Un autre dramaturge de l’entre-deux-guerres

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1 Un autre dramaturge de l’entre-deux-guerres
JEAN GIRAUDOUX ( )

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3 Sa vie Né en 1882 à Bellac (Haute-Vienne). Fils d’un percepteur.
Ecole Normale Supérieure (1903). Sympathie pour les études germaniques. Influence sur son œuvre (Siegfried, Ondine). Puis période de voyages: Allemagne, Amérique. Fréquentation des milieux littéraires. Journalisme. 1910: carrière diplomatique.

4 (suite) 1914: mobilisé comme sergent.
Blessé, chargé de mission (Portugal, Etats-Unis). Ses souvenirs de guerre lui inspirent: Lectures pour une ombre, Amica America, Adorable Chio. Fin de la guerre: double carrière de haut fonctionnaire et d’écrivain (postes élevés au Quai d’Orsay).

5 (suite) 1928: rencontre décisive de Louis Jouvet: découverte de sa véritable passion, le théâtre. Siegfried (1928): première pièce tirée de son roman éponyme. Dommage causé par la guerre à deux cultures qui auraient dû rester sœurs. Elle enthousiasma le public.

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7 (suite) A partir de cette pièce, Jouvet va monter et interpréter, presque chaque année, une nouvelle œuvre de Giraudoux: Amphitryon 38, Judith, Intermezzo, Tessa, La Guerre de Troie n’aura pas lieu, Electre, Ondine.

8 Couverture de La Guerre de Troie n’aura pas lieu

9 Couverture d’Electre

10 Couverture d’Ondine

11 (suite) Conférencier et critique aussi.
Début de la Seconde Guerre: commissaire à l’Information. Retraite mais retour au théâtre: Sodome et Gomorrhe (1943).

12 Couverture de Sodome et Gomorrhe

13 (suite) Janvier 1944: mort (il ne verra pas la Libération).
Après sa mort, Jouvet présente sa comédie La Folle de Chaillot (1945).

14 Ses sujets Variété: L’ Antiquité biblique (Sodome et Gomorrhe).
le romantisme allemand (Ondine). L’Antiquité grecque (Electre, La Guerre de Troie).

15 Sa dramaturgie Volonté de créer « un univers scénique autonome qui transfigure la vie quotidienne ». Théâtre de catharsis et de communion (importance de la tradition aristotélicienne). Rite collectif: le public oublie ses préoccupations personnelles pour participer à l’« essentiel drame » de la condition humaine. Théâtre centré sur le personnage et ses conflits.  

16 (suite) Donc, fusion de la vie et de l’art. C’est un théâtre anti-naturaliste, à dimension métaphysique, didactique. Instrument de la culture par excellence. Selon Giraudoux, le spectateur attend du dramaturge « qu’il lui révèle sa qualité à lui, qu’il lui confie pour lui permettre d’organiser sa pensée et sa sensibilité, ce secret dont l’écrivain est le seul dépositaire: le style. » 

17 (suite) Importance de la création d’une atmosphère.
Objectif: transporter son public dans un monde imaginaire. Donc, pas de respect pour les règles conventionnelles (vraisemblance). Le dramaturge est un illusionniste (il doit enchanter son public).

18 (suite) Influence sur beaucoup de dramaturges: Audiberti, Anouilh, Sartre.

19 Sa thématique Renouvellement du mythe (source ou c’est lui qui invente). Le conflit, le dilemme que doit affronter l’être humain, le destin.

20 Autour de deux pièces importantes
Electre (1937):obstinée dans l’accomplissement de son devoir de justice. Elle doit affronter Egisthe (représentation de la Raison d’Etat, du pouvoir royal). Thème de la violence (et de la guerre civile). Renouvellement du mythe antique et de la tragédie grecque.

21 La Guerre de Troie n’aura pas lieu (1935)
Giraudoux ardent défenseur de la paix. Titre tragique et prémonitoire (montée de l’hitlérisme): il traduit l’espoir de l’homme. Parallèle entre la situation en Europe où tout le monde voit venir la guerre mais ne fait rien et celle de l'Antiquité avec la Guerre de Troie. Jouet des dieux, l’homme est abandonné aux mains d’une fatalité absurde. L’écrivain tente de répondre à des questions qui ont, depuis toujours, torturé l’homme: quelle est la part de responsabilité dans la guerre? Le rôle du destin? Qui peut arrêter le destin? Finalement, la guerre aura lieu. C’est le reflet de la réalité. Qui en est responsable?

22 (suite) Ressemblance des thématiques (destin, fatalité, sentiment de révolte) chez d’autres écrivains (Anouilh, Cocteau). Chez Giraudoux: conflit impossible à résoudre entre les aspirations de l’homme et la réalité qu’il doit vivre.