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L’économie du “Canada” sous le contrôle britannique a connu de nombreux et profonds changements.
En sommes, les produits exploités ont changé, les conditions commerciales ont changé et la structure même de l’économie a changé. Le mode de vie agricole et rural reste très important dans l’économie coloniale.
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Quatre sous-périodes peuvent être identifiées pour décrire ces changements:
L’apogée et le déclin du commerce des fourrures L’essor de l’industrie du bois La transformation du monde agricole La modernisation et l’industrialisation de l’économie
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La Conquête de la Nouvelle-France en n’apportera pas de grands changements économiques en Amérique du Nord. Les marchands britanniques remplacent les marchands français qui sont partis et s’installent aux quatre coins de la colonie pour participer à l’essor du commerce aux côtés des marchands canadiens qui sont restés.
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De 1760 à 1840, la Grande Bretagne applique une politique mercantiliste semblable à celle de la France. Le commerce des fourrures continue donc à dominer l’économie de la “Province of Québec” après la Proclamation royale jusqu’au début du 19ème siècle Les limites de la Province de Québec, 1763
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Trois changements de territoires ont affecté le commerce des fourrures:
La Proclamation royale (1763) réserve le territoire des grands lacs pour les autochtones, seul des marchands avec permis peuvent s’y rendre L’Acte de Québec (1774) inclue les Grands Lacs au territoire de la Province de Québec Le Traité de Versailles (1783) octroie les territoires au sud des Grands Lacs aux États-Unis = Les marchands de Montréal doivent aller vers le Nord-Ouest afin de trouver de nouvelles sources de fourrures.
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Deux compagnies se livrent une concurrence féroce à partir de 1783:
La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH): fondée en 1670 et installée sur les rivières s’écoulant dans la baie d’Hudson La Compagnie du Nord Ouest (CNO): les “Montrealers”, marchands britanniques installés à Montréal, se sont regroupés afin de financer les opérations de plus en plus coûteuses à partir la “Province of Quebec”
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Les armoiries des deux compagnies rivales au XIXème siècle
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Les conséquences de cette rivalité sont nombreuses:
Multiplication des postes de traites sur la Terre de Rupert (Territoires du Nord-Ouest) Surproduction de fourrure qui perdent de la valeur Petite guerre entre les deux compagnies
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Hudson’s Bay Company and Northwest Company Forts at Île-à-la-Crosse, February 28, 1820 Watercolour by George Back
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En 1821, le gouvernement britannique force la fusion des deux compagnies qui étaient au bord de la faillite La compagnie de la Baie d’Hudson reste seule et s’installe dans la colonie =La demande pour les fourrure est déjà en rapide déclin à cette époque, ce commerce perd sa place de moteur économique
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Quatre raisons expliquent la rapide augmentation de l’importance de l’industrie forestière dans le Bas-Canada au 19ème siècle: Le blocus continental de Napoléon (1806) Les tarifs préférentiels (Timber duties) La demande du bois en Grande-Bretagne = explosion à cause des besoins de la marine et de l’industrie L’abondance de la ressource et de la main-d’oeuvre bon marché au Canada. Tarifs préférentiels: protection du gouvernement britannique sur les produits exportés du Canada. Après 1840, Londres a décidé d'adopter le libre-échange = plus de protectionnisme
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Cette demande crée une nouvelle économie au Bas et au Haut Canada: L’industrie du bois d’œuvre.
De nouveaux emplois sont disponibles comme bûcherons, “Draveurs”, Opérateurs de scieries. On coupe des forêts entières près des grands cours d’eau du Québec et on “flotte” le bois jusqu’à des petites scieries régionales ou même jusqu’à Québec.
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La drave sur la rivière Gatineau. Ville de Maniwaki
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Ex. Mauricie, Outaouais, Saguenay
Des marchands de Québec, Montréal, Trois- Rivières reçoivent des concessions forestières (droit de coupe de bois) et “ouvrent” des nouvelles régions sur les bords des cours d’eau. Des petites communautés sont construites autour des institutions de compagnies forestières Ex. Mauricie, Outaouais, Saguenay William Price a développé le Saguenay
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Scierie de Chicoutimi, 1871 (ANQC, fonds SHS, Canadian Illustrated News)
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L’essor de cette industrie importante au développement de la richesse au Canada aura plusieurs conséquences: Création d’un nouveau mode de vie agro-forestier et d’une culture des chantiers Enrichissement de nombreux marchands canadiens (surtout d’origine britannique) Développement d’une industrie de transformation Marginalisation des autochtones Colonisation de nouvelles régions du territoire québécois selon le modèle agro-forestier
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Le changement d’empire a eu peu d’impact sur la société et le mode de vie agraire des “habitants” de la Province de Québec. Les marchands britanniques profitent des “Corn laws” pour vendre les surplus de blé de la province en Angleterre dont l’urbanisation a commencé. Le changement majeur était sans doute la distribution de toutes les nouvelles terres en canton selon le système britannique (surtout à l’ouest de Montréal avec l’arrivée des Loyalistes = Ontario actuel) **À noter que le régime seigneurial ne sera pas abolit avant 1856
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La ferme de l’Habitant, par Cornelius Krieghoff, 1856, Gallerie nationale du Canada
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Dans les années 1830, la province du Bas-Canada connait une “crise agricole”.
Plusieurs mauvaises récoltes dûes au climat Surpopulation des campagnes seigneuriales Épuisement des terres =Problématique pour plusieurs habitants
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Les agriculteurs vont donc s’éloigner de la culture traditionnelle du blé puisque la concurrence du Haut-Canada est devenue trop forte. = diversification des cultures Nouvelles cultures: Avoine Orge Sarrasin Pommes de terre Culture maraichère autour des villes Surtout la production laitière
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Ex. Place Jacques-Cartier à Montréal
Le développement du marché des villes aide les agriculteurs à se spécialiser dans un type de culture: Vers la fin du 19ème siècle, la ferme laitière est devenue la norme Les marchands de campagne achètent les surplus et les amènent dans les marchés publics en ville ou les vendent en gros à des négociants transatlantiques. Ex. Place Jacques-Cartier à Montréal Ce nouveau réseaux de distribution est en concurrence avec le système seigneurial qui est abolit en 1856.
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Jour de marché, place Jacques-Cartier, Montréal, QC, 1884-1885 Wm
Jour de marché, place Jacques-Cartier, Montréal, QC, Wm. Notman & Son , 19e siècle Sels d'argent sur papier monté sur papier - Papier albuminé 20 x 25 cm
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À partir de 1800, le commerce et la production économique du Bas-Canada a fortement changé.
Les marchands britanniques font de grands efforts politiques afin de moderniser à leur avantage les transports, la finance et les moyens de production de la colonie.
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Les transports: Les marchands du Haut et du Bas Canada utilisent les cours d’eau comme principal moyen de transport pour l’expédition et l’exportation des produits forestiers et agricoles au début du XIXème siècle. Leur influence politique – ils sont principalement membres du British party ou Tories- amène les gouverneurs successif à emprunter et investir de grandes sommes d’argent dans la construction de canaux et, un peu plus tard, de chemins de fer. Ex. Canal Lachine à Montréal en , Canal Rideau à Ottawa 1832 Ex. Champlain and St-Lawrence railway 1836 Grand Tronc Railway 1852
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Un train de voyageurs du Canadian Pacific en provenance de Hull arrivant à la Gare Union d'Ottawa.
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Carte du réseau de chemin de fer du Grand Tronc en 1885
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Photographie, Vue de Montréal depuis la cheminée de la centrale de la Montreal Street Railway, QC, 1896, Wm. Notman & Son, Plaque sèche à la gélatine, 20 x 25 cm
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Pour financer ces projets, de riches marchands ont créé les premières institutions financières:
1817 Banque de Montréal 1818 Banque de Québec 1823 Banque de Halifax (Plus tard Banque Royale) 1835 Banque du Peuple 1853 Banque Molson 1860 Banque Nationale
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Avec l’Acte d’Union de 1840, les Conservateurs, très proche des milieux financiers et commerciaux, prennent le pouvoir et font la promotion du développement commercial et industriel du Canada-Uni. 1848 Élargissement du Canal Lachine 1850 Premier boom industriel à Montréal 1854 Traité de réciprocité avec les États-Unis 1856 Abolition du Régime seigneurial
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Dans ce contexte débute l’industrialisation du Bas- Canada:
L’énergie hydraulique (la force de l’eau) et l’énergie fossile (charbon) servent à créer et utiliser des machines afin de produire des objets autrefois créés par des artisans: Textiles Filatures Cuir et chaussures Tannerie Tabac et cigarettes Fabrique de tabac Alimentation Meuneries Bois d’œuvre Scieries Les investissements par des capitalistes canadiens et britanniques amènent des capitaux dans la construction d’usines parfois artisanales parfois mécanisées U
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Cette industrialisation amène le phénomène d’urbanisation.
Les campagnes surpeuplées voient leurs habitants quitter vers les villes pour trouver du travail Montréal Villes mono-industrielles dans les régions avoisinantes
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Vue depuis le mont Royal, Montréal, QC, vers 1870 Alexander Henderson, Vers 1870, 19e siècle
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Carte de la ville de Montréal et des alentours Octobre 1890, 19e siècle
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Alors que ces changements dans l’économie arrivent, la Grande-Bretagne aussi change de politique économique: Elle abandonne les loi protectionnistes Elle adopte le libre-échangisme =Les produits canadiens ne sont plus concurrentiels sur le marché britannique, on doit trouver un nouveau marché
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1854 Le traité de réciprocité
=Libre échange entre les États-Unis et le Canada qui durera jusqu’en 1866 quand les Américains refuseront de le renouveler
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L’économie de la colonie britannique a fortement changé entre 1760 et 1867.
À un tel point que le contexte des années 1860 va forcer la création du Canada fédéral tel que nous le connaissons aujourd’hui.
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Travail à faire 1- Lecture pages 88 à Exercices pages Lecture pages Exercices pages 95
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