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« Le Sacre » par David I - L ’AUTEUR
COMPOSITEUR III - COSTUMES & ACCESSOIRES - David - Les Regalia de France - Le choix du sujet - La taille de l’oeuvre - Les « Honneurs » de Napoléon - Les lignes directrices - Le rythme - La tenue de sacre - Les grandes masses IV - DEUXIEMES RÔLES & FIGURANTS II - LA PIECE & SA MISE EN SCENE - La question du titre - Joséphine - Première version - Les Maréchaux - Version définitive - La famille - Les signes du repentir - Les Dignitaires - Le pape, personnage nécessaire Ph. GALLIOT - Lycée Jean Zay - Orléans (mars 2005) EPILOGUE-EPIGONE SOURCES = LACOUTURE Histoire de France en 100 tableaux - GOTLIB Rubrique -à-brac Gallery - LAVEISSIERE Le sacre de Napoléon
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Jacques-Louis DAVID (1748 - 1825)
« Je me glisserai à la postérité à l’ombre de mon héros » (David) Jacques-Louis DAVID ( ) Un artiste Un politique * 1790 Entrée au Club des Jacobins * 1766 Entrée à l’Académie * 1792 Election à la Convention * Séjour à Rome * 1793 Vote de la mort de Louis XVI * Siège au Comité de Sûreté Générale * 1784 « Serment des Horaces» * 1794 Organisation des fêtes de l’Etre Suprême David est un des principaux représentants français du NEOCLACISSISME qui cherchait ses thèmes d’inspiration dans la Rome Antique et exaltait un idéal stoïcien * 1795 Arrestation après Thermidor * 1800 Ralliement à Bonaparte * 1804 « Premier Peintre » de l’empereur Napoléon Iier * 1816 Exil à Bruxelles Un peintre engagé * 1791 « Le Serment du Jeu de Paume » * 1793 « Marat assassiné » * 1801 « Bonaparte franchissant le Grand Saint Bernard » * 1808 « Le Sacre » (Commande orale avec une promesse de F ( F versés … en 1810))
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11 frimaire An XII - 2 décembre 1804
(Même si le calendrier grégorien ne fut rétabli qu’en 1806, la cérémonie « tomba » un dimanche …) LE CHOIX DU SUJET « Le Sacre » est le premier des 4 tableaux que devait peindre David pour commémorer la fondation de l’Empire. « La Distribution des Aigles » a été réalisée aussi. « L ’Arrivée à l’Hôtel-de-Ville » & « Le Serment civil » sont restés à l’état d’esquisses. Une journée particulière qui avait de quoi inspirer - Mise en scène = Ségur et Portalis (Cérémonie répétée avec des poupées habillées de papier doré) - Costumes = Isabey et David (Habits de fantaisie, à la Henri II ou Henri IV) - Décor = Fontaine et Percier (Notre-Dame de Paris a été redécorée à l’Antique)
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LA PLUS GRANDE TOILE JAMAIS PEINTE
« Ce n’est pas une peinture, on marche dans ce tableau! » (Napoléon Iier) LA PLUS GRANDE TOILE JAMAIS PEINTE Du moins après «Les Noces de Cana» par Véronèse) 19 pieds 6.21 m 30 pieds 9.79 m Une toile encombrante. Dans les deux sens du terme - Des personnes présentes le 2 décembre, 191 sont représentées (dont 164 «portraits») ; Napoléon & l’impératrice sont grandeur nature. - La toile fut remisée dans l’atelier de David après la répudiation de Joséphine en 1809.
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LA COMPOSITION « Tout est calculé dans un tableau » (David)
Surtout avec l’aide d ’un «perspecteur» professionnel : DEGOTTI, architecte à l’Opéra. LA COMPOSITION La composition est dirigée de la gauche vers la droite, ce qui est le sens de la lecture & aussi le sens impliquant souvent une idée de progression Triple partition Accélération du rythme des verticales avec les 7 cierges (le 7è marquant la présence du pape) Lumière Le centre du tableau : la couronne Tous les regards convergent vers cet objet sauf celui du Trésorier Général de la Maison de l’Empereur qui fixe … David! Ligne d’horizon Lignes de fuite
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LE RYTHME DE LA COMPOSITION
Tout un jeu de « rimes plastiques » (Des formes semblables sont répétées en deux points espacés) 2 fois 2 personnages aux extrémités & au premier plan : un de trois-quart dos & l’autre de profil 2 masses blanches : celle du trône (pontifical) & celle de l’autel avec la Pieta de Coustou 2 crosses épiscopales de part et d’autre de la croix centrale Et aussi quelques « doublets » : 2 évêques, 2 abbés côte à côte
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« Cela ne fut point ainsi, mais cela sera toujours ainsi » (Frédéric Masson)
LA MISE EN SCENE Moins du reportage qu’une ré-écriture pour la postérité Deux épisodes de la cérémonie contractés en un seul tableau (Le geste de Napoléon dynamise la toile en en reliant les deux parties) Tribune Mme Mère & les ambassadeurs Le clergé 30 ecclésiastiques (Le «Sacre» est le tableau religieux dans l’ensemble des quatre œuvres prévu en 1804) Zone centrale : les deux manteaux en débordent comme pour relier l’impératrice & l’empereur au reste du tableau et … au reste des mortels. Les Maréchaux La famille Les grands dignitaires
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SACRE OU COURONNEMENT? Premier titre donné en 1808 «Le Couronnement*
de l’impératrice» * Le couronnement est l’acte de remise de la coiffe royale Second titre adopté par la postérité «Le Sacre de Napoléon»* * Le sacre est la consécration d’un souverain par l’Eglise
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MIEUX QUE CHARLEMAGNE Première esquisse et aussi première version peinte. Conformément à la réalité. Napoléon se couronne lui-même « Ils (les Capétiens) l’ont laissée tomber par terre : je l’ai ramassée » (Napoléon) Napoléon serre son épée sur son cœur pour signifier « Ce que j’ai su conquérir, je saurai le défendre » (Napoléon) - Le déroulement de la cérémonie a confirmé les limites fixées à la cérémonie religieuse : Napoléon n’a pas communié (Joséphine non plus) & il tourne le dos au pape pour faire face à l’assistance c’est à dire au peuple souverain. - Napoléon ne tient pas sa légitimité de la cérémonie du 2 décembre 1804. Sa légitimité a sa source dans Brumaire, et le plébiscite de juillet tient lieu d’onction populaire.
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LA VERSION DEFINITIVE Ou comment atténuer des manières d’autocrate humiliantes pour un Saint Père Correction suggérée par Gérard, un élève de David = Napoléon galamment couronne Joséphine « Monsieur David, vous m’avez fait chevalier français. » (Napoléon) Correction suggérée par Napoléon = Le pape fait un geste de bénédiction « Je ne l’ai pas fait venir d’aussi loin pour qu’il ne fasse rien. » (Napoléon)
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DES APPARITIONS QUI EN DISENT LONG
Les corrections ont été apportées sur la toile déjà peinte & sèche. Il a fallu gratter ... Le pentimento (repentir) est visible. Il y a comme un fantôme de Napoléon. Pour meubler l’espace où ne figure plus Napoléon cambré = un buste de César !
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HABUIT PAPAM Napoléon ne veut pas Pie VII Napoléon veut
« J’ai besoin du pape » (Napoléon) HABUIT PAPAM Napoléon ne veut pas - du sacre d’un quelconque Capétien, à Reims; - ni du sacre de Charlemagne qui alla chercher à Rome sa couronne. Pie VII convié - quasi convoqué - se rend à Notre-Dame. C’est sa façon de montrer sa reconnaissance pour le Concordat de 1801. Napoléon veut - «être du côté de la majorité» (catholique en France) - pouvoir appuyer son régime sur « la religion gendarme» - acquérir du prestige - et, ainsi, nuire aux royalistes et Il a l’espoir d’obtenir - l’atténuation des Articles organiques (Lois complétant le Concordat dans un esprit gallican) - la restitution des Légations (Bologne, Ferrare, Ravenne)
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LES REGALIA* DE FRANCE Une présence nécessaire …
(* attributs royaux) Le sceptre de Charlemagne L’empereur carolingien (vu de dos, ici) est représenté assis sur son trône. (Porté par le Mal Pérignon) L’épée du sacre «Joyeuse» dans son fourreau neuf (Portée par le Mal Lefèvre) Une présence nécessaire … Les objets carolingiens ont été «reconstruits» pour le sacre. … Mais pas ostentatoire Napoléon ne les toucha pas lors du sacre, et - sur le tableau - ils figurent au second plan, à gauche & dans l’ombre La couronne de Charlemagne avec camées anciens sur monture moderne (Portée par le Mal Kellermann)
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LES «HONNEURS» DE NAPOLEON Les symboles de la monarchie passée
Main de Justice Une main droite Les cinq doigts sont tendus. Les symboles de la monarchie passée revus & corrigés pour la « IVè dynastie » Sceptre Surmonté d’une aigle impériale à la romaine (ailes légèrement déployées & tête tournée vers la gauche) Portrait d’apparat - Ingres (1806)
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LE COSTUME DU SACRE Porté par Napoléon dès son entrée à Notre-Dame. 3
(La «tradition» des ornements par le pape eut quand même lieu … après.) Le ré-emploi des signes traditionnels s’accompagne d’une reformulation du contenu idéologique. 3 - Couronne (Feuilles de laurier) 3 2 - Sceptre (Aigle impériale) 2 1 - Grand collier (Légion d’Honneur) 1 6 6 - Epée 4 - Main de Justice (5 doigts tendus) 4 5 - Manteau d’hermine (Velours pourpre « frappé» d’abeilles) 5
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Joséphine de BEAUHARNAIS
« Tu seras plus que reine » Marie-Joseph Rose TASCHER DE LA PAGERIE Joséphine de BEAUHARNAIS * Son couronnement n’induit pas une idée de régence (Rien à ce sujet dans la Constitution de l’An XII) * Peut-être faut-il y voir une sorte de charme de fertilité (L’héritier espéré se fait désirer) * Plus sûrement, Joséphine incarne la nation française et ce qu’elle a traversé depuis 15 ans. Créole, mariée une première fois à un ci-devant noble, emprisonnée sous la Terreur, elle épouse - en 1796 & civilement - un militaire rallié à la République. Elle fait le lien entre l’Ancien Régime et le nouveau. * Joséphine fut épousée religieusement la veille du sacre, pour complaire au pape. * La fille du peintre posa pour l’impératrice : elle avait 25 ans de moins. Joséphine, qui avait 41 ans, s’en trouva flattée dans les deux sens du terme.
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LES MARECHAUX Ils portent les «Honneurs» de l’impératrice. Murat
porte le coussin qui recevra la couronne de l’impératrice. Ils portent les «Honneurs» de l’impératrice. Sérurier porte le coussin qui recevra l’anneau de l’impératrice. Moncey porte la corbeille ayant contenu le manteau de l’impératrice. Le maréchalat fut recrée par senatus-consulte en mai 1804. La première liste comporte 18 noms. Les heureux promus figurent au premier rang des Grands Officiers de la cour. Tous portent le Grand Cordon (de la Légion d’Honneur).
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LA FAMILLE « Ah, Joseph, si notre père nous voyait! » (Napoléon Iier)
Les frères Ni Lucien ni Jérôme coupables de s’être mariés à l’insu de Napoléon. Madame Mère Letizia RAMOLINO Un rajout de David, voulu par Napoléon. Mme Mère était à Rome. Par superstition? (Peur que «ca né doure pas») Par fâcherie? (Antipathie envers Joséphine & empathie avec Lucien alors en disgrâce) Louis, Grand Connétable Joseph, Grand Electeur Les sœurs Elles «soutiennent» la traîne de Joséphine. (Elles ne la portent pas : nuance qui compte !) Caroline MURAT Hortense DE BEAUHARNAIS Pauline BORGHESE Marie-Julie CLARY Elisa BACCIOCHI L’Héritier présomptif Napoléon-Charles ( ) fils de Louis & Hortense Les belles-soeurs
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LES GRANDS DIGNITAIRES
Ils portent les «Honneurs» de Napoléon. Comme les princes (frères de l’empereur), les grands dignitaires sont placés avant les grands officiers. TALLEYRAND Charles-Maurice de ( ) Grand Chambellan en 1804 (La création des titres de noblesse n’intervient qu’en 1808). LEBRUN Charles-François ( ) ex- 3è consul de 1799 Architrésorier en 1804 Il porte le sceptre CAMBACERES Jean-Jacques Régis de ( ) ex- 2è consul de 1799 Archichancelier en 1804 Porte la main de justice BERTHIER Louis-Alexandre ( ) En 1804, Maréchal & ministre de la Guerre. Il porte le globe
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UNE SOURCE D’INSPIRATION
LE SACRE DE DAVID : UNE SOURCE D’INSPIRATION Jean Bedel BOKASSA Empereur de la Centrafrique ( ) Cérémonie du couronnement … le 4 décembre 1976 ! Coût = 140 millions de francs soit 1/5è du budget du pays. La tenue de Maréchal de Bokassa est la réplique de celle de Ney au sacre de Napoléon Iier.
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