L’Afrique des conflits une lecture critique

Présentation au sujet: "L’Afrique des conflits une lecture critique"— Transcription de la présentation:

1 L’Afrique des conflits: une lecture critique Sandrine Perrot (CERI-Sciences Po Paris)

2 L’Afrique des conflits une lecture critique
Conflits en Afrique: quelques chiffres Les lectures dominantes: néo-barbarisme « nouveaux » conflits « greed and grievances » Une lecture critique de la conflictualité africaine

3 Conflits en Afrique : quelques chiffres
Quatre éléments majeurs Peu de données sur les guerres précoloniales Peu de guerres interétatiques Guerres tardives de décolonisation Hausse signifiante des conflits pendant et après la guerre froide

4 Agostinho Neto et Fidel Castro, Cuba, une odyssée africaine, Un documentaire de Jihan El Tahri (2006) Col. Joseph-Désiré Mobutu, chef d'état-major de l'Armée Nationale du Congo

5 ?

6 Nombre de conflits par type ( ) Source: Uppsala Universitet

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8 Nombre de conflits armés par région (1989-2006)

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10 Nombre de conflits par région ( ) Source: Uppsala Universitet

11 Une nouvelle conflictualité post-guerre froide ?
Baisse des conflits externes, hausse des conflits interne Guerres sans frontières (Porteus) ou guerres de frontières (Marchal) Multiplication des acteurs et de leurs logiques Absence de ligne de front, non linéarité des zones d’insécurité Cibles non plus militaires mais civiles Juvénilisation des troupes Mercenarisation et privatisation de la guerre

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15 Les lectures dominantes
Le néo-barbarisme (Kaplan, Enzensberger) Multiplication des fractures ethniques et identitaires Le retour des « Barbares » Une violence « pour rien du tout » (Enzensberger)

16 Les « nouveaux » conflits (Kaldor)
Idéologie vs identité Guerres populaires vs victimes civiles Financement vs extorsion

17 Les guerres de prédation (Paul Collier)
Outils économétriques (CH model) Avidité (greed) vs doléances (grievances) La rébellion comme forme de « criminalité organisée »

18 Une lecture critique de la conflictualité africaine
Des « nouveaux » conflits? (Kalyvas) Une violence gratuite ? (Geffray, Richards, Ellis) « L’avidité des rebelles » (Marchal, Messiant)?

19 Conclusion Se détacher d’une conception morale de la violence
“La violence est du côté de l’adversaire, le recours à la contrainte ou à la coercition du côté des partisans de l’ordre » Philippe Braud, La violence politique, p. 10. Nécessaire mise en perspective sociopolitique des conflits et de la trajectoire des hommes en armes