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Publié parAmarante Favreau Modifié depuis plus de 10 années
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Le 18 décembre 2008 la dernière statue équestre publique de Franco (outre une encore présente à Melilla) est enlevée par la municipalité de Santander. La loi de 2007 dite de "Mémoire historique", pour réhabiliter les victimes républicaines oubliées de la guerre civile et de la dictature de Francisco Franco prévoyait le retrait des symboles franquistes des espaces publics. Franco (1892-1975) qui imposa sa dictature à l’Espagne entre 1936 et 1975 est encore aujourd’hui l’objet d’une lutte des mémoires. Sauveur de l’unité espagnole pour les uns, voire acteur majeur dans la transition démocratique des années 1980, fossoyeur de la démocratie naissante et responsable du « retard » espagnol pour les autres … le Caudillo n’en finit pas de hanter le présent au risque de réactiver une cassure profonde de l’Espagne contemporaine que la loi d’amnistie de 1977 avaient voulu dépasser. Franco n’est toujours pas entré dans l’histoire. Photo © AFP - Rafa Rivas Le franquisme : un fascisme qui survit aux années 1930 ? Il prône le corporatisme pour assurer la cohésion d’une Espagne inégalitaire et très hiérarchisée. Cette unité nationale, contre les particularismes et notamment provinciaux, c’est autour de la religion catholique qu’il veut la refonder. S’appuyant sur l’armée et l’Eglise le Caudillo ne cherche pas à créer un homme nouveau destiné à se fonder dans un société refaçonnée et fusionnant avec l’Etat. L’Etat n’est ici que partiellement totalitaire bien que très répressif et le pouvoir du guide absolu. Quoique très imbu de sa personne et orchestrateur d’un véritable culte de sa personnalité Franco ne se pense pas infaillible. Il reste un pragmatique. Il s’appuya bien davantage sur l’Opus Dei réactionnaire que sur la Phalange fascisante qu’il musela. Ainsi, aujourd’hui, la communauté des historiens parle plutôt d’un nationalisme messianique à caractère totalitaire, voire d’un national catholicisme. Le débat reste donc ouvert… Vu depuis la France Totalitarisme ? Fascisme ? Dictature autoritaire ? Le régime mis en place en Espagne par le général Francisco Bahamonde Franco à partir de la guerre civile qui commence en 1936 est difficile à nommer. Car, le nommer c’est déjà le qualifier et là dessus la question reste entière. L’arrivée au pouvoir de cet opportuniste, voire cynique, général de la légion étrangère du Maroc s’est faite en trois temps. Le soulèvement d’une partie de l’armée contre la république, que beaucoup au sein des élites jugeaient illégitime, se fit d’abord contre la démocratie et l’influence grandissante du communisme. Franco y pris sa part mais il ne s’imposa au sein de l’insurrection que dans un deuxième temps au travers de ce que l’on peut appeler, dans le cadre de la tradition espagnole, un pronunciamiento. Ce n’est que durant la guerre, entre 1936 et 1939, qu’il installa progressivement au fil de ses succès militaires un pouvoir sans partage. Le franquisme n’est pas une idéologie, ni un mouvement comme on l’entend d’un régime fasciste. Sa devise était « Orden, Unidad y Aguantar » (Ordre, Unité et Résister). Il est réactionnaire et met en avant un mythe fondateur, celui de la Reconquista. Socialement conservateur Franco nie la lutte des classes, pourtant si active en Espagne. Pour lui, il y a deux Espagne : celle de Dieu et de la tradition (le bleu de la phalange) et celle des « rouges » (les communistes et opposants à « son » Espagne) et du chaos.
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