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Racisme : erreur ou faute ? Médiathèque A.Malraux (Béziers)

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1 Racisme : erreur ou faute ? Médiathèque A.Malraux (Béziers)
20 mars 2019 1. Etymologie / Définitions : Racisme / Erreur /Faute 2. Notions / concepts : Ethnocentrisme / Xénophobie / Racisme 3. Questions / Discussion : Deux questions préalables. 4. En guise de conclusion

2 Étymologie et définitions
Racisme vient de race de l’italien razza, famille, souche, issu du latin ratio, ordre, catégorie. Erreur vient du latin error, course à l’aventure, illusion, méprise de errare, errer Faute vient du latin fallita, manque, action de faillir. Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : Racisme : Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les « races » ; comportement inspiré par cette idéologie Synonymes : Xénophobie, ethnocentrisme, séparatisme, discrimination, ségrégationnisme. Erreur : Acte de se tromper, d'adopter ou d'exposer une opinion non conforme à la vérité, de tenir pour vrai ce qui est faux : Commettre une erreur. Faute : Manquement à la règle morale, à une prescription religieuse : Faute avouée est à moitié pardonnée. Dictionnaire de philosophie La philosophie de A à Z (extrait) : Racisme : Affirmation de la supériorité d’une race ou d’un peuple et justification, à partir de cet axiome, de son droit à dominer les autres groupes, ou races, tenus pour inférieurs Erreur : Affirmation fausse, non-conforme aux règles de la logique et/ou des données expérimentales. Faute : Transgression d’une loi morale (sens strict)

3 Notions / Concepts / Prises de vues
Ethnocentrisme / Xénophobie / Racisme Ethnocentrisme vient du grec ethnos, peuple, nation et du latin centrum, centre : Comme son étymologie l’indique, l’ethnocentrisme ne consiste-t-il pas à juger la culture des autres à partir de la sienne érigée (le plus souvent inconsciemment) en absolu ? Faire de sa propre culture le modèle de référence et, par suite, sous-estimer et/ou rejeter hors de la Culture tout ce qui n’en procède pas, n’est-il pas une tendance spontanée ou naturelle de tout être humain ? (Par ex. : Alors que nous situons la Chine à l’Extrême-Orient, ne s’appelle-t-elle pas elle-même Empire du Milieu !) Cette tendance à la partialité de nos évaluations en raison de l’égocentricité de nos critères et de l’idée de progrès qui va avec, n’est-ce pas d’ailleurs ce que Lévi-Strauss s’attachait à dénoncer dans son livre Race et histoire, en 1952. Au nom du relativisme, faudrait-il en déduire pour autant que toutes les sociétés, les cultures et les civilisations se valent ? Quoi qu’en pense Lévi-Strauss, que vaudraient les droits de l’Homme si toutes les cultures se valaient ? Xénophobie vient du grec xenos, étranger et phobos, peur, effroi. Si, au sens littéral, la xénophobie est la peur irraisonnée, maladive de ce qui est étranger, dans le sens courant, la xénophobie ne désigne-t-elle pas les sentiments systématiques de crainte et d’hostilité à l’égard des étrangers et, par extension, envers tous ceux qui sont différents (culture, catégorie sociale, religion etc. ? L'étranger étant perçu comme une menace pour l'équilibre de vie (notamment en périodes de crise économique ou lorsque des cultures doivent cohabiter) ne devient-il pas alors un ennemi susceptible d’entraîner des réactions de peur et de rejet pouvant aller jusqu’à la haine ? L'individualisme ambiant qui tend à casser toute appartenance à un groupe, chacun devenant un étranger pour l'autre, ne renforce-t-il pas la xénophobie en tant qu'hostilité à l'autre quel qu’il soit ? Ou, au contraire, l’appartenance à un groupe n’est-elle pas propice à l’émergence du communautarisme et à la xénophobie de ceux qui n’y appartiennent pas ?

4 Notions / Concepts / Prises de vues
Ethnocentrisme / Xénophobie / Racisme (suite) Racisme : Comme son étymologie l’indique : ratio, ordre, catégorie, le racisme n’est-il pas la doctrine selon laquelle il existerait des "races", des groupes, des catégories dans l'espèce humaine et une hiérarchie entre elles ? Sous tendu par la théorie du sang pur, le racisme ne se différencie-t-il pas de l’ethnocentrisme en déplaçant le problème de la culture à la biologie, sous couvert d’une pseudo-science ? Si les théories du racisme au sens strict sont désormais scientifiquement désavouées, n’ont elles pas atteint au XIXe siècle un summum à partir de travaux sur la séparation des races et la discrimination de groupes d'individus ("Essai sur l'inégalité des races humaines" de Joseph Arthur Gobineau), qui furent exploités par les pangermanistes puis par les nazis (Thèse de la race germanique "pure", dite "aryenne", / "Solution finale" /Shoah) ? Néanmoins, depuis l’antiquité, le racisme au sens large ne s’est-il pas exprimé de différentes manières : Esclavage, Colonialisme, Antisémitisme, Génocide (Indiens d'Amérique, Arméniens), Apartheid (Afrique du sud) Ségrégation des noirs aux Etats-Unis, Assimilations ethniques ou épurations ethniques récentes (Nigeria, Biafra, Kosovo, Rwanda) Néonationalisme ? Le racisme, quelle qu’en soit la forme, n’est-il pas la résultante de l’ethnocentrisme allié à la xénophobie dans des proportions variables ?

5 Deux questions préalables :
Le racisme est-il du narcissisme ? Erreur et faute : bonnet blanc et blanc bonnet ? Avant de répondre à : Racisme : erreur ou faute ?

6 Ethnocentrisme et xénophobie sont-ils du narcissisme ?
Qu’est-ce que le narcissisme ? Ethnocentrisme et xénophobie proviennent-ils de l’amour-propre ?

7 Ethnocentrisme et xénophobie sont-ils du narcissisme ?
Qu’est-ce que le narcissisme ? Narcisse est un personnage de la mythologie grecque célèbre pour sa grande beauté. Insensible à l’amour que lui porte la nymphe Echo, Narcisse s’éprend de sa propre image reflétée dans l’eau d’un lac et finit par s’y noyer en tentant de la rejoindre... Si le narcissisme est considéré par la psychanalyse comme un stade nécessaire à la formation de « l’idéal du moi » de la petite enfance, en revanche, ne l’estime-t-elle pas pathologique s’il reste à l'âge adulte la seule forme d ’amour dont nous soyons capables ? Ne faut-il pas voir en cela la différence qu’il convient de faire entre l’amour de soi et l’amour-propre ? Si l’amour de soi est un amour heureux, en revanche, l’amour-propre, l’amour de soi sous le regard des autres, n’est-il pas un amour malheureux qui vient faire obstacle à l’amour de soi et d’autrui ? Amour exclusif de sa propre image, le narcissisme n’est-il pas de l’amour-propre, cet amour de soi sous le regard des autres qui fait obstacle autant à l’amour de soi qu’à l’amour des autres ? Ethnocentrisme et xénophobie proviennent-ils de l’amour-propre ? La question n’est-elle pas paradoxale ? Comment l’amour, fût-il de l’amour-propre, pourrait-il conduire à la non acceptation des autres ? Néanmoins, à y regarder de plus près, tout rejet de l’autre ne s’adosse-t-il pas à un amour-propre exacerbé qui rend impossible l’acceptation d’autrui s’il ne nous renvoie l’image que l’on attend de soi ? Comme son étymologie l’indique, l’ethnocentrisme ne consiste-t-il pas à juger la culture des autres à partir de la sienne érigée (le plus souvent inconsciemment) en absolu ? La xénophobie ne désigne-t-elle pas les sentiments de crainte et d’hostilité à l’égard des étrangers et, par extension, envers tous ceux qui sont différents (culture, catégorie sociale, religion etc. ? A n’aimer que soi sous le regard des autres, l’amour-propre ne conduit-il pas à l’ethnocentrisme et à la xénophobie par la négation et/ou le rejet de tout ce qui ne nous ressemble pas ? A trop aimer son image et à n’aimer qu’elle, comment ne serait-on pas ethnocentrique voire xénophobe ? 7

8 Erreur et faute : bonnet blanc et blanc bonnet ?
Valeur et vérité sont-elles du même ordre ? Confondre erreur et faute, n’est-ce pas une erreur ?

9 Erreur et faute : bonnet blanc et blanc bonnet ?
Valeur et vérité sont-elles du même ordre ? Toute vérité n’est-elle pas l’objet au moins possible d’une connaissance indépendamment de ce que nous voulons ou désirons qu’elle soit ? La seule issue concernant la vérité, n’est-elle pas de la chercher en essayant de comprendre ? Chercher la vérité, n’est-ce pas ce qui est objectivement le plus important ? Toute valeur n’est-elle pas l’objet au moins possible d’un désir ? Comment, par exemple, la moindre valeur humaniste pourrait-elle être si personne ne désirât qu’elle fut ? Comme pourrait dire Spinoza, ce n’est pas parce qu’une valeur est bonne en soi ou vraie que nous la désirons, mais c’est parce que nous la désirons qu’elle est bonne et devient vraie. Parce qu’elles nous servent à juger ce qui est juste et bon, les valeurs ne sont-elles pas ce qui est subjectivement le plus important ? Si la connaissance -qui nous sert à comprendre- est de l’ordre de la vérité (objectivement le plus important), comment pourrait-on le confondre avec l’ordre des valeurs qui nous sert à juger (subjectivement le plus important) ? Confondre erreur et faute, n’est-ce pas une erreur ? Ne parle-t-on pas d’erreur lorsqu’une connaissance (ou supposée telle) est contraire à la vérité ? Si comme on le dit, l’erreur est humaine, n’est-ce pas parce que, nul n’est censé détenir a priori la vérité et que se tromper n’est pas si grave ? Ne parle-t-on pas de faute lorsqu’une action s’oppose à une norme dans l’ordre des valeurs, ce qui engage la culpabilité de celui qui enfreint la règle morale qu’il s’est donnée ou la loi qu’il doit respecter ? Si comme disait Pascal, confondre ce qui ressortit d’ordres distincts c’est-être ridicule, comment confondre erreur et faute ne serait-il pas objectivement une erreur ? Comment deux faux pas -erreur et faute- d’ordres distincts, seraient-ils bonnet blanc et blanc bonnet ? Comment une erreur intellectuelle pourrait-elle justifier ou excuser une faute morale ? Pour ceux qui voudraient aller plus loin, voir la diapositive suivante sur la théorie des ordres d’André Comte-Sponville 9

10 La hiérarchie des ordres d’André Comte-Sponville Primautés et primats /Angélisme et barbarie
Enchaînement descendant des primats Ce qui est objectivement le plus important dans un enchaînement descendant de détermination. Le primat est explicatif : c’est l’ordre des causes et de la connaissance. C’est ce qui sert à comprendre. L’amour C’est l’ordre de l’éthique. C’est ce qui éclaire la morale. C’est la valeur suprême de « l’esprit ». Hiérarchie ascendante des primautés Ce qui vaut le plus, subjectivement, dans une hiérarchie d’évaluations. C’est l’ordre des valeurs et des fins, qui tend au meilleur ou au plus élevé. C’est ce qui sert à juger et à agir. L’ordre de la morale C’est l’ordre où l’on se pose la question du bien et du mal. C’est l’ensemble de nos devoirs : des règles que l’on se fixe soi-même. C’est parce que nous ne sommes pas ‘‘tout amour’’ que nous avons besoin d’une morale. L’ordre juridico-politique C’est l’ordre où l’on se pose la question du légal et de l’illégal. C’est l’ordre des lois de la vie en société. C’est parce que nous manquons de moralité que nous avons besoin de lois. L’ordre de l’Economie, des sciences et des technologies C’est l’ordre où l’on se pose la question du vrai et du faux, du possible et de l’impossible. C’est l’ordre de la « matière »; de la vérité par excellence. Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule. Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs. Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs. La dialectique : primat de la matière ou de la vérité / primauté de l’esprit ou des valeurs) s’exerce ainsi de proche en proche. On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du désir. Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la barbarie. Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de l’angélisme. Principales références : Le capitalisme est-il moral ? / Dictionnaire philosophique (primats et primautés) d’André Comte-Sponville Diapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-Sponville

11 Racisme : erreur ou faute ? Erreur ou faute ou erreur et faute ?

12 Racisme : erreur ou faute ?
Le racisme est-il une erreur ? Comme son étymologie l’indique : ratio, ordre, catégorie, le racisme n’est-il pas la doctrine selon laquelle il existerait des "races", des groupes, des catégories dans l'espèce humaine et une hiérarchie entre elles ? Ne parle-t-on pas d’erreur lorsqu’une connaissance (ou supposée telle) est contraire à la vérité ? Lorsque le racisme va au-delà de l’ethnocentrisme xénophobe par un déplacement de l’approche psycho- culturelle à une problématique biologique, n’est-ce pas dans l’ordre de la vérité que la question se pose ? Si les théories racistes dites du sang pur sont désormais scientifiquement désavouées (en particulier la thèse sur l'inégalité des races humaines de Joseph Arthur Gobineau exploitée par les pangermanistes puis par les nazis), ne s’agissait-il pas là d’une erreur ? La génétique ayant désormais désavouées toutes les théories dites de sang pur, tout racisme de cet ordre qui perdurerait n’est-il pas une erreur intellectuelle ? Le racisme est-il une faute ? Ne parle-t-on pas de faute lorsqu’une action s’oppose à une norme dans l’ordre des valeurs : Soit d’ordre moral, lorsqu’il s’agit de règles qu’on s’impose à soi-même Soit d’ordre légal, lorsqu’il s’agit de règles qui s’imposent à nous pour vivre en société ? Comment la faute (donc volontaire) pourrait-elle ne pas engager, en sus de la responsabilité, la culpabilité ? Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ! Cette maxime kantienne ne constitue-t-elle pas un impératif moral a minima qui fait des racismes de tous ordres une faute morale universalisable sans contradiction ? Comment le racisme, ne fut-il que xénophobe, ne serait-il pas une faute morale contraire au droits de l’homme qui engage la culpabilité en sus de la responsabilité ? Le racisme n’est-il pas à la fois une erreur intellectuelle mais surtout et dans tout cas une faute ? 12

13 Le racisme n’est-il pas un narcissisme collectif qui tend
En guise de conclusion Le racisme n’est-il pas un narcissisme collectif qui tend à rejeter, haïr et combattre ceux qui sont différents ? Quoiqu’il soit légitime que tout peuple puisse décider démocratiquement des règles de vie commune qui s’imposent à tous sans exception communautariste, l’impératif moral de lutte contre le racisme ne doit-il pas être aussi une exigence politique ? En ce jour de la journée du bonheur, comment ne pas voir que le racisme et la haine qui l’accompagne s’y opposent radicalement ?

14 Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h : Salle Terrisse Maison du cœur de Ville   "Perfection" + choix des thèmes de la saison prochaine : mardi 9 avril "Libre-arbitre" : mardi 14 mai "Harmonie" : mardi 11juin N’oubliez pas de réserver vos places et d’annuler vos réservations si vous ne pouvez pas venir ou MAM Béziers mercredi 23 octobre de 18h30 à 20h : "Faut-il partir pour être ailleurs ?" "L’amour" Conférence d’André Comte-Sponville : vendredi 12 avril à 18h30 Palais des Congrès (Avenue des Sergents) Accès gratuit. Réservation : ou ou directement par internet (voir Informations et documents sont disponibles sur : 14


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