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Publié parRaoul Coutant Modifié depuis plus de 10 années
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LAOS - Sud - VAT PHOU - 01 C'est certainement le site archéologique le plus intéressant et le plus important du Laos, classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en décembre Pour les amoureux des vieilles pierres, sa visite justifie à elle seule un voyage dans le Sud du pays. Toutefois, Si vous avez déjà visité les temples d'Angkor Wat, au Cambodge, la découverte du Wat Phou vous semblera quelque peu... insignifiante. Le Wat Phou, littéralement temple de la Montagne » en lao, est le berceau de la civilisation khmère, bien avant la fondation d'Angkor. Les premières recherches sur le site ont été entreprises au début du XX' siècle par le Français Henri Parmentier, de l'École française d'Extrême- Orient. Du coup, on connaît assez précisément le passé du Wat Phou, grâce également aux descriptions des Annales de la dynastie chinoise Sui, datant du Ve siècle de notre ère. À cette époque, il existait un pays dans le delta du Mékong, le royaume de Funan, qui était vassal de la Chine, et appelé « Chen La ». A la fin du Vle siècle, les royaumes des pré-Khmers et des Chams qui peuplaient le Sud du Laos actuel s'allièrent contre le Funan, qu'ils parvinrent à vaincre. Puis les habitants du Cambodge s'attaquèrent à leurs alliés Chams, qui furent battus à leur tour. Dès lors, les ancêtres des Khmers firent du site actuel du Wat Phou leur principal centre religieux. Pourquoi ? Parce que, à une époque très reculée, des religieux, sans doute venus de l'Inde, avaient vu, dans les formes généreuses de la montagne verdoyante dominant le temple et appelée aujourd'hui Phou Bassak (Lingam Parvatha en langue sanskrit, soit « le lingam de la montagne ») I Toute une société s'était donc organisée autour de ce lieu sacré. On y trouvait le temple du Lingam sur l'actuel site du Wat Phou, où vivaient prêtres et brahmanes, sans oublier la ville de Sresthapura, fondée par le roi Devanika au Ve siècle. Cette dernière se situait à l'emplacement du village que l'on croise après le 2d pont sur la route de Champassak au Wat Phou. Sresthapura s'étendait ainsi sur 4 km et ses vestiges, actuellement sous terre, n'ont jamais été fouillés. Selon les archéologues, cette ville comptait plusieurs milliers d'habitants... Les ruines que l'on peut voir sur le site du Wat Phou datent, elles, du IXe au XIIe siècle de notre ère. Elles sont impressionnantes, bien qu'assez mal conservées. Une mission archéologique franco-lao-italienne y fait régulièrement de nouvelles découvertes, aidée en cela par le statut de Patrimoine mondial de l'humanité, qui permet également de mener certaines restaurations. Un musée financé par le Japon a notamment été inauguré à l'entrée du site début Enfin, pour l'heure, le Wat Phou demeure un site sacré pour les bouddhistes qui l'ont, en quelque sorte, annexé au XVIe siècle…
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Attention, la DST vous photographie !
Après la traversée du Mékong, il est nécessaire de prendre un transport terrestre pour aller visiter le site du Vat Phou. Près de Champassak, au pied de la montagne Phou Kao, anciennement appelée Phou Bassac. On pourrait également visiter ses deux annexes, Ho Nang Sida et Ho Thang Tao, situées à quelques kilomètres de là. Sa ressemblance avec un chignon de femme a valu à la montagne Phou Bassac son nouveau nom de Phou Kao. La montagne qui se trouve derrière le temple est appelée Linga Pavarta, car les Khmers hindouistes trouvaient qu'elle ressemblait à un phallus. Le 25 décembre 2002, 390 m2 du site archéologique furent inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco. Il est possible que le choix de ce site soit dû à l'existence de la montagne sacrée (forme phallique) consacrée à Shiva, la divinité hindoue. Bien que ce site soit de proportions plus modestes que celui d'Angkor au Cambodge, il n'en est pas moins fascinant.
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Il faut compter une demi-journée d'exploration en prenant son temps
Il faut compter une demi-journée d'exploration en prenant son temps...pour visiter le site qui comprend : — Le baray ou grand bassin : à l'extrémité est (avant le parking), il servait aux joutes nautiques. Et puis l'eau est symbole de vie et de sacré, d'où l'importance de ce bassin dans l'organisation du temple... Aujourd'hui à l'abandon, il sert à la baignade des buffles !
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— La grande allée : débute derrière le baray et mène aux ruines des 2 principaux palais. Sur toute sa longueur, environ 200 m, elle est bordée de lingams (phallus) de Shiva.
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— Le palais du Nord (palais des hommes) : planté sur la droite au bout de la grande allée, il s'agissait en fait d'un lieu de culte où étaient rendus certains rituels. Construit en latérite et grès, il compte de nombreuses sculptures hindoues, qui ont largement survécu quand le Wat Phou devint un temple bouddhiste. Ainsi, cette fausse porte ornée de bas-reliefs, où l'on voit Çiva et son énergie féminine Parvati sur leur taureau Nandi ; avec sur le linteau, Vishnou chevauchant le dieu ailé Garuda... Le palais dispose aussi de fenêtres à balustres qui ont inspiré l'architecture laotienne.
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— Le palais du Sud (palais des femmes) : juste en face du palais du Nord Édifié en grès, donc plus résistant aux affres du temps que le précédent, il montre les mêmes motifs décoratifs hindoues... À l'ouest immédiat de ce palais, voici les ultimes vestiges du pavillon de Nandi, en fait un temple dédié au fameux taureau. Construit en blocs de grès, c'était un bâtiment étroit, formé d'une série de 4 portiques. C'est d'ici que partait un chemin vers le Sud, rejoignant Angkor. De l'autre côté de l'allée, au nord, des fouilles archéologiques récentes ont révélé la présence d'un édifice symétrique…
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— Les lers escaliers montant vers le sanctuaire se situent dans l'axe de l'allée centrale, après les 2 palais. Ils sont bordés de très beaux frangipaniers aux fleurs odorantes. Sur la Ire terrasse, partiellement dallée, on admire à droite une statue qui fait toujours l'objet d'un culte assidu (nombreuses offrandes !). Selon les Laotiens, elle représenterait Phaya Komatha, fondateur du temple. Une légende tenace veut qu'une course ait opposé les 2 architectes du Wat Phou et d'Angkor à qui finirait le ler. Celui d'Angkor gagna et fit résonner le gong, dont le son, selon la légende, pétrifia Phaya Komatha dans la position où l'on peut encore le contempler..
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Face à lui, un fragment de tête d'éléphant est posé sur un rocher
Face à lui, un fragment de tête d'éléphant est posé sur un rocher. Également une belle image de Çiva dans le tas de pierres qui domine la statue de Phaya Komatha. Derrière lui, voici 2 belles statues sans tête couchées par terre. On remarque aussi plusieurs chapiteaux sculptés ornés de nagas à plusieurs têtes.
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Jadis, sous les palmiers et parmi les rizières, à 4 km au sud de Champasak, on découvre les vestiges d'une cité qui fut, il y a environ ans, la capitale du royaume môn-khmer du Chenla. Le site est aujourd'hui appelé Muang Kao (vieille ville), mais, d'après les spécialistes, la ville s'appelait Shrestapura. Les photographies aériennes montrent les vestiges d'une cité rectangulaire de 2,3 km sur 1,8 km, ceinturée d'une double muraille en terre sur trois côtés et protégée à l'est par le Mékong. Il subsiste un petit baray (un mot khmer signifiant "bassin", habituellement utilisé pour des rituels), les fondations de monuments en brique circulaires, les traces d'un système d'irrigation élaboré, diverses statues et sculptures de pierre hindoues (dont un linteau du VII' siècle de style Sambor Prei Kuk), des outils en pierre et des céramiques. Ces vestiges constituent un exemple très rare d'une cité antique dans le Sud-Est asiatique, dont le plan révèle l'importance des croyances religieuses dans les tâches de la vie quotidienne. Les origines de la cité restèrent mystérieuses jusqu'à la découverte d'une stèle du V' siècle portant les plus anciennes inscriptions en sanskrit trouvées en Asie du Sud-Est. Elle indique que la cité fut fondée par le roi Devanika et nommée Kuruksetra..
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Elle mentionne également le Sri Lingaparvata voisin, une référence au mont proche du vat Phu Champasak. "Vénérée depuis l'Antiquité", cette montagne serait la résidence ou une manifestation du dieu hindou Shiva et, aujourd'hui encore, de nombreux habitants la considèrent comme la demeure de Phi Intha, l'esprit protecteur de la montagne. À la fin du V' siècle, la cité connut son âge d'or et fut un centre régional majeur au moins jusqu'au VII' siècle, comme en témoignent deux piédestaux de sculptures de Nandi (taureau de Shiva), découverts en et portant des inscriptions du roi khmer CitrasenaMahendravarman. Surnommé le "conquérant", il déplaça plus tard la capitale du royaume à Sambor Prei Kuk, au nord-est du Cambodge. Des trouvailles archéologiques laissent penser que la cité fut ensuite inhabitée jusqu'au XVI' siècle. Les recherches du Dr Zolese et de son équipe ont révélé qu'une seconde cité fut bâtie près du vat Phu après le IX' siècle. Le Dr Zolese pense que le temple de Nang Sida aurait été au centre de cette cité, probablement nommée Lingapura, un lieu mentionné dans de nombreux écrits anciens mais non encore clairement identifié par les spécialistes.
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Nous sommes sur la terrasse supérieure au niveau du sanctuaire que nous visiterons dans le prochain diaporama.
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