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Publié parViolette Gallais Modifié depuis plus de 9 années
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COURS DE BASE DE FORMATION DANS LE CHARISME MISE EN COMMUN DU THÈME 7
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7 LE FRÈRE XAVIER: FIDÉLITÉ EN PÉRIODE DE CRISE
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PRÉSENTATION DU THÈME PAR LE FR. XAVIER Chers amis, Le frère Xavier vous salue. Je suis, en fait, le premier Frère du Sacré-Cœur de l’histoire de l’institut. Je n'ai jamais été un homme de lettres : jeune émigrant dans la ville de Lyon, apprenti dans le travail de filer la soie, instructeur des enfants et des jeunes dans cette même occupation. Plus tard, j'ai été obligé de me mettre aux ''petites finances'' pour sauver une institution qui se noyait, accablée de dettes et j'ai réussi tant bien que mal à la sauver. Un grand événement a marqué ma vie : ma rencontre avec le père André Coindre. Il m'a donné toute sa confiance et m'a invité à collaborer avec lui dans les débuts de son projet en vue de rendre l'espoir à un groupe d'enfants et d'adolescents de la ville de Lyon. A sa mort, j'ai pris l'engagement de poursuivre son œuvre. Restez fidèles au charisme du père André Coindre comme moi, j'ai essayé de l'être.
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1. EN MÉDITANT LA PAROLE DE DIEU AVEC L'AIDE DU FRÈRE XAVIER Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées. Soyez semblables, vous, à des gens qui attendent leur maître à son retour de noces, pour lui ouvrir dès qu'il viendra et frappera. Quel est donc l'intendant fidèle, avisé, que le maître établira sur ses gens pour leur donner en temps voulu leur ration de blé? Heureux ce serviteur, que son maître en arrivant trouvera occupé de la sorte ! Vraiment, je vous le dis, il l'établira sur tous ses biens.. (Luc 12,35-37.42-44)
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Cela faisait déjà quelques années que Jésus était mort. Les premières ferveurs avaient baissé. La seconde venue du Seigneur se faisait attendre. Et les disciples de Jésus qui, dans les premiers temps, le suivaient avec ardeur, commençaient à avoir le sentiment qu’il s’agissait d’une religion de plus qui, comme les autres, leur garantissait la ''vie éternelle'' qui, de toute évidence, n'arriverait pas tout de suite. Luc, l'évangéliste, écrit aux communautés chrétiennes et leur rappelle les paroles de Jésus à ses serviteurs qui espéraient, et certains même désespéraient du retour de leur Seigneur : ''Soyez prêts. Restez en attente.'' Le Seigneur continuait à venir, chaque jour, dans chacune des personnes qui les entouraient.
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« Je n'ai pas fait d'études religieuses (ni d’autres études non plus, d’ailleurs), mais près du père André, je me rendais compte petit à petit qu'en servant les enfants et les jeunes du ''Pieux-Secours'', c'était Jésus lui-même que je servais. Et je savais que je devais bien les servir ! C'était là toute ma théologie et toute ma spiritualité. »
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Et toi, en tant qu'enseignant et éducateur, est-ce que tu attends toujours la venue du Seigneur ? A mesure que le temps passe, les rêves des premiers pas dans l’éducation peuvent peut-être céder la place au scepticisme. C'est pour cela que nous devrions répéter fréquemment ces paroles de l'évangile comme si elles nous étaient adressées, nous éducateurs SC : « Soyez prêts, que vos lampes soient allumées, attendez le retour du Seigneur pour lui ouvrir la porte, prenez l'attitude du serviteur... » Si nous agissons ainsi, nous découvrirons un jour qu'en servant nos élèves, surtout les plus nécessiteux, c'est en eux que le Seigneur nous sert. Étrange paradoxe ! Et nous entendrons alors de sa bouche ces paroles si attendues : Heureux êtes-vous...
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De Guillaume… à Xavier
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Il était une fois un enfant appelé Xavier… Bon! En réalité, on l’avait baptisé Guillaume. L’histoire de Xavier ce sera pour plus tard… Il était né au début du XIXe siècle, en France, dans un village des Alpes, les montagnes les plus hautes d’Europe, où le printemps faisait fondre la neige qui couvrait le village et les champs pendant presque tout l’hiver.
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Comme on n’avait pas encore inventé le tourisme, la vie était dure et difficile et les gens étaient très pauvres. Surtout dans son village, appelé La Rochette, qui faisait honneur à son nom: un rocher pelé… Sa famille dut alors se déplacer à un autre village situé dans la vallée voisine du Champsaur, Ancelle. Guillaume aidait son père dans les travaux des champs et s’occupait des moutons. La Rochette Ancelle
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Quand il commença à grandir, il entendit parler des grandes villes, avec de belles rues et de belles places, avec des théâtres et des lieux pour s’amuser. Et il commença à rêver. Un jour, il décida donc de quitter son village et de se rendre à Lyon en quête d'un meilleur avenir. En y arrivant, il était un peu perdu car il n’avait pas de maison ni de travail. Ses petites économies commençaient à fondre et il fut même tenté de retourner chez lui.
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C’est alors qu’il trouva un travail comme apprenti dans la fabrication des tissus de soie chez une dame veuve. Les conditions de vie n’étaient pas formidables. Il dormait et mangeait – si on pouvait appeler cela manger pour un jeune homme de 18 ans – dans l’atelier même. Mais le plus important pour lui, c’est qu’il apprenait à travailler la soie, et qu’il était très content.
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Un jour, un jeune prêtre arriva à l’atelier. Il était grand, de belle prestance, et semblait savoir ce qu’il voulait. Après avoir parlé avec la patronne, il s’adressa à Guillaume et lui dit: « Fini ton apprentissage. C’est le moment d’aller enseigner tout ce que tu as appris, car on m’a dit que tu es très bon dans le métier. »
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C’était le 18 avril 1820, Guillaume venait d'avoir 19 ans. Le père André Coindre l'invita à travailler comme surveillant dans les ateliers du Pieux-Secours, sa récente fondation en faveur des jeunes pauvres, des orphelins et des délinquants récemment sortis de prison. Sans trop savoir ce qu’il faisait, il accepta.
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Mais le travail avec ces jeunes n’était pas facile. Ces adolescents étaient parfois compliqués car ils avaient pas mal de problèmes personnels. Avec le temps et avec beaucoup de patience, Guillaume prit goût pour l’éducation de ces « gones », comme on appelait ces gamins à Lyon.
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L'année suivante, Guillaume fut très surpris quand le Père André Coindre lui proposa de faire partie d'une congrégation religieuse qu'il projetait de fonder pour l'éducation des enfants et des jeunes. Guillaume lui demanda un temps de réflexion. Il parla avec son ami Antoine, son collègue de travail au Pieux- Secours, qui lui dit que le P. Coindre lui avait fait la même proposition mais que ce n’était pas sa vocation. Guillaume hésitait beaucoup et avait très peur…
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Finalement, il vit qu’il ne pouvait pas dire non au père André ni aux jeunes, parce que c’était vraiment sa vocation. Alors il lui donna généreusement son accord. Le père Coindre, ému, l'embrassa tendrement et lui dit : « Tu seras le premier frère de cette petite congrégation que je vais travailler à former. Dès ce moment, je te charge d’une manière toute particulière du soin de mon œuvre. »
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Ces paroles du P. Coindre l’accompagnèrent toute sa vie et il essaya d’y être toujours fidèle. Alors, Guillaume devint le frère Xavier, le premier Frère du Sacré-Cœur.
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Et voici une souris… mon conte, qui n'en est pas un, est fini !
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Le temps du CONCOURS
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Ce que nous avons vu dans “le conte” n’était que le début de l’histoire. Nous allons continuer à nous rappeler la vie du frère Xavier et pour cela, nous allons suivre ses Mémoires. Sans oublier que notre histoire ne serait pas complète si on ne connaissait pas bien aussi celle de deux autres personnes…
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Le 30 septembre 1821, le père André Coindre fonde avec 10 frères, l'Institut des Frères du Sacré-Cœur, au sanctuaire de Fourvière (Lyon). Sur le registre du personnel, on écrit que Guillaume Arnaud, le premier de la liste, reçoit du père Coindre le nom de frère Xavier.
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Il continue à travailler au Pieux-Secours en tant que contremaître. Il s’agit d’un établissement où sont formés des enfants et des jeunes pauvres trouvés dans les rues ainsi que des adolescents sortis de prison. Le frère Xavier nous explique lui-même son engagement : « Se donner à l'œuvre du Pieux-Secours, collaborer à la formation de la communauté de frères, faire fonctionner l’atelier de tissage de la soie dont il est le contremaître et s’occuper des enfants et des jeunes qui y travaillent. »
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Tous les jeunes, en fonction de leur âge, à part le travail dans les ateliers, reçoivent des leçons de lecture, d’écriture, de calcul et, bien sûr, de religion, « base essentielle de l'éducation ». On les y prépare avec soin pour recevoir la première communion.
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Le 14 octobre 1824, le chapitre général, qui a lieu à Monistrol, lieu où les frères ont commencé à travailler dans les écoles, nomme le frère Javier sous-directeur des frères et premier conseiller du Supérieur général. Le 20 novembre 1824, le frère Xavier fait des vœux publics pour trois ans. Le père Coindre qui les reçoit va être un soutien continu pour « le bon frère Xavier » en qui il a déposé toute sa confiance..
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Le 30 mai 1826, à Blois, meurt le père André Coindre. Les frères, et en particulier le frère Xavier, se sentent comme orphelins. Le 14 juin 1826, le chapitre général élit à l'unanimité comme supérieur général le père François-Vincent Coindre, frère du fondateur. Le jeune supérieur souhaite la réussite de l'œuvre naissante. Trois mois plus tard, le frère Xavier est nommé économe général. Mais l'exercice de cette charge va entraîner beaucoup de difficultés pour lui!
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Le père François-Vincent commence à faire des constructions au “Pieux- Secours” sans arrêt et sans plan précis, ce qui mène la congrégation à la banqueroute. Le frère Xavier, en tant qu’économe essaye de sauver la situation. En même temps, il s’occupe de l’animation des frères qui avait été abandonnée par la père François-Vincent.
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Les novices sont employés comme ouvriers de la construction au Pieux-Secours La formation des nouveaux frères est donc délaissée. Craignant la révolution de 1830, ils sont renvoyés chez eux. Le frère Xavier compte avec le soutien et les conseils du frère Polycarpe, qui est nommé directeur de l’école de Vals et maître des nouveaux novices qui commencent à revenir.
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Le père François-Vincent destitue le frère Xavier de son poste d'économe. Il l’accuse de vouloir profiter des biens de la congrégation. En 1841, le frère Xavier, au nom des frères du conseil général, présente un document à l’archevêque de Lyon, et le père François- Vincent doit finalement accepter de laisser sa charge.
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Cette même année, le chapitre général se réunit et, à l’unanimité, élit le frère Polycarpe comme supérieur général de l’institut. Tous les frères sont très contents de cette élection excepté lui-même..
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Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. L'aumônier de Paradis, l’abbé Arnaudon, veut prendre la place du supérieur général en passant par-dessus l'autorité du frère Polycarpe. Il lui ouvre même la correspondance. Il considère le frère Xavier comme son pire ennemi et veut s’en débarrasser.
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Il faut ajouter à cela qu'en 1850 il se produit un différend au sujet de l’autorisation officielle pour enseigner dans les écoles. Le frère Xavier en fait une demande au Gouvernement sans mettre au courant le frère Polycarpe. Le Gouvernement demande des explications au sujet de la double demande d’autorisation d’enseigner. Alors, le frère Polycarpe se voit dans l’obligation d’enlever le frère Xavier du Pieux-Secours de Lyon.
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En 1851, le frère Xavier est nommé économe de Paradis. Plus tard, il est nommé dans deux autres communautés, Blesle et Chambost, avant de rejoindre définitivement Paradis. C’est ici que le « premier frère » passe ses derniers jours vivant dans la simplicité et donnant un exemple de vie à tous les frères.
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En 1859 meurt le frère Polycarpe. En 1861, le frère Xavier meurt, lui aussi, à Paradis. Son tombeau se trouve à côté de celui du frère Polycarpe. Ils ont vécu ensemble et ils se retrouvent ensemble dans la mort.
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Le frère Xavier nous a laissé écrites ses "Mémoires". Il s’agit d’un document précieux pour comprendre les origines et les premières années des Frères du Sacré- Cœur. Les événements qu’il y relate s’étalent de 1817 à 1851.
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PARTAGE
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LE FRÈRE XAVIER NOUS INVITE À RELEVER QUELQUES DÉFIS ET NOUS DONNE DES CONSEILS
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TRAVAIL EN GROUPE, MISE EN COMMUN 1- Compléter en groupe le texte avec les mots perdus. 2- Parmi les défis que nous lance le frère Xavier, en choisir trois et y répondre. 3- Des 10 conseils du frère Xavier, choisissez-en cinq et appliquez-les à votre vie d’enseignants et éducateurs d’une institution Sacré-Cœur. Si vous le désirez, vous pouvez ajouter d’autres conseils personnels.
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