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AUSCHWITZ UN TRAVAIL DE MEMOIRE
CLASSE DE T BC/BS
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VOYAGE D’ETUDE A AUSCHWITZ 23 FEVRIER 2006 UN TRAVAIL DE MEMOIRE
CLASSE DE TERMINALE BAC PROFESSIONNEL COMPTABILITE SECRETARIAT Catarina Katya Alvarez Maïté Courtois Cyrielle Cassou Elodie Delhoume Julien Dalouche Marie Gilles Marine De Oliveira Joanna Jean Marjorie Engelbert Aurélie Kudla Lucie Guedj Déborah Leflot Sophie Laroulandie Julie Levergeois Elodie Marolleau Laetitia Lucet Audrey Poutou Magali Martin Olivier Proux Stéphanie Mikolayczak Anne-Claire Ulker Eminé ENSEIGNANTS Debars Geneviève Lettres Histoire Maurin Yannick Lettres Histoire LYCEE PHILADELPHE DE GERDE PESSAC (Gironde)
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Objectifs pédagogiques et culturels
Ce voyage d’étude permet de compléter et de donner une valeur ancrée dans la réalité à un travail sur quatre années (cycle du BEP : étude des « Droits de l’Homme bafoués », et cycle du Baccalauréat Professionnel : étude des « Régimes totalitaires » ) effectué en interdisciplinarité (Français, Histoire-géographie, Art, Education civique juridique et sociale). Nous souhaitons qu’il aboutisse à une prise de conscience durable de ce que fut la Shoah : une rupture dans l’histoire de l’humanité. En ce sens, nous entendons également qu’il contribue à développer un esprit de tolérance, de solidarité, qu’il participe au devenir de citoyens ouverts et critiques autant que vigilants. Ce voyage est également une opportunité de dépasser le cadre habituel d’une salle de cours et les outils utilisés à cet effet (livres, films, images…), d’approfondir l’étude du génocide des juifs et du système concentrationnaire nazi. Ce contact « physique » avec l’antre de l’inhumanité peut (et devrait) oeuvrer à façonner l’humanité de chacun. Il apparaît alors, de plus en plus clairement, que celui à qui l’on a expliqué, peut tenter de mieux comprendre pour devenir à son tour un « témoin ». Telle est une de nos convictions qu’un voyage de cet ordre renforce : le temps a passé, les survivants des camps sont moins nombreux ; les jeunes – sérieusement éduqués et informés - sont alors des relais pour l’avenir, ceux à qui l’on a transmis et qui devront transmettre à leur tour. Notre tâche d’enseignants ne peut trouver meilleur « support » dans l’étude de la Shoah que ce voyage d’étude afin d’approfondir ce travail de mémoire, nécessaire – indispensable - pour le devoir de mémoire. Il ne s’agit nullement de clore un chapitre de l’Histoire par la visite d’un musée, mais bien au contraire la farouche volonté et l’espérance profonde d’ouvrir et d’inciter les esprits à la connaissance, seule pouvant lutter contre tout révisionnisme et négationnisme, contre toute banalisation du mal. Les professeurs.
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« Au début, je n’avais pas envie de m’intéresser à ce sujet; pour moi c’était du passé tout ça, « Auschwitz », « les camps de concentration », « les Juifs »… et puis quand j’en ai parlé à mes parents… qu’on préparait un voyage en Pologne, à Auschwitz, mon père m’a dit que j’avais une « chance » formidable, car peu de gens pouvaient aller voir ce camp. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont mortes là-bas (…) Et puis j’ai appris que mon grand-père maternel était juif, et qu’une famille allemande l’avait caché dans leur cave, et que c’est grâce à elle que nous, fils, filles, petits-fils, petites-filles, nous sommes là. Je me suis dit que cette famille a risqué sa vie pour sauver mon grand-père. Alors maintenant je veux savoir ce qu’il aurait pu vivre. » Lucie.
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Si c’est un homme Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons, Vous qui trouvez le soir en rentrant La table mise et des visages amis, Considérez si c’est un homme Que celui qui peine dans la boue, Qui ne connaît pas de repos, Qui se bat pour un quignon de pain, Qui meurt pour un oui ou pour un non. Considérez si c’est une femme Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux Et jusqu’à la force de se souvenir, Les yeux vides et le sein froid Comme une grenouille en hiver. N’oubliez pas que cela fut, Non, ne l’oubliez pas: Gravez ces mots dans votre cœur. Pensez-y chez vous, dans la rue, En vous couchant, en vous levant; Répétez-le à vos enfants. Ou que votre maison s’écroule, Que la maladie vous accable, Que vos enfants se détournent de vous. Primo Lévi, Si c’est un homme, 1947
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Les routes vers Auschwitz
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Le site d'Auschwitz-Birkenau, qui s'étend sur près de 40 km2, est composé de trois camps principaux et d'une quarantaine de camps annexes extérieurs (Kommandos). Cet ensemble, rappelle l'historienne Annette Wieviorka, associe camp de concentration, camps de travail et centre de mise à mort. Auschwitz I est dès le printemps 1940 un camp de concentration où étaient internés en grande majorité des Polonais. Selon l'historien Franciszek Piper,ils auraient été entre et Environ d'entre eux auraient trouvé la mort dans ce camp. Auschwitz II - Birkenau est le plus grand centre de mise à mort pour les juifs et les tsiganes. C'est là qu'ont été installées les immenses chambres à gaz-crématoires. Annette Wieviorka indique que les premiers convois de juifs provenant de Haute-Silésie et de Slovaquie arrivent en février et mars "Le choix d'Auschwitz, souligne-t-elle, s'explique tout à la fois par l'excellente desserte ferroviaire, qui permet d'y acheminer des trains de toute l'Europe, et par son isolement". Les six derniers mois de 1942, juifs y seront déportés, originaires de France, de Belgique, des Pays-Bas, d'Allemagne et de diverses régions de Pologne. De nouvelles installations couplant crématoires et chambres à gaz sont commandées au cours de l'été En 1943, ajoute Annettte Wieviorka, Auschwitz-Birkenau "a pris sa vraie dimension comme lieu principal de la destruction des juifs d'Europe, une dimension inouïe comme l'était déjà celle de Treblinka et de Belzec par l'énormité des masses à traiter". En mai 1944, au moment de la déportation des juifs hongrois, la voie ferrée est prolongée jusqu'à la zone des chambres à gaz-crématoires. Au moins un juif assassiné sur trois à Auschwitz est hongrois. Birkenau était aussi un camp de concentration : le camp de femmes (résistantes, droits commun, otages), ouvert à Auschwitz en mars 1942, y est transféré en août 1942. Monowitz, où est construite dès le printemps 1941 l'usine IG Farben, est dénommée Auschwitz III. Les détenus y sont notamment employés à la fabrication du caoutchouc synthétique. Sources : Revue L'HISTOIRE, n° 294, janvier 2005 / "Auschwitz, 60 ans après", par Annette Wieviorka
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La gare n’est pas une gare. C’est la fin d’un rail.
Ils regardent et ils sont éprouvés par la désolation autour d’eux. Le matin la brume leur cache les marais. Le soir les réflecteurs éclairent les barbelés blancs dans une netteté de photographie astrale. Ils croient que c’est là qu’on les mène et ils sont effrayés. La nuit ils attendent le jour avec les enfants qui pèsent aux bras des mères. Ils attendent et ils se demandent. Le jour ils n’attendent pas. Les rangs se mettent en marche tout de suite. Les femmes avec les enfants d’abord, ce sont les plus las. Les hommes ensuite. Ils sont aussi las mais ils sont soulagés qu’on fasse passer en premier leurs femmes et leurs enfants. Car on fait passer en premier les femmes et les enfants. L’hiver ils sont saisis de froid. Surtout ceux qui viennent de Candie la neige est nouvelle. L’été le soleil les aveugle au sortir des fourgons obscurs qu’on a verrouillé au départ. Au départ de France d’Ukraine d’Albanie de Belgique de Slovaquie d’Italie de Hongrie du Péloponnèse de Hollande d’Autriche d’Herzégovine des bords de la mer Noire et des bords de la Baltique des bords de la Méditerranée et des bords de la Vistule. Ils voudraient savoir où ils sont. Ils ne savent pas que c’est ici le centre de l’Europe. Ils cherchent la plaque de la gare. C’est une gare qui n’a pas de nom. Une gare qui pour eux n’aura jamais de nom. Charlotte Delbo, Aucun de nous ne reviendra, 1970.
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Le portail original du camp, avec son inscription "Arbeit macht Frei" (Le travail rend libre). Chaque jour, des milliers de prisonniers étaient conduits à travers cette porte pour travailler comme des esclaves des heures durant. Et tous les soirs, des files d'hommes et de femmes épuisés revenaient au camp, portant les cadavres de ceux qui n'avaient pu endurer le travail forcé et les traitements inhumains. La classe à l’entrée du camp avec la guide polonaise et Yvette Lévy, survivante du camp. Alignement des blocs dans lesquels « vivaient » les détenus (vue prise depuis la porte d’entrée du camp).
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Barbelés entourant les baraquements du camp principal,
Barbelés entourant les baraquements du camp principal, Auschwitz I (chemin de ronde).
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Alignement des blocs dans lesquels « vivaient » les détenus (vue prise depuis la porte d’entrée du camp).
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Anita Lasker-Wallfisch, témoignage.
Chaque bloc avait son « chef de bloc ». Ils pouvaient vous mener à la baguette comme bon leur semblait, et c’étaient eux qui allaient chercher aux cuisines la ration de pain pour tout le bloc et qui la distribuaient. Les miches étaient coupées en quatre parts, et qu’y avait-il de plus facile que de faire des parts un peu plus petites afin de garder le reste pour soi ? C’était de là que venait « l’argent du camp ». Le camp était presque entièrement gouverné par une hiérarchie très développée. Être kapo ou chef de bloc signifiait appartenir à l’aristocratie. Anita Lasker-Wallfisch, témoignage.
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Auschwitz I comprend aujourd’hui le musée
Lunettes prises sur les déportés, triées au « Kanada ».
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Auschwitz I comprend aujourd’hui le musée
Lunettes prises sur les déportés, triées au « Kanada ». Prothèses de toutes sortes prises sur les déportés.
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Auschwitz I comprend aujourd’hui le musée
Lunettes prises sur les déportés, triées au « Kanada ». Prothèses de toutes sortes prises sur les déportés. Valises récupérées et triées au "Kanada": les déportés laissaient leurs bagages dans les wagons ou sur le "quai" au moment de la sélection.
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Chaussures : la diversité montre les différentes époques d'arrivée
Chaussures : la diversité montre les différentes époques d'arrivée. Le musée ne renfermerait ici qu’environ 5% des chaussures prises sur l’ensemble des déportés. Cheveux: Après chaque gazage, les hommes du Sonderkommando devaient couper les cheveux des femmes exterminées. Ils étaient ensuite vendus à l’industrie textile 50 Pfennigs le kilo.
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Le bloc 10 : les expériences médicales
Dr Karl Clauberg (médecin SS) Dr Josef Mengele (médecin SS)
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La petite Dagmar devait avoir les yeux bleus. Ella Ligens,
Je me rappelle la petite Dagmar. Elle était née à Auschwitz en 1944 de mère autrichienne et j’avais aidé à la mettre au monde. Elle est morte après que Mengele(1) lui eut fait des injections dans les yeux pour essayer d’en changer la couleur. La petite Dagmar devait avoir les yeux bleus. Ella Ligens, infirmière polonaise déportée à Auschwitz. (1) médecin-chef de Birkenau à partir de mai 1943.
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Femme juive hongroise inspectée médicalement après la libération du camp. Son état n’était pas inhabituel. Les horribles conditions hygiéniques et sanitaires dans le camp accéléraient la propagation de la maladie. (Photo : S. Luczko, 1945) Enfants tsiganes ayant subi des mutilations.
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Les expériences médicales nazies.
Pendant la seconde Guerre Mondiale, des médecins allemands menèrent des expériences médicales sur des milliers de détenus des camps de concentration, sans leur consentement. Les « expériences » menées au mépris de toute déontologie médicale peuvent être classées en trois catégories. La première consiste en expériences visant à faciliter la survie du personnel militaire des forces de l’Axe. À Dachau, des médecins de l’armée de l’air allemande et de l’Institut expérimental pour l’aviation menèrent des expériences sur la haute altitude, en utilisant une chambre à basse pression, en vue de déterminer l’altitude maximale à laquelle les équipages des avions endommagés pouvaient se parachuter. D’autres chercheurs menèrent des expériences dites de « congélation » en vue de trouver un traitement contre l’hypothermie. Ils utilisèrent aussi des détenus pour tester différentes méthodes pour rendre l’eau de mer potable. La deuxième catégorie d’expériences visait à mettre au point et à tester des médicaments et des méthodes de traitement des blessures et des maladies que les soldats allemands pouvaient subir au combat. Dans les camps de concentration de Sachsenhausen, Dachau, Struthof-Natzweiler, Buchenwald et Neuengamme, des chercheurs testèrent des composés et des sérums pour la prévention et le traitement des maladies contagieuses telles que le paludisme, le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune et l’hépatite. Au camp de Ravensbrück furent pratiquées des greffes d’os et des expériences en vue de tester l’efficacité de certains médicaments. Au Struthof et à Sachsenhausen, les prisonniers furent soumis aux effets de gaz toxiques pour tester des antidotes possibles. La troisième catégorie d’expériences médicales visait à confirmer l’idéologie raciste nazie. Les plus cruelles furent celles que Joseph Mengele mena à Auschwitz sur des jumeaux. Avec Werner Fischer à Sachsenhausen, ils dirigèrent des expériences médicales sur des tsiganes, en vue de déterminer comment les différentes « races » résistaient aux maladies contagieuses. Les recherches menées sur des squelettes et des tissus par August Hirt à l’université de Strasbourg, visaient à établir « l’infériorité raciale des Juifs » et une classification des groupes humains.
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Le bloc 11 : la « prison » (torture, condamnation, exécution), le Mur de la mort.
Sous-sol du bloc 11 utilisé par la Gestapo du camp en tant que prison notamment pour les membres du mouvement de résistance du camp. Au fond, la cellule du père Maximilien Kolbe. Arrêté en 1940 par la Gestapo, le père Maximilien Kolbe est emprisonné au camp d'Auschwitz. Il organise des prières quotidiennes. Lorsqu’une douzaine de détenus sont condamnés à mourir de faim et de soif dans un bunker souterrain, Maximilien Kolbe prend volontairement la place d'un père de famille et accompagne jusqu'au dernier moment le martyre de tous ses compagnons. Achevé par une injection d'acide à l'âge de 47 ans, son corps sera brûlé le lendemain, le 15 août 1941. Mort à Auschwitz, le 14 Août 1941 ; Béatifié par Paul VI le 17 octobre 1971 ; Canonisé par Jean-Paul II le 10 octobre 1982.
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Cellule dans laquelle des détenus, prisonniers dans le bloc 11, étaient placés en position debout, serrés les uns contre les autres. Certains mouraient d’épuisement.
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Annette Wieviorka, Auschwitz, la mémoire d’un lieu, 2005.
La prison est installée dans le bloc 11, baptisé le « bloc de la mort ». Ses fenêtres ont été masquées par des lattes. Au premier et au second étage du bloc plus de cent personnes étaient souvent entassées dans de grandes cellules. Dans la cave, de petites cellules sans lumière, si basses que dans certaines l’on ne peut s’y tenir debout, donnent sur un étroit couloir. Chaque samedi matin, on « nettoyait » ou « vidangeait » les bunkers, ces cellules-prison installées dans les caves du bloc 11. Après une brève conférence pour examiner les rapports sur les détenus, la commission conduite par le chef du camp d’Auschwitz, composée d’un médecin et de chefs de blocs, descend dans les caves. En sont extraits les détenus condamnés à mort. Il sont conduits dans une salle de lavabos, située au rez-de-chaussée du bâtiment, où ils se déshabillent. Sur le torse nu, un interné inscrit au crayon à encre, en très gros, le numéro d’immatriculation afin de faciliter par la suite l’enregistrement du cadavre (1). Puis on conduit les détenus devant le mur en brique qui sépare le bloc 11 du bloc 10 et sur lequel un écran noir a été adossé. Ils sont exécutés d’une balle dans la nuque, le visage tourné vers l’écran noir. Annette Wieviorka, Auschwitz, la mémoire d’un lieu, 2005. (1) Ce n’est qu’après mars 1942 que les matricules seront tatoués dans la chair des internés.
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Wladyslaw Siwek. Une exécution au Mur de la mort
Wladyslaw Siwek. Une exécution au Mur de la mort. (Réalisé après la guerre).
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Les détenus ayant reçu leur jugement sortaient du bloc 11 pour se diriger vers le mur d’exécution
Wladyslaw Siwek. Une exécution au Mur de la mort. (Réalisé après la guerre).
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Mur de la mort : les « prisonniers », après leur « jugement » sont conduits nus au mur pour être exécutés d’une balle dans la tête. Environ 50 000 personnes y furent tuées Les détenus ayant reçu leur jugement sortaient du bloc 11 pour se diriger vers le mur d’exécution Wladyslaw Siwek. Une exécution au Mur de la mort. (Réalisé après la guerre).
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Mur de la mort : les « prisonniers », après leur « jugement » sont conduits nus au mur pour être exécutés d’une balle dans la tête. Environ 50 000 personnes y furent tuées Les détenus ayant reçu leur jugement sortaient du bloc 11 pour se diriger vers le mur d’exécution Des détenus emportent vers les crématoires les corps des exécutés. Wladyslaw Siwek. Une exécution au Mur de la mort. (Réalisé après la guerre).
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Mur de la mort : les « prisonniers », après leur « jugement » sont conduits nus au mur pour être exécutés d’une balle dans la tête. Environ 50 000 personnes y furent tuées Les détenus ayant reçu leur jugement sortaient du bloc 11 pour se diriger vers le mur d’exécution Des détenus emportent vers les crématoires les corps des exécutés. Le bloc 10, celui des expériences médicales. Wladyslaw Siwek. Une exécution au Mur de la mort. (Réalisé après la guerre).
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Le Crématoire I Auschwitz I : La morgue du Krematorium I a été utilisée comme chambre à gaz provisoire avant le transfert des opérations de gazage à Birkenau au cours de l’année 1942. Des élèves avec G. Debars, Yvette Lévy et la guide polonaise devant les fours du crématoire I.
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« On sort par la cheminée ».
C’est de cette manière qu’on avertit souvent les nouveaux arrivants dans tous les camps de concentration du destin qui les attend. En général c’est la « mort naturelle », si l’on peut appeler « mort naturelle », l’affamement, les mauvais traitements, le travail forcé d’êtres exténués. Annette Wieviorka, Auschwitz, la mémoire d’un lieu, 2005.
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Double porte d’entrée du four crématoire I
Double porte d’entrée du four crématoire I. A noter les rails qui permettaient de bouger plus facilement les chariots. Glissoire en métal pour introduire les corps dans le four.
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L’orchestre A l’entrée d’Auschwitz I, l’orchestre (composé de détenus) jouait des musiques militaires qui devaient rythmer la marche des détenus partant et revenant du travail. Orchestre de prisonniers durant un concert du dimanche pour les SS (1941) . Photo credit: Main Commission for the Investigation of Nazi War Crimes, USHMM Photo Archives
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Auschwitz Birkenau
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On nous fit mettre en ligne, puis monter dans un wagon à bestiaux, tassés comme des sardines. Au cours du voyage, il commença à faire très chaud. Nous étions si serrés que nous ne pouvions pas nous asseoir et nous mourions de faim. Une vieille femme s’évanouit; quelques minutes plus tard, elle était morte. Quand enfin nous pûmes sortir, nous vîmes un long quai en béton menant de la gare au camp, et où marchait une file interminable de gens. En approchant, je vis qu’ils divisaient les gens en deux files. Celle de gauche était composée d’enfants et de vieillards, et je compris que je devais à tout prix éviter de me trouver de ce côté-là. Arek Hersh, témoignage.
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La Sélection : les deux voies
Vue extérieure du camp : entrée principale de Birkenau. Le bâtiment de la garde SS avec la voie ferrée transportant les trains de déportés. Ces derniers sont entrés ici après mai 1944 sur des rails qui pénétraient jusque dans le camp. Avant, les trains s'arrêtaient en dehors du camp sur la Judenrampe.
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« Le complexe d’Auschwitz » (Serge Klarsfeld), in L’Album d’ Auschwitz, Ed. Al Dante/Fondation pour la Mémoire de la Shoah, 2005.
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Les voies ferrées à l’intérieur du camp. Ici s’opérait la sélection.
Arrivée d’un train de déportés. L’entrée principale est visible au fond.
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La file immense qui marche vers la chambre à gaz
La file immense qui marche vers la chambre à gaz. Il y a surtout des femmes accompagnées d'enfants et des vieillards. A gauche, les SS armés surveillent.
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La file immense qui marche vers la chambre à gaz
La file immense qui marche vers la chambre à gaz. Il y a surtout des femmes accompagnées d'enfants et des vieillards. A gauche, les SS armés surveillent. Les femmes sélectionnées pour le travail forcé. Elles ont été rasées et ont revêtu leur tenue. Ce sera la même en hiver.
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Quand on arrivait, ils n’interrogeaient pas tout le monde, seulement une poignée d’entre nous. Et, en fonction des réponses, ils indiquaient deux directions différentes. Quelqu’un osa réclamer ses bagages; ils lui répondirent: « Les bagages, après ». Quelqu’un d’autre ne voulait pas quitter sa femme; ils lui dirent: « Vous vous retrouverez après ». Les mères ne voulaient pas quitter leurs enfants; alors ils leur disaient: « Très bien, restez avec votre enfant ». Ils étaient très calmes, comme des gens qui effectuent un travail normal. En moins de dix minutes, tous les hommes en bonne santé avaient été sélectionnés. Dans notre convoi, 96 hommes et 29 femmes entrèrent dans les camps d’Auschwitz I et II. Sur les plus de 500 autres, aucun n’était en vie deux jours plus tard. Primo Lévi, Si c’est un homme,1947.
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Le Zyklon B est un acide prussique considéré comme insecticide.
Il était utilisé en Allemagne avant et pendant la guerre pour désinfecter les navires, les bâtiments et les machines. A Auschwitz également, il était utilisé exclusivement jusqu’à l’été 1941 comme désinfectant. A partir de la fin août 1941, le zyklon fut utilisé dans le camp, expérimentalement, puis de manière habituelle comme arme de destruction massive. Le Zyklon B était fabriqué par une entreprise allemande de Francfort, membre de IG Farben.
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Construction du Krematorium IV
L’extermination La plupart des archives du camp ont été brûlées par les SS avant la fin de la guerre. Parmi les documents qui purent être sauvés on trouve quelques photos des crématoires II et III en construction pendant l’hiver Quatre grands crématoires étaient achevés à l’été Quand les transports provenant de Hongrie arrivèrent en été 1944, leur capacité journalière de 8000 personnes tuées fut accrue en brûlant les corps à l’extérieur. Construction du Krematorium IV Crématoire III
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Crématoire II. Dynamité par les SS avant l’évacuation du camp.
Notre guide français du Mémorial de la Shoah, expliquant le fonctionnement d’une chambre à gaz, lorsque les déportés s’y présentent après la sélection. Ici les marches descendaient vers le vestiaire où les déportés devaient se déshabiller, croyant à une véritable douche. Crématoire III.
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David Olère, Plan de coupe du Krematorium III, in L’œil du témoin.
Ils nous ont emmenés prendre une douche. Ils nous ont ordonnés d'attacher nos chaussures avec nos lacets et d'ôter nos vêtements. Mais la douche était en réalité du gaz. Je sais seulement qu'il faisait noir, que les Allemands étaient terriblement nerveux et que lorsque ça n'a pas marché et qu'on est ressortis, ils étaient furieux, ils criaient. Ce n'était encore jamais arrivé ! Le chef de bloc nous a regardés et il s'est mis a hurler: « Comment est-ce possible ! Pourquoi êtes-vous ressortis ! Vous n'êtes pas censés ressortir. » Je crois que ce fut la seule fois à Auschwitz où la chambre a gaz ne fonctionna pas. Alice LOK
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Dessins de David Olère après la guerre.
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Photo prise clandestinement par un déporté, membre du Sonderkommando depuis le Crématoire V et transmise à la résistance polonaise.
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Modèle du Crématoire II (Musée d’Auschwitz)
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Modèle du Crématoire II (Musée d’Auschwitz)
1. Les déportés pénètrent dans un vestiaire pour se déshabiller
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Modèle du Crématoire II (Musée d’Auschwitz)
1. Les déportés pénètrent dans un vestiaire pour se déshabiller 2. Puis ils pénètrent dans la chambre à gaz où ils sont asphyxiés au zyklon B
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Modèle du Crématoire II (Musée d’Auschwitz)
3. Les corps sont transportés par un monte-charge 1. Les déportés pénètrent dans un vestiaire pour se déshabiller 2. Puis ils pénètrent dans la chambre à gaz où ils sont asphyxiés au zyklon B
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Modèle du Crématoire II (Musée d’Auschwitz)
3. Les corps sont transportés par un monte-charge 4. Puis ils sont brûlés dans les fours 1. Les déportés pénètrent dans un vestiaire pour se déshabiller 2. Puis ils pénètrent dans la chambre à gaz où ils sont asphyxiés au zyklon B
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Le « Canada » « En 1942, Canada I n’était plus à même depuis longtemps d’effectuer son travail habituel de tri ininterrompu. Malgré les nouvelles remises et les nouvelles baraques que nous ne cessions d’ajouter, le travail de jour et de nuit des détenus chargés du tri, le renforcement continuel de ces commandos, les bagages non triés s’entassaient toujours, alors que pourtant, tous les jours, plusieurs wagons, quelquefois jusqu’à vingt, étaient chargés avec du matériel trié. En 1942, on a commencé à construire le Dépôt d’effets Canada II, jouxtant à l’ouest la section de bâtiments II de Birkenau. (…) A peine les trente baraques avaient-elles été édifiées, qu’elles étaient déjà pleines. Des montagnes de bagages non triés s’amoncelaient entre les hangars. » Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Hoess, Cracovie 1946
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Travailler au « Canada » était la fonction la plus prisée car cet endroit regorgeait de choses précieuses et utiles. C’était le lieu rêvé pour dénicher des objets de toutes sortes. D’énormes richesses s’accumulaient sur ces quelques hectares. Lorsque quelqu’un frappe à votre porte et vous dit, vous prenez tout ce qui vous semble utile: des vêtements chauds, vos bijoux et les objets auxquels vous êtes le plus attaché et qui ont quelque valeur. Ainsi, des milliers, non, des millions de personnes ont convergé sur ce petit arpent de terre, emportant avec leurs biens les plus précieux, et on leur a tout volé. Anita Lasker-Wallfisch
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Les douches – le Zentralsauna
Dans ce bâtiment, construit à la fin de 1943, les prisonniers nouvellement arrivés, désignés après la sélection par les SS pour le travail forcé étaient enregistrés et désinfectés. Dorénavant ils étaient seulement connus par un numéro de prisonnier tatoué sur l’avant-bras. D’ici, ils sortaient avec un uniforme rayé, la tête et le corps rasés. Les SS y faisaient également d’autres « sélections », envoyant les femmes enceintes pour être assassinées dans les chambres à gaz. Le faible état d'hygiène dans le camp de concentration, et les hordes d’insectes, apportaient la maladie et les épidémies qui menaçaient le fonctionnement efficace du camp. Ce bâtiment a donc été utilisé dans des campagnes périodiques pour la désinfection des prisonniers et de leurs vêtements.
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Le tatouage, une trace indélébile.
À partir de 1942, à Auschwitz et dans les camps qui en dépendaient (une quarantaine en 1944), le numéro matricule des détenus ne fut plus seulement cousu sur les vêtements, mais tatoué sur l’avant-bras gauche. Seuls les prisonniers allemands non juifs échappaient à cette règle. L’opération étaient exécutée avec méthode et rapidité par des Schreiber (1) spécialisés au moment de l’immatriculation des nouveaux arrivants, venant soit de la liberté, soit d’autres camps ou des ghettos. Conformément au talent typique des Allemands pour les classifications, un véritable code se dessina vite: les hommes devaient être tatoués sur la face externe du bras et les femmes, à l’intérieur; le numéro des Gitans devait être précédé d’un Z, celui des Juifs, à partir de mai 1944 (c’est-à-dire de l’arrivée massive des Juifs hongrois), d’un A, qui fut peu après remplacé par un B. Jusqu’en septembre 1944 il n’y avait pas de jeunes enfants à Auschwitz: ils étaient tous tués par le gaz à leur arrivée. Après cette date, des familles entières de Polonais, arrêtés au hasard pendant l’insurrection de Varsovie, commencèrent à arriver: ils furent tous tatoués, y compris les nouveau-nés. L’opération n’était pas douloureuse et ne durait pas plus d’une minute, mais elle était traumatisante. Sa signification symbolique était évidente pour tous: c’est un signe indélébile, vous ne sortirez plus d’ici; c’est la marque qu’on imprime sur les esclaves et les bestiaux destinés à l’abattoir, et c’est ce que vous êtes devenus. Vous n’avez plus de nom: ceci est votre nouveau nom. La violence du tatouage était gratuite, une fin en soi, une pure offense: les trois numéros de toile cousue sur le pantalon, sur la veste et sur le manteau d’hiver n’étaient-ils pas suffisants ? Non, ils ne l’étaient pas: il en fallait un de plus, un message non verbal, pour que l’innocent sente sa condamnation écrite dans sa chair. Primo Lévi, Les Naufragés et les Rescapés, 1989. (1) secrétaires
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Les conditions de vie Camp des femmes vu de l’extérieur
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Entrée du camp des femmes
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Intérieur d'une baraque: alignement de « lits » (à peine recouverts de paille) où l'on pouvait dormir de 4/5 à 8/10, sur 3 niveaux. Les baraques étaient peu voire pas du tout chauffées, les fenêtres étaient fixes; le lieu n'avait pas de toilettes ni d'eau.
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Baraque pour faire la toilette (BIA)
Baraque pour faire la toilette (BIA). Il peut ne pas y avoir d'eau lorsque le gel est important en hiver. Les latrines (BIA) : un alignement de trous dans une planche de béton au-dessus de tinettes. Quels que soient les besoins, les détenus ne disposent que de peu de temps (quelques secondes).
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Qu’on imagine un homme privé non seulement des êtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout enfin, littéralement de tout ce qu’il possède: ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin, dénué de tout discernement, oublieux de toute dignité: car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-même; ce sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d’ordre humain, si ce n’est, tout au plus, le critère d’utilité. Primo Lévi, Si c’est un homme, 1947
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Monowitz : Juillet 1942 ; Himmler visite le camp de travail d'Auschwitz III.
(Photo Scrapbookpages.com) Buna Werke. Un des sites de l’industrie chimique IG Farben implanté à Auschwitz pendant la guerre. Sa construction coûta la vie à des dizaines de milliers de prisonniers du camp de concentration.
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Les travaux forcés: l’esclavage des prisonniers
"(...) Les traverses sont encastrées dans le sol et pèsent quatre-vingt kilos, ce qui représente à peu près la limite de nos forces. Les plus robustes d'entre nous, en s'y mettant à deux pourront transporter des traverses pendant plusieurs heures; pour moi, c'est une torture, le poids me scie en deux la clavicule; au bout du premier voyage je suis sourd et presque aveugle tant l'effort est violent, et je serai prêt aux pires bassesses pour échapper au second". Primo Levi n° Auschwitz III Buna Monowitz "J'ai appris qu'il existait un travail mécanique, inintelligent et monotone, conçu pour des automates vivant de leur propre rythme. Peu à peu, ce travail a agi sur moi à la manière d'un stupéfiant, mon cerveau s'est vidé de toute pensée. J'ai oublié même ma fatigue qui faisait de moi une bête de somme. Peu à peu, je me sentis devenir une machine (...) Dans le camp comme dans les colonies, les esclaves remplacent les chevaux et les camions (...) Ils sont la lie de la terre". Léon E. Halkin n° Gross – Rosen
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Ils nous emmenaient à l’extérieur pour déplacer d’énormes blocs de pierre.
Un jour il fallait transporter ces blocs d’un côté. Le lendemain on nous ramenait devant ces pierres et il fallait les remettre de l’autre côté. Nous étions tous sous-alimentés et très faibles. Lorsqu’ils nous ramenaient aux baraquements, la nuit, nous pouvions à peine nous traîner. Mais il fallait montrer que nous étions capables de marcher, que nous avions assez de force pour survivre un autre jour. Fritzie Fritshall
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Prisonnières de Birkenau marchant pour les travaux forcés vers l’usine chimique IG Farben, 1944 .
Travail forcé pour la construction d’une usine Krupp à Auschwitz. (Source :
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Ce que l’homme, à Auschwitz, a pu faire d’un autre homme.
Peut-être pourrions-nous survivre aux maladies et échapper aux sélections, peut-être même résister au travail et à la faim qui nous consument ? […] Nous avons voyagé jusqu’ici dans des wagons plombés, nous avons vu nos femmes et nos enfants partir pour le néant; et nous, devenus esclaves, nous avons fait cent fois le parcours monotone de la bête au travail, morts à nous-mêmes avant de mourir à la vie, anonymement. Nous ne reviendrons pas. Personne ne sortira d’ici, qui pourrait porter au monde, avec le signe imprimé dans sa chair, la sinistre nouvelle de ce que l’homme, à Auschwitz, a pu faire d’un autre homme. Primo Lévi, Si c’est un homme, 1947.
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CEUX QUI IGNORENT LE PASSE SONT CONDAMNES A LE REVIVRE Georges SANTAYANA
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Le Mémorial à Birkenau
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Remerciements À la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et au Mémorial de la Shoah. À Madame Yvette Lévy, qui nous a accompagnés le 23 février 2006 en Pologne, dans la visite des camps d’Auschwitz où elle fut déportée. À tous ceux qui nous ont aidés dans la réalisation de l’exposition faite au sein de l’établissement. Aux élèves de Terminale Comptabilité Secrétariat, qui ont travaillé avec sérieux et pris la mesure de l’événement qu’ils étudiaient pour devenir à leur tour des témoins auprès de leurs camarades et de leurs proches.
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