de migration dans les roseaux près des cours d’eau. Elles reviennent fin mars-début avril. Elle recherche les prairies humides et marécageuses, les berges herbeuses des rivières, étangs et lacs, surtout dans les plaines. En mai-juin, la femelle construit seule son nid, à terre, bien caché dans une touffe d’herbe. Il est fait de brins d’herbe et garni de poils d’animaux et de laine végétale. La femelle pond 4 ou 5 œufs, qu’elle couve seule de 13 à 14 jours. Les parents nourrissent tous deux les jeunes. Ceux-ci quittent le nid au bout de 9 à 11 jours, mais ne savent pas encore voler, et les parents les nourrissent encore pendant 2 semaines. La bergeronnette printanière se nourrit de criquets, petits hannetons, chenilles, araignées, petits gastéropodes, etc. Elle cherche sa proie dans l’herbe qu’elle parcourt à pas menus, mais attrape aussi adroitement les insectes en plein vol.
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Pie-grièche grise La pie-grièche grise est la seule espèce de pie-grièche qui hiverne dans sa patrie. On la trouve dans toute l’Europe, hormis les Îles Britanniques et l’Italie, ainsi qu’en Asie, Afrique du Nord et Amérique du Nord. Durant l’hiver, elle vagabonde dans les terrains buissonneux et se nourrit surtout de campagnols (voyez son bec…) Lorsque la nourriture abonde, elle constitue des provisions, embrochant ses proies sur des épines ou de petites branches pointues. On peut ainsi trouver dans un buisson de nombreux petits rongeurs suspendus aux branches : le garde- manger de la pie-grièche grise. En été, elle chasse aussi le lézard, divers insectes, et exceptionnellement même des oisillons. En avril-mai, elle construit son nid dans les arbres, entre 2 et 5 m au-dessus du sol, de branchettes sèches et de radicelles. Elle le rembourre de plumes et de crin. La femelle y pond de 3 à 6 œufs, qu’elle couve généralement seule, durant 15 ou 16 jours. Si une Corneille ou une pie s’approche du nid, les deux parents la repous- sent sans pitié. Les petits restent 19 ou 20 jours au nid, mais les parents prennent soin d’eux encore durant 3 semaines.
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Troglodyte mignon Toutes les forêts d’Europe sont habitées par le troglodyte mignon, l’un des plus petits oiseaux européens, qui ne pèse que 8 à 9 gr. Mais ont le retrouve aussi dans certaines régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Nord. Ce petit oiseau éveillé, toujours frétillant, ne quitte pas ses quartiers de toute l’année, à part quelques individus hivernant plus au sud. Il affectionne les bois comprenant d’épais taillis, mais aussi les endroits buissonneux autour des étangs, les fossés remplis d’eau, etc. En hiver, il entre même dans les villages. Au printemps, le mâle choisit son territoire, qu’il défend âprement, et, vers la fin avril, il commence à construire plusieurs nids, dont certains resteront inachevés. La femelle vient ensuite visiter ces ouvrages, formés de tiges, de brindilles et de mousse, et pourvus d’une petite ouverture latérale. Elle choisit le meilleur et le rembourre de poils et de plumes. Les autres nids servent de logis au mâle. La femelle couve seule de 5 à 7 œufs pendant 14 à 16 jours, et,15 à 17 jours après l’éclosion, les jeunes quittent le nid. Le troglodyte mignon se nourrit d’insectes vivants, de larves, d’araignées, etc. Le coucou recherche souvent son nid pour y déposer ses œufs…
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Fauvette des jardins Elle habite les parcs à végétation dense, les bosquets des rives de fleuves, rivières et étangs, ainsi que les forêts de feuillus et les forêts mixtes à sous-bois touffu. Elle s’est répandue dans la majeure partie de l’Europe et jusqu’en Sibérie occidentale. Elle revient fin avril-début mai de ses quartiers d’hiver en Afrique tropicale. Elle affectionne buissons, framboisiers et mûriers, dans lesquels elle pose son nid à moins d’un mètre du sol. Ce nid, assez grand, est construit par le couple, avec des brindilles sèches, auxquelles ils mêlent des cocons de chenilles. Tous deux couvent à tour de rôle de 12 à 14 jours. Tous deux nourrissent leurs petits de larves, insectes et araignées. Ils accordent la même attention au petit du coucou, puisque c’est souvent dans leur nid que va pondre cet oiseau. Entre 9 et 14 jours, les poussins, encore incapables de voler, sautent du nid (heureusement qu’il n’est pas construit très haut !). Insectivore, la fauvette des jardins se nourrit aussi de baies en automne. Elle rejoint ses quartiers d’hiver fin août-début septembre.
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Huppe ordinaire Elle est répandue dans toute l’Europe, excepté le nord-est de la Scandinavie et les Îles Britanniques. Les populations d’Europe quittent leur habitat en septembre pour hiverner en Afrique tropicale. Les huppes reviennent à leur nid en avril. Elles habitent des paysages découverts avec des prairies, au voisinage des eaux, étangs et lacs, mais on les rencontre aussi dans les forêts clairsemées d’arbres feuillus. À l’époque des nids, elles sont très craintives. La femelle pond en mai-juin, dans des cavités ou amas de pierres, 6 ou 7 œufs qu’elle couve seule 16 à 20 jours. Le mâle lui apporte la nourriture. Puis les deux parents nourrissent les petits dans le nid de 24 à 27 jours. Ils leur partagent la nourriture, les petits se présentant en ordre, l’un après l’autre, à l’ouverture du nid. Celui qui a reçu sa part se replace en arrière, au bout de la queue. Lorsque les petits ont quitté le nid, les parents les nourrissent encore durant un temps assez court. La huppe se nourrit surtout d’insectes et de leurs larves, qu’elle recherche en picorant de son long bec dans les sols meubles et dans les bouses de vache sur les pâturages.
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Images et documentation proviennent du magnifique livre
" Oiseaux des Pays d’Europe ", des Editions Gründ. Illustration de K.Hisek. Musique : " Caravan " de Duke Ellington. Ce morceau m’a été offert par Gaston Levesque, que je remercie. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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