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Publié parCarole Delorme Modifié depuis plus de 10 années
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Le stress professionnel Florence Chekroun FEVRIER 2005 PSYA
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Le stress et l’adaptation « Le stress est la réaction d’un individu face aux modifications, exigences, menaces de son environnement » La réaction de stress est un mécanisme physiologique génétiquement programmé pour assurer la survie de l’espèce. Elle a pour objectif de préparer l’organisme à la lutte ou la fuite.
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Le stress nécessaire Le stress est nécessaire pour se maintenir en action et s’adapter. Le stress c’est aussi la vie Le stress trop important et/ou permanent provoque un dérèglement psychologique et somatique.
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Les trois phases du stress Phase d’alerte Phase de résistance Phase d’épuisement LA REACTION DE STRESS
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La phase d’alerte Face à un danger imminent notre corps subit des modifications physiologiques: Libération dans le sang de substances chimiques (adrénaline) ce qui provoque toute une série de changements qui ont pour objectifs de préparer la fuite ou la réaction. Ex: afflux d’oxygène au niveau du cerveau (augmentation de la vigilance) afflux sanguin au niveau des muscles augmentation de la fréquence cardiaque ralentissement ou arrêt de la digestion augmentation de la sudation (refroidir les muscles) … Ces modifications physiologiques naturelles ne sont pas suivies aujourd’hui d’une décharge physique motrice. Elles sont inadaptées aux éléments stresseurs d’aujourd’hui (éléments psychologiques). Nos réactions restent inhibées. La réaction de stress
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La phase de résistance Lorsque l’agent stresseur se maintient: Notre corps sécrète des glucocorticoïdes (glandes surrénales). Cela favorise la production de sucres pour « tenir le coup ». Les glucocorticoïdes permettent de se ravitailler dans les réserves constituées. Elles permettent d’augmenter l’endurance de l’individu. La réaction de stress
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La phase d’épuisement La phase d’épuisement apparaît après une action prolongée des stresseurs sur l’individu. C’est au cours de cette phase qu’apparaissent les symptômes physiques ou psychologiques pathologiques dus à l’excès de stress. L’organisme humain peut être victime de l’excès de ses propres mécanismes de défense physiologiques ( phénomène du Karoshi.) La réaction de stress
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LA PSYCHOLOGIE DU STRESS Les réactions émotionnelles L’anxiété La dépression La colère ou l’agressivité
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Les réactions émotionnelles Le stress active trois grand type d’émotions chez l’individu: L’anxiété: l’individu se rend compte que le stresseur représente un danger et se met en état d’alerte pour faire face La dépression: l’individu développe une réaction de détachement par rapport au stresseur; il endure sans agir il baisse les bras La colère ou l’agressivité: l’individu y trouve ses forces pour attaquer et tenter de détruire le stresseur. Ces réactions émotionnelles provoquent des troubles du comportements (troubles alimentaires, augmentation de la consommation de tabac, de l’alcool, des médicaments…) La psychologie du stress
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Vécu permanent d’inquiétude et d’appréhension Caractéristiques: tension physique permanente : tachycardie, muscles contractés, boule dans la gorge… angoisse: inquiétude, peur d’un danger imminent, hyper vigilance qui peut déclancher des troubles du sommeil, des troubles de mémoire modification du comportement : évitement des situations redoutées, peut aller jusqu’à des comportements phobiques et des crises d’angoisse associées. Ou bien, comportements de réassurance de type obsessionnels. Maladies de l’anxiété: Troubles de l’adaptation ( l’anxiété s’installe et perdure malgré la disparition du facteur stressant) Troubles paniques (crises d’angoisse récurrentes) La psychologie du stress L’anxiété
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Effondrement de l’humeur Les signes de la dépression : humeur toujours triste perte d’intérêt ralentissement général perte d’appétit troubles du sommeil La dépression non détectée peut amener au suicide. Ces phénomènes psychiques se déclanchent aussi en fonction de la vulnérabilité de l’individu mais sont aggravés par un stress trop intense. La psychologie du stress La dépression
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La colère ou l’agressivité Réaction émotionnelle par laquelle l’individu cherche à détruire l’élément stresseur Les réactions agressives provoquent des difficultés interpersonnelles dans le cadre du travail « La colère n’est jamais sans raison, mais c’est rarement la bonne raison. » (B.Franklin) Elles ne réduisent pas le stress La différence entre comportement agressif et comportement affirmé La psychologie du stress
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Les troubles somatiques Troubles Musculo-Squelettiques : Représentent 70% des maladies professionnelles en France Maladies cardio vasculaires : Les facteurs de risques sont plus importants pour les personnalités de type A (étude Roseman et Friedman) Baisse des défenses immunitaires. Maladies psycho somatiques (troubles digestifs, perte de cheveux, psoriasis, crises d’urticaire…)
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Le stress et la santé Le stress et ses conséquences reconnues ( maladies cardio vasculaires, dépression, TMS…) représente 10 à 20 % des dépenses de la branche accidents du travail / maladies professionnelles de la sécurité sociale ( soit 830 à 1656 Millions d’euros) Étude INRS 2004
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Une définition du stress « Le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face…. Il affecte également la santé physique, le bien –être et la performance de la personne qui y est soumise.» Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail. Le stress c’est un élément stresseur ( interne ou externe à l’individu) et une réaction de l’individu face à ce stresseur.
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Les modèles explicatifs du stress Le modèle de Karaseck Le modèle de Siegrist Le modèle de Cooper Le modèle de Lazarus et Folkman La psycho-dynamique du travail
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Modèle de KARASEK Croise plusieurs facteurs: La demande psychologique ( les contraintes liées à la complexité de la tâche, au temps) La latitude décisionnelle ( le contrôle que l’on a sur la situation, les compétences, la capacité à développer de nouvelles compétences). C’est le sentiment de contrôle qui prédomine sur la réalité du contrôle. Situation de stress importante quand la demande psychologique est élevée et la latitude décisionnelle faible Le soutien social au travail de la part des collègues et des hiérarchiques joue un rôle modulateur sur les deux premiers facteurs Les modèles explicatifs
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Modèle de SIEGRIST Déséquilibre efforts/récompenses L’état de stress survient quand il y a déséquilibre entre les efforts qu’une personne consent à fournir dans son travail et les récompenses qu’elle reçoit en retour (gain monétaire, estime, statut) Les salariés ont le sentiment d’être exploités et non considérés. (40% des employés et 30% des cadres supérieurs ont le sentiment d’être exploités). Données INSEE. Les modèles explicatifs
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Modèle de LAZARUS FOLKMAN Le stress est le résultat d’une transaction entre l’individu et son environnement Face à une situation de stress, nous procédons à une évaluation subjective Cette évaluation comprend deux éléments: Une évaluation dirigée vers le stresseur ( évaluation primaire) Le risque ou la menace que peut contenir la situation Une évaluation dirigée vers les ressources en notre possession pour y faire face (évaluation secondaire) Je n’y arriverai pas, je n’ai pas les moyens d’y faire face Je vais trouver une solution, pas de problèmes ça va bien se passer CES EVALUATIONS VONT DETERMINER LE DECLENCHEMENT OU NON DE LA REACTION DE STRESS Les modèles explicatifs
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Modèle de LAZARUS et FOLKMAN Les modèles explicatifs SITUATION MENACE EVALUATION DE LA MENACE PAS DE MENACE EVALUATION DE LA CAPACITE A FAIRE FACE INCAPACITECAPACITE REACTION DE STRESS MARQUEE REACTION DE STRESS FAIBLE OU NULLE
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Modèle de COOPER Croise plusieurs facteurs générateurs de stress: Les sources de stress liées au travail ( conditions de travail, relations, fonction exercée, perspectives de carrière..) Les caractéristiques individuelles : Vulnérabilité personnelle ( comportement de type A, niveau d’anxiété…) Interface famille/travail (problèmes familiaux, crises de la vie..) La combinaison des sources de stress et de certains traits de personnalité peut être prédictive de la manifestation de réaction au stress telle que: maladies coronaires,tabagisme…)
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Psycho-dynamique du travail La souffrance au travail serait due à la négation par l’organisation du travail, des projets, des désirs, des aspirations dont chaque être humain est porteur. Reconnaître le rôle central du travail dans le bien être de l’individu: Le travail apporte une identité, le respect de soi, le soutien social, la récompense matérielle quand les personnes jouissent d’un degré normal d’autonomie, et quand le climat de l’entreprise est sympathique et favorable.
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Comment faire face au stress Deux approches pour tenter de diminuer le stress professionnel: Agir sur l’organisation pour diminuer les facteurs objectifs de stress Aider l’individu à gérer son propre stress. Lui apprendre à appréhender autrement l’élément stresseur, à trouver des réponses adaptées en fonction de la situation et de ses propres vulnérabilités
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Agir sur l’organisation Une étude réalisée par la fondation européenne pour l’amélioration des conditions de travail souligne: « Une corrélation directe entre les facteurs de stress dans la situation de travail et les réactions de stress des salariés indépendamment des différences de personnalité.»
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Les sources organisationnelles du stress professionnel Exemples de « stresseurs »: Une surcharge de travail et des contraintes de temps Un manque de contrôle sur les activités professionnelles quotidiennes Un manque de formation et/ou de préparation ( technique et sociale) Trop ou pas assez de responsabilités Une ambiguïté face aux responsabilités professionnelles L’absence de récompense de reconnaissance La discrimination Le harcèlement ou les violences subies La piètre communication La négligence face aux obligations légales de sécurité Les changements dans l’organisation Agir sur l’organisation
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Etude sur les changements au travail Réseau flexihealth: Etude auprès de 7700 travailleurs Belges évoluant dans des entreprises ayant connu des changements majeurs. Résultats: l’impact négatif des changements sur le bien être s’explique par la présence de traits de personnalité particuliers chez les employés,et par l’absence de soutien de l’environnement dans l’entreprise. Il ne faut pas sous estimer l’importance de l’accompagnement humain des changements
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Prendre en compte la réalité des conditions de travail Les contraintes de travail qui s’aggravent progressivement au cours du temps : Plus d’un travailleur sur deux travaille dans l’urgence Plus d’un travailleur sur trois reçoit des ordres contradictoires Pour un travailleur sur trois les relations professionnelles sont sources de tensions Le sentiment de responsabilité vis-à-vis de son travail concerne de plus en plus de travailleurs Source INRS Agir sur l’organisation
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Prendre en compte les besoins de l’individu Les besoins fondamentaux permettant de préserver la santé psychique en milieu de travail: Le respect et l’appréciation Le sentiment d’être entendu et écouté La liberté de s’exprimer Le sentiment de confiance et d’estime personnel L’absence de sentiments chroniques d’hostilité et de colère L’impression de faire partie d’un groupe de travail utile qui vous appuie L’absence de symptômes chroniques de détresse, d’anxiété et de dépression Des périodes de calme relatifs et de paix de l’esprit Source: ministère de la santé Canada Agir sur l’organisation
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La gestion du stress par l’entreprise Maintenir une veille active concernant: L’organisation et les processus de travail (aménagement du temps de travail, degré d’autonomie, adéquation du travail aux capacités des travailleurs, charges de travail…) Les conditions de travail et l’environnement du travail (exposition à un comportement abusif, au bruit, à la chaleur, à des substances dangereuses…) La communication (incertitude quant à ce qui est attendu au travail,perspectives d’emplois, changements à venir…) Les facteurs subjectifs (pressions émotionnelles et sociales, impression de ne pas pouvoir faire face à la situation, perçeption d’un manque de soutien…) Source : accord cadre européen 2004 Agir sur l’organisation
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Les actions possibles Évaluer le niveau de stress dans l’entreprise: L’audit de stress Mettre en place des solutions adaptées pour diminuer autant que possible les facteurs de stress excessifs Réhabiliter la notion centrale du sens du travail pour l’individu (le travail peut jouer un rôle central dans l’épanouissement de l’individu mais aussi dans son mal être) Informer et former les salariés et les managers sur la gestion du stress Impliquer les salariés dans la gestion du stress: faire des salariés des acteurs de prévention et non plus des objets de prévention Agir sur l’organisation
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Le rôle des facteurs individuels Les réactions individuelles sont variables d’un sujet à l’autre en fonction de l’hérédité, de l’âge, des antécédents pathologiques, de l’histoire familiale personnelle et surtout de la structuration mentale, plus particulièrement de la capacité à contrôler mentalement les situations vécues.
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Aider les individus à gérer le stress Ce n’est pas toujours le stresseur en lui-même qui déclanche le stress mais la façon dont on va l’évaluer. Ce sont aussi nos pensées qui produisent le stress On peut apprendre à prendre conscience des pensées et à gérer les états émotionnels qui déclanchent le stress Aider les salariés
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Le rôle des managers Etre un régulateur du stress pour ses collaborateurs : Reconnaître l’existence du stress Reconnaître et gérer son propre stress Savoir repérer les causes de stress Etre à l’écoute de ses collaborateurs et repérer les signes de détresse Mettre en place une gestion du stress équilibrée (individuelle et collective) Gérer ses émotions et apprendre à gérer des situations difficiles Reconnaître les besoins des collaborateurs (besoin de reconnaissance, d’autonomie, de clarification des objectifs) Aider les salariés
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GERER LE STRESS: Les bénéfices pour l’entreprise Faire baisser l’absentéisme Eviter le turn over, la déperdition des compétences Eviter la démotivation des salariés et développer une participation créative Préserver une bonne image de l’entreprise Préserver un bon climat social Anticiper sur le maintien dans l’emploi des « seniors »
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GERER LE STRESS: Les bénéfices pour l’entreprise Améliorer la sécurité au travail La gestion du stress est un des facteurs qui permet une bonne productivité Des études démontrent qu’« il existe un lien certain entre bonne sécurité au travail et compétitivité » Source: BIT
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Le stress en chiffres 200 à 300 milliards de dollars par an aux USA 20 milliards d’euros par an dans l’UE 50% à 60% des journées de travail perdues sont liées au stress Un travailleur européen sur trois est affecté par le stress lié au travail
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Les avancées en Europe Accord européen sur le stress au travail négocié par les partenaires sociaux européens ( signé le 8 Oct 2004): Augmenter la prise de conscience et la compréhension du stress au travail, par les employeurs, les travailleurs et leurs représentants Attirer leur attention sur les signes susceptibles d’indiquer des problèmes de stress au travail
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