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Publié parDiane Dumont Modifié depuis plus de 10 années
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Croissance endogène Caractéristiques Modèles Les facteurs
Les critiques
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Nouvelle théorie de la croissance : la théorie de la croissance endogène
Le modèle de Solow n’expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène.
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A- Les origines de la théorie de la croissance endogène
L’opinion considère Paul Romer (1986) comme le chef de file d’une nouvelle vague d’auteurs qui ont profondément renouvelé la théorie de la croissance. Dans la file nous retrouvons des noms aussi prestigieux que Frankel, Lucas, Barro, Howitt, Aghion, Mankiw… C’est Frankel qui, avec le modèle AK, a esquissé en 1962 l’épure de la croissance endogène mais c’est Lucas qui l’a popularisée en 1988. Pour sortir de l’impasse de l’exogénété des déterminants de la croissance, ces auteurs ont introduit de nouvelles hypothèses et apporté de nouveaux éléments dans l’analyse.
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Ces auteurs poussent l’insolence jusqu’à quitter le cadre d’analyse néoclassique en remettant en cause de façon radicale deux de ses postulats de base : les rendements décroissants et le marché de concurrence pure et parfaite pour leur substituer les postulats de rendements croissants et de concurrence monopolistique. Ce qui leur permet d’introduire dans l’analyse tout un faisceau d’éléments plus ou moins diffus qui exercent une influence discrète mais efficace sur la croissance : les effets externes, l’économie basée sur la connaissance, le capital humain, l’intervention de l’Etat… dont on ne peut pas ignorer l’impact sur la croissance.
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B-Les modèles de la croissance endogène
Il s’agit d’identifier des mécanismes économiques garantissant un rendement marginal de capital positif à l’équilibre de long terme. Malgré les nombreuses critiques qui ont été adressées à ces modèle et à leurs conditions spécifiques. Il semble aujourd’hui constituer le cœur battant de l’analyse de la croissance. Les théoriciens de la croissance endogène vont reprendre cette idée et l’élargir. Si l’on peut parler de croissance endogène c’est parce que la croissance trouve son origine dans la croissance... Les théoriciens qui ont marqué la voie de la théorie de la croissance endogène sont les suivants :
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Paul Romer : Si plusieurs firmes augmentent en même temps leurs investissements elles vont connaître une croissance plus forte que celle qui résulterait pour chacune de leur propre investissement : chacune profite du développement des autres (la productivité du capital d’une entreprise dépend non seulement de ses investissements mais aussi du stock total de capital dans l’économie). En accumulant du capital chaque firme acquiert des connaissances qui bénéficient aussi aux autres firmes : l’apprentissage par la pratique et la diffusion du savoir éliminent la décroissance des rendements parce qu’ils ont un effet externe positif.
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Paul Romer : Pour Paul Romer ces innovations prennent la forme de nouveaux procédés, de nouveaux outils, qui s’ajoutent à ceux déjà en place. Ces nouveaux biens d’équipement permettent d’augmenter la division du travail qui est la véritable source de la croissance (externalités). C’est le partage de l’utilisation du capital humain entre production de biens et services et production des nouveaux biens d’équipement qui explique le rythme de croissance. Tout ce qui permet d’augmenter la quantité de biens d’équipement nouveaux est favorable à la croissance. L’activité de recherche est un facteur décisif de croissance économique.
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Robert Barro: L’État achète des produits et offre des services publics gratuits (financés par des impôts ou des emprunts) qui améliorent la productivité du capital et du travail dans chaque entreprise. Les dépenses publiques d’infrastructure ont un effet externe positif. La production de chaque entreprise dépend des dépenses publiques, au même titre qu’elle dépend du capital installé et du travail utilisé. Le capital public est un facteur de production. Cela n’a de sens que si le financement des investissements publics n’entraîne pas un effet contraire sur l’investissement privé (effet d’éviction). Dans la même perspective, d’autres économistes indiquent que l’ouverture aux échanges joue un rôle stimulant sur la productivité des facteurs de production.
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Robert Barro: La division du travail améliore l’efficacité de la production et comme elle est d’autant plus facile à mettre en place que le marché est plus étendu, l’extension du marché est une source de croissance endogène. La densité des échanges est bien une des causes de la croissance parce qu’elle permet une meilleure spécialisation.
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Robert Lucas: Considère qu’il faut traité le travail comme du capital humain acumulable au même titre que le capital fixe. Le capital humain est produit par l’éducation à un taux endogène puisque le salarié « investit » en fonction de son salaire (actuel/futur). L’élévation de la qualification a un effet externe positif. Par ailleurs le capital humain n’a pas des rendements décroissants parce que le niveau de connaissance d’un individu est d’autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il communique) est plus élevé. La productivité individuelle est fonction de l’efficacité de l’équipe dans laquelle il travaille. La connaissance est partagée et chaque connaissance nouvelle entraîne l’apparition de connaissances supplémentaires... Le rythme de croissance d’une économie dépend donc forcément de la part des ressources qu’elle consacre au système de formation et aux dépenses d’éducation.
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