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Publié parAceline Vernier Modifié depuis plus de 11 années
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I. LAntarctique et lhomme
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Deux expéditions: dans le passé et le présent… Afin de pouvoir fournir une comparaison riche et pertinente, nous allons commencer par décrire brièvement les deux expéditions qui nous ont le plus attirées pour notre travail historique : Expédition passée : La Belgica avec Adrien de Gerlache (1897) : Après trois difficiles années de préparation, la Belgica surchargée quitte le port dAnvers le 16 août 1897. Adrien de Gerlache, le chef dexpédition, accompagné de 18 membres déquipage, sélance vers Lapataïa. Ces 19 expéditeurs sont majoritairement belges et norvégiens. Après un voyage de plusieurs mois comprenant différentes escales, la Belgica et ses expéditeurs arrivent enfin à bon port et peuvent commencer les observations sur les terres glacières de lAntarctique. Les buts de cette expédition sont multiples et concernent à la fois la géographie et les sciences. Dans un premier temps, les îles Brabant, Liège, Anvers et Wiencke sont cartographiées. Dans un deuxième temps, des découvertes scientifiques sont effectuées sur la faune et la flore; notamment des colonies de manchots ou encore des plaques de lichens et de mousses. Le bateau décide de savancer plus loin dans les glaces mais reste piégé dans celles-ci. Il sagit alors pour léquipage de se préparer à hiverner sur place, ce qui sera une première. Le 17 mars 1898, la nuit polaire sinstalle et la température diminue. Après 13 mois d « emprisonnement », léquipage peut repartir vers lEurope. Malgré cet incident, la Belgica avait quand même accompli sa mission dexploration.
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Expédition contemporaine : « South through the Pole » par Alain Hubert et Dixie Dansercoer (1997) : En 1997, après 3 années de préparation, Alain Hubert et Dixie Dansercoer sont fin prêts pour un projet très ambitieux doù émergent deux composantes essentielles : l'étude scientifique de l'alimentation polaire et la mise au point de cerfs-volants de traction. Alain Hubert et Dixie Dansercoer, après un voyage en avion, arrivent à lancienne base scientifique belge Roi Baudouin se situant sur la côte Atlantique et commencent alors leur expédition. Tirant un traîneau à l'intérieur duquel tout le matériel est chargé et étant eux-mêmes tirés par les voiles entièrement mises au point pour les besoins de l'expédition, ils doivent tout de même marcher pendant 600 km, le reste des 3 900 km ayant été parcouru avec l'aide du vent et des «skis à voile». Les communications se font via E-mail grâce à lordinateur quils ont avec eux tandis quils sorientent avec un système de GPS. Malgré un départ assez chaotique et peu enthousiaste (avec entre autres Alain Hubert qui est intoxiqué au CO et Dixie Dansercoer qui se brise deux côtes lors dune chute), nos deux aventuriers ne désespèrent pas et continuent leur traversée. La peur de léchec est présente mais ils atteignent quand même une altitude de 2500 mètres et sortent leurs voiles. Lexpédition peut enfin vraiment commencer. Le 10 février 1998 à 23h50, après 99 jours de progression, Alain Hubert et Dixie Dansercoer arrivent à la base scientifique américaine de Mc Murdo, qui se situe aux abords de la mer Ross. Ils viennent d'accomplir un exploit historique : la traversée intégrale du continent blanc sur une distance de 3 924 km. Après avoir accompli près de cent kilomètres par jour, après avoir franchi les montagnes de l'Antarctique et effectué une marche forcée car le vent se faisait trop capricieux, ils ont effectué un sprint qu'ils ne sont pas prêts d'oublier : 271 km dans l'Antarctique en 24 h 30. Personne ne l'a jamais fait avant eux!
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Maintenant que nous avons décrit les deux expéditions, nous pouvons passer à la comparaison de celles-ci : Pour commencer, parlons de lépoque de ces expéditions. La première se déroule à la fin du XIXème siècle et plus précisément en 1897-1898 alors que la seconde a pour sa part lieu en 1997-1998, cest-à-dire exactement 100 ans plus tard. A cette époque, ils œuvraient dans une région déjà connue, ou du moins, partiellement, allant de la base Roi Baudouin à la base Mc Murdo, bases déjà existantes depuis des années, contrairement au Belgica qui, lui, a vraiment découvert tout le terrain. Vu lécart de temps entre ces deux évènements, on peut facilement constater que les moyens mis en œuvre sont bien différents. En effet, le matériel de lexpédition la plus récente était bien plus sophistiqué avec entre autres un matériel dexpérimentation réduit en taille et en poids, donc plus pratique, des voiles, des traîneaux et des skis qui furent conçus pour loccasion dans les matériaux les mieux appropriés. Ils disposaient également de matériel de communication et dorientation dernier cri, notamment un ordinateur et un GPS. Par contre, léquipage de la Belgica était beaucoup plus limité dans ses déplacements, dans son orientation, dans sa communication (qui lui était dailleurs impossible), dans la résistance au froid, etc. Ils avaient beaucoup moins de moyens pour pouvoir réaliser leurs expériences, elles furent donc sans aucun doute beaucoup plus laborieuses. A propos de la motivation des aventuriers, dans l'expédition Belgica la plupart des matelots étaient très motivés à l'idée de découvrir le Pôle Sud mais d'autres, pris par la peur ou l'angoisse prirent la décision de quitter le navire avant d'arriver à bon port. C'est ainsi que la Belgica perdit plusieurs membres d'équipage mais ceux restés à bord étaient des hommes de confiance et prêts à tout. La motivation et lenvie daller jusquau bout était très présente du côté de lexpédition « South through the Pole ». En effet, les deux explorateurs nont pas abandonné dans les moments difficiles, ont su rester solidaires et sont arrivés à réaliser un exploit en réussissant leur pari fou. La découverte des Pôles est chez eux une grande passion puisquils se sont ensuite rendus au Pôle Nord.
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Le contexte historique: à lépoque de la Belgica on avait encore beaucoup de choses à apprendre sur le Pôle Sud, ce qui explique que lexpédition avait surtout un but scientifique et géographique pour tenter de rassembler des informations sur ce continent inconnu. Cétait aussi lépoque des découvertes scientifiques, de lexploration, et la Belgica sest inscrite dans cette suite d'évènements. De leur côté, Alain Hubert et Dixie Dansercoer ont fait cela par passion et pour relever un défi lannée du centième anniversaire de lexpédition Belgica, en cent jours, tout un symbole. Ils ont évidement lié lutile à « lagréable » en effectuant eux aussi des recherches sur lalimentation et en testant du nouveau matériel. Concernant les nationalités des membres de ces deux expéditions (belges), on peut conclure que, dans lune comme dans lautre, forcément, la majorité est belge. Dans la Belgica, on trouve outre les belges des norvégiens, des polonais, un français, un roumain et un américain. Dans lexpédition contemporaine, on retrouve deux de nos compatriotes. Parlons maintenant de la durée -non pas en jours ni en semaines mais en mois- de ces expéditions. Lexpédition de la Belgica a involontairement duré 17 mois à cause de lemprisonnement du bateau dans les glaces durant 13 mois. La deuxième a pour sa part durée bien moins longtemps puisque les deux explorateurs ont pris 99 jours pour parcourir une distance de 3924 km… La comparaison nest donc pas à faire sur linégalité de ces durées mais bien sur le fait que lune ait largement dépassé sa durée prévue, tandis que lautre la étroitement respectée. Enfin, abordons les buts et les résultats finaux de ces expéditions. Comme nous le dit le texte rédigé ci-dessus, lexpédition du Belgica avait à la fois des buts scientifiques et géographiques qui furent accomplis au travers de diverses études de la faune (colonies de manchots, pétrels des neiges, sternes blancs, cormorans, goélands, pigeons du Cap, oiseaux des tempêtes, et cétacés qui entourent presque constamment le navire), de la flore (plaques de lichens et de mousses, petites algues sur les plages, la graminée, seule plante à fleur de la région et des fragments de schistes, seule roche sédimentaire trouvée) et de lobservation de différentes îles. De son côté, lexpédition effectuée par Alain Hubert et Dixie Dansercoer consistait à étudier scientifiquement lalimentation polaire et à tester un système de cerfs-volants de traction. Lexpédition sest révélée être un succès sur ces deux points. Malgré cela, au début, nos deux explorateurs ont eu beaucoup de difficultés à démarrer convenablement pour des raisons diverses (notamment à cause des conditions atmosphérique et du bris du matériel).
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Pour conclure, nous pouvons être fiers de la contribution de la Belgique dans lexploration de lAntarctique. A cent ans décart, nos deux expéditions lont bien illustré, lune y « hibernant » en 1897 avec des moyens techniques rudimentaires, lautre poursuivant lépopée tout en profitant de loccasion pour mettre au point un moyen de déplacement écologique. Cette deuxième expédition a bénéficié de progrès technologiques de ce XXème siècle. Il y a un monde de différence entre une équipe de matelots sur un bateau découvrant de nouveaux territoires, et deux personnes isolées, se risquant seules sur un terrain hostile et difficile, mais entourées et soutenues par de la haute technologie qui brisait leur isolement et rendait limpossible possible ! Finalement, ces deux expéditions méritent notre admiration car à 100 ans dintervalle, et dans des conditions quon ne peut comparer, elles ont toutes les deux atteint leurs objectifs ambitieux et ont fait reculer les limites du possible. Le rêve est devenu réalité…
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<=Trajet de la Belgica en Antarctique Trajet des deux explorateurs belges=>
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