Télécharger la présentation
Publié parHamelin Stephan Modifié depuis plus de 11 années
1
Utilisation des cytokines et antagonistes en thérapeutique
UE Bio, avril 2009
2
Les cytokines en thérapeutique
3
IL-2, la première cytokine utilisée en thérapeutique
IL-2 = facteur de croissance pour cellules T et cellules NK, induit la production de cytokines (IL-2, GM CSF, IFNg, TNF…) Découverte de l’effet thérapeutique de l’IL-2 par Rosenberg (année 1980)
4
IL-2 (IL-2 recombinante (r-IL2) = Aldesleukine)
PROLEUKIN voie iv (ex carcinome rénal 150 M d ’unité (10mg d ’IL-2) / jour en 3x, 3-5j. Nouveau traitement dans les 6/8 semaines si nécessaire) Réservé à usage hospitalier (unité de soin intensif) Effets secondaires importants (troubles cardiaques, syndrome de fuite capillaire avec hypotension, syndrome pseudogrippal…...) « Les sévères effets secondaires sont nécessaires pour une réponse anti-tumorale » (Rosenberg) Mécanisme d’action de l’IL-2: activation des cellules T et des cellules NK (LAK) Cible: adéno-carcinome rénal, mélanome 15 ans de thérapie IL-2 ( ) : rémission au long terme (> 5ans) 9% des patients rémission partielle (avec diminution de 50% de la masse tumorale) 10% des patients => Même si résultats limités, démonstration qu’une immunothérapie peut avoir un effet
5
Utilisation de l’IL2 comme adjuvant
- PBMC + IL2 => LAK (lymphokine activated killer) 90% de cellules NK Injection aux patients - Cellules tumorales (biopsie) + IL2 => TIL (tumor infiltrating lymphocytes) proche des LAK mais avec plus de cellules cytotoxiques tx d ’IL2 100x plus faible régression partielles (23-30%) - adenovirus-IL2 (TG1024), injection directe dans les tumeurs solides (mélanomes…) - 2 programmes d’immunothérapie vaccinale du cancer: human papilloma virus E6 and E7 proteins epithelial cancer-associated antigen MUC1. Dans un vecteur de type vaccine atténué + co expression de IL2 - Utilisation de l ’IL 2 dans les immunotoxines (ONTAK)
6
Les interférons et leur mode d’action
Interféron de type I Interféron de type II Cytokine Source IFNa IFNg leucocytes IFNb nombreuses cellules (fibroblastes) Nombres 20 1 LT CD4+ Th1 LT CD8+ NK Induction état anti-viral sur toutes les cellules macrophage Cellules cibles
7
Les interférons de type I et leur mode d’action
2 types d’interférons type I: IFNa (~20 isotypes), IFNb (1 isotype), IFNw, interféron trophoblastique type II: IFNg IFNa, IFNb produits par un grand nombre de cellules gène sous le contrôle d’un promoteur inductible. IFNa, IFNb ont le même récepteur Les inducteurs: virus ARN > virus ADN ARN double brin autres inducteurs: organismes intracellulaires (rickettsie, mycoplasmes), cytokines (IL-2, CSF-1) Mécanisme: phosphorylation de facteurs IRFs (Interferon regulatory factor) et fixation sur des sites au niveau des promoteurs. NFkB intervient aussi dans la régulation de IFNb Activité biologique: Modulation expression CMH I (pour le CMH II c’est surtout IFNg) Inhibition synthèse protéique Stimulation des cellules NK Effet sur l’hypersensibilité retardée Activité antitumorale (inhibition de la réplication de certaines cellules)
8
Thérapie anti-virale IFNa INTRONA (IFNa-2b) ROFERON-A (IFNa-2a)
(voie SC, 3 millions d’unités, 3x /semaine) IFNa pégylé PEGASYS VIRAFERON-PEG (voie SC) IFN alfacon (a consensus) INFERGEN (retiré en mai 2006) triple action : action anti-virale (inhibition de la réplication virale) action immuno-régulatrice (augmentation activité des cellules NK et macrophages) action anti-proliférative (allongement de toutes les phases du cycle cellulaire) Indication cancéreuses : leucémies, lymphomes, myélomes, mélanomes, cancer du rein (stade avancé) ... Indication infectieuses: Hep B (malades chroniques), HepC,
9
+ Le traitement de référence d’une hépatite C chronique:
la bi-thérapie IFNa + ribavirine Depuis début 2001 utilisation de l’IFN pégylé: IFN-PEG a 2b (VIRAFERON-PEG, Schering-Plough, AMM limitée)1,5 mg/kg/sem IFN-PEG a 2a (PEGASYS, Roche,) IFNa LAROFERON (IFN a-2a), VIRAFERON (IFN a-2b) (prescription hospitalière initiale) INTRONA (IFN a-2b), ROFERON-A (IFN a-2a) (réservé aux hôpitaux) (3 millions d’unités, 3x /semaine) + ribavirine (REBETOL, Schering-Plough); COPEGUS (Roche), voie orale poids < 75 kg -> 1g/jour en 2 prises pendant les repas poids > 75 kg -> 1,2g/jour en 2 prises pendant les repas Ribavirine est tératogène -> éviter toute grossesse. rémission complète prolongée chez 40% des patients après bi-thérapie (15% en monothérapie IFNa seul)
10
La durée du traitement le l’hépatite C dépend du génotype viral
et de la virémie génotype 2 et 3 -> 6 mois (quel que soit la virémie) toujours poursuivre le traitement même si la virémie est positive à 3 mois évaluation du traitement: ARN viral / PCR + dosage des transaminases à 6 mois génotype 1 et 4 : Si virémie < 1,2 millions IU /ml -> 9 mois Si virémie > 1,2 millions IU /ml -> 12 mois (600 UI / ml = 1000 copies / ml) Détection de l’ARN viral après 2 mois si négatif (sujet répondeur) traitement poursuivis encore 6 mois si positif (patient non répondeur) traitement poursuivi pendant 12 mois
11
Traitement de la sclérose en plaque
IFNb BETAFERON (IFNb-1b) AVONEX (IFNb-1a) REBIF (IFNb-1a) I.M. traitement des crises de sclérose en plaque IFNb réduit la fréquence des crises de sclérose en plaque mais sans modifier l’évolution à long terme -> blocage de la production de l ’IFNg qui intervient dans le déclenchement des poussées de scléroses IFNg IMUKIN interféron de type II - prescrit pour réduire la fréquence des infections chez les patients ayant une granulomatose septique chronique ou atteints d'ostéopétrose maligne sévère - améliore état des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique Traitement anti-infectieux
12
Cytokines agissant sur l’hématopoièse
Prog.-Baso Basophile, mastocyte GM GM Cellule souche myéloide Prog.-Eo Eosinophile G GM G Prog.-G PMN GM GM Prog.-GEMM Prog.- GM Prog.-M monocyte GM GM GM Prog.- MEG Plaquettes Prog.- E Erythrocytes G-CSF Filgrastim G-CSF (NEUPOGEN inj); pegfilgrastim (NEULASTA) Lenograstim G-CSF (GRANOCYTE inj) (GM-CSF, Molgramostim GM-CSF (LEUCOMAX inj) (pas dispo en France)) indications : - récupération du système myéloïde après transplantation de moelle osseuse - donneurs sains d’allogreffe - leucopénie (neutropénie) après chimiothérapie anti-cancéreuse
13
Les antagonistes de cytokines en thérapeutique
14
Domaine extracellulaire du récepteur au TNF p75
Les chimères récepteur / Fc CH2 CH3 Fc fragment d’IgG1 Domaine extracellulaire du récepteur au TNF p75 TNF Etanercept (ENBREL) sc protéine de fusion TNFR (p75):Fc molécule recombinante Indication: l’arthrite rhumatoïde, psoriasis Les anticorps monoclonaux Anti-TNF (REMICADE, HUMIRA), anti-integrin, anti-IL-12….. Indication: MICI, PAR, SEP…. (voir cours Ac en thérapeutique)
15
Les chimiokines et leurs récepteurs, nouvelles cibles thérapeutiques ?
16
Les chimiokines : principaux régulateurs du trafic des leucocytes
gradient de chimiokines cellule émettrice de chimiokine cellule réceptrice impliquées dans l’inflammation et la lymphopoïèse
17
CXC chimiokines (CXCL) (chimiokines a) (SDF-1, IL-8) CXCR
Les chimiokines √ Source variée, pas uniquement les cellules du SI √ petite taille (90 à 130 aa) √ 4 résidus cystéines conservés -> classification en fonction des résidus en région N-terminale √ ~ 50 chimiokines différentes , ~ 20 récepteurs différents √ 4 familles distinctes de chimiokines (20 à 45% d ’homologie) Récepteur CXC chimiokines (CXCL) (chimiokines a) (SDF-1, IL-8) CXCR CCR CC chimiokines (CCL) (chimiokines b) (MIP, RANTES..) CX3C chimiokines (CX3CL) (chimiokines d) (fractalkine) CX3CR C chimiokines (CL) (chimiokines g) (lymphotactine) XCR
18
Implications pathologiques des chimiokines
Auto-immunité Sclérose en plaque augmentation de CXCL9, 10 et CCL5 dans LCR de patients modèle animaux de sclérose en plaque (encéphalopathie allergique expérimentale (EAE)) CCL2 -/- ou CCR2 -/- -> amélioration de EAE absence de recrutement de macrophage CCR2+ Arthrite rhumatoïde concentration élevée de CCL2, 3, 5 et CXCL8, 10 dans le tissu synovial patients D32CCR5 présentent une évolution plus lente de la maladie Auto-immunité / pathologie vasculaires modèle murin d’hypercholestérolémie CCL2 -/- ou CCR2 -/- -> réduction de la formation de plaques lipidiques réduction du nombre de macrophage dans la paroi artérielle
19
Réaction d’allogreffe
rejet de greffe de peau et de coeur se caractérise par une production précoce de CCL2, CCL3 et CXCL1-3 puis des ligands de CXCR3 et CCR5 souris CCR1 -/- , CCR2 -/- ou CCR5 -/- -> prolongation d’allogreffes chez la souris Ac anti-CCR5 ou CXCL9 (ligand de CXCR3) -> atténuation du rejet -> Thérapie anti-rejet? Allergie / Asthme recrutement par les chimiokines CCL2, 7, 8, 13, et 5 des macrophages, basophiles, éosinophiles vCCI = Inhibiteur d’origine viral (poxvirus) des chimiokines CC par voie i.n. -> diminution inflammation et amélioration des fonctions respiratoires -> Thérapie anti-asthme?
20
Cancer implication de CXCR4 (sur-exprimé à la surface des cellules du cancer du sein) dans l’apparition de métastase sur-expression aussi de CCR7 dont le ligand CCL21 est exprimé dans les ganglions
21
Les récepteurs aux chimiokines = porte d’entrée du VIH
cellules transfectées avec VIH pas suffisant pour infection mutation D32CCR5 -> résistance à l ’infection récepteur CD4 GP 120 précoce CCR5 co-récepteurs tardif CXCR4 VIH R5 -> CCR5 : tropisme pour les macrophages VIH X4 -> CXCR4 : tropisme pour les lymphocytes VIH R5X4 -> CCR5 + CXCR4 : double tropisme
22
Mimétisme moléculaire des virus
> 30 équivalents de chimiokine ou de récepteurs de chimiokines virus protéine virale homologue fonction analogues viraux de chimiokine HHV8 (KSHV) vMIP-I, -II, -III chimiokines CC agoniste/ antagoniste CMV humain vCXC-1, 2 chimiokines CXC agoniste VRS G-glycoprotein CX3C (fractalkine) porte entrée analogues viraux de récepteurs aux chimiokine CMV humain US28 CCR3, CX3CR3 séquestration HHV6 U12, U51 CCR agoniste absence d’homologie mais activité biologique de chimiokine ou de récepteur HIV Tat CC et CXC agoniste HIV Gp CC et CXC porte d ’entrée
23
Des antagonistes de chimiokines
Les antagonistes de CCR5 Les dérivés de CCL5 Dérivés N-terminaux de RANTES nonakine AC monoclonal humanisé anti CCR5 (PRO 140) petite molécules synthétiques (TAK-779, TAK-220, SCH-D, UK-427,857….)
24
Les antagonistes de chemokines,
une nouvelle classe de molécules anti-inflammatoires? TAK-779 (composé non peptidique) antagoniste de la fixation de RANTES sur CCR5 Baba et al. PNAS, 1999, 96, 5698 CCR5 CCR1 -> Thérapie anti-VIH?
25
Les molécules les plus avancées
Aplaviroc (cible CCR5) (GlaxoSmithKline) arrêt phase III en Oct 2005 pour hépatotoxicité Maraviroc (cible CCR5) (Pfizer) autorisation européenne Vicriviroc (cible CCR5) (Schering-Plough) en essai clinique phase III
26
Les antagonistes de CCR5
Les dérivés de CCL5 Dérivés N-terminaux de RANTES nonakine AC monoclonal humanisé anti CCR5 (PRO 140) petite molécules synthétiques (TAK-779, TAK-220, SCH-D, UK-427,857….) Les antagonistes de CXCR4 Antagonistes peptidiques et protéiques (T22, 18-mer; T mer; ALX40-4C…) petite molécules synthétiques (AMD3100, KRH-1636….) Emergence de mutants utilisant d’autres co-récepteurs?
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.