Télécharger la présentation
1
CONCEPT MULTIDIMENSIONEL DE LA DOULEUR
F. BOUREAU Fac. Med. Saint-Antoine Capacité d'Evaluation et de Traitement de la Douleur.
2
DISTINGUER : NOCICEPTION DOULEUR SOUFFRANCE
3
NOCICEPTION Sherrington
désigne le système neurophysiologique qui permet la détection des stimulations intenses susceptibles de menacer l'intégrité de l'organisme.
4
NOCICEPTION STIMULATION INTENSE capable d’endommager l’organisme
SIGNAL D’ALARME: menace…
5
DOULEUR (I.A.S.P.) expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel, ou décrite en termes d'un tel dommage.
6
DOULEUR PERCEPTION (et non stimulus) SENSATION et ÉMOTION
7
Les quatre composantes de la douleur
Sensori-discriminative Affective-émotionnelle Cognitive Comportementale
8
COMPOSANTE SENSORI-DISCRIMINATIVE
mécanismes neurophysiologiques qui permettent le décodage de la qualité (brûlure, décharges électriques, torsion, etc. ...), de la durée (brève, continue, ...), de l'intensité la localisation
9
COMPOSANTE AFFECTIVE-EMOTIONNELLE
correspond à la tonalité désagréable, pénible, insupportable.
10
COMPOSANTE COGNITIVE ensemble des processus mentaux susceptibles d'influencer la perception et les réactions comportementales qu'elle détermine: processus d'attention (focalisation, détournement) signification, interprétation anticipation, attentes Références à des expériences antérieures
11
COMPOSANTE COMPORTEMENTALE
englobe l'ensemble des manifestations verbales non-verbales observables chez la personne (qui souffre de douleur).
12
MODELE MULTIDIMENSIONNEL DE LA DOULEUR
MECANISMES GENERATEURS DOULEUR PERCEPTION COMPORTEMENT ENVIRONNEMENT P A T H O L G I E NOCICEPTIF FAMILIAL SENSATION MOTEUR NEUROPATHIQUE PROFESSIONNEL COGNITION PSYCHOGENE VERBAL EMOTION SOCIAL IDIOPATHIQUE
13
Modèle de Waddell
14
CLASSIFICATION DES TYPES DE DOULEUR
MECANISMES Nociceptive Neuropathique Idiopathique Psychogène AIGUES – CHRONIQUES INTENSITE-IMPACT SUR QUALITE DE VIE
15
DOULEURS NOCICEPTIVES: MECANISMES
Lésion tissulaire (traumatisme, inflammation, infection…) Stimulation des voies de transmission Sensibilisation périphérique,centrale Hyperalgésie, Douleur référée Efficacité des analgésiques
16
DOULEURS NOCICEPTIVES : SEMIOLOGIE
DESCRIPTION CLINIQUE ( pas de sémiologie spécifique) Rythme mécanique Rythme inflammatoire TOPOGRAPHIE Régionale Non-neurologique EXAMEN NEUROLOGIQUE : normal (hyperalgésie dans la zone de projection)
17
DOULEURS NEUROPATHIQUES : MECANISMES
Ancienne terminologie: désafférentation neurogène Défaillance des contrôles inhibiteurs (défaut d’inhibition) Facteurs périphériques générateurs ectopiques Facteurs centraux hyperactivité neuronale décharges spontanées, épileptiformes
18
DOULEURS NEUROPATHIQUES : DIVERSITE DES MECANISMES
Sémiologies variées ; mécanismes variés Distinguer : Compression (neuropathique nociceptif ?) Désafférentation ( anesthésie douloureuse) Névrome Composante sympathique (SDRC: Syndrome Douloureux Régional Complexe II)
19
DOULEURS NEUROPATHIQUES: SEMIOLOGIE
DESCRIPTION CLINIQUE Composante continue (brûlure) Composante fulgurante (décharge électrique) Dysesthésies (fourmillements, picotements) TOPOGRAPHIE Neurologique: tronc, racine ... EXAMEN NEUROLOGIQUE Hyposensibilité : hypo/anesthésie Hypersensibilité : allodynie, hyperalgésie hyperpathie
20
Questionnaire DN4 Hetero questionnaire 4 questions, 10 items
Cut-off of 4 /10 : Patients correctement identifiés : 86.1% Sensibilité : 82.9 Specificité : 89.9
21
Question 1: La douleur présente-t-elle une ou plusieurs des caractéristiques suivantes?
1 - Brûlure 2 - Sensation de froid douloureux 3 - Décharges électriques
22
Question 2: La douleur est-elle associée dans la même région à un ou plusieurs des symptômes suivants? 4 – Fourmillements 5 – Picotements 6 – Engourdissement 7 - Démangeaisons
23
Question 3: La douleur est-elle localisée dans un territoire ou l'examen met en évidence?
8 - Hypoesthésie au tact 9 - Hypoesthésie à la piqûre
24
Question 4: La douleur est-elle provoquée ou augmentée par:
10 - Le frottement
25
TRAITEMENTS DES DOULEURS NEUROPATHIQUES
ANALGESIQUES = 0 ANTIDEPRESSEURS Laroxyl, Anafranil Début 10 à 25 mg/24 Augmentation progressive mg ANTIEPILEPTIQUES
26
DOULEURS IDIOPATHIQUES/ PSYCHOGENES
DOULEUR IDIOPATHIQUE Glossodynie Fibromyalgie Céphalée de tension DOULEUR PSYCHOGENE Arguments psy positifs FREQUENCE DES DOULEURS MIXTES COMMENT INTERPRÉTER ? Sensibilisation centrale Douleur mémorisée Facteur émotionnel
27
FIBROMYALGIE American College of Rhumatology (1990)
Autres dénominations : fibrosite, polyenthésopathie, SPID ... Douleurs diffuses, chroniques > 3 mois. Points douloureux multiples : 11 / 18 (force 4kg/cm2) Autres troubles fonctionnels : fatigue (80%), colopathie (30%), troubles du sommeil (75%), céphalées (53%)
28
FIBROMYALGIE American College of Rhumatology (1990)
Douleur diffuse D et G haut et bas douleur axiale 11 / 18 points douloureux
29
POINT GÂCHETTE MYOFASCIAL Travell (1952)
Douleur spontanée : régionale, asymétrique: lombalgie, dorsalgie, sciatalgie non-radiculaire, cervico-brachialgie, cervicalgie, algie faciale atypique, douleur temporo-mandibulaire, pseudo-névralgie d'Arnold ... I.A.S.P. : point gâchette cervical (IX-13) thoracique (X13) lombaire (XXVI-15) .
30
POINT GÂCHETTE MYOFASCIAL Travell (1952)
Douleur spontanée, régionale algie faciale atypique céphalée tension pseudo-névralgie d'Arnold. Point douloureux musculaire Douleur projetée à distance reproduit douleur spontanée point gâchette
31
DOULEURS IDIOPATHIQUES : PRISE EN CHARGE
Les reconnaître pour éviter : attitudes activistes, iatrogènes... Donner représentation au malade Ne pas confondre détresse psychologique et psychalgie Nommer le trouble : arguments pour > contre Légitimation de la douleur Utilisation adaptée de l ’étiquette Susciter comportements adaptatifs (coping) Donner rôle actif dans sa prise en charge.
32
LE FACTEUR TEMPS % 8J 3mois 1 an épisodique aigue chronique
33
DEFINIR LA DOULEUR CHRONIQUE
Une douleur chronique est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion, évoluant depuis plus de 3 à 6 mois et/ou susceptible d’affecter de façon péjorative le comportement ou le bien-être du patient, attribuable à toute cause non maligne.
34
DOULEUR CHRONIQUE MALIGNE ET NON MALIGNE
Dans la littérature internationale, le terme de “ douleur chronique ” sans autre qualificatif s’applique à des douleurs non cancéreuses. En cas de pathologie maligne, on parle de “ douleur d’origine cancéreuse ”.
35
DOULEUR RECURRENTE EVA
36
DOULEUR AIGUE vs CHRONIQUE SYMPTOME vs SYNDROME
37
CHRONICITE DE LA DOULEUR
Sensibilisation périphérique, centrale Mémorisation Apprentissage
39
APPRENTISSAGE REPONDANT (Pavlov)
Etape 1 Stim nociceptif -> Comportement nociceptif Stimulus neutre (SN) Etape 2 Association Stim nociceptif + neutre Etape 3 Après apprentissage Le stimulus neutre évoque le comportement nociceptif Stim Conditionnée-> Réponse conditionnée
40
STADE AIGU STADE CHRONIQUE
FACTEURS FACTEURS CERCLES ANTECEDENTS CONCOMITANTS VICIEUX Stress Insomnie Inactivité Inoccupation Contraction musculaire Nociception STADE AIGU STADE CHRONIQUE
41
MEMOIRE DE LA DOULEUR (I) : GONFLE BALLONNET DANS SINUS
42
MEMOIRE DE LA DOULEUR (II) : GONFLE BALLONNET DANS SINUS
AG ALR
43
IL N’Y A PAS UNE MAIS DES DOULEURS
44
SOUFFRANCE vécu affectif, négatif
en réponse à une menace de l'intégrité de la personne physique, psychique ou sociale.
45
L’ambiguité des termes
SOUFFRANCE DOULEUR MORALE ou PSYCHIQUE DOULEUR TOTALE ( parler de souffrance) SOMATISATION
46
SOUFFRANCE TOTALE (OMS, Twycross, C. Saunders(
ORIGINE SOMATIQUE DOULEUR EXASPERATION DEPRESSION TOTALE ANXIETE
47
SOUFFRANCE TOTALE ORIGINE SOMATIQUE signes extrêmes de faiblesse
effets secondaires du traitement pathologie non-cancéreuse cancer fatigue chronique et insomnie
48
SOUFFRANCE TOTALE DEPRESSION perte de la position sociale
perte du prestige et du revenu professionnel perte du rôle dans la famille sensation d’abandon défiguration
49
SOUFFRANCE OU DOULEUR TOTALE
EXASPERATION tracasseries bureaucratiques amis qui ne font pas de visites retard dans le diagnostic médecins inaccessibles irritabilité échec thérapeutique
50
SOUFFRANCE TOTALE ANXIETE crainte de l’hôpital
inquiétude au sujet de la famille crainte de la mort préoccupations spirituelles crainte de la douleur finances de la famille perte de dignité et contrôle corporel incertitude vis à vis de l’avenir
51
IMPLICATIONS CLINIQUES DU MODELE MULTIDIMENSIONNEL (I)
NOCICEPTION. lésion physique ? DOULEUR : COMPOSANTE SENSORIELLE topographie ? qualité, type de la douleur ? intensité ? profil évolutif ?
52
IMPLICATIONS CLINIQUES DU MODELE MULTIDIMENSIONNEL (II)
DOULEUR / COMPOSANTE AFFECTIVE . niveau de détresse psychologique ? niveau d'anxiété ? niveau de dépression ? tolérance à la douleur ? gestion de la douleur (coping) ?
53
IMPLICATIONS CLINIQUES DU MODELE MULTIDIMENSIONNEL (III)
DOULEUR / COMPOSANTE COGNITIVE signification de la douleur ? interprétation de la situation ? DOULEUR/ COMPOSANTE COMPORTEMENTALE impact sur la vie quotidienne ? comportement vis-à-vis de la situation ?
54
IMPLICATIONS CLINIQUES DU MODELE MULTIDIMENSIONNEL (IV)
SOUFFRANCE autres facteurs sources de détresse physique, psychologique sociale
55
Dans la pratique clinique, il est important de savoir distinguer douleur , nociception et souffrance trois concepts proches mais non superposables.
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.