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Combattre les idées reçues en économie

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Présentation au sujet: "Combattre les idées reçues en économie"— Transcription de la présentation:

1 Combattre les idées reçues en économie
CAF’ECO du 26 février 2004 Corinne Asselin, Fabien Skraber et Véronique Veinberg Association Initiatives Dionysiennes

2 Qu’est-ce que l’économie ?
Est-ce une science ? Est-ce affaire d’experts ? Est-ce réservé à une élite qui dispose de nos vies ? Bernard Maris (Oncle Bernard de Charlie Hebdo) nous rappelle la définition première « OIKOS NOMOS », la gestion de notre maison commune, c’est-à-dire de notre planète. Le mot « manager » vient de « ménagère »…Sully était le « mesnager »de la douce France L’économie c’est en fait la question du partage du gâteau, de la répartition. introduction

3 Depuis plus de 20 ans, on nous fait croire…
Qu’il n’y a pas d’alternative à la pensée économique de nos dirigeants … C’est le T.I.N.A. de Mme Thatcher ! C’est le « Consensus de Washington », credo de nos élus politiques, des chefs d’entreprises, banquiers, et des institutions internationales : FMI, Banque Mondiale, OCDE, OMC,…etc Qu’il nous faut aujourd’hui faire des sacrifices en espérant que demain tout ira bien… Que les experts ont toujours raison, même quand ils se trompent grossièrement ! introduction

4 La nouvelle religion : le néo-libéralisme
Une croyance quasi religieuse : le marché tend vers l’équilibre, tôt ou tard… La « main invisible du marché » aboutit à un équilibre de l’offre et de la demande, qui produit la meilleure allocation possible des ressources. Ce postulat sans cesse contredit par les faits (la réalité est têtue !) conduit nos dirigeants, depuis 20/30 ans, à supprimer toutes les entraves à la liberté d’entreprendre et de faire du commerce, à la « libre concurrence », afin que règne la pure loi de l’offre et de la demande. introduction

5 Quelles politiques sont menées au nom de l’efficacité du marché ?
Suppression des frontières pour les marchandises et capitaux Déréglementations Déni du droit des générations futures à un environnement vivable Appauvrissement des services publics puis privatisation Démantèlement du droit du travail Démantèlement des droits sociaux : retraite, chômage, sécurité sociale… Politique de bas salaires et d’emplois précaires Enrichissement des actionnaires au dépens des travailleurs Spéculation sur les risques et l’instabilité des marchés financiers introduction

6 florilège des idées les plus dangereuses que les politiques et les médias nous assènent :
Les services publics coûtent cher, ils sont inefficaces, il faut les privatiser La France n’est pas compétitive, la pression fiscale fait fuir capitaux et cerveaux Les charges sociales sont trop élevées, ce qui empêche la création d’emplois La dette publique est un fardeau pour les générations futures La mondialisation rend impossible toute politique économique Les marchés ont toujours raison introduction

7 AID vous propose de ne pas vous en laisser conter !
Ce CAF’ECO du 26/02/04 peut être le premier d’une série : à vous de poser les questions, puis essayons ensemble d’y voir plus clair Quelques sources sont à notre disposition : « petit bréviaire des idées reçues en économie » (les Econoclastes, collectif d’étudiants en économie) « anti-manuel d’économie » (Bernard Maris) « la grande désillusion » (Joseph Stielglitz) …et les revues : Alternatives économiques, Politis, Charlie Hebdo…etc introduction

8 « Les marchés ont toujours raison »
Qu’est-ce que les marchés ? 5 types de marchés : Le marché boursier (actions) Le marché des changes (monnaies) Le marché monétaire Le marché des matières premières Le marché à terme des produits dérivés Ces marchés sont ouverts à tous les investisseurs internationaux et sont interconnectés les uns aux autres. Ils forment ainsi un marché financier mondial et global. peut-on se passer des marchés ?

9 Pourquoi nous dit-on que l’on ne peut pas se passer de la Bourse ?
Les marchés financiers permettraient de drainer l’épargne vers les entreprises, en particulier les plus innovantes. En réalité, les 650 sociétés non financières cotées à la Bourse de Paris ne pèsent que 20% de la valeur ajoutée du secteur privé, et 15% de l’emploi non public, En fait, la plus grande partie de l’économie ne repose pas sur la finance de marché mais sur l’endettement auprès des banques, l’autofinancement, et sur des financements publics peut-on se passer des marchés ?

10 peut-on se passer des marchés ?
La bourse-casino : l’obsession de la rentabilité déconnectée de l’économie réelle Les acteurs des marchés financiers ne sont pas une multitude de petits épargnants à la recherche de placements sûrs. Ce sont des investisseurs institutionnels : fonds de pension, fonds de performance, fonds commun de placement (assurances vie), qui sont en compétition entre eux pour servir les meilleurs rendements à court terme des capitaux placés. un chiffre souvent cité : 15% - le ratio profit/fonds propres (incluant les actions) ou la création de valeur pour l’actionnaire quelles que soient les évolutions de la production, de la consommation… peut-on se passer des marchés ?

11 Les effets pervers des exigences de rentabilité pour l’actionnaire
Paradoxe : pour accroître mécaniquement le ratio profit/fonds propres, les entreprises n’hésitent pas à s’endetter pour racheter des actions…dans les années 90, la contribution nette des actions au financement de l’économie américaine est devenue négative ! Opacité : trucages de comptes, connivence auditeurs/manageurs, délits d’initiés… Vision à très court terme, donc moins d’investissements sur l’avenir, ce qui peut engendrer une récession Et surtout, l’emploi comme simple variable d’ajustement : les licenciements boursiers (Danone, Michelin…) dans des entreprises engendrant pourtant des profits massifs ! peut-on se passer des marchés ?

12 Le gouvernement des actionnaires : une violence sans visage
Les détenteurs de capitaux reportent tous les risques sur les salariés : c’est cela la « corporate governance » Le sort des salariés est fixé par des flux financiers à des milliers de kilomètres de leur entreprise, dans des conditions incompréhensibles Le sentiment d’impuissance politique se développe et contribue à la désespérance sociale En résumé, les marchés financiers ne sont pas une source de financement de l’économie, mais nuisent profondément à la société et à la démocratie, au sens de la maîtrise de leur destin par les individus. peut-on se passer des marchés ?

13 la mondialisation rend impossible toute politique économique
« les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain » H. Schmidt « les impératifs de stabilité monétaire et de discipline budgétaire résultent des nouvelles conditions de l’économie et des exigences des marchés financiers dans un monde globalisé ». Après l’échec du plan de relance Mauroy de 1981/82, c’est la victoire des « monétaristes ». Pour eux, la priorité est de préserver la valeur de la monnaie, donc de lutter contre l’inflation. La lutte contre le chômage n’est plus une priorité, au contraire : ils prétendent que l’économie ne peut descendre en dessous d’un taux de chômage « naturel » qui dissuade les salariés de demander des augmentations de salaires. la mondialisation rend impossible toute politique économique

14 À qui profite le succès de la lutte contre l’inflation ?
La « modération salariale » garantit les profits des entreprises, censées investir, stimulant ainsi la demande, la croissance et l’emploi. Cette politique a eu surtout pour effet de diminuer de 10 points en 30 ans, la part des salaires dans le partage de la valeur ajoutée créée en France : en 1975, les salaires représentaient 70% du PIB, les rentes et profits, 30%. En 2003, les salaires ne représentent plus que 60% du PIB alors que la proportion de salariés a augmenté avec le travail des femmes et la diminution du nombre d’agriculteurs, artisans et professions libérales. IL Y A EU UN ENORME TRANSFERT DES REVENUS DU TRAVAIL VERS LES RENTES ET LES PROFITS. la mondialisation rend impossible toute politique économique

15 Records de chômage, cercle vicieux…
La « désinflation compétitive » adoptée en 1983 (période Delors) a pour objectif de faire gagner des parts de marché aux entreprises françaises contre leurs concurrents mondiaux. La rigueur salariale imposée en même temps n’a que des impacts négatifs sur la consommation et sur l’activité. L’inflation est maîtrisée, mais le chômage explose et la demande intérieure stagne. La hausse des taux d’intérêts, liée à la désinflation, dissuade les entreprises d’investir, et, la demande pour leurs produits stagnant, elles n’ont aucune raison d’augmenter leur capacité de production la mondialisation rend impossible toute politique économique

16 Traité de Maastricht : le carcan monétariste
Fin des politiques monétaires indépendantes : transfert à la BCE, dont le seul objectif est la stabilité des prix, et surtout pas l’emploi et la croissance Reste aux Etats la politique budgétaire, avec l’objectif de contenir les déficits publics (<3% PIB) et la dette publique (<60% PIB) Mais séparer politiques monétaire et budgétaire est une absurdité : la hausse des taux d’intérêts des années 80/90 a fait exploser la dette publique, conduisant les Etats à plus de rigueur. La baisse des dépenses publiques a alimenté la récession, d’où diminution des recettes publiques, d’où nécessité de toujours plus de rigueur. la mondialisation rend impossible toute politique économique

17 L’Europe pourrait mener une politique de relance
En tant que zone, l’Europe peut tout à fait mener une politique de relance budgétaire. Son taux d’ouverture (moyenne des importations et exportations ramenées au PIB) n’est que de 11,5% comparé au 13% des USA et 10% du Japon. Abandonner l’idéologie monétariste qui enrichit les rentiers permettrait de relancer l’économie tout en satisfaisant les besoins sociaux, par exemple : Construction de logements sociaux, Développement de transports urbains et transnationaux, Politique énergétique écologique, Taux d’intérêts faibles pour relancer l’investissement public et privé la mondialisation rend impossible toute politique économique

18 la mondialisation rend impossible toute politique économique
Derrière les fausses « lois » de l’économie, les politiques actuelles servent la ronde des puissants efficacité du système ? Le dernier rapport du BIT (Bureau International du Travail) nous dit que mondialisation et libéralisme ne riment pas forcément avec croissance : la croissance du PIB mondial a ralenti depuis l’accélération de la mondialisation. La croissance a même été négative pour 23 pays du Sud. 188 millions de chômeurs, l’appauvrissement des plus démunis, le travail informel, précaire, intermittent. Les inégalités plus criantes entre les pays, et au sein des pays même développés : en 2000, les USA ont vu 17% du revenu brut accaparé par 1% de la population, du jamais vu depuis les années 20. Les économistes racontent qu’on ne peut avoir raison contre les marchés. Si par marchés, on entend la ronde des puissants, c’est vrai : analystes, experts, multinationales, banques d’affaires, agences de notation, journalistes, hommes politiques… justifient comme «naturel » un marché créé, organisé et institutionnalisé au profit de leurs intérêts très particuliers. la mondialisation rend impossible toute politique économique

19 « Les prélèvements obligatoires sont trop élevés »
Le dogme économique actuel est qu’il faut baisser les taux de prélèvement obligatoire qui pèseraient sur la croissance. La progression de ces taux a été forte : de 32% en 1959 à 45 % en Mais seule une partie correspond aux «prélèvements obligatoires nets de transferts » c’est-à-dire aux dépenses de l’Etat et des collectivités territoriales. Le reste, ce sont les transferts, la redistribution : retraites, remboursement des frais de santé, allocations familiales, chômage, aides sociales et aux entreprises… C’est ce reste qui a fortement augmenté, du fait de la crise de l’emploi, du vieillissement de la population etc Les taux de prélèvements nets de transferts sont eux restés remarquablement stables (de l’ordre de 17%) depuis 1959. prélèvements obligatoires : un choix de société

20 prélèvements obligatoires : un choix de société
1- il n’y a pas de corrélation entre croissance et taux de prélèvements Les réductions massives d’impôts opérées depuis 2000 n’ont pas relancé la croissance, au contraire. Certains pays ont une croissance honorable avec des taux forts, d’autres une croissance faible avec des taux faibles. Les mécanismes de redistribution (allocations diverses)et les dépenses publiques (investissements, salaires des fonctionnaires) injectent du pouvoir d’achat dans une population qui consomme. Alors que les baisses d’impôts voient surtout progresser l’épargne des plus riches. prélèvements obligatoires : un choix de société

21 2- les baisses d’impôts nous coûtent cher !
Les baisses d’impôts directs et indirects de ces dernières années représentent 30 milliards d’euros de rentrées fiscales en moins, à comparer avec le déficit du budget : 56 milliards. Sans les exonérations de cotisations patronales décidées depuis 1993 (18 milliards par an), les comptes de la Sécurité Sociale seraient positifs. Les pertes de recettes publiques décidées depuis 10 ans représentent donc 48 milliards d’euros par an, soit le coût salarial charges comprises, de 2 millions d’emplois au salaire médian ! prélèvements obligatoires : un choix de société

22 3 - les baisses de prélèvements sont injustes et inefficaces
Il y a une vraie corrélation entre les taux de prélèvement obligatoires et le taux de pauvreté : les pays nordiques où ces taux sont de l’ordre de 50%, sont ceux où le taux de pauvreté est le plus bas. Les USA, avec des taux de prélèvements de l’ordre de 30%, affichent un taux record de pauvreté à 18 %. …on trouve aussi une corrélation avec le taux d’incarcération : 60 pour habitants en Norvège, 701 aux USA (traitement social du chômage ?) prélèvements obligatoires : un choix de société

23 4 – la privatisation des prélèvements aggrave les inégalités
On nous propose aujourd’hui de transformer des dépenses collectives attachées à un droit (santé, retraite, éducation…) en dépenses de consommation et d’assurances privées. L’exemple des USA, là encore, donne à réfléchir : avec 13% du PIB consacré aux dépenses de santé (contre 9,5% en France), l’espérance de vie d’un américain est inférieure de 2 ans à celle d’un français. Avec de fortes disparités : un noir de Harlem a moins de chance d’atteindre 40 ans qu’un habitant du Bengladesh. prélèvements obligatoires : un choix de société


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