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Vésale et l’invention de l’anatomie
La Fabrique du corps humain 1543
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Vésale : père de l’anatomie ?
Andreus Vesalius ( ) 1543 – De Humani Corporis Fabrica Considéré comme le père de l’anatomie moderne. Objet d’éloges, et de critiques. Charles D. O’Malley, Andreas Véselius of Brussels, , University of California Press, 1964 De Humani Corporis Fabrica, sur la construction du corps humain de Vésale. Volume de 663 pages et de tois cents gravures sur bois, édité à Bâle en 1543 sur les presses de Jean Oporinus. Ouvrage majeur dans l’histoire de la médecine : geste de rupture accompli par Vésale qui conduit à démonter la fabrique du corps, à disséquer le corps, à pénétrer dans ses profondeurs. Ouvrage à la fois couvert d’éloges et critiqué comme le début d’une transformation du rapport de l’homme au corps.
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Éléments de biographie
Né à Bruxelles en 1514, dans un milieu de médecins et de pharmaciens. Il s’inscrit à la faculté de médecine de Paris en Enseignement de Jacques Dubois (Sylvius) A Louvain. Publication de son premier ouvrage Paraphrasis in nonum librum Rhazae medici arabis. Décembre Vésale soutient sa thèse et obtient le grade de Docteur à l’université de Padoue. Né à Bruxelles en 1514, dans un milieu de médecins et de pharmaciens. Il s’inscrit à la faculté de médecine de Paris en 1533. Faculté dan lqeulle enseigne en particulier Jacques Dubois (Jacobus Sylvius, ) galéniste convaincu qui traduit du grec les traités médicaux de Galien. - Guerre entre François Ier et Charles Quint oblige Vésale(son père est au service de l’empereur charles Quint) à quitter le territoire français. Séjourne alors à Louvain où il publie son premier ouvrage : en 1537, paraphrase du neuvième livre du médecin arable Rhazis (ou Rhases), Rhasis, Paraphrasis in nonum librum Rhazae medici arabis. Ouvrage qui ne contient pas que des prescriptions pharmacologiques arabes. Est suivie d’une lettre au lecteur dans laquelle auteur exprime des préoccupations philosophiques et insiste sur l’importance du langage, du choix des mots dans la transmission du savoir scientifique.
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Vésale en Italie la pratique de l’anatomie au XVIe siècle
1537. Nommé Chirurgiae explicator, chargé du cours d’anatomie pratique. Symphorien Champier, Symphonia Platonis cum Aristotele et Galeni cum Hippocrate Lector / demonsgtrator / sector L’anatomie est illustrative, elle ne démontre rien scientifiquement. Le Sénat de Venise (sous l’autorité duquel se trouve l’univ de Padoue) le nomme chirurgiae explicator, chargé du cours pratique d’anatomie. Cette même année il pratique sa première dissection publique ou « démonstration anatomique ». Important de prendre la mesure des changements que Vésale va apporter à cette pratique. Avant Vésale, l’anatomie est certes pratiquée, mais sa place dans l’enseignement universitaire est restreinte. Elle est pratiquée d’abord par les chirurgiens, par les praticiens, par ceux qui doivent pratiquer la saignée, ouvrir le corps pour l’opérer. L’anatomie et la physiologie ont une place restreinte et subordonnée par rapport à la philosophie de la nature qui, comme on l’a vu, joue un rôle majeur dans la tradition aristotélicienne (le bon médecin est celui qui chercher à connaître la nature). Ds les universités médicales de Bologne, de Montpellier, on enseigne l’anatomie à partir de la lecture du traité de Galien Des lieux affectés : le savoir anatomique sert à localiser les organes malades et à proposer des traitements mais il reste un savoir théorique. Il consiste, au début du XVIe s en lectures, récitations et discussions d’opinions philosophiques empruntées aux autorités : Aristote et Platon, Galien et Hippocrate : 4 pilliers de l’enseignement médical, alliance de la médecine et de la philosophie, auteurs de théories sur la nature de l’homme et de la vie. Voir par ex. le frontispice de l’ouvrage publié par le médecin lyonnais Symphorien Champier en 1516 qui représente les quatre « princes de la science ». Enseignement de l’anatomie : le professeur (lector) préside le cours du hait de sa chaire et lit le texte de référence. L’assistant (demonstrator) montre avec une baguette l’endroit où l’opérateur (sector) incise le cadavre (sectari : couper) pour montrer ce qui est décrit dans le livre lu. La dissection n’est qu’une illustration de la lectio, elle ne démontre rien d’un pt de vue scientifique.
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Frontispice du Fasciculus Medicinae de Jean de Ketham, Venise, 1495
Nature théorique de l’enseignement de l’anatomie qu’on trouve bien illustrée dans ce frontispice. Certes les universités autorisent bien la pratique de la dissection. En particulier on sait que dès 1340 l’université de Montpellier prévoit une dissection tous les deux ans. En 1442, les nouveaux statuts de la fté de Bologne stipulent que les autorités judiciaires doivent fournir un cadavre masculin et un cadavre féminin par an à des fins d’enseignement, les dissections doivent être publiques. Corps sont ceux de criminels condamnés à mort et si possibles étrangers à la ville. Les dissections sont souvent limitées à l’hiver pour des raisons d’hygiène et de conservation des corps. Il n’y a pas vraiment eu d’opposition religieuse à la pratique de la dissection mais bien plutôt un contrôle de cette pratique. Voir en particulier sur ce point Rafael Mandresi, Le regard de l’anatomiste, Dissections et invention du corps en occident, Paris, Le Seuil, Chapitre I, « le pape, le chirurgien, la chair et le sang ». Bulles papales de Boniface VIII au XIIIe siècle. Le pape s’oppose à des pratiques d’ébouillantage des cadavres, la réduction en cendres par crémation, mais l’usage de l’anatomie à des fins d’enseignement n’est pas prohibé. Mais cette pratique reste limitée, inégale selon les universités. Et surtout, l’anatomie n’a pas le statut de démonstration scientifique qu’elle va se mettre à avoir avec Vésale.
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La « révolution vésalienne »
« Et à partir du moment où les médecins laissèrent aux barbiers toutes la pratique du scalpel, ils perdirent non seulement la la vraie connaissance des viscères, mais l’art de la dissection disparut complètement (….) ». Préface à Charles Quint, fol. 1, trad. J. Vons. Voir La Fabrique du corps humain, éd. bilingue, Actes sud, Paris, 1987, p Quels changements introduit Vésale par rapport à cet enseignement de l’anatomie qui reste très spéculatif, théorique ? Dans sa Préface, adressée à Charles Quint, Vésale dénonce fortement cet enseignement de la médecine où l’exercice de la dissection est confié à des gens non instruits « Et à partir du moment où les médecins laissèrent aux barbiers toutes la pratique du scalpel, ils perdirent non seulement la la vraie connaissance des viscères, mais l’art de la dissection disparut complètement, sans doute parce que ceux aux mains desquels elles étaient laissées étaient trop ignorants pour comprendre les livres des professeurs d’anatomie. (…) cette séparation désastreuse d’une des branches de l’art de guérir a introduit dans les facultés la détestable habitude de confier aux uns la dissection du corps humain, aux autres, la description des parties du corps. Ces derniers, du haut de leur chaire, avec une rare arrogance, croassent comme des corneilles et parlent de choses qu’ils n’ont jamais expérimentées, mais qu’ils se contentent de réciter par cœur d’après les livres écrits par d’autres ou de lire sur les descriptions qu’ils ont sous les yeux. (…) Et c’est ainsi que tout est enseigné de travers de nos jours dans les facultés (…) ; dans une telle confusion, les spectateurs voient moins de choses que ce qu’un boucher pourrait ontrer à un médecin sur un marché ».
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Le frontispice de la Fabrica
A l’inverse, Vésale lui se représente lui-même sur le frontispice de la Fabrica, comme pratiquant la dissection. Il ouvre de ses mains l’abdomen du cadavre d’une femme. Une foule bigarrée se presse autour de l’anatomiste qui incise, explique en même temps les structures du corps qu’il découvre. Le regard de vésale est fixé sur le lecteur, il a la triple fonction de magister, de sector et d’ostensor. Il est descendu de sa chaire. Il montre du doigt le cadavre. Vésale se représente aussi lui-même : portrait constitue la seconde planche de la Fabrique. Ces scènes de dissection inspireront aussi les peintres. Voir en particulier Rembrandt et la leçon d’anatomie du Docteur Tulp en Tableau exécuté pour la guilde des chirurgiens d’Amsterdam, le portrait de Tulp est directement inspiré de celui de Vésale. L’anatomiste, le regard dirigé vers l’avant (Vésale fixe le spectateur, Tulp fixe un point situé à gauche du spectateur) exhibe les tendons d’un avant bas ouvert.
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Portrait de Vésale
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La leçon d’anatomie du Dr. Tulp Rembrandt, 1632
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Les deux outils de la connaissance de l’anatomiste : (1) l’œil et la main
« Mon effort n’aurait pas abouti si, pendant mes études de médecine à paris, je n’avais mis personnellement la main à la tâche et si je m’étais contenté des quelques viscères qu’au cours de l’une ou l’autre dissection publique, nous montraient, à moi et à mes camarades, superficiellement et sans insister, des barbiers d’une rare incompétence (…) ». « Peu à peu, ils s’apaisent et finissent par ajouter plus de foi à leurs yeux et à leur raison agissante qu’aux écrits de Galien ». A l’inverse, Vésale considère que le premier outil de la connaissance doit être le scalpel, qui permet de voir. Référence dans le texte à l’œil et à la main de l’anatomiste, à l’observation. Voir et toucher : deux gestes essentiels pour Vésale. Geste qui permet de corriger Galien selon Vésale en lui restant fidèle : « Galien se corrige souvent, rectifie à la lumière de l’expérience, des erreurs commises dans un livre précédent et expose ainsi, à peu de distance, des théories contradictoires ». Vésale se réclame de Galien pour le critiquer. « Celui qui veut contempler les œuvres de la nature ne doit pas se fier aux ouvrages anatomiques, mais s’en rapporter à ses propres yeux ». Voir aussi chez l’anatomiste français Charles Estienne : « Il n’est rien plus certain (dans) les choses qui gisent en description que la fidélité de l’œil (…). La vérité repose dans la chair et non dans les textes. Plus tard au XVIIe s, Jean Riolan ( ) dira qu’il faut « voir et toucher », disséquer par soi-même, rechercher par le moyen des « mains oculaires ».
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(2) le livre et les planches
Les livres d’anatomie « contiennent (…) des images de toutes les parties du corps insérées dans la trame du discours de telle façon qu’elles mettent l’équivalent d’un corps disséqué sous les yeux de ceux qui étudient les œuvres de la Nature ». Voir Préface de la Fabrique, §16, éd. Actes sud, p. 41. Second outil : le livre : qui assure la diffusion des observations faites sur la table de dissection. Importance des préfaces, des lettres dédicatoires. Le livre joue un rôle essentiel dans la transmission du savoir. Pour ceux qui ne peuvent assister aux cours, le livre est le substitut de l’anatomie : « Mais ces livres (d’anatomie) seront surtout utiles à ceux qui n’ont pas l’occasion d’examiner un corps réel, car ils fournissent suffisamment de précisions sur le nombre, la place, la forme, la grandeur de chaque élément du corps humain, sa connexion avec d’autres parties, son utilité, sa fonction et beaucoup d’autres caractéristiques de ce genre, que j’ai l’habitude de scruter dans la nature des parties pendant que je dissèque ; ils donnent étalement des informations sur la technique de dissection des corps morts et vivants, et contiennent enfin des images de toutes les parties du corps insérées dans la trame du discours de telle façon qu’elles mettent l’équivalent d’un corps disséqué sous les yeux de ceux qui étudient les œuvres de la Nature ».
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La Fabrica : une œuvre à 3 mains
L’auteur Vésale L’éditeur bâlois, Jean Oporinus L’illustrateur : Jan van Kalkar. La Fabrique est en effet une sorte de coup de force médiatique. Œuvre à 3 mains : Vésale, l’auteur, Jean Oporinus et Jan van Kalkar. Vésale et Oporinus sont convaincus de l’importance des illustrations. Choix d’un grand format pour la publication.Vésale donne des indications très précises à l’éditeur sur la manière de graver les planches. Ils se mettent d’accord sur une stratégie de publication. Deux semaines après la parution de l’ouvrage, un abrégé de l’ouvrage (Epitome) dédié au prince Philippe, fils de Charles Quint, sort des presses d’Oporinus. Raccourci destiné aux apprendis qui ne contient que le frontispice, et neuf planches de la Fabrica. Moins coûteux, plus maniable, l’ouvrage est traduit en langue vulgaire (allemand) ce qui permet de toucher un plus large public : en particulier celui des chirurgiens, des barniers, des amateurs éclairés.
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Une révolution vésalienne ?
Canguilhem, « L’homme de Vésale dans le monde de Copernic », dans Etudes d’histoire et de philosophie des sciences. La révolution anatomique est-elle une « révolution cosmologique inversée » ? « C’est pour le service de l’homme que Vésale entend restaurer la connaissance anatomie de l’homme ». Peut-on parler d’une révolution vésalienne ? Voir la réponse nuancée de Canguilhem. « En 1543, quand Copernic proposait un système la terre natale de l’homme n’était plus la mesure et la référence du monde, Vésale présentait une structure de l’homme où l’homme était lui-même et lui seul, sa référence et sa mesure. (…) l’humaniste Vésale faisait du corps humain le seul document véridique sue la fabrique du corps humain. Quand Vésale s’intéresse à l’anatomie du chien ou du singe en même temps qu’à celle de l’homme, c’est davantage pour confirmer la différence de l’homme que pour attirer l’attention sur des analogies ». Révolution relève du fait d’avoir fait de l’observation un principe de recherche et d’exposition sur le plan épistémologique. Il y a un ordre de la dissection et un ordre de présentation des observations anatomiques. Ordre des 7 livres de la Fabrique : commence par les os. Conception architecturale du corps qui correspond à une reconstruction du corps, à une création. Corps // bâtiment. L’anatomiste compose un corps par les mots et les images comme l’artiste par la toile ou dans le marbre. A la question « pourquoi cela est-il fait » ou en vue de quoi ? Vésale substitue une question scientifique : « comment cela est-il fait » ? Il remplace la notion d’utilité (De Usu Partium Aristote) par la notion de « fonction ». Il joue donc un rôle important dans la remise en cause du finalisme en anatomie et en biologie.
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Unité de l’homme et unité de la médecine
« Le triple instrument thérapeutique … ne supporte ni la division ni le partage, et intéresse un seul et même praticien. En vue de son emploi judicieux, il faut que toutes les branches de la médecine, sans distinction, soient organisées et disposées de façon à ce que chacune d’elles atteigne des résultats pratiques ». En même temps, C explique ce « retard » de l’anatomie par rapport à la cosmologie, par l’attachement de Vésale à l’idée de l’homme comme « totalité organique », comme tout. Idée essentielle de l’homme comme tout et de la médecine aussi comme tout. V opposé à l’idée d’une spécialisation médicale. Démembrement de l’art de guérir. Diverses sectes durant l’antiquité mais toutes s’accordent sur un but unique de la médecine : la conservation de la santé et l’extermination des maladies. 3 moyens : le régime alimentaire, l’emploi de médicaments, la chirurgie. Refus de diviser la pratique : institution du régime réservée aux garde malades, emploi des médicaments aux apothicaires, technique de la chirurgie aux barbiers. L’acte thérapeutique ne supporte pas la division ni le partage… Les médecins doivent « contribuer de leurs mains au traitement de la maladie ».
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De la fabrique du corps à la fabrique du vivant
« Depuis 1978, de nouvelles techniques transforment l’histoire de la fabrique du corps humain. Naturellement conçu par un homme et une femme désirant donner naissance à un nouvel être humain, le corps humain peut maintenant être « fabriqué » in vitro par des techniciens de laboratoire. Cette nouvelle forme de conception humaine est à rapprocher d’une pratique plus ancienne, et pourtant pas si lointaine, celle des médecins fabriquant le corps humain par démonstrations anatomiques. Ainsi, en 1543, Vésale présentait à la face du monde son œuvre, De humani corporis fabrica. Des techniques de dissection du corps mort aux techniques de conception in vitro du corps vivant, un certaine image du cors vivant se construit ». La Fabrique du corps humain, avant-propos C .Ambroselli, A. Fagot-Largeault, Christiane Sinding, Paris Actes Sud, p. 10. Fabrique du corps renvoie encore pour Vésale à l’action de Dieu, divin architecte. Aujourd’hui les hommes sont devenus acteurs de la fabrique, fabrication du corps humain : fabrication in vitro par ex. d’un être humain par des techniques médicales d’assistance à la procréation. Nécessaire de réfléchir sur « les récents dvpts scientifiques et techniques mis en œuvre dans les moments essentiels de l’existence humaine : la conception, la naissance, la vie et la mort ». « La naissance peut être différée par congélation d’embryons, la mort suspendue par expérimentation sur malades en état végétatif chronique (…). Les maladies sont différées par diagnostic anténatal et développement de la médecine prédictive. Ainsi se brouillent par techniques nouvelles les traditionnels repères de la vie et de la mort (…).
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Notomie di Titiano, Bologna circa 1670
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Quelques liens pour consulter le texte
Bibliothèque virtuelles humanistes : édition de 1543 du De humani corporis fabrica libri septem. Bibliothèque nationale de médecine ISA NLM, Bethesda, consultation en ligne de l’édition de 1543, turning the pages. Dr. Maurits Biesbrouk, site sur la vie et l’œuvre d’A. Vésale. Site BU Santé rue de l’école de médecine. www3.biussanté.parisdescartes.fr/vesale/debut.htm
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