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Perte de poids et traitements par Interféron des hépatites B et C

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Présentation au sujet: "Perte de poids et traitements par Interféron des hépatites B et C"— Transcription de la présentation:

1 Perte de poids et traitements par Interféron des hépatites B et C
Travail prospectif de l’équipe multidisciplinaire du C. H. Cannes (groupe hépatite et CLAN)

2 Introduction et buts de l’étude
Ce qui est connu: La perte de poids au cours des traitements par Interféron (+/- ribavirine) est un effet secondaire communément admis. L’accompagnement du patient traité, son soutien lors de la survenue d’effets secondaires, améliorent observance et résultats thérapeutiques Ce que nous nous proposons: Analyser l’évolution pondérale d’un groupe de patients, sur une période donnée, à la lumière de ce qui a pu être publié à ce sujet En dégager des projets: d’amélioration de l’accompagnement pour une étude complémentaire

3 Aperçu de la littérature (1)
Gottrand et coll (European J. of Ped.): hépatites B et C, « la perte de poids décroît de J0 à M3 puis augmente mais ne se normalisera que 6 mois après la fin du traitement » Seyam et coll (J. Viral Hepat.) étude rétrospective 126 patients VHC bi-thérapie « perte de poids moyenne de 9% progressive tout au long du traitement quels que soient l’histologie hépatique, le génotype, le poids de départ, le sexe, récupération du poids initial dans les 6 mois post traitement »

4 Aperçu de la littérature (2)
Hamer C (J. Hum. Nutr. Diet.) 15 patients VHC bithérapie: « la perte de poids débute dès la 1°semaine et se poursuit jusqu’à la 24°semaine chez 14 patients, elle est associée à fatigue, perte d’appétit et nausées ». Bani Sadr et coll (J. Viral Hepat.) « chez le co-infecté VIH-VHC la perte de poids est souvent très sévère 30% des patients ont une perte de poids pouvant être supérieure à 10% du poids initial sur des traitements de 48 semaines »

5 Descriptif (1) Travail réalisé à l’initiative de l’Infirmière référente de l’équipe, avec la collaboration de la Diététicienne, du Cadre et des 4 Praticiens Début inclusions Septembre 2006, fin des inclusions Juillet 2007 37 patients ont été inclus, 2 écartés de l’étude en raison d’incidents iatrogènes précoces. 34 VHC en bi-thérapie classique (30 VHC mono-infectés, 4 co-infectés VIH) 3 VHB traités par IFN-Peg monothérapie

6 Descriptif (3) Enquête alimentaire sur 3 jours avant J0, devant être renouvelée tous les 3 mois pendant le traitement et au 3° mois post fin de traitement: en fait seule l’enquête pré-thérapeutique a été exploitable En cours de traitement et 3 mois après la fin, ont été pris en compte Le poids Tous les symptômes ayant pu avoir un retentissement sur la prise alimentaire L’existence ou non d’une complémentation alimentaire entre les repas L’évolution de la virémie (pour le VHC)

7 Descriptif (4) Patients âgés de 22 à 72 ans (majorité 40 à 50 ans=20 patients) Poids de départ entre 50 et 99 kgs (majorité 50 à 70 kgs= 23 patients) 15 génotypes 1 9 génotypes 3 3 génotypes 2 26 patients F2-F4

8 Résultats et commentaires (1)
1) Evolution pondérale Perte de poids moyenne 2 kgs dès le 3° mois de traitement (3,5% par rapport au poids pré-traitement). Débute très précocement, mais ne semble pas s’aggraver par la suite 30 patients sur 35 perdent du poids, 9 d’entre eux entre 5 et 10% dès le 3° mois La perte de poids redevenait minime en fin de traitement, le poids de J0 pouvant être dépassé au 3° mois post fin de traitement

9 Résultats et commentaires (2)

10 Résultats et commentaires (3)
Figure 2

11 Résultats et commentaires (4)
Les causes de la perte de poids diminution de la prise alimentaire: la plus souvent retrouvée (étude de Hamer: surveillance au moyen échelle analogique visuelle sans doute plus simple que le questionnaire alimentaire sur 3 jours que nous avions proposé) multiples facteurs associés anorexie dysgueusie sècheresse buccale (souvent améliorée par anetoltrithione: Sulfarlem ®) état dépressif Autre facteur possibles: hypercatabolisme protéolytique / cytokines (B. Raynard)? une étude chez l’animal ne montre pas de modification du taux de leptine. une toxicité mitochondriale est probable chez le co-infecté VIH-VHC (Bani Sadr) surtout en cas de traitement par INNTI et lipodystrophie

12 Résultats et commentaires (5)
2°) La complémentation alimentaire: proposée systématiquement en cas d’anorexie importante et/ou perte de poids progressive, pas toujours acceptée (malgré perte de poids de 10 %!!!) collations « maisons » ou compléments produits par l’industrie une fois débutée, elle semble bien suivie même au très long cours contrairement à d’autres situations pathologiques (cancérologie par ex.) parfois proposée très tôt (4° semaine)

13 Résultats et commentaires (6)
Compléments alimentaires Moyenne perte de poids max moyenne % perte de poids en fin de traitement 16 patients:Oui ( moy. 500 cal. /j débuté entre J0 et 22 semaines) 4,5kgs soit 6,4% 0 kg soit 0% 19 patients : Non 5,6kgs soit 8% Une complémentation alimentaire orale parait donc particulièrement efficace pour limiter la perte de poids source d’angoisse supplémentaire pour le patient et son entourage

14 Résultats et commentaires (7)
3°) Poids et retentissement sur l’issue virologique en fin de traitement (limité aux patients VHC) aucune relation manifeste entre BMI J0 et issue virologique aucune relation entre perte pondérale et guérison virologique effectif sans doute non démonstratif, une étude de plus grande ampleur mériterait d’être effectuée

15 Autres considérations
Le premier trimestre du traitement est une période clé: pour le pronostic virologique pour la gestion des effets secondaires, la perte de poids n’est peut être pas une fatalité accessoire Un traitement par des dérivés cannabinoïdes « stabilise la perte pondérale après 1 mois, augmente le nombre des patients terminant leur traitement et le taux de réponses soutenues » (Costiniuk, Can.J. Gastroenterol Avr. 2008). Légitimer à nouveau le cannabis ???? Quid de la prise de poids post fin de traitement ??? (baisse de l’hypermétabolisme induit par le VHC ???)

16 Conclusion Une perte de poids parfois sévère survient dans la majorité des traitements antiviraux par Interféron, elle débute très précocement lors des premières semaines Elle peut être efficacement limitée Son incidence sur l’issue thérapeutique n’est pas prouvée, néanmoins cet effet secondaire parfois majeur peut altérer l’observance


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