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Publié parMarcellette Riou Modifié depuis plus de 10 années
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L’immigration dans la vie politique française
Cours de sciences politiques (première ES)
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Immigration, politiques migratoires
Des notions, des chiffres et des faits Français, étranger, immigré Aspect historique Aspect géographique La dernière grande vague migratoire Situation économique et sociale des migrants Immigration, la dimension politique Difficultés, tensions et conflits L’immigration, affaire d’Etat Questions autour de l’immigration Le « coût de l’immigration » Immigration et chômage Immigration et délinquance
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a. Français, étranger, immigré
D’après le document INSEE : Qu’est-ce qui différencie les catégories d’«étranger» et d’«immigré» ?
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Compléter le schéma suivant
Etrangers Immigrés Français par acquisition nés à l’étranger Étrangers nés en France Source : Insee, recensement de la population, 1999 in Les immigrés en France, 2005 Etrangers nés à l’étranger
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b. Les étapes du phénomène migratoire
A partir du document ci-contre, proposez une périodisation du phénomène de l’immigration en France au XXème siècle. A quelles situations économiques correspondent les phases d’arrêt ou de ralentissement de l’immigration?
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Deux grandes phases d’immigration aux XXème siècle
Du début du siècle à la crise de 1929 : le poids de la population immigrée double. Freinage de l’immigration de la crise de 1929 à 1945 Reprise des entrées de migrants durant les « Trente Glorieuses ». Stabilisation de la présence des immigrés depuis 30 ans C’est à chaque fois une crise économique (1929 puis 1974) qui donne un coup d’arrêt au flux d’immigration.
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c. L’origine géographique des immigrés
Comment évolue, géographiquement, le recrutement des populations immigrées ? (Source : Wikipédia)
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Du milieu du XIXe siècle à 1914, les immigrés sont originaires des pays limitrophes de la France; principalement de Belgique et d’Italie, qui constituent les deux tiers des immigrants, mais aussi d’Allemagne, de Suisse et d’Espagne, qui constituent de 7% à 9% des immigrants en France alors qu’on compte moins de 5% de Britanniques, Russes et Austro-Hongrois et que la part des étrangers non européens est quasiment nulle. Le recensement de 1851 est le premier à faire apparaître la catégorie « étranger » qui représente alors 1% de la population totale, 2 % vers Les Belges représentent 40% de cette immigration. Durant l’Entre-deux-Guerres, les Italiens constituent le groupe le plus important, alors que l’immigration des Belges, des Suisses et des Allemands s’atténue et que celle des Espagnols (réfugiés) et des Polonais s’intensifie. Ces derniers présentent une nouveauté : ils ne viennent pas d’un pays frontalier. La Seconde Guerre mondiale provoque de nombreux départs, environ 300 000 étrangers quittent la France entre septembre 1939 et juin 1940. Après la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la fin des années 60, les tendances précitées se maintiennent alors que l’immigration en provenance du Portugal puis du Maghreb et de l’Afrique noire s’intensifie. En 1970, l’immigration connaît une forte croissance non européenne et maghrébine. En 1975, les Algériens sont le second groupe d’étrangers le plus important en France, avec un taux de 20% des immigrants.
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Un recrutement de plus en plus lointain
Du XIXème à 1914 Un recrutement de proximité (pays frontaliers : Belgique, Italie, Suisse, Espagne) Dans l’entre deux guerres Forte immigration d’Espagne et d’un pays Européen non-frontalier, la Pologne Après 1945 Les immigrés proviennent surtout de pays non-frontaliers (Portugal) voir extra-européens (Maghreb, Afrique Noire)
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d. La dernière vague migratoire
D’après le texte de Philippe Bernard, journaliste au Monde (2002) Expliquez la citation de Georges Pompidou Quelle est l’ « illusion » dont parle l’auteur ? (ligne 18) Ouvrir le document
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« Résister à la pression sociale »
Durant les Trente Glorieuses, les entreprises sont confrontée à d’importants besoins en main d’œuvre et peuvent se heurter à des situations de pénurie. Ce contexte favorise une attitude revendicative de la main d’œuvre et peut pousser les coûts salariaux à la hausse. L’immigration est envisagée ici par G. Pompidou comme un moyen de « détendre » la situation sur le marché du travail en fournissant aux employeurs une main d’œuvre abondante et bon marché. Le « Mythe du retour » Le séjour des immigrés est envisagé comme temporaire. La venue des familles débouche pourtant sur la stabilisation en France des populations issues de l’immigration.
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d. La dernière vague migratoire (suite)
Quelles sont les caractéristiques de la main d’œuvre recherchée ? extrait vidéo (cliquer sur l’affiche) : Yamina Benguigui, Mémoires d’Immigrés.
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Une main d’œuvre sélectionnée...
Main d’œuvre rurale présentée comme plus « maniable » Main d’œuvre rompue aux travaux physiques Main d’œuvre robuste et en bonne santé (par exemple au niveau pulmonaire mines, chimie)
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e. Situation économique et sociale des migrants.
D’après le texte de Philippe bernard Quelle place les immigrés prennent-ils dans l’appareil économique français ? En quoi les immigrés ont-ils joué le rôle d’« amortisseurs » des chocs économiques et sociaux ? Ouvrir le document
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Une immigration soumise aux besoins de l’appareil économique
Les immigrés fournissent les manœuvres du bâtiment et les ouvriers spécialisés dont l’industrie a besoin au moment de la diffusion du taylorisme dans l’appareil productif. Les femmes sont souvent employées dans le nettoyage ou les services aux particuliers.
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Un rôle d’amortisseurs des chocs économiques et sociaux.
Après 1974, les suppressions d’emplois frappent particulièrement les travailleurs immigrés. Ils apparaissent ainsi comme une variable d’ajustement sur le plan économique et social.
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2. L’immigration dans le champ politique
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a. Entre intégration et rejet
L’insertion des populations immigrées dans la société française peut s’avérer se heurter à des résistances ou engendrer des conflits Un peu de vocabulaire pour commencer... D’après le texte suivant, distinguez : Assimilation Insertion Intégration (source : institut du développement social / Pluralis)
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Dans la mesure où, en 20 ans, nous avons assisté en France, à une transformation du caractère économique de l'immigration provisoire de main d'oeuvre à une migration de famille et où nous sommes donc passé d’une immigration de passage à une immigration de peuplement, l’immigration est devenue un enjeu politique important et un objet de conflit. Trois mots ont été successivement employés dans le cadre du débat politique : assimilation, insertion, intégration. L’emploi de tel ou tel terme traduit une certaine conception de la société, du rapport à l’ "autre", cet étranger prétendu tel ou vécu comme tel, et traduit de ce fait la nature de l’acceptation de cet " autre " et de sa reconnaissance comme acteur de la société. Du Latin assimilare, de simili, " semblable ", l’assimilation désigne, en ce qui concerne l’immigration, le processus par lequel un ensemble d’individus issus de l’immigration se fond dans un nouveau cadre social et culturel. Elle impliquerait donc le renoncement, la disparition de la culture d’origine et du même coup une absorption de la personnalité au sein de la société d’accueil. Le nouveau venu est assimilé par elle comme un aliment est assimilé par un organisme. Depuis les années 70 en France, le terme "assimilation" est devenu tabou dans la mesure où vouloir assimiler, c'est vouloir imposer les normes de la culture dominante, c'est éradiquer les cultures particulières au nom d'une homogénéisation. La notion pris donc une connotation négative et apparurent alors les terme d'insertion et d'intégration. Au début des années 80, le terme insertion est à l'honneur. Du latin inserere, signifiant introduire, il signifie trouver sa place dans un ensemble. Il renvoie à un État qui ne s'engage que socialement (scolarisation, protection sociale, emploi, logement) et qui n'intervient pas dans la vie privée. "L'insertion sociale et culturelle des quatre millions d'étrangers installés en France est une action de longue haleine. Elle commence par l'alphabétisation, l'éducation, la formation, le logement, les services sociaux, la culture, l'information." . Tous les textes législatifs emploient donc "l'insertion sociale des immigrés" et la priorité à l'insertion s'affiche dans les missions du Fonds d'Action Sociale (F.A.S.). Depuis les années 90, l'insertion a été abandonnée au profit d'une politique d'"intégration". Du latin integrare signifiant rendre entier, action de faire entrer une partie dans le tout. Le Haut Conseil à l’Intégration définit le terme d’intégration dans l’un de ces rapports comme " un processus spécifique par lequel il s’agit de susciter la participation active à la société nationale d’éléments variés, tout en acceptant la subsistance de spécificités culturelles, sociales et morales, en tenant pour vrai que l’ensemble s’enrichit de cette variété et de cette complexité. " . L’intégration passe par cinq vecteurs essentiels : le statut juridique, la formation, l’emploi, le logement, l’insertion sociale et culturelle, la participation à la vie sociale. L’insertion ne devient donc plus que l’un des volets de la politique d’intégration.
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Assimilation, insertion, intégration
Disparition des spécificités culturelles Absorption par la société d’accueil Insertion Terme plus neutre Accès à l’emploi, au logement, aux services publics... Intégration Participation active à la vie sociale Interaction culturelle
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Des tensions déjà anciennes
A partir de l’exemple pogroms anti-italiens d’Aigues-Mortes, montrez que la xénophobie résulte d’un faisceau de facteurs. Ces facteurs ont-ils des équivalents aujourd’hui ? (Olivier Le Trouher : « Ritals en eaux mortes »)
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Emeutes contre les Italiens à Aigues-Mortes (1881 et 1893)
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Du XIXème siècle à aujourd’hui...
De quoi s’agit-il ? Dans l’exemple d’Aigues-Mortes Aujourd’hui Facteurs historiques Contentieux entre communauté hérités du passé Expulsion des Lombards au XIIIème siècle Guerre d’algérie Facteurs politiques Conflits internationaux Rivalités entre la France et l’Italie sur le plan colonial Terrorisme et guerre présentés comme des « conflits de civilisation » Facteurs socio-économiques Concurrence sur le marché du travail Ouvriers italiens accusés de faire baisser les salaires Salariés maghrébins / africains accusés d’agraver le chômage Réponse Réponse Réponse Réponse Réponse Réponse Réponse Réponse Réponse
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Des tensions déjà anciennes
« Des barbares inassimilables » (Ph. Bernard, op. cit.) A quels « cliché répandus » la première phrase fait-elle référence ? Expliquez l’expression en gras. Ouvrir le document
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Un « cliché répandu » Ce n’est pas la distance culturelle qui explique la xénophobie ou les difficultés d’intégration. Des populations culturellement proches des français (Belges, Italiens, Polonais) ont pu faire l’objet dans le passé de violents phénomènes de rejet. Aujourd’hui, le racisme envers les migrants roumains, de culture latine et de religion chrétienne, est notoirement plus fort que celui qui vise les Asiatiques.
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Un seuil de tolérance ? Le réveil des sentiments xénophobes dans les années 1930 ou depuis les années 1970 ne coincide pas avec des périodes d’immigration massive. Il s’agit au contraire de période de crise où les flux entrants se rédusent et où la population immigrée se stabilise ou recule au point de vue quantitatif.
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Des tensions toujours actuelles
Comment s’est constituée la population actuelle des « cités » selon l’auteur ? Expliquez l’idée d’ « inégalité retournée » (l. 31) Ouvrir le document
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Des tensions toujours actuelles
Dans les années 1970, la population des grands ensembles HLM se renouvelle. De la population initiale, seuls demeurent les plus défavorisés, bientôt rejoints par de nouveaux habitants issus de l’immigration. Les effets de la « crise » (déclassements, précarité, chômage) y sont donc ressentis avec acuité.
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b. L’immigration, affaire d’Etat
Les politiques migratoires
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« Encarter » les immigrés
Comment fonctionne le système de carte d’identité des étrangers instauré à la fin de la Première Guerre Mondiale ? Quelles sont les avantages de ce dispositif pour les pouvoirs publics ? Ouvrir le document (G. Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France)
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Le fichage des étrangers
Tout étranger séjournant en France doit se signaler aux autorités locales. Les informations sont centralisées à la Préfecture de Police de Paris. Leur traitement met en œuvre les techniques les plus avancées du moment.
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De multiples avantages
Contrôle et sélection de la main d’œuvre selon les besoins de l’appareil économique Surveillance des agitateurs politiques Perception de recettes fiscales Execution plus efficace des décisions d’expulsion Règles d’entrée et de séjour modifiables en permanence.
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Des techniques nouvelles, progressivement généralisées
La carte des étrangers s’appuie sur les techniques d’identification mises aux point par Alphonse Bertillon. Elle sera rendue obligatoire pour tous les citoyens français sous le régime de Vichy, facilitant la persécution des Juifs.
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1945-1974 : l’immigration encouragée
Questions sur le film de la Cité Nationale d’Histoire de l’immigration (période 1945 – 1974) Pourquoi peut-on dire que les pouvoirs publics français favorisent l’immigration durant cette période ? A quelles difficultés se heurtent les populations immigrées ?
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Des mesures pour favoriser l’immigration
Des accords sont passés avec certains pays. Les entrants irréguliers sont régularisés après coup. Les pouvoirs publics supervisent l’immigration (création de l’ONI) La liberté de circulation pour les Algériens est maintenue après l’indépendance de 1962 L’asile politique est accordé avec générosité. Une politique sociale est mise en place envers les migrants (Fonds d’Action Sociale)
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Les difficultés rencontrées par les migrants
Difficultés liées au logement (bidonvilles, cités de transit) Difficultés liées au racisme (« ratonnades » de Marseille)
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