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Valeurs mobilières et Internet Droit des affaires électroniques Cours 8 DRT 3422 / DRT 6929 O Mardi 20 mars 2007 Vincent Gautrais.

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Valeurs mobilières et Internet Droit des affaires électroniques Cours 9 DRT 3422 / DRT 6929 O Mardi 30 mars 2009 Vincent Gautrais.

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1 Valeurs mobilières et Internet Droit des affaires électroniques Cours 8 DRT 3422 / DRT 6929 O Mardi 20 mars 2007 Vincent Gautrais

2 Données factuelles 1996: première IPO (appel public à lépargne) sur Internet: Spring Street Brewing Co. Site web seulement 3 500 investisseurs et 1,6 millions de fonds Pas de garant BBS pour permettre la revente Le tout sans aucun courtier ou autre intermédiaire 25% des transactions se font en ligne (2001) Statistiques qui semblent dire beaucoup 1997: 3,7 M 1998: 7,3 M 1999: 12 M 2000: 21 M Beaucoup de pratiques différences Prix Rapidité Service

3 Facteurs dinnovation Avantages Efficacité des communications Faible coût Commission normale entre 100 et 500$ pour un courtier 60 à 150$ pour un « Discount Broker » (exécutant) 10$ pour un « broker » en ligne Rapidité Pas de capture de linformation ou de filtrage par les intermédiaires (transparence) Tendances « Désintermédiation » Clients de plus en plus informés et autonomes

4 Les VM pour les nuls… Art. 1 de la LVM:Art. 1 de la LVM: La présente loi s'applique aux formes d'investissement suivantes : 1° une valeur mobilière reconnue comme telle dans le commerce, notamment les actions, les obligations, les parts sociales des entités constituées en personne morale ainsi que les droits et les bons de souscription; 2° un titre, autre qu'une obligation, constatant un emprunt d'argent; 3° un dépôt d'argent constaté ou non par un certificat à l'exception de ceux reçus par les gouvernements du Québec et du Canada, leurs ministères et les organismes qui en sont mandataires; 4° une option et un contrat à terme négociable sur valeurs mobilières, de même qu'un contrat à terme de bons du Trésor; 5° une option sur un contrat à terme de marchandises ou de titres financiers; 6° une part d'un club d'investissement; 7° un contrat d'investissement; 8° une option quelconque négociable sur un marché organisé; 9° toute autre forme d'investissement déterminée par règlement du gouvernement. Art. 48 de la Loi sur les sociétés par actions48 de la Loi sur les sociétés par actions

5 Principes généraux de la LVMQLVMQ Objectif La loi organise les activités de placement, réglemente lactivité de courtier, et présente les conditions dans lesquelles des titres peuvent être offerts sur le territoire du Québec... Les obligations de base du courtier Pertinence (suitability) Connaître son client Opération privée vs opération publique ? La LVMQ protège linvestisseur lors doffre publique de valeurs mobilières, par opposition à un placement privé. Hors des cas de constitution dune société ou de transaction très fermée où tous les investisseurs se connaissent, lexigence dun PROSPECTUS demeure. La société privée peut échapper à lapplication de la LVMQ (prospectus et informations aux investisseurs) mais doit être rédigés de telles manières à ce que la distribution d'actions ne puisse se faire au public. Le placement est privé lorsque l'on peut montrer un common bond, un lien entre les investisseurs et la possibilité pour de tels investisseurs de partager l'information sensible. Si n'importe quelle personne peut acquérir des actions en plaçant une offre le test n'est pas validé (R. c. Piepgrass (1959) 23 DLR (2d) 220) et R c. McKillop, (1972) 1 OR 164). Contrôle de lautorité sur les émissions de VM publiques

6 Principes généraux de la LVMQLVMQ Obligation dun prospectus (11 et s.) Lourd (surtout PME) Dispendieux Exigeant Dispenses Article 43 - placement auprès de l'acquéreur averti Article 47 - si l'émetteur effectue le placement de ses titres auprès d'au plus 25 souscripteurs et que les titres ne sont placés qu'auprès de personnes pouvant apprécier l'investissement proposé en raison de leur expérience Article 48 - si il s'agit d'un placement refuge (donnant droit à des avantages fiscaux), pour moins de 50 souscripteurs. Article 51 - le coût total de souscription ou d'acquisition est d'au moins 150 000 $ par personne si chaque personne agit pour son propre compte. (les personnes concernées ne peuvent pas se réunir en société pour bénéficier de cette dispense) Dans tous les cas cette dispense est sujette à lexamen de la CVMQ. L'émetteur doit faire parvenir à la Commission un avis accompagné d'informations précises (46, 47para 3, 48.1, 53).

7 Pouvoirs de la commission Énormes… (237 et s.) La Commission a pour mission de favoriser l'efficience des marchés financiers québécois, d'assurer la protection des investisseurs et de régir l'information que doivent donner à leurs porteurs de titres les sociétés qui font un appel public à l'épargne. Elle encadre également l'activité des professionnels du marché des valeurs mobilières et des organismes chargés d'assurer le fonctionnement de ce marché. En bref, tous les pouvoirs dun juge sauf celui demprisonner… Enquête (237) Mesures conservatoires (249) Administration provisoire et liquidation (257)

8 Les acteurs et leurs activités Exécutant = courtier traditionnel et assujetti à la Loi spéculateur sur séance (Day-trader) (voir aussi)spéculateur sur séance aussi Définition: « activité de courtage qui permet aux investisseurs d'effectuer, sans conseil ni recommandation, des transactions de vente ou d'achat dans leur portefeuille dans le but de générer rapidement des profits grâce aux fluctuations quotidiennes du cours de ces titres. » (spéculatif) Courtier Oui, possible mais… –Publicité ne doit pas être trompeuse (taux de croissance) –Publicité doit être déposée à lAMF préalablement –Pas plus de 50% de la valeur nette du client –25 000$ minimum déposé à la fin de la séance –Pas de prêts entre ses clients –Document de formation des clients déposé à la CVMQ »Souligner, par un moyen quel quil soit, que cest risqué »Informer sur les contraintes ci-dessus –Document de divulgation des risques –Droit du Québec

9 Les acteurs et leurs activités Spéculateur sur séance (Day-trader)Spéculateur sur séance Beaucoup de plaintes USA: 1999 – 3000 plaintes auprès de la SEC (hausse de 200% sur 1998 et 1200% sur 1997) USA: attention aux risques (SEC) Nature –Non passation de la commande –Erreur –Délai (technique ou autre) pour ordre ou annulation –Difficultés à contacter le courtier –Étonnamment, les problèmes sont liés à des facteurs humains Dispenses possibles si pas de conseil Ligne difficile à tracer – quest-ce quune recommandation? Conditions –Demander une reconnaissance écrite du client –EX: vérification de la pertinence de E*tradevérification de la pertinence de E*trade

10 Association des courtiers en VM ACCOVAM Autorités canadiennes en valeurs mobilières ACVM Organismes dauto- Réglementation OAR Institut canadien des valeurs mobilières ICVM International Organization of Securities Commissions IOSCO

11 Fusion de Bureau des services financiers, Commission des valeurs mobilières du Québec Fonds d'indemnisation des services financiers Inspecteur général des institutions financières (secteur des institutions financières seulement) Régie de l'assurance-dépôts du Québec. Création de Autorité des marchés financiers (01/02/2004)Autorité des marchés financiers Fédère les précédents Objectifs de protection du consommateur EX: réglement des différends Nouveau

12 Questions Quelles sont les éléments susceptibles dêtre modifiés par Internet ? La vie privée La diffusion de linformation Les aspects internationaux La fraude et les aspects reliés à la lutte contre la criminalité La vente de VM via Internet Les règles de conformité La divulgation dinformations financières sur le site Internet de la compagnie

13 Vie privée Règles nombreuses Règles classiques sappliquent 5 principes de base Utilisation contrôlée Sauf consentement Possibilité de contrôle de lintéressé (accès – rectification – retrait) Sécurité Transparence Pas de règles spécifiques au Canada

14 Vie privée – droit comparé (USA) Financial Services Modernization Act (Gramm-Leach- Bliley)Financial Services Modernization Act –Dévoiler clairement sa politique de VP »Avant que la relation commence »Obligatoire –Permettre un « opt-out » aux consommateurs –Identifier les collaborateurs possibles avec lesquels linformation pourra être transférée –Prévoir des procédures spécifiques pour latteinte à la VP – Permettre la supervision conjointe de »Federal Trade Commission »Federal banking agencies »National Credit Union Administration »Securities and Exchange Commission. SEC et Regulation S-PSEC Regulation S-P –Beaucoup plus précis –Obligation davoir une politique –Obligation denvoi personnel de la politique avant de commencer

15 Vie privée – Canada Loi fédérale Loi provinciale (Québec seulement) Loi sur les valeurs mobilières Prendre connaissance du client 161: « Avant de faire une recommandation, la personne inscrite est tenue de s'assurer qu'elle correspond aux objectifs d'investissement et à la situation financière que lui décrit son client. » Nécessaire de savoir pour louverture dun compte (231 du règlement)

16 La diffusion de linformation Obligations dinformation très lourde – Transparence Obligations de transmission de documents très lourde Prospectus États financiers Avis dexécution Relevés de compte Procurations Instructions concernant lexercice du droit de vote Etc. Économie déchelle importante et autres avantages (convivial, rapide, dispersé) Voir règlement 11-201 (1.2) (en vigueur le 11 décembre 2001)règlement 11-201 Mais parfois mode de communication imposé (courrier affranchi) (EX: 1.2 (2), 1.3 (3)) 11-201 ne vise que le contenant et non le contenu (1.4) Ces transmissions peuvent se faire par la voie électronique (2.1 (1) – principes de non-discrimination – Idem CNUDCI, art. 5)

17 La diffusion de linformation Règlement 11-201 Remplacé par lAvis relatif à la transmission de documents par voie électronique (2003)lAvis relatif à la transmission de documents par voie électronique Les quatre conditions cumulatives dune transmission électronique (2.2) Avis (2.2) Nimporte quel moyen (1) Pas forcément distinct, notamment si courrier électronique (2) Mais parfois avis distinct nécessaire (page web) (4) Accès facile (2.3) Consentement pour vérifier accord et que le destinataire a les ressources (1) Mais certains éléments sont dordre public –Accès facile –Accès qui permet un accès concomitant (si nombre élevé de visiteur en même temps) (3) –Délai suffisant (4) –Enregistrement permanent facilité (ressemble à la notion de consultation ultérieure) (5) –Papier toujours possible et accessible (6) Preuve de la transmission ou de laccès (2.4) (selon consentement ou non) Document identique (non altéré) (2.6) Utiliser un support idoine (pdf par exemple??) Utiliser des mesures de sécurité

18 Diffusion de linformation Sinon, validité incertaine (appréciation) Possible convention sur la preuve (consentement – 2.5) Éclairé (2.1 (4)) Liste des documents concernés (1) Explication détaillée du processus de transmission (avis (distinct ou pas), A/R, date, etc…) (2) Exigences techniques (3) Logiciel nécessaire (4) Avis que papier est toujours possible (5) Avis sur la période (6) Mode de révocation du consentement (7) Mesures de confidentialité employées (8) Mention que le destinataire nest pas obligé (9) Sassurer que le destinataire dispose des ressources techniques Fortement conseillé Formulaire disponible en annexe A Consentement jamais obligatoire

19 Diffusion de linformation Moment concomitant avec lenvoi papier Possibilité dutiliser un tiers mandataire en charge de la transmission (SEDAR)SEDAR Consentement préalable nécessaire ((2.1 (7)) si litige par le destinataire Peut être valable même si pas de consentement si litige contre lAVM Forme des documents Inventer des formes de formalisme adaptées au support électronique (EX: encre rouge remplacée par majuscule) Pas de scannage systématique pour éviter les fichiers trop lourds Attention aux hyperliens Responsabilité de documents extérieurs Clause externe Pas dutilisation multimédias qui ne pourraient être présentées sur un support autre quélectronique

20 Les aspects internationaux Tribunal compétent 236.1: « L'action fondée sur le présent titre ou l'action intentée selon le droit commun pour des faits reliés au placement d'une valeur ou à une offre publique peut être portée devant le tribunal de la résidence du demandeur. En ce qui concerne le placement d'une valeur, la loi du Québec est applicable dès lors que le souscripteur ou l'acquéreur réside au Québec, indépendamment du lieu du contrat. Toute stipulation contraire concernant la compétence des tribunaux ou la loi applicable est sans effet. » Clair aussi pour les spéculateurs sur séance : « Par ailleurs, le contrat d'ouverture de compte établi avec le client devra être régi en vertu des lois du Québec. » (point 8 de linstruction sur Day Trading)

21 Aspects internationaux Cela va dans les deux sens Article 12 LVMQ : « Toute personne qui entend procéder, à partir du Québec, au placement d'une valeur auprès de personnes établies à l'extérieur du Québec est tenue d'établir un prospectus soumis au visa de la Commission ». Une demande de dispense doit être présentée selon l'article 12(2) LVMQ (cf. article 115 LVMQ et des frais sont attachés à cette demande selon R. 267 Règlement des valeurs mobilières du Québec). Dr BORIS YUFF c. BRUCE W. TAPPING, (1986) RJQ 1245. Les défendeurs navaient ni place daffaires ni aucun bien au Québec mais avaient publié un prospectus selon la LVMQ et procéder à des placements au Québec. La cour décide que le manquement à lobligation vraie et non trompeuse se fait à lendroit où lon informe lacheteur et non où lon rassemble linformation (Californie et Edmonton en Alberta). En lespèce les preneurs étaient domiciliés à Montréal et la cour supérieure du district de Montréal sest donc reconnue compétente.

22 Les aspects internationaux Règles peu suivies Un canadien ne peut pas faire affaire avec un courtier qui nest pas dûment inscrit auprès de lACVM où il réside Exemples: 800 000$ de règlement) Datek Online Brokerage Service (2001) Americantrade (2001) TD Waterhouse Investor Services (2001)

23 La fraude Un exemple dopportunisme: la firme davocat Milberg Weiss Bershad Hynes & Lerach LLPMilberg Weiss Bershad Hynes & Lerach LLP Liste des actions en cours Types de situations (proche de la fraude IRL) Fausse rumeur (BBS, courriel, web, etc…) et fausse représentation –Imposture (voir le site de la SEC) –Manipulation par des conseils de financiers »Non anonyme »Bien organisé (site, sollicitation, ordre, etc..) Manipulation de marché –Imposture + action (vente notamment) –Peut se faire par le biais dun spam « Cybersmear » –Anonyme +Dissémine une fausse information + action –Guide de conduite du TSE Offres frauduleuses –Vente pyramidale –Fraude off-shore

24 La fraude et criminalité Loi sur le recyclage des produits sur la criminalité (2000) et son règlement dapplicationLoi sur le recyclage des produits sur la criminalité 3 (f) sapplique au commerce de VM 4 (1) R: si personne reçoit un montant de + de 10 000$, courtier doit tenir et conserver un relevé dopération avec linformation suivante: –Nom –Référence du compte –Adresse / profession / entreprise principale –Date et nature de lopération –Devise –Numéros de compte –Si raison de croire quil agit pour autrui, nom du tiers + références Obligation de conservation (7) –Fiche de spécimen de signature –Demande douverture de compte avec signature –Etc… –Pendant 5 ans Sassure de lidentité Sauf exceptions

25 La vente de VM via Internet Différent de la seule communication Instruction 47-201 CVMQ qui devient un avis avis La publicité en ligne est assujettie aux règles traditionnelles (2.6) notamment Identification des destinataires Pas possible de faire du « spamming » dans le sens où il faut être capable didentifier les clients Mesures de sécurité pour ce faire (2.7(2) 2)) Protection pour empêcher la reproduction et la transmission secondaire (2.7(2) 3)) –Pdf –CD –Etc..

26 La divulgation dinformations financières sur le site Internet de la compagnie Instruction générale 51-201 : Lignes directrices en matière de communication de linformation Instruction générale 51-201 : Lignes directrices en matière de communication de linformation « Il est essentiel que toutes les personnes qui achètent des titres aient pareillement accès à linformation qui peut influer sur leurs décisions en matière de placement. Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières se préoccupent de la communication sélective dinformation importante, par les sociétés, à des analystes, à des investisseurs institutionnels, à des courtiers et à dautres professionnels du marché. » Information occasionnelle suite à un changement important Information privilégiée Attitude proactive Site Internet ne suffit pas ! Pratiques exemplaires

27 La divulgation dinformations financières sur le site Internet de la compagnie Éloge de la documentation Electronic Communications Disclosure Guidelines Favoriser les TI mais… Information accessible, juste et à jour Pas favoriser linfo favorable Réagir promptement si erreur Documenter Sur le site en même temps que SEDAR (lien hypertexte mais doute sur deep- linking)SEDAR Pas de rapports de tierces personnes Politique darchivage (EX: 1 an pour les rapports financiers) (EX: dater) Mettre des exonérations légales Contrôle de linformation disponible sur le site Contrôle des communications électroniques Ne pas participer à des forums Ne pas répondre par courriel (info sélective)

28 Les règles de conformité Au départ Enron, WorldCom, etc. Collusion entreprise / compagnies de comptables Solutions proposées Intégrité de linfo. Intégrité des personnes SOX (Sarbanes Oxley Act) Équivalent au Canada Règlement 52-109 sur lattestation de linformation présentée dans les documents annuels et intermédiaires des émetteurs Règlement 52-109 sur lattestation de linformation présentée dans les documents annuels et intermédiaires des émetteurs Règlement 52-111 sur les rapports sur le contrôle interne à légard de linformation financière Règlement 52-111 sur les rapports sur le contrôle interne à légard de linformation financière

29 Les règles de conformité Niveau règlementaire Niveau intermédiaire Niveau applicatif ACVM 52-111 Instruction ACVM 52- 111 ACVM 52-109 ACVM 52-108 COCO COSO Turnbull Tendance « contrôle qualité » ITIL ISO 9000 NQI Tendance « sécurité » ISO 17799 GAISP Octave Méhari Tendance « contrôle interne » COBIT OECD CICA

30 Conclusion Suite sur lacétate suivante


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