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Publié parGodelieve Peter Modifié depuis plus de 10 années
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JOUER DANS L'ANTIQUITE Les jeux d'enfants du passé sont ils si différents de ceux que nous pratiquons ? Le jouet a une fonction essentielle dans le développement de l'enfant : il lui permet d' imaginer, d'inventer, de s'ouvrir aux autres, au monde extérieur. Il acquiert également en jouant le sens de la confrontation et de la compétition, mais avec le respect des règles et des limites. L'enfant doit communiquer pour pouvoir jouer avec l'autre, tout en restant dans une dimension hors du réel ou dans une interprétation parodique du monde adulte. Le jeu permet aussi le développement physique de l'enfant qui s'exerce augmente son adresse et son agilité. Sa persévérance sera récompensée. D'un point de vue historique, les jouets et les jeux nous donnent d'importantes indications sur la société, ses valeurs, son fonctionnement, ses coutumes. Et souvent, grâce aux différents objets retrouvés dans les divers endroits, on a pu retracer les routes commerciales, leur évolution et leur importance. Si les fonctions et le rôle des jeux sont intemporels, les objets eux même, les règles étaient ils identiques? Les historiens ont retrouvé de nombreux objets plus ou moins complets. Ils se basent également sur les représentations, fresques, bas reliefs ou peintures ainsi que sur les écrits, qui donnent des nombreux mais petits indices quant à la règle ou la stratégie à adopter. Malheureusement aucun document détaillant intégralement les règles et le déroulement ne nous est parvenue. Il nous reste donc à imaginer, à découvrir et à appliquer des règles déduites de tous ces indices, et parfois inspirées de nos règles actuelles.
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LES JOUETS Les cadeaux du premier regard A la naissance, on offre à l'enfant le cadeau du premier regard. Les premiers cadeaux sont des objets sonores, les CREPUNDIA (crepitare=faire du bruit) : CREPITACULA : Sorte de hochet en terre cuite ou en métal, en forme de disque ou d'animal qui contenait des grains, des cailloux, des grelots... Certaines avaient la forme de cochon pour éloigner les maladies TINTINNABULA : Hochets plus rudimentaires en bronze, accrochés au crepitacula ou au cou CROTALES : instrument de musique en bois SISTRES : hochet de métal
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A partir de un an A un an, l'enfant marche et reproduit les gestes de son entourage. Il joue avec :
Les CHARIOTS : Qui peuvent être de taille réduite, en terre cuite ou en bronze, tiré par l'enfant ou une souris. Ils peuvent également avoir la taille de l'enfant, en bois, tiré par un animal de trait ou par d'autres enfants. Des concours sont organisés avec des répliques de chars de course, pendant les fêtes dionysiaques et à Rome. Les ANIMAUX : Vivants ou reproduits en terre cuite, en plâtre ou en argile, parfois sur roulettes, domestiques ou sauvages.
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Les POUPEES : L'aspect ludique des poupées nous est apporté grâce aux fouilles archéologiques dans les tombes d'enfant. On y a découvert des objets symbolisant des femmes, de petites tailles, très maniables…L'articulation élaborée des membres est également un critère à l'adaptation ludique. Il en existe plusieurs sortes selon les époques et leurs origines : POUPEE CORYNTHIENNE (Grèce 5eme siècle avant JC) : La poupée a une taille de 10 à 15 cm, elle est coiffée de haut POLOS, d'une tunique ajustée jusqu'aux tenons des jambes. Grâce aux copiages, surmoulages retrouvés sur les rives de la Mer Noire, d'Afrique du Nord, d'Italie méridionale, d'Espagne, nous avons une idée de la diffusion de ce modèle sur tout le pourtour méditerrannéen. POUPEE CLASSIQUE ANTIQUE (Athènes de avant JC jusqu'au milieu du 4ème siècle avant JC) : la poupée a une taille de 13 à 18 cm. Elle est formée avec deux moules et a des articulations supplémentaires aux genoux par des tenons. POUPEE GRECQUE CLASSIQUE POUPEE DE TRADITION HELENISTIQUE(fin du 4ème siècle avant JC et jusqu'au 3ème siècle après JC dans l'ouest de l'Empire Romain) : en terre cuite (fabriquées par des potiers ou en zone rurale par les enfants) POUPEE ROMAINE : en os, bois, en ébène au 2ème siècle, en ivoire au 2ème et 3ème siècle. Elles sont nues et sans attribut, sculptées dans des ateliers. La poitrine est modelée avec une incision pour le sexe. Les chaussures sont modelées. POUPEE D'ASIE MINEURE (1er et 2ème siècle)
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En Grèce, Italie, Gaule romaine, on a découvert des DINETTES et du MOBILIER en terre cuite : petits plats, vases, paniers, cuisinières remplies de vaisselle, petits forum, table, chaise, lits avec des coussins, des berceaux. Les jeunes filles offraient aux dieux leur poupée la veille de leur mariage, pour qu'ils leur procurent fertilité et bonheur.
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JEUX D'ADRESSE, DE HASARD
Leur origine est sans doute sacrée : l'augure interroge les Dieux. Les NOIX : elles étaient le symbole de l'enfance, d'où l'expression « nuces relinquere » (prendre congé des noix, sortir de l'enfance). Associées à des évènements joyeux, elles sont lancées lors des naissances, anniversaires ou mariages. Elles sont également offertes aux enfants par les amis de la famille pendant les fêtes des Saturnales. La TOUPIE : elle est déjà représentée sur des vases datant du 5ème siècle avant JC. Les toupies pouvaient être en buis, en terre ou en bronze
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Le SABOT : il est antérieur à la toupie
Le SABOT : il est antérieur à la toupie. Il se manipule à l'aide d'un fouet qui réactive le mouvement. Le YOYO ou émigrette : 2 disques sont réunis par une cheville, en terre cuite ou en bois La BALLE : c'est un jeu d'origine grecque (Nausicaa) surtout pratiqué par les adolescents et les jeunes filles.
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La balle était colorée (verte dans le Satiricon de Pétrarque) et pouvait être bourrée de poils ou de plumes, souple ou dure, de taille variable. Elle pouvait aussi être remplie d'air afin de la rendre très légère. On pouvait y jouer avec des battes ou des raquettes ( sorte de hockey sur gazon) Les Romains consacraient souvent les exercices matinaux à des jeux de balle dont le handball (expulsim lubere) sur la palestre, ou les terrains (les spheristae).
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Une des règles: le jeu du trigon: Trois joueurs sont placés aux trois angles d'un triangle et se lancent une balle dure, le trigon, qui ne rebondit pas. Il semblerait que le but du jeu consiste à se la lancer de façon à ce que l'adversaire ne la rattrape pas. On pouvait également y jouer avec deux trigons simultanément, ainsi un joueur habile rattrapait la ballede la main gauche en relançant l'autre trigon de la droite. Il pouvait également passer la balle d'une main à l'autre et donc changer le sens de rotation. Les meilleurs relançaient la balle sans l'attraper, simplement en la frappant D'après le poète Martial, rater la balle donnait le point à l'adversaire
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Le BALLON : il est prisé par les enfants car plus léger et plus gros que la balle. Les OSSELETS : Issu de la patte arrière du moutons, l'astragale, un petit os biscornu, servait déjà dans l'antiquité pour jouer au tali, le jeu des osselets. Les enfants comme les adultes aimaient à s'y exercer. On en a retrouvés dans des tombes d'enfants, datant de 2000 avant JC, près de Delphes. De nombreux textes y font référence. Certains pouvaient être luxueux, faits d'or, d'argent, d'ivoire ou en faïence et pouvaient être offerts en cadeau ou en récompense. On connait quelques manières d'y jouer : jeu pair/impair comme avec les noix, cailloux, fèves. jeu du cercle (omilla ou jeu de la fossette) jeu des cinq cailloux ou pentélitha Les adultes jouent avec 4 osselets et comptabilisent les points marqués selon la forme des faces. On essayait les lancers: le coup du chien ( le même nombre sur les 4 dès) le coup le plus malheureux, ou des plus chanceux: le coup royal, le coup de vénus ou d'aphrodite (4 faces différentes). Les DES: Utilisés comme les osselets , mélangés dans des gobelets (fritillus), ou employés dans les jeux de plateau.
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JEUX DE PLATEAU LES LATRONCULES: Il semble être un jeu particulièrement apprécié par les Romains, car il ne fait appel qu'à l'habileté du joueur. Il se base en effet sur la stratégie et la prise, laissant de côté le côté hasardeux des dès ou osselets. Il se compose d'un plateau carré 8 cases sur 8 vierges ou barrées indiquant semble-t-il les possibilités de déplacement des pions. Ceux ci sont distingués en trois catégories: latrones (mercenaires), calculi (pions) et milites (soldats) de deux couleur différentes. Les joueurs doivent maintenir le plus de pions possibles sur la table en maintenant ses pions en lignes de fond, lignes de réserve, en évitant au maximum les isolements.
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LUDUS DUODECIM SCRIPTORUM: Ce jeu fait appel à la chance aux dès mais aussi à l'habileté du joueur. Le jeu des douze lignes ou XII scripta se joue sur un plateau rectangulaire comportant 3 lignes de douze signes.chaque adversaire dispose chacun de 15 pions. Différents plateaux ont été retrouvés avec des inscriptions concernant des évènements historiques (HOSTES VICTOS ITALIA CAUDET LUDITE ROMANI, victoire de Claude II en 268), des scènes quotidiennes (LEVATE DALOCU LUDEDE NESCIS IDIOTA RECEDE) des signes géométriques (voir illustration) ou des lettres, ce qui nous permet de mieux comprendre le déroulement d'une partie. Ce jeu se base sur le parcours et le blocage. Il semblerait que le joueur introduise ses pions par la case A, les achemine sur un trajet A-B-C-D-E, les fasse sortir en E. CCCCCC BBBBBB AAAAAA AAAAAA DDDDDD EEEEEE Pour mouvoir ses pions, il peut additionner ou séparer les scores de ses dés. Un pion isolé peut être pris par l'adversaire. Vers le sisième siècle, il semble s'être simplifié sur deux lignes de douze cases, identique maintenant par sa forme en plus de ses règles au tric trac ou backgammon. LA MARELLE: Son nom latin n'est pas connnu. Des plateaux gravés dans la pierre ont été retrouvé. Ovide dans (l'art d'aimer, III, 365) "La table à jouer reçoit de chaque côté trois pions, et la victoire est à qui les amène le premier à l'autre extrémité." Les règles sont elles identiques à celles pratiquées de nos jours et qui demande aux joueurs d'aligner trois pions ?
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