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Réunion préparée avec Michel Escudier
Ego Réunion préparée avec Michel Escudier et Michel Rumeau 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts: L’importance grandissante de la notion d’ego depuis Descartes Questions / Discussion: 3 questions (20 mn environ par question). 4. En guise de conclusion Tentative de synthèse de la saison Pot de fin d’année offert par la Maison des Savoirs
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Étymologie et définitions
Ego est un pronom personnel latin signifiant « je », « moi ». Des interprétations modernes du cogito de Descartes (je pense donc je suis) firent du pronom personnel latin « ego » un substantif « l’ego ». Définitions : Petit Larousse : Mot d’origine latine signifiant moi. Synonyme « le moi ». a. En philosophie, désigne depuis Kant l’âme humaine conçue comme unité. b. En psychanalyse désigne la personnalité du sujet, se définissant comme un équilibre entre les tendances élémentaires (le « ça ») et la censure sociale intériorisée par l’individu (« le surmoi »). Dictionnaire La philosophie de A à Z : a. Dans le « Je pense donc je suis » de Descartes, l’ego désigne le moi qui se saisit lui-même au travers de la conscience. D’où l’ego / le moi en tant qu’il est le centre de son attention pratique (terme volontiers utilisé avec une nuance péjorative). b. Pour Husserl, l’ego (qualifié de transcendantal) n’est plus une substance, mais le pur acte qui rend possible, constitue, toute substantialité. C’est le pouvoir constituant même, en quelque sorte propriétaire de la conscience. Pour Sartre, avec Kant et contre Husserl, l’ego n’est pas propriétaire de la conscience mais il en est seulement l’objet.
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La Partie n’étant que par le Tout, c’est le Tout qui prévalait…
Notions /concepts Avant Descartes, les « Anciens » se passaient de la notion d’ego ( le moi qui se saisit lui-même au travers de la conscience ) : La Partie n’étant que par le Tout, c’est le Tout qui prévalait… DESCARTES ( ) / Promotion du Moi : « Je pense donc je suis ». Le fait de penser implique l’existence du sujet pensant. L’assimilation implicite des 2 « je » implique l’existence du Moi. KANT ( ) / Personnalisme : « Je pense, je dois, j’agis » Le Moi n’est plus essence existentielle mais transcendance personnelle à la fois : Unificatrice de la perception et des représentations Et agissante au travers du devoir qu’il s’impose. FICHTE ( ) / Le Moi absolu : « Je suis, je sais, j’agis » Etre et Moi se confondent. Le Moi est origine inconditionnée et fin ultime. FREUD ( ) / Le sujet n’est plus face au monde mais face à lui-même. L’extériorité est à l’intérieur. Le Moi est un médiateur entre : Les pulsions du ça Les interdits du surmoi
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QUESTIONS L’ego : illusion ou réalité ? L’ego est-il moral ?
Faut-il valoriser ou se libérer de l’ego ?
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L’ego : illusion ou réalité ?
Animation Michel Escudier Qu’est-ce qu’une illusion ? Une illusion est-elle une erreur ? Qu’est-ce que la réalité ? Est-ce la même chose que la vérité ? L’ego est-il une illusion nécessaire ?
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1. L’ego : illusion ou réalité ?
Illusion et erreur ? « Est illusion le leurre qui subsiste, même quand on sait que l’objet supposé n’existe pas. » écrit Kant « Ce qui caractérise l’illusion, c’est d’être dérivée des désirs humains » écrit Freud. Je peux me tromper sans que ce soit du fait de mes désirs, ce n’est plus alors une illusion, c’est une erreur. Si l’on admet, avec Spinoza, que tout jugement de valeur suppose un désir et s’y ramène, n’en résulte-t-il pas que toutes nos valeurs sont des illusions ? Toute erreur n’est donc pas une illusion, ni toute illusion une erreur. « Si l’erreur n’est qu’une privation de connaissance, l’illusion serait plutôt un excès de croyance. » dit ACS. Il y a donc une positivité dans l’illusion qui n’existe pas dans l’erreur. Réalité et vérité ? La réalité, ce qui est réel, c’est l’ensemble des choses et des évènements, connus ou inconnus, durables ou éphémères. C’est tout ce qui arrive ou continue. Se distingue par là de la vérité, qui n’arrive ni ne dure, mais demeure. « Eternité du vrai, impermanence du réel » dit ACS Le réel et le vrai ne coïncident qu’au présent. Si l’illusion (moins que l’erreur) fait obstacle à la vérité, elle n’est pas contraire à la réalité. Ego ? Si l’ego, c’est le moi considéré comme objet de la conscience, n’est-il pas moins ce que je suis que ce que je crois être ? Plus une croyance, une illusion, qu’une vérité ? Mais, sans ego, de quoi serais-je conscient ? Etre conscient, désirer, ne suppose-t-il pas l’ego, son existence, sa réalité ? Si l’ego est une illusion, cela ne prouve pas qu’il n’existe pas et qu’il n’est pas réel. Si la conscience et le désir le suppose, n’est-il pas une illusion nécessaire ?
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L’ego est-il moral ? Animation Michel Rumeau
Qu’est-ce que la morale ? En quoi diffère-t-elle de l’éthique ? Sauf à le confondre avec l’égoïsme, l’ego n’est-il pas a priori amoral ? Etre amoral pour l’ego, n’est-ce pas déjà être immoral ?
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Si l’ego n’est pas l’égoïsme, n’y penche-t-il pas naturellement ?
2. L’ego est-il moral ? Qu’est-ce que la morale ? Partie de la philosophie qui a pour objet les lois et les règles de l’action bonne et qui a une prétention à l’universalité. La morale définit le bien et le mal, ainsi que les moyens d’y parvenir. Alors que la morale prétend légiférer pour l’ensemble des êtres raisonnables, l’éthique se particularise en points de vue (éthique épicurienne, stoïcienne, sexuelle, professionnelle). La substitution de l’éthique à la morale qui entraîne le remplacement du bien par le bon, témoigne du triomphe de l’individualisme contemporain. (source : dictionnaire de philosophie Godin) La morale commande et l’éthique recommande. Pourtant, dit ACS « L’éthique est plus fondamentale que la morale car elle dit la vérité : de la morale : qu’elle n’est qu’un désir qui se prend pour un absolu et la sienne propre : qu’elle n’est qu’une morale désillusionnée mais choisie librement. » Mais quel autre éthique que celle d’amour (donc d’anti-égoïsme) pourrait bien éclairer une morale universelle ? Ego et morale ? Si l’ego, c’est le moi considéré comme objet de la conscience, pourquoi ne serait-il pas a priori amoral (pas plus moral qu’immoral) ? Mais si, comme le dit Freud, le Moi est un médiateur entre : Les pulsions du ça Les interdits du surmoi Comment pourrait-il échapper à la morale ? Si l’ego désigne souvent le moi avec une nuance péjorative, n’est-ce pas parce qu’être amoral en matière d’ego, c’est déjà être immoral ? Partant, ne peut-on pas parler d'une nécessaire "déontologie" de l'égo ? Si l’ego n’est pas l’égoïsme, n’y penche-t-il pas naturellement ? Mais, n’est-ce pas la moralité qui le caractérise qui seule permet de le qualifier d’humain ?
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Faut-il valoriser ou se libérer de l’ego ?
Faut-il valoriser ou se libérer de l’individualisme ? Valoriser l’ego : atouts et écueils ? Existe-t-il un juste milieu ?
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3. Faut-il valoriser ou se libérer de l’ego ?
Pour la valorisation de l’ego : les atouts de l’individualisme ? L‘individualisme, c’est mettre l’individu plus haut que l’espèce ou que la société. Mais de quel individu s’agit-il ? : du moi ce qui est pur égoïsme ou de tout individu ce qui est de l’humanisme. Par où l’on peut penser que la civilisation occidentale incarne tout à la fois ces deux extrêmes opposés : De l’égoïsme du chacun pour soi qui caractérise le libéralisme économique au respect des droits de l’homme et de la femme qui caractérise les démocraties. Si valoriser l’ego est synonyme d’accroissement de richesse, de responsabilisation des individus et de respect des droits humains qui pourrait être contre ? Pour une libération de l’emprise de l’ego : les écueils de l’individualisme ? Le libéralisme économique, à côté du moteur d’accroissement de richesses qu’il constitue, c’est aussi les écarts de richesses qu’il creuse ; l’individualisme et le chômage qu’il accentue. L’individualisme, c’est aussi la négation de la solidarité. « L'individualisme, qui est une chose positive sur le plan de l'autonomie et de la responsabilité personnelle, s'est développé en provoquant le dépérissement des solidarités. », dit Edgar Morin. La sacro-sainte croissance des pays industrialisés n’est-elle pas uniquement quantitative; n’est-ce pas consommer toujours plus ? « Il faut abandonner la recherche du toujours plus pour une recherche du toujours mieux. », dit Edgar Morin. Si valoriser l’ego est synonyme d’égoïsme, de toujours plus, d’accroissement des écarts de richesses et de dépérissement des solidarité qui pourrait être pour ? Primauté de l’amour, primat de la vérité: n’est-ce pas à cet art de vivre, ni angélique ni barbare, auquel la théorie des ordres de C-S peut conduire ? Fonder les valeurs de l’humanité dans l’altérité des vertus propres à chaque culture, n’est-ce pas la voie à suivre pour trouver le juste milieu nécessaire de libération de l’ego ?
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dit André Comte-Sponville
En guise de conclusion « L’égoïsme, ce n’est pas l’amour de soi; c’est l’incapacité à aimer quelqu’un d’autre, ou à l’aimer autrement que pour son bien à soi.» dit André Comte-Sponville Si l’égoïsme n’est pas l’ego; n’en est-elle pas une tendance constitutive naturelle que l’on ne peut surmonter que par effort ou par amour (par vertu ou grâce dirait ACS ) ou les deux à la fois ?
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Réunions de la rentrée de la rentrée 2010-2011
Maison des Savoirs d’Agde : Mardi 12 octobre : « Eternité » Mardi 9 novembre : « Histoire » + choix des sujets du 1er trimestre 2011 Mardi 14 décembre : « Paix » MAM de Béziers : Mercredi 6 octobre : Café-Philo « Mondialisation et civilisations, quelles valeurs pour le XXI e siècle ? » Toutes les informations et documents sont disponibles sur : 12
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