I) Un conflit d’une intensité nouvelle Problématique : En quoi l’expérience traumatisante de la 2GM est-elle unique ?

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1 I) Un conflit d’une intensité nouvelle Problématique : En quoi l’expérience traumatisante de la 2GM est-elle unique ?

2 Problématique : En quoi l’expérience traumatisante de la 2GM est-elle unique ?

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6 N’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. (…) La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques. Qu’on nous entende bien. Si les Japonais capitulent après la destruction d’Hiroshima et par effet de l’intimidation, nous nous en réjouirons. Mais nous nous refusons à tirer d’une aussi grave nouvelle autre chose que la décision de plaider plus énergiquement encore en faveur d’une véritable société internationale, (…) où la guerre, fléau devenu définitif par le seul effet de l’intelligence humaine, ne dépendra plus des appétits ou des doctrines de tel ou tel Etat. Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevrons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. A. Camus, Combat, 8 aout 1945 Problématique : En quoi l’expérience traumatisante de la 2GM est-elle unique ?

7 Témoignage du soldat américain Harry Herder Jr. lors de la libération de Buchenwald "Il y a cinquante ans, j'ai vécu une expérience que je n'ai plus jamais été capable d'effacer de mon esprit. Cela reste en moi, avec des intensités variables bien sûr, mais c'est toujours présent. Souvent, et surtout au printemps, un simple fait anodin me replonge dans ces souvenirs. (…) Ils étaient entassés comme des bûches. Tous étaient morts. Tous étaient en costume rayé. Je n'ai pas examiné le tas de cadavres avec beaucoup de soin mais je crois que c'était tous des hommes. (…) La pile faisait au moins 1 mètre de haut, peut-être plus, mais je pouvais voir par dessus. Elle s'allongeait le long de la colline, sur une longueur de près de 20 ou 30 mètres. Des cadavres disposés avec soin, nus, près à être traités. Les bras étaient soigneusement allongés le long du corps. Tous les cadavres étaient face vers le ciel. Il avait un passage puis un autre tas de cadavres, un passage encore, des cadavres alignés, un passage, des cadavres alignés, etc... Dieu seul sait combien il y en avait (…) Depuis, j'ai vu des films tournés à Buchenwald. Les piles de cadavres sont parfaitement visibles sur le film, juste telles que je les ai vues, mais ce n'est pourtant pas la même chose. Il y a quelque chose de différent. Le film en noir et blanc ne montre pas la couleur gris-vert sale de ces corps, et même en couleur, il n'aurait jamais pu reproduire l'odeur, la puanteur qui régnait là. » Problématique : En quoi l’expérience traumatisante de la 2GM est-elle unique ?