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Publié parFleuretta Roux Modifié depuis plus de 10 années
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Impacts du changement climatique sur les systèmes d’élevage et les grandes cultures: résultats du programme ACTA J-C Moreau, S Poisson, P Gate, B Lacroix, J Lorgeou, F Ruget Colloque juin Versailles
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Colloque 17-18 juin Versailles
Institut de l’Elevage: au delà du niveau culture, le niveau « système » simulateurs de cultures (croissance, développement) STICS…. SOLS ITK CO2 Calcul d’indicateurs agro-climatiques (aléas, conditions d’accès à la ressource…) Aires de répartition des climats et extension Rendements Dates de stades Éléments d’aide à la décision pour la recherche, les organisations professionnelles des éleveurs Réseaux d’élevage (CA + Institut Elevage+ éleveurs) modèles de systèmes d’élevage Cas-Types…. Maïs Luzerne Prairie Conduite de la prospective dans l’étude « ACTA CC » simulateurs de cultures (croissance, développement) STICS…. SOLS ITK CO2 Maïs Luzerne Prairie Blé scénarios de développement économique de la planète A2, B1… simulateurs de climat ARPEGE, GES, albédo Données Climato Calcul d’indicateurs agro-climatiques (aléas, conditions d’accès à la ressource…) Aires de répartition des climats et extension Pour ce qui est du volet prospectif de l’étude, Comme d’autres équipes nous avons retenu deux scénarios du GIEC « assez contrastés au niveau des hypothèses d’émissions de CO2, le modèle ARPEGE de météo-France transformant cela en effets sur le climat (séries de données climatiques simulées) A partir de ce matériel de base on a mobilisé avec l’équipe d’Avignon le simulateur de culture (STICS) pour prédire la croissance et le développement d’une plante dans des conditions précises pouvant tenir compte de l’augmentation de la teneur en CO2. Ensemble, (Arvalis et IE et INRA), nous nous sommes mis d’accord sur les types de sol à prendre en compte, les hypothèses CO2 découlant des choix de scénarios. Les ITK ont été décrits par chaque institut pour la prairie, la luzerne et le maïs, des essais ont été faits pour le blé Les paramètres plantes ont été adaptés compte tenu des objectifs de l’étude (adaptation aux fortes Temp, prise en compte du CO2) Nous avons aussi mobilisé les données climato pour d’autres travaux connexes et complémentaires des simulations STICS: calcul d’indicateurs agro-climatiques et de leur évolution les informations issues du simulateur culture (et pour une large gamme de cultures fourragères) et les évolutions prévues d’un certain nombre d’indicateurs agro-clim ont été mobilisés, avec des « cas-types », pour porter la réflexion sur les adaptations nécessaires au niveau système et avec les équipes régionales des réseaux d’élevage. Ce travail a été conduit essentiellement côté IE avec ses partenaires des réseaux d’élevage Nous avons par ailleurs jugé utile de faire un traitement spécifique multifactoriel et spatialisé des données climatiques pour avoir une représentation commune des climats et de leurs évolutions prévues Colloque juin Versailles
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Analyse des évolutions passées dans l’étude
Arvalis Institut du végétal, Une réflexion prospective tournée vers la recherche et le développement STICS…. Autres modèles (panoramix) SOLS ITK CO2 Calcul d’indicateurs agro-climatiques Aires de répartition des climats et extension Rendements Dates de stades Propositions Pour l’amélioration des formalismes dans STICS Expertise ARVALIS Préconisations pour la recherche variétale Nouveaux itinéraires techniques Données Climato observées Historique des rendements Analyse des évolutions passées dans l’étude SOLS ITK STICS…. Autres modèles (panoramix) Données Climato observées Historique des rendements Maïs Blé Dans le cadre de l’étude, mais bien davantage côté Arvalis que côté IE, une analyse de l’historique des rendements a été conduite, et a été rapprochée des séries d’indicateurs agro-climatiques parfois déjà disponibles ou calculées dans le cadre de ce programme Du côté d’Arvalis, la réflexion n’a pas été portée à l’échelle des systèmes de culture mais elle a permis d’une autre manière d’interroger le secteur du développement et de la recherche… J’apporterai quelques éléments de conclusion ou de discussion sur ces différents groupes de travaux Calcul d’indicateurs agro-climatiques Colloque juin Versailles
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Colloque 17-18 juin Versailles
Données climatiques mobilisées (précip, ETP, Tmin Tmax, rayonnement, vent, humidité) Description des évolutions climatiques, calcul des indicateurs agro climatiques 340 ppm de C02 462 ppm 717 ppm 441 ppm 532 ppm 717 ppm 462 ppm 532 ppm 360 ppm 441 ppm 235 mailles ARPEGE S S S S é é é é rie rie rie rie A2p A2 A2 A2p S S S S é é é é rie rie rie rie A2 A2L A2L A2 S S S S é é é é rie rie rie rie R R R R é é é é f f S S S S é é é é rie rie rie rie B1p B1p S S S S é é é é rie rie rie rie B1L B1L 1960 1960 1980 1980 2006 2006 2020 2020 2049 2049 2070 2070 2099 2099 Mise en œuvre de STICS sur prairie de graminées, luzerne et maïs A2p A2p A2p ano ano ano A2L A2L A2L ano ano ano Grâce à Météo-France, nous avons pu obtenir plusieurs jeux de données Le premier consiste en des données climatiques simulées sur deux période futures (proche et lointain) et aussi une période passée ( ) qui sera prise comme base de comparaisons. Deux scénarios ont par ailleurs été retenus : A2, et B1 A2 est le scénario dans lequel les différents états ne feraient pas beaucoup d’efforts pour maitrise les émissions de GES: on se retrouverait avec une moyenne de 717 ppm sur les 30 dernières années de ce siécle, contre 462 en , sachant qu’on part de 360 ppm. B1 est un scénario plus optimiste dans lequel la meilleure maitrise des émissions aménerait ce même taux à 532 ppm seulement dans le futur lointain. Le CO2 moyen dans B1P est proche de celui de A2p d’où abandon de cette série . L’autre jeu de données consiste en un premier jeu de données observées (de vraies données enregistrées) , assorti d’un jeu de données sur le futur dites « construites à partir des anomalies »: il s’agit de données observées auxquelles on a affecté un écart calculé par différence ou rapport entre la moyenne obtenue sur la série simulée de référence et la moyenne obtenue sur l’une des périodes futures simulées , et ce pour chaque scénario. Le premier jeu a servi à décrire les évolutions climatiques et les divers indicateurs agro-climatiques, y compris les travaux sur les aléas que nous ne présenterons pas içi Le deuxième est celui avec lequel on a renseigné STICS 34 stations météo Obs + (x) anomalies S S S S é é é é rie rie rie rie Obs Obs B1p B1p B1p ano ano ano B1L B1L B1L ano ano ano 1960 1960 1980 1980 2006 2006 2020 2020 2046 2046 2070 2070 2096 2096 Colloque juin Versailles
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Travaux et conclusions par rapport au blé
Puis par rapport au maïs Colloque juin Versailles
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Evolution des rendements : contribution des techniques culturales 10 à 14 q/ha Variétés : 0 ? Azote : < 1.5 Fongi : ? Précédent: 1.0 Herbi :(trop récent) En moyenne, le rendement constaté du blé en ce début de siècle est de l’ordre de 10 à 14 qtx inférieur à ce qu’on était en droit d’attendre par rapport à la prolongation de la tendance depuis les années 50. On assiste à un véritable plafonnement des rendements (voire une baisse dans certains départements) Un travail d’analyse assez lourd permet de penser que l’évolution des pratiques (fertilisation , fongicides, assolements) pourrait expliquer un gros tiers de ce « manque à produire ». Il y a tout lieu de penser que les deux autres tiers de ce manque à produire peuvent être imputés au climat. L’étude historique des conditions climatiques de production indique que les épisodes de sécheresse en cours de montaison (qui impactent le nombre de grains) sont de plus en plus fréquents, comme le sont les épisodes d’échaudage au cours du remplissage des grains (qui lui impacte donc le poids des grains). Panoramix a permis de situer comment ont évolué ces risques dans le passé, il permet aussi de situer comment ils vont évoluer dans le futur (objet des deux diapos suivantes). L’accroissement de ces risques devrait avoir un effet négatif (pénalités) sur le rendement, resterait à voir comment l’accroissement du taux de CO2 pourrait le contrer, au moins partiellement, mais sur ce point il y a débat. Par ailleurs Stics devra être amélioré pour mieux rendre compte des conditions de détermination du nombre de grains et de leur remplissage. Faute d’une mise au point encore insuffisante il y a deux ans, il n’a pas été utilisé sur blé de manière systématique dans le cadre de cette étude Colloque juin Versailles
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Date épi 1 cm TOULOUSE (31) Perte de MS Production de biomasse à la floraison (rend compte de la mise en place du nombre de grains) 2/2 12/2 22/2 3/3 13/3 23/3 2/4 12/4 22/4 2/5 12/5 1981 2001 2021 2041 2061 2081 ANNEE - 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 12/5 2/5 - 22/4 - 12/4 2/4 - 23/3 - 13/3 - 3/3 - 22/2 12/2 - 2/2 - 1981 2001 2021 2041 2061 2081 ANNEE Pénalisée significativement dans la plupart des régions sauf régions du nord ouest Pour les régions pénalisées, fort effet de la RU du sol ; pertes déjà importantes dans le futur proche si RU faible Date épi 1 cm Rennes (35) RENNES (35) Perte de MS 12/5 0% 2/5 - 10% 22/4 - 20% 12/4 2/4 - 30% 23/3 - 40% 13/3 - 50% 3/3 - 60% 22/2 12/2 - 70% 2/2 - 80% 1981 2001 2021 2041 2061 2081 Colloque juin Versailles ANNEE
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Date épiaison TOULOUSE (31) Perte de PMG 1/6 45 22/5 40 12/5 35 Le poids des grains 2/5 30 22/4 25 12/4 En dépit de cette avancée des stades, très fortes augmentations des pénalités sur le poids des grains pour la période lointaine dans la quasi-totalité des régions, à l’exception des bordures maritimes du nord-ouest Faible influence de la RU car les préjudices résultent avant tout de l’augmentation des températures 20 2/4 15 23/3 13/3 10 3/3 5 22/2 1981 2001 2021 2041 2061 2081 ANNEE Date épiaison RENNES (35) Perte de PMG 1/6 45 22/5 40 12/5 35 2/5 30 Remarque à P Gate: je peux rendre cette diapo plus lisible en la traitant comme la précédente 22/4 25 12/4 20 2/4 Pour la période proche, très peu d’effets : l’anticipation compense l’augmentation plus modérée de la température et de la sécheresse 15 23/3 13/3 10 3/3 5 22/2 1981 2001 2021 2041 2061 2081 ANNEE Colloque juin Versailles
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Conclusions Les conséquences du changement climatique déjà évidentes depuis 25 ans vont avoir un impact sur le rendement du blé (variable selon le contexte géographique) Les pénalités résultent en priorité des conditions de fin de cycle : Sécheresse dès la montaison, et surtout T°C trop chaudes au cours du remplissage L’avancée des stades avec les variétés actuelles ne permet pas de limiter suffisamment les risques La disparition progressive des risques de gel rend possible les combinaisons semis précoces - variétés précoces De nouveaux profils phénologiques sont à rechercher (stables au stade épi 1 cm, + précoce à épiaison), en y associant des caractères génétiques de performance agronomique et de tolérance aux stress Colloque juin Versailles
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Maïs: pas de stagnation Évolution du rendement national moyen entre 1951 et 2007 Calculs de pentes sur des périodes avec « a priori » Périodes , , et 110 Rendement en q/ha période 1990 à 2007 100 période 1951 à 2007 pente = 1.17 pente = q/ha/an 90 80 période 1978 à 1990 pente = 1.36 70 60 Source des données de rendements SCEES période 1951 à 1978 50 pente = 1.365 40 sécheresse Évolutions climatiques : déjà une réalité Avancement des stades, Expansion géographique des ravageurs, Tendance baisse / stagnation des rendements potentiels dans le Sud, tendance à augmentation de potentiel dans régions plus septentrionales, Pas de réduction significative de la pente du rendement national jusqu’à maintenant, toutefois des départements à progression plus lente dans le Sud, une série d’années récentes sèches, des effets de restrictions d’irrigation, des limites de protection de la culture, Des adaptations déjà mises en œuvre, progrès génétique, constant, élevé, transféré rapidement, qui a compensé d’autres effets, réactivité des maïsiculteurs : choix de variétés et de leur tardiveté, (et aussi des plus précoces), semis plus précoces, optimisation des pratiques, recentrage de surfaces. 30 20 10 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 Colloque juin Versailles
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Évolution du rendement du maïs ensilage pour les itinéraires techniques actuels sur un sol de 208 mm de réserve utile Maïs irrigué Maïs non irrigué En maïs l’effet majeur du changement climatique, c’est d’abord une forte anticipation des stades (en A2L : récolte ensilage début août, maturité grain mi-août) En production de maïs ensilage, Sans modification des itinéraires techniques, et en culture sèche (la carte située à droite), la tendance avec un sol à RU assez élevée est à une hausse du rendement dans le futur proche, hausse cependant assez modérée dans le Nord-Ouest. Plus tard, on aurait des baisses sensibles de rendement dans les zones situées à l’Ouest du trait bleu dessiné, et plus dans le scénario A2 que dans le scénario B1. En culture irriguée, c’est un peu le même schéma, mais avec des écarts géographiques et entre scénarios très atténués Ces résultats tiennent compte de l’effet supposé de l’augmentation de la teneur en CO2 sur le rendement de la photosynthèse et la transpiration Colloque juin Versailles
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Evolution du rendement du maïs ensilage avec des itinéraires techniques adaptés au futur, sur un sol de 208 mm de réserve utile Maïs irrigué Maïs non irrigué L’adaptation des itinéraires techniques, en l’occurrence le semis plus précoce de variétés plus tardives (+2 groupes de tardivité), s ’avérerait favorable quel que soit le site retenu, dans le futur proche déjà, mais surtout dans le futur lointain, avec pour les sites de la moitié Ouest une espérance de gain de rendement là où sans adaptation on aurait plutôt eu une baisse, En conditions de culture irriguée, cette adaptation s’avèrerait également profitable, avec là aussi une diminution de la variabilité géographique et entre scénarios Colloque juin Versailles
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Pistes d’adaptation Le futur proche semble favorable au maïs : Anticipation des stades, meilleur positionnement par rapport au rayonnement et au risque de sécheresse Humidité récolte plus faible (économie de frais de séchage) Diminution des besoins en eau d’irrigation (?) Augmentation des rendements (?) Le futur lointain s’annonce difficile : Accentuation de la sécheresse estivale Besoins en eau d’irrigation plus élevés >>>>> Adaptation des cycles de culture : semis plus précoces et adaptation de la précocité des variétés Attention aux températures froides de début de cycle Attention aux conditions d’implantation (pluviométrie et portance des sols) En cas de ressource en eau limitante Stratégies d’esquive pour éviter les stress hydriques de plein été Recherche d’économie d’eau dans la conduite de l’irrigation Créer des ressources en eau pour l’irrigation par stockage d’eau en hiver Colloque juin Versailles
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Questions posées à la recherche : Recherche des innovations et des adaptations dans les pays plus chauds (veille, partenariats, …) Amélioration des connaissances en écophysiologie et des modèles Effets de l’enrichissement en CO2 Incidence des fortes températures sur le développement et la croissance , Incidence des températures froides en début de cycle Incidence du réchauffement sur le fonctionnement de l’azote dans le système sol plante Amélioration des outils de simulation (irrigation, …) Recherche de progrès génétique Tolérance aux fortes températures, Tolérance à la sécheresse Tolérance aux faibles températures de début de cycle Adaptation à l’augmentation des teneurs en CO2 ? Questions de l’évolution des bioagresseurs (maladies et ravageurs) et de la flore adventice Colloque juin Versailles
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Travaux et conclusions par rapport aux cultures fourragères et systèmes d’exploitations d’élevage Colloque juin Versailles
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Conséquences sur les luzernes Evolution du rendement annuel (cumul des 3 à 4 coupes) d’une luzerne pour un sol à forte réserve utile Le modèle STICS Luzerne a été peaufiné dans le cadre de l’étude (travail ené à l’INRA d’Avignon) 3 itinéraires techniques ont été testés , avec des coupes déclenchées selon les sommes de température et pour un minimum exploitable. pour un sol à forte réserve utile, les simulations sur la Luzerne paraissent très favorables, quelle que soit la zone ou presque, et quel que soit le scénario et l’échéance (futur proche ou futur lointain), C’est bien sûr un peu moins vrai pour un sol à faible réserve utile, tout en restant favorable. alors que dans le Sud-Ouest et le futur lointain, la baisse des rendements en prairie serait sensible. Le sud-ouest est une des zones dans laquelle on assiste à un retour de la luzerne, ce qui justifie le temps qu’on a passé à traiter cette culture non prévue dans le plan de charge initial. Colloque juin Versailles
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Conséquences sur la prairie Evolution de la production annuelle d’une prairie de graminée sur sol à FAIBLE réserve utile dans un itinéraire de type pâturage (passage des animaux tous les 500 °C jour) Après adaptation le modèle STICS Prairie a permis de traiter plusieurs itinéraires techniques croisant divers niveaux d’intensification . Pour deux types de sol Le rendement représenté sur cette carte pour un sol à faible réserve utile est le cumul des diverses coupes (dans un ITK de type pâturage) Elle fait apparaître des évolutions faibles à importantes (+30 %), sachant que la répartition saisonnière peut évoluer même quand le cumul rendement paraît stable. Ceci dit, il apparaît 4 situations Une dans laquelle on a d’abord un rendement inchangé, puis un rendement en baisse: c’est tout le Nord-Ouest de la France Une dans laquelle le rendement serait d’abord à la hausse, puis à la baisse quel que soit le scénario: zone à l’intérieur du trait orange, qui va du Sud-Ouest au Jura. Une zone dans laquelle le rendement augmenterait, qu’on soit dans le futur proche ou plus lointain.: Sud –Est Les autres sites sont des sites dans lesquels le rendement augmenterait dans A2 proche et reviendrait ensuite à son niveau actuel Colloque juin Versailles
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Une saisonnalité de la production des prairies « bousculée » À Rennes, pour une prairie, production nette quotidienne de biomasse (néoformé – sénescent en kg MS / ha / jour) moyennée sur les 27 années de chacune des quatre séries, dans le cadre d’un itinéraire technique de type pâturage avec premier passage précoce Sol à RU élevée Cette première diapo montre la dynamique de pousse d’une prairie du bassin de Rennes dans les scénario B1 (futur lointain) et A2 (Futurs proches et lointain) et , pour comparer, dans la période (à partir des données météo observées de ces 27 années passées, et pour un sol à forte réserve utile Il faut remarquer quatre aspects de la « désaisonnalisation de la production »: à partir de Mars, le démarrage de la pousse deviendra de plus en plus « explosif » au fur et à mesure du réchauffement Une pousse hivernale non négligeable apparaît Le creux d’Eté, qui s’accentuera déjà dans le futur proche avec A2, sera plus marqué en fin de siècle et surtout avec A2 A2 , dans le futur proche, n’apparaît pas comme une catastrophe par rapport à période L’émergence d’une production tôt et tard en saison, à des moments où on sait déjà que son exploitation est mal commode, nous a incité à explorer les conditions d’accés à la ressource ou de réalisation des récoltes….. Colloque juin Versailles
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Découpage en périodes pertinent pour l’analyse des aléas climatiques
Pour systématiser cette approche, nous nous sommes appuyés sur le zonage exposé sur l’une des diapos du début. Pour chaque zone, nous avons découpé l’année en 7 « périodes –pratiques: des périodes qui ont du sens à la fois par rapport à la dynamique attendue du couvert végétal, et la nature des décisions que doit prendre l’éleveur (sortir/pas sortir… étendre ou pas la surface…) Les bornes de ces périodes ont été définies en s’appuyant sur 3 sources: nos propres travaux (biomasse Stics, sommes de T°), le découpage proposé dans les cas-types (issu du suivi de vraies exploitations), la consultation de nos experts). Pour chaque période, nous avons calculé un ou plusieurs indicateurs censés rendre compte des difficultés d’accés à la ressource ou de son caractère plus ou moins aléatoire…. Colloque juin Versailles
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Illustration: conditions de portance pour du pâturage tardif à l’Automne
A2 futur lointain ( ), par rapport à situation de référence A2 futur proche ( ), par rapport à situation de référence Par exemple, en Automne, on peut calculer un indicateur « précipitations saturantes » (plus de 60 mm cumulés sur 5 jours d’affilée) pouvant rendre compte de vraies difficultés de portance du sol pour des animaux lourds Sur ces cartes qui représentent l’évolution de l’occurrence de tels évènements dans les différents scénarios, il faut lire que les couleurs vertes illustrent une dégradation des conditions de portance. le Sud-Ouest paraît devoir être plutôt défavorisé: pourtant , il y aura de l’herbe !!. Il faut retenir de ces deux diapos d’illustration que finalement, avec des précipitations annuelles peut-être pas très inférieures à ce qu’on a connu , mais surtout qui seront plus mal réparties, on pourrait se retrouver avec davantage de difficultés de valorisation de l’herbe (sans compter le creux d’Eté) dans beaucoup de régions, mais pas forcément aux mêmes saisons ni pour les mêmes raisons. B1 futur lointain ( ), par rapport à situation de référence évolution de l’occurrence de conditions défavorables à la portance des animaux (au travers du calcul des épisodes de « précipitations saturantes) en nombre d’années sur dix par rapport à la situation initiale Delta négatif (couleurs vertes) = évolution défavorable
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En résumé: comment les systèmes risquent d’être impactés par le changement climatique Possibilités de mise à l’herbe de plus en plus précoce (tant que les choix zootechniques le permettent) Possibilité de rentrer les animaux de plus en plus tardivement Mais dans les deux cas, avec une incertitude grandissante (gelées, épisodes pluvieux importants) Pas plus de stocks à faire en année moyenne dans le futur proche, beaucoup plus (rupture) dans le futur lointain De moins en moins de stocks pour l’hiver , de plus en plus pour l’été (en fin de siècle, stocks Eté >> stocks hiver) Moins de deuxième coupe, plus de première coupe, apparition d’excédents d’Automne Apparition de nouvelles opportunités: paturâge hivernal et dérobées d’hiver, luzerne… D’abord une possible augmentation du chargement !! Puis Baisse de chargement significative si pas de valorisation de la pousse hivernale ou introduction de fourrages annuels plus résistants aux sécheresses estivales Colloque juin Versailles
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Questions pour la recherche et (ou) le Développement Affiner l’étude des aléas climatiques et préciser les niveaux des stocks de sécurité (à revoir à la hausse, à référer en termes économiques) Valoriser la diversité floristique pour « étaler » le pic de production de Printemps et (ou) améliorer les débits de chantiers de récoltes Préciser le mode d’emploi du pâturage hivernal et du report sur pied estival Réinvestir sur la culture et la valorisation de couverts productifs d’hiver (RGI, seigle pour pâture ??) améliorer la pérennité des couverts végétaux sous fortes contraintes l’été (sélection variétale, introduction de nouvelles espèces) Sorgho grain ensilé / maïs, préciser conditions de substitution Préciser Evolution qualitative des fourrages (MAT) en lien avec évolution de la flore Innover en matière de « bâtiments / zones d’affouragement » d’Eté Préciser toutes les conséquences du recalage nécessaire des mises bas en systèmes allaitants (remise en cause de certains produits) Colloque juin Versailles
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Quelques conclusions transversales
Des conséquences modérées dans un premier temps Des effets de seuil qui laissent présager des ruptures… DANGER (difficulté à mobiliser) Importance de l’effet du CO2 Nécessité de travaux complémentaires Des améliorations génétiques attendues, le rendement en conditions favorables n’est plus la priorité Mettre au point de nouveaux ITK « durables », de la parcelle à leur combinaison au niveau du système , dans des dispositifs Pérennes Colloque juin Versailles
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