Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parMaugier Chateau Modifié depuis plus de 11 années
1
Journées Micropolluants aquatiques, Paris, 10-12 mars 2010
la chlordécone dans les ressources exploitées en Martinique et en Guadeloupe: niveaux de présence et transport trophique Jacques Bertrand*, Alain Abarnou*, Xavier Bodiguel **, Lionel Reynal**, Gilles Bocquené*, Jean-François Chiffoleau* & toute l’équipe du SIH-Martinique * Ifremer-Nantes, ** Ifremer-Martinique, Journées Micropolluants aquatiques, Paris, mars 2010
2
La chlordécone 1,1a,3,3a,4,5,5,5a,5b,6-Décachloro-octahydro-1,3,4-méthéno-2H-cyclobuta(cd)pentalen-2-one Kepone, Décachlorocétone Insecticide organochloré utilisé sur les bananeraies jusqu’en 1993 Hydrophobe Très peu soluble dans l’eau Adsorbé sur le matériel particulaire Affinité pour les lipides Persistant Polluant organique persistant (POP) Bioaccumulable Bioamplifiable dans les réseaux trophiques Potentiellement toxique pour les espèces fortement exposées C10Cll0O M.M.: 490,6 Kow : 4,6 (5,4) BCF = , poisson marin Menidia menidia (interdit en métropole en 1971)
3
Effets biologiques de la chlordécone
Ecotoxicité Santé humaine Valeurs toxiques de références (VTR) L’Afssa recommande de retenir deux références toxicologiques : une limite tolérable d’exposition répétée de 0,5 μg/kg p.c./j ; une limite d’exposition aiguë de 10 μg/kg p.c./j à ne pas dépasser. Concentration maximale dans les poissons LMR : 20 µg/kg p.h. (interdit en métropole en 1971)
4
La chlordécone dans la faune halieutique aux Antilles
Objectifs Caractériser la contamination par la chlordécone de la faune d’intérêt halieutique autour de la Martinique et de la Guadeloupe Evaluer les déterminants majeurs de cette contamination Rechercher la présence d’autres contaminants (Martinique) Voies d’approche Sédiments à l’embouchure des cours d’eau Animaux d’intérêt halieutique Partenariats DSV, CEMAGREF Marins-pêcheurs, Financements : Onema, ODE, Pite, Ifremer, Rôle d’Ifremer acquisition de connaissances, soutien aux actions des services de l’Etat dans le cadre du Plan Chlordécone (hypothèses, stratégie d’échantillonnage, interprétation)
5
Les zones à risque Cartes des risques de pollution des sols des bassins versants Martinique Guadeloupe
6
(Basse Pointe : 549 µg/kg p.s. ; Macouba : 148 µg/kg p.s.)
Chlordécone dans les sédiments aux embouchures des cours d’eau (Martinique) Une relation avec la contamination des bassins versants Nord-Atlantique (Basse Pointe : 549 µg/kg p.s. ; Macouba : 148 µg/kg p.s.) Baies centre-sud Atlantique du Galion (47 µg/kg p.s.) du Robert (Mansarde : 143 µg/kg p.s.) du François (92 µg/kg p.s.) Baies côte Caraïbe de Fort-de-France (Lézarde : 552 µg/kg p.s.) de Saint-Pierre (Roxelane : 69 µg/kg p.s.) 148 549 26 54 47 143 5 23 92 62 0.5 38 3 552 69
7
Chlordécone dans la faune en Martinique
232 échantillons de 51 espèces 83 % des valeurs (193 éch.) en dessous de 20 µg/kg p.f. 9 % des valeurs (22 éch.) au dessus de 50 µg/kg p.f. Médiane 1,4µg/kg p.f. ; max.: ~1000 µg/kg p.f. Aucune trace de contamination dans les poissons d’élevage. 10 1 3 2 4 5 6 7 9 8 2-DN 4-Aut 3-Aut 2-Aut ZONE 7 399 34,7 12,6 2 203 155 14,1 4,6 1 67,8 24,5 26,4 8,5 8 16 2,4 3 2,5 15,9 6,1 1,5 10 5 0,8 4 1,2 1,7 9 6 1,1 0,1 Conc. moyenne Chlordécone µg/g p.h.
8
Chlordécone dans la faune en Guadeloupe
176 échantillons de 18 espèces 81% des valeurs (142 éch.) < 20 µg/kg p.f. 13% des valeurs (23 éch.) entre 20 et 50 µg/kg p.f. 11 valeurs > 50 µg/kg p.f. médiane 0,3 (tous prélèvements confondus) MAX : 133 µg/kg p.f. 7 8 9 10 2 1 11 3 4 6 5 Conc. moyenne Chlordécone µg/g p.h. ZONE 2-DN 3-Aut 4-Aut 2-Aut 5 61,0 22,3 3,1 0,1 2 22,0 34,8 11,7 6 30,1 12,7 2,8 3 16,7 15,5 18,5 0,1 1 12,0 17,2 0,3 4 29 0,3 7 22,0 0,1 8 0,2 20,4 10 0,3 12,7 3,9 9 10,1 0,1 11 2,9 0,1
9
Autres substances recherchées
A l’embouchure des principales rivières Dans les sédiments : Métaux (24 éch.) mercure, lithium, vanadium, chrome, manganèse, cobalt, nickel, cuivre, zinc, argent, cadmium, plomb, aluminium et fer Problème du bruit de fond géochimique aux Antilles Dans l’eau : Paraquat (8 éch.) Seuil de détection trop élevé (10µg/l) Dans les organismes Métaux : Ni, Cu, Zn, Ag, Cd, Pb et Hg (100 éch.) Arsenic total et arsenic minéral (50 éch.) Organostanniques (TBT, DBT, MBT) (25 éch.) Polluants organiques persistants : PCB, Pesticides organochlorés, PBDE, dioxines (PCDD et PCDF) (41 éch.) Pour les POP les poissons de Martinique sont 10 – 100 fois moins contaminés que ceux du littoral de métropole PCB pg/g pg/g TEQ PCDD/F 0,01 – 0,27 pg/g 0,04 – 1,5 pg/g TEQ Total 0,02 – 0,34 pg/g 0,4 – 6,5 pg/g
10
Chlordécone : Conclusions
Une contamination avérée de la faune marine Centrée sur les fonds de baie au pied de bassins versants contaminés Touchant notamment, dans ces milieux, les espèces vivant en relation avec les sédiments vaseux Diffusant dans les réseaux trophiques De grandes tendances aux contours flous Des systèmes complexes (environ 180 espèces contribuent aux apports de la pêche martiniquaise) Une variabilité de la contamination à petite échelle Des transferts en lien avec la mobilité des individus Une diffusion de « proche en proche », sans limites précises Des questions en suspens Une caractérisation de la contamination à consolider, en priorité dans les zones les plus exposées (en cours) Des voies de transfert dans les écosystèmes marins méconnues (étude en cours) Une évolution temporelle et des modalités d’extension méconnues (étude en cours) Impact de la contamination sur les écosystèmes non appréhendé
11
Difficultés rencontrées : la mesure de la chlordécone
2 protocoles analytiques : des résultats qui posent question Protocole Afssa Protocole Idhesa 2eme Inter comparaison IDHESA AFSSA 1ere Inter - comparaison IDHESA Labo. 72 5,076 1 156,016 1215 113,274 8,6 27,6135 12,4 1,824 14,756 5,8 58,5 9,6 12,201 20,925 13,3 6,1 6,525 7,1 78,942 34,1 0,214 3,724 Chlord é cone g/kg p. f. Labo. IDHESA 200 400 600 800 1000 1200 1400 50 100 150
12
Chloretro: Devenir de la chlordécone dans les réseaux trophiques des
Chloretro: Devenir de la chlordécone dans les réseaux trophiques des espèces marines consommées aux Antilles Comprendre le devenir de la chlordécone dans les réseaux trophiques côtiers martiniquais. 2 axes d’étude (2009 – 2011): L’entrée de la chlordécone dans les réseaux trophiques Sa propagation dans les réseaux trophiques Financement : 384,3k€ Onema-ODE 36,1 % ODE 24,1% PITE (DSV) 19,4 % Ifremer 20,3 % Baie du Robert
13
Stratégie d’étude
14
Limites de l’étude Quantification des apports Sorties de baie
Caractérisation des sédiments
15
Futures études : priorités
Analyse de la chlordécone dans les organismes Exigences différentes pour contrôle et recherche Connaissance des mécanismes, préciser l’extension de la contamination vers le large Devenir dans le temps de la contamination piégée dans le sédiment (Chlosed, étude exploratoire) Programme intégré Compréhension des mécanismes de la contamination du bassin versant- milieu marin côtier Impact de la contamination sur les écosystème aquatiques avec modèle d’étude prioritaire : eau douce et le cas échéant extension au milieu marin littoral Une priorité vis-à-vis du milieu marin : les voies de ‘remédiation’
16
Merci pour votre attention
Rapport d’étude Bertrand J., Abarnou A., Boquené G., Chiffoleau J.F., Reynal L. (2009) - Diagnostic de la contamination chimique de la faune halieutique des littoraux des Antilles françaises Campagnes 2008 en Martinique et en Guadeloupe 123p.
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.