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Les origines de la géographie sociale
Claude Marois © 2012
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Sources : Claval P. (1991) : Géographie sociale. » Johnston R.J. et al. (2004) « Dictionnary of human geography. » Tremblay R. (2007) « Diversité de la géographie sociale. » Cahiers de Géographie du Québec
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1. Les origines : Le terme de géographie sociale serait apparu dans les années avec le sociologue Le Play ( ) qui a publié un compte- rendu dans un ouvrage d’Élisée Reclus ( ) ayant pour titre : « La Nouvelle Géographie Universelle. » et aussi en collaboration avec E. Demolins : « Géographie sociale de la France .» et divers articles et comptes-rendus portant des sous-titres : Contribution à la géographie sociale de la France. »
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Élisée Reclus Il parle d’une géographie sociale dont l’étude révèle trois ordres de faits par lois: Toutes les collectivités humaines se divisent en classes ou castes ayant des intérêts opposés; Les luttes de classes engendrent des changements de régime politique, économique et social: elles conduisent, dans le chaos des événements, à cause des nouveaux équilibres qui sont autant de progrès dans la maîtrise du milieu naturel et dans la cohérentes de la société; C’est par la somme des initiatives et des efforts individuels que progressent les sociétés.
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Ce sont surtout des sociologues et non des géographies qui seraient à l’origine du «nom»;
Pour Le Play, l’objet de la géographie sociale: «est d’étudier les relations entre le contexte géographique, la famille et l’organisation du travail»; À la fin du XlX0 siècle et au début du XX0 siècle, on parle de «géographie humaine, géographie sociale et anthropogéographie».
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L’influence de Comte et Darwin :
A. Comte ( ) : considéré comme le fondateur de la sociologie et a posé les fondements du positivisme avec son « Cours de philosophie positiviste : méthode scientifique et l’approche par hypothèse ; C. Darwin ( ) : à l’origine du courant important de l’évolutionnisme : les notions de compétition et de sélection naturelle « De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle. »
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D’abord, la géographie humaine :
C’est d’abord une évolution lente ; Entre 1882 et 1903, le géographe allemand Ratzel ( ) a publié des ouvrages qui auront un impact important sur le cours de la discipline : Le 1e tome de son « Anthropogéographie en 1882 ; Puis son ouvrage : « Géographie politique . » Ces travaux sont fortement influencés par le positivisme et l’évolutionnisme car ce sont des courants d’idées dominants à l’époque ;
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Ratzel : Pour ce géographe, l’objet de l’anthropogéographie:
«d’étudier les relations entre les organismes vivants et le milieu ambiant, ainsi que la distribution spatiale des groupes humains et la dynamique de leurs territoires». Ratzel propose une vision très déterministe de la géographie ;
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Ces travaux auront une grande influence en France: mais….
La géographie humaine de l’École française avec Vidal de la Balche ( ) parmi ses leaders émerge : « Tableau de la géographie de la France. » (1903) « La France de l’Est (Alsace et Lorraine). » - description explicative des lieux, la notion de région naturelle, le jeu des échelles géographiques ; Les concepts importants sont alors le genre de vie, la religion, le paysage etc.…;
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Vidal de la Blache : La géographie vidalienne valorise:
«la description, l’art de la présentation, la valorisation de l’intuition comme démarche cognitive des interrelations entre les phénomènes…». - l’introduction du possibilisme vidalien et du concept de genre de vie : le possibilisme ; - le paysage vu sous l’angle du rapport homme-nature : Il est anti-positiviste i.e. qu’il décrit plus qu’il n’explique ; Il est aussi anti-déterministe : il s’intéresse aux paysages de petites collectivités , aux paysages humains ;
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Vidal de la Blache : Il y a un intérêt pour l’histoire:
«a ses héritages dans les paysages contemporains, l’affirmation de la liberté de l’homme par rapport à l’environnement physique, la contingence des faits de géographie humaine (le possibilisme)». Il introduit le possibilisme : pour lui, l’homme a une certaine marge de liberté à l’intérieur de contraintes physiques – il a une marge de manœuvre ; Pour Vidal de la Blache, la géographie est la science des lieux et non des hommes. ( Annales de Géographie,22(124),1913 :
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Émile Durkheim ( ) : « Règles de la méthode sociologique. » 1894 « Le suicide, étude sociologique. » 1897 Il pose l’indépendance du groupe par rapport aux individus : - la somme des conduites ou des caractéristiques individuelles ( conscience collective) - le groupe va imposer à l’individu des contraintes incontournables ( croyances collectives ); c’est le primat du social sur le milieu ;
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Émile Durkheim ( ) : Dans son ouvrage « Le suicide. » (1897) , il se pose la question suivante ; Est-ce qu’il existe des conditions sociologiques particulières qui prédisposent un individu plus qu’un autre à se suicider ? Est-ce que le manque de cohésion sociale expliquerait l’acte suicidaire ? Il cherche donc à étudier les rapports entre le suicide et des variables explicatives comme l’âge, le sexe, la pratique religieuse etc. Sa conclusion : moins d’individualisme moins de suicide ! Introduit l’importance de l’intégration et la cohésion sociale;
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Marcel Mauss (1872-1950) Le père de l’ethnologie en France;
A étudié la morphologie sociale i.e. science qui s’intéresse au substrat matériel des sociétés comme par exemple les formes de l’habitat, la répartition et la densité des facteurs qui affectent la vie collective etc.; Dans les travaux de Durkheim et de Mauss, la géographie est très présente ;
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2. La naissance de la géographie humaine
Évolution lente de la géographie humaine; Entre 1882 et 1903, Ratzel publie des ouvrages qui auront un impact important en géographie: Le 1er tome «D’Anthropogéographie» (1882); La «Géographie politique» (1903); Fortement influencé par le positivisme et l’évolutionnisme; pour lui, l’objet de l’anthropogéographie est: «d’étudier les relations entre les organismes vivants et le milieu ambiant, ainsi que la distribution spatiale des groupes humains et la dynamique de leur territoire».
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3. Concurrence entre les sociologues et les géographes:
De vifs débats opposent géographes et sociologues sur les questions sociales: Quel est l’objet de la géographie humaine? Quel est l’objet de la sociologie? Qui s’occupe de champ social? Qui se préoccupe de morphologie sociale?...la société.
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À l’époque les sociologues avec Durkheim occupent presque tout le domaine social et la géographie se cantonne dans une vision déterministe : «la géographie humaine de l’école française dans l’analyse des influences qui exercent les milieux physiques sur l’homme»; Les divergences épistémologiques persistent pendant très longtemps.
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4. La géographie sociale en France: une naissance difficile
À l’époque, on parle surtout de géographie humaine: une géographie qui fait une place importante à l’Histoire et explore les domaines des arts et des sciences humaines; Quelques géographe seulement parlaient de géographie sociale comme Jean Brunhes et Elisée Reclus: Reclus proposait une problématique de recherche portant ou s’inspirant de théories générales de l’évolution de l’humanité; sa thèse n’eut aucun écho dans les universités.
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Brunhes ( 1869-1930) considéré comme le précurseur de la géographie sociale actuelle:
«…cette géographie attentive aux hommes, à leurs travaux, à leurs maisons, à leurs problèmes et à leurs comportements sociaux….». les individus : des « agents géographiques » ; les faits sociaux déterminés par les faits de géographie humaine ;
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Il met l’accent sur l’étude géographique des problèmes sociaux: pour lui, la géographie sociale;
«…consiste à analyser comment les collectivités humaines, les êtres humains vivent partout en groupes, s’adaptent au milieu naturel, le transforme et l’interprète en fonction de l’organisation sociale et des mœurs qui sont les leurs».
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5. Au même moment ailleurs:
Ailleurs, la géographie sociale occupe peu de place dans les débats; Dans les pays anglo-saxons, G.-W. Hoke propose une définition de la géographie sociale: »…pour objet la distribution dans l’espace des facteurs de leur localisation; Par phénomènes sociaux, il faut entendre les modes d’installation des groupes humains, dans l’espace, leurs activités, leurs migrations…». En général, les géographes sont absents du débat et du terrain social; ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale, que le terme réapparaît dans la littérature scientifique britannique puis américaine.
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6. L’éclosion de la géographie sociale dans les années 50 et 60
La géographie sociale est apparue dans les années 50 lors de la crise de la géographie i.e. la période de la compartimentation de la géographie; Max Sorre (1957) est sans aucun doute le premier géographe français à traiter explicitement de géographie sociale ; En France, les géographes s’intéressent à l’étude des rapports entre les hommes et leur milieu: centrée sur la mise en valeur du territoire et les relations sociales aux lieux; La géographie et la sociologie s’intéressent à la fois à l’étude de la distribution des groupes et à la morphologie sociale.
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Plusieurs définitions :
En Angleterre : Watson (1953) propose une définition déterministe : « The identification of different regions of the earth’surface according to association of social phenomenon related to the total environment ».
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Pahl : Pahl (1964) , sociologue de formation, propose aux géographes l’étude des patterns et processus dans l’espace afin de comprendre le comportement des groupes sociaux : « The study of the patterns and processus (required) in undestanding socially defined populations in a spatial settings. » Tradition importante de la géographie sociale en Angleterre : Eyles, Jackson, Jones, Johnston.
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Aux États-Unis : Très présent en France et en Angleterre ;
Moins présent en Amérique du Nord ; N’a jamais occupé une place centrale ; Présent implicitement dans les études urbaines, régionales etc. Le contenu social est implicite ; Quelques exceptions : Anne Buttimer, une géographe britannique qui durant son séjour aux États-Unis a introduit la notion de subjectivité dans l’étude des lieux Au Canada : David Ley , Derek Gregory : deux géographes britanniques;
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La géographie vit des changements importants:
Les géographes prennent un virage positiviste dans les années 60: recherche de lois scientifiques, de régularités spatiales, à la recherche de généralisations, etc.; Au début des années 70, d’autres géographes contestent le courant néo-positiviste, c’est l’apparition du béhaviorisme et des approches radicales (marxisme); Presque en même temps, le thème de la perception attire l’intérêt de plusieurs chercheurs: on s’interroge sur le rôle de l’expérience et les avantages des approches phénoménologiques.
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7. La géographie moderne:
Selon Claval (1991): Plus grande préoccupation dans l’analyse sociale des répartitions géographiques; s’attache aux différenciations géographiques; s’intéresse à la lecture du paysage et à la cartographie de résultats d’enquêtes ou de recensements; un intérêt pour l’étude des représentations des groupes sociaux.
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L’espace joue un rôle déterminant dans le fonctionnement des ensembles sociaux;
L’espace fournit les aliments, les matières premières et l’énergie; Constitue une barrière à la vie de relation et aussi contre l’influence extérieure; Constitue également un support dans les déplacements et les échanges.
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8. Définition de la géographie sociale:
Il n’y a pas de définitions précises en géographie sociale; Les définitions sont très liées au contexte des géographies nationales ; Plusieurs géographes français se sont distingués : Rochefort (1961), George (1966), Claval (1973), Frémont (1984), Di Méo (1998) ;
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Préoccupée par la description et l’explication des structures spatiales de la société;
L’emphase est sur l’espace, les tendances et les processus; La géographie social s’intéresse non seulement aux gens mais aux groupes de personnes.
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Comment aborder la réalité sociale ?
Plusieurs paradigmes : modèles théoriques qui orientent la recherche et la pensée scientifique i.e. par les présomptions qui sous-tendent le sens donné à sa recherche; Paradigmes pour analyser les faits sociaux ?
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Le fonctionnalisme : Approche globale de la société : l’ordre social n’est pas le résultat d’une entente libre des individus mais le produit structurel de processus qui les dépassent comme par le processus de socialisation ; La société est un système dont les éléments sont des institutions comme la famille, les partis politiques, les entreprises etc. ; À chaque institution, son rôle et ses fonctions;
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L’analyse systémique :
Part des idées de Parsons ( ) ; La société est un système social comportant des sous-systèmes : sous- système culturel, sous-système politique, sous-système économique, sous-système social etc.; À chaque sous-système est associé une fonction : sous-système culturel des valeurs politique : réalisations de projets collectifs ‘ social : intégration
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Structuralisme : un modèle construit à partir d’éléments pris ou extrait de la réalité d’une grande complexité ; par exemple, étudier les structures culturelle, économique , social et politique d’une ville ou région métropolitaine;
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Le marxisme : K. Marx ( ) : ce courant de pensée centre son analyse sur les structures - des rapports de production dans la société : les rapports de propriété ; - la division sociale du travail ; et les superstructures : la domination idéologique sur les institutions ;
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Ethnométhodologie : part de la présomption suivante : les individus sont libres ; cependant, ils agissent ou « fonctionnent » dans un contexte matérialiste et social ; Leurs actions gestes quotidiens ne sont pas guidés par des normes mais plutôt par des connaissances pratiques produits de l’expérience;
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Perspective d’analyse :
La plupart de ces perspectives d’analyse reconnaissent l’espace comme une composante multidimensionnelle de la société; i.e. que toute société s’organise évolue dans l’articulation des dimensions économique, sociologique, politique, individuelle, temporelle et spatiale ; L’espace est le reflet de l’image d’une société ;a une période donnée de son histoire : produit de l’action humaine ;
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Quelles sont les questions:
Où vivent les groupes? Où se déplacent-ils? L’études des répartitions géographiques des groupes; L’étude des comportements de groupes; L’étude des processus sous-jacents aux répartitions: Quels sont les facteurs qui regroupent les individus? Comment les groupes interagissent dans une société en transformations? 5. L’étude des faits sociaux et faits spatiaux ou géographiques : c’est l’organisation de l’espace.
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Deux grands courants d’analyse :
Deux types d’analyse: Le point de l’extérieur (the outside view); Le chercheur est un observateur à distance de l’événement ou du phénomène. 2. Le point de l’intérieur (the inside view); Le chercheur étudie le phénomène ou l’événement de l’intérieur. Chacune de ces perspectives comporte sa méthodologie et son cadre théorique.
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Le point de vue de l’extérieur (the outside view)
Mieux connu sous le nom de courant positiviste: Le courant positiviste postule que les méthodes expérimentales des sciences naturelles peuvent être utiles pour… De meilleures descriptions de répartitions géographiques; L’étude de processus spatiaux; La formulation de lois concernant les tendances et le comportement des groupes; La recherche de généralisation à partir de tests d’hypothèses.
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Pour les chercheurs en sciences sociales, le positivisme pose quelques problèmes:
1. Le problème dans l’utilisation des données du recensement: Le problème de la catégorisation de facteurs des données; Les données sont regroupées selon différents découpages géographiques: les données agrégées à une échelle géographique ne peuvent être désagrégées à une échelle «inférieure»; Les géographes ont souvent publié des travaux sur des groupes sociaux selon leur localisation absolue, mais sans tenir compte de leur localisation relative; c’est une géographie spatiale.
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Le problème d’une géographie comportementaliste:
L’étude des processus spatiaux ont amené certains géographes à se questionner sur la perspective positiviste et à s’orienter vers l’étude des comportements: c’est le courant comportemental ou béhavioriste; Essentiellement positiviste, ce courant est à la recherche de généralisations sur les comportements de groupes: Il postule que le comportement des individus est en fonction de la disponibilité, de la recherche et de l’évaluation de l’information par les individus; À l’époque, cela était innovateur, car la plupart des modèles ou thèmes présumaient une prise de décision parfaite par les individus.
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10. Critiques du point de vue de l’observateur extérieur
Reproches formulées aux courants positiviste et béhavioriste: Qu’ils présentent un portrait partiel de la réalité sociale à cause de cette dépendance vis-à-vis les données du recensement et de l’utilisation de questionnaires à partir de questions dites «objectives». Dans le dernier cas, c’est une critique vis-à-vis l’utilisation du questionnaire; Une présomption sous-jacente de ces approches est une vision trop mécaniste des phénomènes sociaux en évacuant la personnalité de l’individu et leur liberté de choix.
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Pourtant…. La géographie sociale a pour objet l’étude des groupes, des lieux, des voisinages et des images: Comment les personnes et les groupes vivent dans leur milieu? Comment ils s’adaptent, survivent et transforment leur milieu?
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11. Le point de vue de l’intérieur (the onside view)
Ce courant est une réaction contre les positivistes et les comportementalistes; Le courant humaniste: une philosophie dont le raisonnement peut d’une interprétation contextuelle et subjective de l’action social; au lieu d’étudier à distance le phénomène, ce courant suppose un contact prolongé ou une immersion dans l’action ou l’événement afin d’étudier les individus comme les groupes:
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Comment apprennent-ils?
Comment se comportent-ils? Comment se transmet l’information? Quelles sont les significations des lieux et des personnes? Comment les groupes établissent des liens entre leur milieu local et le monde extérieur?
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L’idée de base : les lieux n’ont pas seulement des attributs objectifs mais comportent aussi des significations pour les individus ; L’espace géographique est un PRODUIT, une CONSTRUCTION, une REPRÉSENTATION ; L’objet d’étude des pratiques, des significations et des valeurs ; L’accent est mis sur la compréhension des individus et des groupes ; L’espace est empreint de SOCIABILITÉ ( interactions sociales) et devient un FAIT SOCIAL quand il traduit l’action sociale des êtres humains ;
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L’accent est mis sur la conscience et le vécu: il est basé sur l’observation systématique;
L’observation participante est importante: L’observateur est partie intégrante de l’événement en s’assurant que sa présence soit discrète afin d’observer et d’étudier les comportements sans toutefois les influencer; Le chercheur étudie sans «à priori» catégorisation de données, le phénomène ou l’événement à l’étude; Permet une interprétation plus approfondie et une meilleure compréhension.
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Deux concepts importants en géographie sociale:
Intersubjectivité et «geographical lifeworld» Intersubjectivité: Pour le subjectiviste, chaque objet est un objet pour certains sujets: il est important d’interpréter le monde en terme d’expérience intersubjective; «geographical lifeworld»: Le monde de la vie, le monde quotidien et la pensée.
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La théorie de la structuration de Giddens :
Giddens a proposé une théorie qui essaie de réconcilier une sociologie basée sur le sujet ou l’individu et une sociologie basée sur l’objet social; En sociologie comme en géographie, ce sont deux perspectives qui longtemps ont été en opposition ou perçues comme irréconciliables ; Giddens tente de résoudre ce nœud en proposant sa théorie de la structuration via sa notion de dualité du structurel ;
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La théorie de la structuration de Giddens :
Qu’est-ce que le structurel selon Giddens? …un ensemble de règles (i.e. codes de signification et éléments normatifs ) et de ressources essentielles dans la production sociale ; le structurel peut être à la fois contraignant et accommodant : cela signifie que les acteurs dans les systèmes sociaux ne sont pas totalement contraints mais possède une marge de liberté et d’agir ; doués de compétence, les acteurs évoluent dans des contextes sociaux même s’ils n’ont pas de contrôle sur les contraintes sociétales ;
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