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Publié parLiane Brochard Modifié depuis plus de 10 années
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PROFIL DES JEUNES CONSOMMATEURS SUIVIS AU CSAPA DU COREDAF DEPUIS DIX ANS Dr F. CASSIN / JAGA 2011
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HISTORIQUE 1985: Création du COREDAF (P. REINETTE) Devant l’augmentation du nombre de toxicomanes recensés par les travailleurs sociaux (Phénomène Rasta)
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1987: Création des unités d’accueil de Basse-Terre et de Pointe à Pitre dans le cadre de la procédure d’injonction thérapeutique (loi de 1970) 1989: Ouverture du CSST (Unités d’action préventive et clinique de BT et PAP)
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1991: Mise en place de l’équipe pluridisciplinaire « Dinosaures »
1993: Création de la Maison SVP (L. CASUBIE) 2006: Ouverture de la Consultation Cannabis
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1996: Commercialisation de BHD (Subutex*)
1984: Apparition du crack aux Antilles Expansion du ghetto de Boissard (exode rural années 1970) C.A. NICOLAS crack et cannabis aux Antilles L’Harmattan 1997 1994: Création des centres Méthadone pour faire face aux problèmes sanitaires des héroïnomanes (SIDA et Overdoses) 1996: Commercialisation de BHD (Subutex*)
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La montée du crack n’a pas été anticipée en Guadeloupe
La priorité nationale de santé publique en matière d’addiction tournait autour de la prévention du SIDA (TSO) L’opinion publique guadeloupéenne au sens large était préoccupée par la diffusion de l’usage du cannabis (Rastafarisme)
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Un retard préjudiciable a donc été pris dans l’appréhension des besoins des usagers (marginalisés) de crack Les usagers qui le pouvaient se tournaient vers des centres résidentiels au Québec ou en France métropolitaine faute de réponse adaptée sur place.
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SOMMES NOUS A LA VEILLE D’UNE EPIDEMIE DE COCAINE ?
(par analogie avec l’émergence du crack au milieu des années 1980)
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Augmentation de l’usage général de cocaïne en FM
2.6% d’expérimentateurs (15-64 ans) soit 3.9% Hommes - 1.6% Femmes Croissance : 1.2% en 1990 à 3.8% en 2005 (18-44 ans) 1 million d’expérimentateurs (12-75 ans) , personnes dans l’année OFDT 2005
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ESCAPAD 2008 (17 ans) Entre 2005 et 2008 Baisse alcool-Tabac-Cannabis en France métropolitaine Augmentation expérimentation de cocaïne en FM (2.5 à 3.3%) Guadeloupe & Réunion (2% en 2008) Martinique (0,5%) OFDT (JPAD)
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Niveaux d’usage de drogue chez les jeunes sont toujours inférieurs dans les DOM à ceux observés en métropole quel que soit le produit et la fréquence d’usage (quotidien, régulier, ivresse). OFDT (JPAD)
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ESCAPAD 2008 Guadeloupe Métropole Martinique Guyane Tabac régulier 9
28,9 13 8 Ivresse (s) 11 25,6 Cannabis rég. 5 7,3 4 Cocaïne exp. 2 3,2 <0,5 Alcool régulier 6 8,9 7 Dr F.CASSIN
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Bilan de la délinquance 2010
Augmentation des saisies de crack et de cocaïne (Trafic de transit) Mais surtout 50% des faits de délinquance crapuleuse sont liés au trafic ou à la consommation de drogue (Violence induite par la sous-économie de la Drogue). Préfecture de Guadeloupe
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Données socio- économiques
44.2 % des jeunes de - 30 ans sont au chômage 24% des ans personnes sans emploi Insee 2010
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DONNEES STATISTIQUES CSAPA 2000-2011
Pour savoir quels changements sont intervenus depuis dix ans en termes de produits émergents et de modalités d’usage. Nous avons réalisé une revue rétrospective des cas de consommateurs de moins de 25 ans suivis au CSAPA durant cette période en exploitant la base logicielle PROGDIS Objectif : Préciser le profil des jeunes consommateurs Bilan d’activité CSAPA
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Critères d’inclusion : Age < 25 ans à l’entrée dans la file active.
Période de référence : 01/ /2011 Source : bilan d’activité Echantillon (N = 692 / 915)
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Signalétique Nationalité française 97%. Etranger hors CEE 1.6 %
Tranche d’âge : < 18 ans (14%) ; ans (86%) Célibataire 96% Sans enfants 96% (2% enfants à charge) Sexe ratio : 8.8
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Origine géographique départ. (97 %)
Abymes; Pointe à Pitre; Baie Mahault (34 %) Le Gosier St Anne St François (19 %) Morne à l’eau; Le Moule; Port Louis; Petit canal (16 %) Petit Bourg; Goyave; Capesterre (12.5 %) Le Lamentin; Ste Rose; Deshaies (9 %)
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Situation professionnelle
Elève-étudiant-Stagiaire (60%) Emploi 3% Travail indépendant (0.5%) CDD-CES-Stage rémunéré (6%) Expérience professionnelle (23%) Stage (40%) Ressource : A la charge de tiers (77%) Couverture sociale (98%)
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Niveau d’études Bac général (11.7%) ; Bac technique (5.2%) ; Etudes supérieures (2.7%) - 20% CAP (4.2%), BEP (25.9%) - 30% Second. BEPC (38.5%) Second. 2°cycle (6.5%) - 44% Primaire 1.8%
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Logement Familial (81%) Précaire (10%) Indépendant (3.7%)
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Structure familiale Parents séparés 52% Ensembles 26%
Père : Alcoolisme 11%, Psy 0.7% ; Toxicomanie 4.7% Liens fréquents 47% ; En activité 60% Mère : Alcoolisme 3.3% ; Psy 3.3% ; Somatique 8% Toxicomanie 1.9% Liens fréquents 84% ; En activité 55%
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Fratrie 1 à 3 (53%) ; 4 à 5 (34%) Addiction dans fratrie (14%) Enfance sans problème (58%) Difficile Abandon Placement (30%)
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Origine demande Famille 37%
Justice 29 % (IT 55% ; OS 15% ; Autres mesures 28%) Personnelle 10% Incarcération 6.4% (43 cas /692) Médecin 3.3%. Service sociaux 4.3% Suivi spécialisé antérieur 1.1 %
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Demande Sevrage 46% (opportuniste) Soutien psychologique 39%
Suivi socio-éducatif 29%
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Produit consommé n° 1 Cannabis 83% (43% usage quotidien ; régulier 35% ; dépendance 20% ; début 44% Tabac 6.9% début 12.5% Alcool 2.3% début 4% Cocaïne 0.1% ; Crack 0.5% Age de début ans (49%)
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Produit(s) consommé(s) n° 2 à 5
Tabac (24%) Alcool (17%) Coca (1.4%) ; Crack (1.2%)
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Produits consommés par année
Cannabis 75% (62 à 87%) Crack - Cocaïne 0.8%
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Produits consommés par année
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Comorbidités Dépistage VIH (17,4%) VIH (+) 1 cas
Hospitalisation psychiatrique antérieure 11 cas (2%) Pathologie psychiatrique avérée 9 cas (1,7%) Tentative de suicide 24 cas (4,5%) dont 15 cas après addiction
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RESUME Hommes ans. Célibataires sans enfants, élèves étudiants ou stagiaires niveau d’études secondaire (44%) ou technique (30%) sans ressource officielle (77%), vivant au sein de familles monoparentales. Mère étant en activité dans 55 % des cas
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Usagers non problématiques (Dép
Usagers non problématiques (Dép. 20%) de cannabis (83%), loin devant le tabac (24%) et l’alcool (17%) Usage de crack et cocaïne marginal (< 1%) Comorbité psychiatrique (2%) Tentative de suicide (4,5%)
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Ces chiffres ne reflètent pas la montée de l’usage de cocaïne (sniffée) qui est signalée dans nombre d’enquêtes en population générale ou chez les jeunes (ESCAPAD 2008) et qui se traduit également dans les statistiques de saisies de drogue
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POURQUOI CETTE ABSENCE DES CONSOMMATEURS DE COCAINE
Représentativité de l’échantillon retenu Volatilité de la clientèle (usage privé) Sous-déclaration des usagers (Exp°/ UO) Minimisation procédures judiciaires (29%) Age d’initiation > 25 ans (maximal chez les ans, très faible après 34 ans; Données HAS) Modalité d’usage (Poly-consommations) Bonne image de la cocaïne / Connotation négative du crack
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Délai d’émergence de la demande (Information Soins) (usagers problématiques)
Attractivité des structures de soins. Les usagers veulent échapper à la stigmatisation que représente la fréquentation d’un CSAPA Besoins en termes d’insertion (Formation, Travail, Logement) > Soin ou Information
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QUELLE STRATEGIE Repérage des usagers problématiques (facteurs aggravants et facteurs de vulnérabilité) Séance d’information de groupe pour les usagers faiblement demandeurs (IT, OS) Ecole des parents (modalité d’usage et de consommation) Campagne de prévention en milieu scolaire (collèges) Consultations avancées (MG, Le Moule) Partenariat (convention), Publics en difficulté
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CONCLUSION Risque existe (Facilité d’approvisionnement. Contexte de récession économique. Malaise de la jeunesse) Niveau d’usage de drogue chez les jeunes sont toujours inférieurs à ceux observés en métropole quel que soit le produit et la fréquence d’usage. Le réseau spécialisé n’est en rien comparable à celui du début des années 90 L’alcool et le crack demeurent nos spécificités locales
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Prévalence de l’usage de crack en Martinique
5 p 1000 en population générale 1 p 100 (15-44 ans) Enquête CAME OSM 2008
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Consommation d’alcool chez les adultes
Les quatre DOM se classent parmi les six régions françaises les plus concernés par le risque de dépendance alcoolique 10.8% Guadeloupe 13.6% Réunion 12.6% Martinique 12.5% Guyane) Etudes du réseau des ORS 2007
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L’impact de la cocaïne sniffée inférieur à celui du crack au niveau individuel et collectif
Le cannabis conserve un pouvoir transgressif important Facteurs de résistance culturelle à la diffusion de l’usage de certaines drogues, Héroïne Champignons (Diabolisation) Double illusion. Alarmisme vis-à-vis de la cocaïne et du cannabis. Permissivité sociale vis-à-vis de l’alcoolisme et du Jeu pathologique
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Merci de votre attention
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