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Prise en charge des polytraumatisés Pr. Bruno RIOU
Service d’Accueil des Urgences CHU Pitié-Salpêtrière, Paris
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MORTALITE EN FRANCE Maladies cardiovasculaires 313 Cancer 196
Traumatismes SIDA Pour habitants
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MORTALITE ET TRAUMA Première cause d’années de vie perdues Première cause de décès chez les ans
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DECES DES POLYTRAUMATISES
0-1 h: 50 % 1-24 h: 30 % >24 h: 20 %
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Causes de décès précoce
The results presented here are based on a study of the causes of death in 289 trauma patients in Denver, Colorado in 1992: Predominant causes of trauma were: Gunshot wounds (42%); road traffic accidents (38%); and, falls (8%) Mean age was 36.8±1.2 years Mean injury severity score was 35.7±1.2. Haemorrhage leading to exsanguination is the most common cause of death following trauma during the first 48 hours in patients transported to the hospital Exsanguination was the most frequent cause of the acute deaths (51%), 72 (92%) of these 78 patients had severe isolated or combinated injuries of the liver (n = 30), heart (n = 28), and major vessels (n = 24). Forty-six (59%) of these were caused by penetrating injuries (39% or 85% were GSWs). Central nervous system injuries were the second most frequent cause of acute deaths, and these occurred as a result of isolated or combinated brain lacerations (n = 23), brain contusions (n = 25), and subdural hematomas (n = 24). Gunshot wounds caused 43% of these acute CNS-related deaths in 43%. 51% of patients who reached hospital and who died withing 48 hours, died as a result of exsanguination. Sauaia et al., J Trauma 1995 * Décès précoce < 48 h (n=154)
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Stratégie de prise en charge Structures d’accueil Comment progresser ?
POINTS ESSENTIELS Critères de gravité Stratégie de prise en charge Structures d’accueil Comment progresser ?
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EVALUATION DE LA GRAVITE
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DEFINITION Un polytraumatisé est un patient ayant au moins deux lésions dont une menace le pronostic vital
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DEFINITION Un polytraumatisé est un patient ayant au moins deux lésions dont une menace le pronostic vital Un polytraumatisé est un patient qui a souffert d’un traumatisme violent, quelles que soient les lésions apparentes
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LES CINQ ELEMENTS Variables physiologiques Mécanismes
Lésions anatomiques Réanimation Terrain Congrès de Samu de France, Vittel 2002
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Riou et al., Anesthesiology 2001
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Riou et al., Anesthesiology 2001
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Groupe de Vittel, 2002
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Gravité extrême: GCS=3; PAS<65 mmHg; SpO2<80% (ou imprenable)
1ère étape VARIABLES PHYSIOLOGIQUES GCS < 13 ou PAS < 90 mmHg ou SpO2 < 90 % Gravité extrême: GCS=3; PAS<65 mmHg; SpO2<80% (ou imprenable)
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INDIQUANT UNE CINETIQUE VIOLENTE
2ème étape - ELEMENTS INDIQUANT UNE CINETIQUE VIOLENTE Ejection d’un véhicule Autre passager décédé (même véhicule) Chute > 6 m Victime projeté ou écrasé Appréciation globale (déformation du véhicule, vitesse estimée, absence de casque, de ceinture de sécurité) Blast
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3ème étape - LESIONS ANATOMIQUES
Trauma pénétrant de la tête, du cou, du thorax, de l’abdomen, du bassin, du bras, ou de la cuisse Volet thoracique Brûlure sévère, inhalation de fumée associées Fracas du bassin Suspicion d’atteinte médullaire Amputation au niveau du poignet, de la cheville, ou au dessus Ischémie aiguë de membre
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4ème étape - REANIMATION
Ventilation assistée Remplissage >1000 ml de colloides Catécholamines Pantalon antichoc gonflé
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5ème étape - TERRAIN (à évaluer) Age > 65 ans
Insuffisance cardiaque, coronarienne, Insuffisance respiratoire Grossesse (2ème et 3ème trimestre) Trouble de la crase sanguine
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STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE
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PRINCIPES DE BASE BILAN RAPIDE BILAN SYSTEMATIQUE
LA CLINIQUE EST PEU PERFORMANTE
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L’EXAMEN CLINIQUE INITIAL
Important mais limité Evaluation des détresses vitales Examen neurologique Auscultation du thorax Examen osseux, pouls distaux Face, scalp, plaies (hémorragie)
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Quatre périodes Soins immédiats (15 min) Bilan initial (30 min)
Bilan extensif (1-2 heures) Ré-évaluation (24 heures)
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DECISION A L’ARRIVEE Bloc opératoire ? Salle de déchocage
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SOINS IMMEDIATS (15 min) Voies aériennes Voies veineuses
Cathétérisme artériel Bilan biologique
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BILAN BIOLOGIQUE Hématocrite/hémoglobine Hémostase Groupe Rh, RAI
Gaz, iono, troponine, lactates
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Hématocrite Surface vasculaire (%) * * Plaquettes Escolar et al., Transfusion, 1988
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Aggravation des lésions hémorragiques en 48 h
Stein et al., Neurosurgery 1992
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CAUSES DES FIBRINOLYSES
Hématome rétropéritonéaux Trauma crânien (pénétrant) Contusion pulmonaire sévère
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FACTEURS DE COAGULOPATHIE
Facteurs de coagulation Plaquettes Acidose Hématocrite Température Hypocalcémie (Ca2+)
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CALCIUM IONISE ET TRAUMA
Vivien et al., Crit Care Med 2005
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CALCIUM IONISE ET TRAUMA
Vivien et al., Crit Care Med 2005
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Pression artérielle invasive
Alarme (+++) Mesure continue Mesure fiable Monitorage initial de la réanimation Bilan biologique
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Petits gestes importants
Hémostase des lésions superficielles Pansements Antibioprophylaxie SAT-VAT Protection oculaire
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BILAN INITIAL Radiographie du thorax Echographie abdominale
Radiographie du bassin
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BILAN INITIAL: au lit du patient !
DECISIONS D ’URGENCE
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RADIOGRAPHIE THORACIQUE
Pneumo ? - Pneumothorax ?
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ECHOGRAPHIE ABDOMINALE
Foie Rein HEMOPERITOINE ?
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RADIOGRAPHIE DE BASSIN
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ARTERIOGRAPHIE INTERVENTIONNELLE
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BILAN INITIAL Peytel et al., Intensive Care Med 2001
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LA TOMODENSITOMETRIE NE FAIT PARTIE DU BILAN INITIAL !
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TRAUMA CRANIEN vs HEMORRAGIE
734 traumatismes fermés PAS < 90 mmHg ( mmHg) Craniotomie: 18 (2,5 %) Laparo/thoracotomie: 154 (21 %) Thomason et al., J Trauma 1988
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LE SCANNER EST AU CENTRE DU BILAN LESIONNEL
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IMPORTANCE DE LA TDM CRANIENNE
Sauval et al., JEUR 1994
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TDM thoracique
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Rupture isthmique et angioscanner
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Intérêt de la TDM abdominale
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Clichés standards : Profil Cervical
Alignement massifs articulaires Espace prévertébral Alignement vertébral antérieur Alignement épineuses Alignement vertébral postérieur
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Scanner et rachis
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TRAUMATISMES DU BASSIN
5 à 6 % de rupture d’urètre sondage urinaire ou cathéter sus-pubien ?
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STRUCTURES D’ACCEUIL
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LE SAU Nombreux patients de gravité variable Faible nombre de médecins
Problème de compétence Problème de continuité des soins
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LE SAU Obligation d’une salle d’accueil des urgences vitales (SAUV)
L’urgentiste doit savoir débuter la réanimation L’urgentiste n’est pas un réanimateur ! Importance d’une équipe dédiée
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EQUIPE SPECIALISEE Equipe spécialisée Equipe multidisciplinaire
La réanimation est cruciale Le bloc opératoire est souvent nécessaire On ne fait bien que ce que l’on fait souvent Définition du trauma leader
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TRAUMA LEADER Chirurgien (USA) Réanimateur (Belgique)
Anesthesiste-réanimateur (France) Unique Compétent en réanimation ET en traumatologie Autorité sur l’ensemble de l’équipe
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EQUIPE SPECIALISEE Anesthésiste-réanimateur Chirurgiens Radiologue
Radiologue interventionnel
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PRINCIPES DU « DAMAGE CONTROL »
1. Hémostase interventionnelle rapide 2. Réanimation intensive 3. Limitation de la chirurgie (laparotomie écourtée, packing) 4. Radiologie interventionnelle 5. Pas d’intervention chez un patient « instable » en dehors de la chirurgie d’hémostase
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Trauma Centers ?
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POUR Concentration des traumatisés Prise en charge multidisciplinaire
Simplicité de l’orientation Amélioration des performances Facilitation de la recherche
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CONTRE Coût important Orientation = SAMU
Faible nombre de patients graves Compétence limitée des acteurs Problème des spécialités rares Recherche clinique pauvre
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Transfusion 9% 46% > 10 CG 3% 12% US Trauma Pitié-Salpêtrière
Center Transfusion 9% 46% > 10 CG 3% 12%
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Incidence and significance of cardiac troponin I release in severe trauma patients.
Edouard A, et al. Anesthesiology 2004
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Recombinant Factor VIIa (Novoseven®) as an Adjunctive Therapy for Bleeding Control in Blunt and Penetrating Trauma A randomised, placebo-controlled, double-blind, clinical trial K. Boffard, B. Riou, B. Warren, P. Iau, S. Rizoli, Y. Kluger, R. Rossaint, M. Axelsen, and the NovoSeven Trauma Study Group
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COMMENT PROGRESSER ?
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OBSERVER LA SITUATION ACTUELLE
Orientation Evaluation de la gravité Cohérence de la prise en charge Mortalité (TRISS) Dysfonctionnements
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DYSFONCTIONNEMENTS Neurotraumatologie
Non respect du « damage control » Ischémie aiguë de membre Embolisation tardive Réanimation initiale Orientation
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PHRC 2003 30 centres en France, 3 ans Centre coordinateur: Dijon
Préhospitalier Hospitalier Réanimation
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Graduation des centres
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 (non !) Transferts entre centres Neuroréanimation
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EVALUATION CONTINUE Processus d’accueil Staff des morts
Surveillance de la mortalité Surveillance des dysfonctionnements PROCESSUS QUALITE
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APPROCHE MULTIDISCIPLINAIRE
BUT: décloisonnement ! Staffs multidisciplinaires Formation des jeunes praticiens Elaboration de protocole Elaboration de référentiels Formation continue
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APPROCHE MULTIMETIERS
Médecins Infirmières (IDE, IADE, IBODE) Aides soignants Assistante sociale
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FILIERE SPECIALISEE SAMU-SMUR Centre d’accueil des traumatisés
ou SAUV du SAU (équipe spécialisée)
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CE QUI MANQUE EN FRANCE ! Suivi à moyen et long terme
Multidisciplinarité au-delà de la période d’urgence Structures de réadaptation
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CONCLUSION Importance de la filière spécialisée
Prise en charge protocolisée Multidisciplinarité (anesthésiste-réanimateurs, chirurgiens, radiologues) Réseau régional Développement de la recherche clinique Evaluation et processus qualité
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