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Environnement Isabella Annesi-Maesano (Paris)

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Présentation au sujet: "Environnement Isabella Annesi-Maesano (Paris)"— Transcription de la présentation:

1 Environnement Isabella Annesi-Maesano (Paris)
La Lettre du Pneumologue

2 Exposition in utero et asthme (1)
Contexte De plus en plus de données indiquent que les expositions prénatales peuvent contribuer à la hausse mondiale de la prévalence de l’asthme1 Le rôle des expositions professionnelles de la mère pendant la grossesse n’a pas été étudié Les données de la “Danish National Birth Cohort” de nouveau-nés suivis dans le temps ont permis de rechercher l’impact de l’exposition de la mère aux agents chimiques pendant la grossesse et la prévalence de l’asthme chez les enfants à l’âge de 7 ans L’analyse concernait 45 658 paires mères-enfants La définition de l’asthme était fondée sur le diagnostic ainsi que sur la présence de symptômes évocateurs d’asthme (sifflements) au cours de la vie Les agents chimiques étaient classés en 3 catégories : haut poids moléculaire (céréales, protéines animales, enzymes, latex…), faible poids moléculaire/irritant (isocyanates, poussières de bois, anhydride d’acide, persulfates alcalins, formaldéhyde…), agents inclassables ou inexistants 1. Sly PD. Curr Opin Allergy Clin Immunol 2011;11(1):24-8. La Lettre du Pneumologue D’après Christensen B et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 1906

3 Exposition in utero et asthme (2)
Résultats Relation entre les expositions chimiques de la mère pendant la grossesse et l’asthme de l’enfant Type d’agent Tous (OR, IC95) Enfants avec mères atopiques (OR, IC95) Enfants avec mères non atopiques Haut poids moléculaire 1,12 (0,85-1,47) 1,21 (0,75-1,96) 1,08 (0,77-1,50) Faible poids moléculaire/irritants 1,11 (1,01-1,23) 1,13 (0,94-1,35) 1,13 (1,00-1,27) Modèles logistiques ajustés sur le sexe et le poids de l’enfant à la naissance, sur l’âge, l’IMC, le tabagisme, la prise de médicaments, l’atopie de la mère et la présence d’animaux au domicile. L’absence d’expositions constitue la référence (OR = 1). 16,1 % des enfants avaient souffert d’asthme dans leur vie La Lettre du Pneumologue D’après Christensen B et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 1906

4 Exposition in utero et asthme (3)
Conclusion Une relation significative a été trouvée entre l’exposition de la mère aux agents de petit poids moléculaire et les irritants pendant la grossesse, d’une part, et l’asthme de son enfant, surtout en l’absence de familiarité d’atopie, d’autre part Les agents de petit poids moléculaire et les irritants pourraient être à l’origine de processus inflammatoires dans les voies aériennes du nouveau-né Le fait que la relation était plus marquée chez les enfants dont les mères étaient non atopiques concorde avec la notion que, pour la majorité des agents chimiques de faible poids moléculaire, un mécanisme IgE-dépendant n’a pu être démontré. De plus, les asthmes professionnels dus à ces agents ne semblent pas favorisés par un terrain atopique. D’autres mécanismes tels que l’hypersensibilité à médiation cellulaire, l’activation du complément ou encore l’histaminolibération non spécifique ont été évoqués Les expositions nuisibles doivent être évitées pendant la grossesse afin de prévenir le développement de l’asthme chez l’enfant La Lettre du Pneumologue D’après Christensen B et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 1906

5 Produits laitiers et asthme (1)
Contexte Les produits laitiers sont des sources importantes de micronutriments, d’acides gras et de probiotiques qui pourraient modifier le risque d’asthme infantile ainsi que le développement des allergies1 Ce processus pourrait commencer in utero, mais les données sont rares L’objectif de l’étude menée dans une cohorte nationale danoise était d’examiner  les associations entre la consommation de produits laitiers pendant la grossesse  et l’asthme infantile ainsi que la rhinite allergique à 7 ans Les données sur le lait et la consommation de yaourts ont été recueillies à la mi-grossesse en utilisant une méthode validée de type Food Frequency Questionnaire dans un groupe de  mères L’asthme et la rhinite allergique étaient définis par des questionnaires  et/ou des registres. L’asthme actuel a été défini comme le diagnostic d’asthme autodéclaré  et la respiration sifflante au cours des 12 derniers mois 1. Kumar R. Curr Opin Pediatr 2008;20(6):682-7 La Lettre du Pneumologue D’après Maslova E et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 315

6 Produits laitiers et asthme (2)
Résultats Prévalence de l’asthme et de la rhinite allergique Relation entre la consommation de produits laitiers par la mère et l’asthme de l’enfant (%) Type d’aliment Asthme (OR ajusté, IC95) Rhinite allergique Lait entier (5 verres/j versus 0 verre/j) 0,78 (0,61-0,98) NS Yaourt maigre avec fruits (1 fois/j) 1,62 (1,17-2,2) 2,82 (1,44-5,53) Modèles logistiques ajustés sur le sexe et l’âge de l’enfant, l’IMC, le tabagisme, la prise de médicaments et l’atopie de la mère. La Lettre du Pneumologue D’après Maslova E et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 315

7 Produits laitiers et asthme (3)
Conclusion La prévalence de l’asthme et de la rhinite allergique variait selon la source et l’affection La consommation de yaourts maigres avec fruits par la mère pendant la grossesse était directement liée à un risque accru à la fois d’asthme et de rhinite allergique chez son enfant, tandis que la consommation  de lait entier avait un effet protecteur Les acides gras pourraient intervenir dans la prévention de l’asthme Les éléments caractérisant les yaourts maigres avec fruits, notamment l’aspartame, pourraient être responsables de l’accroissement du risque La consommation de yaourts maigres est un “proxy” d’autres facteurs (classe sociale, corpulence…) qui n’ont pas complètement été pris en compte dans l’étude D’autres études sont nécessaires pour mieux préciser le rôle d’un régime pauvre en matières grasses et pour comprendre les mécanismes d’action sous-jacents La Lettre du Pneumologue D’après Maslova E et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 315

8 Variations saisonnières de l’asthme (1)
Contexte Des variations saisonnières significatives du taux de mortalité  et d’hospitalisations par asthme ont été rapportées1 Les facteurs qui peuvent influencer ces variations ne sont pas connus Dans cette étude, les auteurs décrivent les variations saisonnières des crises d’asthme dans une population européenne et évaluent si celles-ci sont modifiées par la sensibilisation allergique La population est constituée par les asthmatiques de l’European Community Respiratory Health Study de phase I (n = 2 573) La sensibilisation allergique a été déterminée par la positivité aux tests allergiques cutanés : pollens de graminées et de bétulacées, poils de chat, acariens et Alternaria L’analyse statistique a été conduite en considérant le nombre de crises d’asthme par bimestre dans chaque pays   1. Kimbell-Dunn M et al. Respirology 2000;5(3):241-6. La Lettre du Pneumologue D’après Maslova E et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 315

9 Variations saisonnières de l’asthme (2)
Résultats Les patients ayant des crises d’asthme subissaient l’effet des pollens de graminées mais pas celui des allergènes de l’intérieur * Europe du Sud Amérique du Nord Europe du Nord Océanie * p < 0,05 BPCO seule Overlap avec PPC Overlap sans PPC * * * * En Europe du Sud, le risque d’asthme en mai/juin par rapport à janvier-février était 6 fois plus élevé parmi les asthmatiques sensibilisés aux graminées que celui observé chez les asthmatiques  non sensibilisés à ces pollens La sensibilisation à Alternaria doublait le risque d’attaques d’asthme en juillet-août par rapport à janvier-février (OR = 2,3) La Lettre du Pneumologue D’après Maslova E et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 315

10 Variations saisonnières de l’asthme (3)
Conclusion Les pollens de l’extérieur modifient le risque de crises d’asthme en l’augmentant L’effet du pollen sur la gravité de l’asthme dans un sous-groupe d’asthmatiques  à risque peut être beaucoup plus important que prévu La pollution atmosphérique n’a pas été considérée alors que son rôle sur l’aggravation de l’asthme est bien établi La pollution atmosphérique peut aussi interagir avec les pollens. Les particules peuvent porter des molécules allergènes de pollen et les gaz peuvent influer sur les pollens L’étude était fondée sur la sensibilisation allergique des sujet aux pollens, ce qui n’est pas suffisant. Des mesures des comptes polliniques et des concentrations allergéniques en pollen doivent être réalisées pour mieux comprendre le phénomène La Lettre du Pneumologue D’après Maslova E et al. ERS Eur Respir J 2011;38(Suppl.55):abstract 315

11 En résumé, pour la pratique
La vie précoce constitue une période cruciale dans le développement des maladies respiratoires, dont l’asthme Des nouveaux facteurs de risque prénatal de l’asthme ont été identifiés : l’exposition in utero aux agents chimiques de faible poids moléculaire, les irritants et les produits laitiers maigres. Les mécanismes doivent en être élucidés Comparativement aux asthmatiques non sensibilisés, les sujets sensibilisés aux pollens de graminées ont un risque significativement accru d’avoir une crise d’asthme tout comme les sujets sensibilisés à l’Alternaria. Il est donc important d’identifier les populations à risque pour mettre en œuvre des mesures préventives La Lettre du Pneumologue


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