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Petit être en souffrance
Texte de Poupie
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A toi que nous appelons Ton papa et moi le grand, Je dédie ces quelques lignes Remplies d’amour et d’émotion.
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Même si le temps a effacé,
Tous nos tourments, Je garde en moi les souvenirs De cette période où tu n’étais encore Qu’un bébé. A jamais dans ma mémoire, Ils resteront gravés. Toi à qui j’ai donné la vie Un si beau lundi de Pâques, De par ta corpulence, Déjà tu nous as étonnés.. Gros poupon de quatre kilos, Tu ressemblais à un bébé d’un mois.
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Plus d’un en était surpris
De grands yeux tu écarquillais, Tu buvais chacune de mes paroles, Tu écoutais chacun de mes mots Quel merveilleux moment, Celui de ta naissance, C’est si magique, Qu’on en oublie les heures de souffrance ! Les battements de mon cœur Résonnaient dans tout mon corps Et mes yeux ne regardaient Plus que toi.
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Toi mon bébé d’amour, mon ange
Avec ton frère tu as grandi Comme bien d’autres enfants. Tu t’éveillais à la vie, tu jouais, Tu découvrais, tu riais Toi mon enfant, Tu grandissais, mais tu n’étais Qu’en sursis face à cette Cochonnerie de maladie Espiègle, invalidante, A mes soins, à mes traitements Elle demeurait indifférente.
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De celle-ci tu as du affronter
Les attaques ! Tu venais d’avoir dix huit mois Quand sur toi ce terrible mal S’est posé ! Qu’entendais-je ce soir d’octobre ? Un grondement, un tremblement De terre, non ce n’était que toi Qui essayait en vain de trouver Un semblant de respiration. Le dépourvu m’envahissait ; Dans la torpeur, j’étais plongée A tes côtés, je demeurais Impuissante et je culpabilisais, De ne pouvoir t’aider. Toi mon petit bambin, Tant d’efforts il te fallait Chercher au plus profond de toi, Tu t’épuisais et ta petite mine Etait à faire peur !
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Pourquoi une telle chose
Faire souffrir mon petit garçon. Mon amour et mes baisers, N’y pouvaient rien changer. Oh toi mal insidieux ! Que l’on appelle ASTHME ! Tu pourrissais la vie à Ce bambin si gentil Et si mignon, il ne respirait Qu’avec des spasmes Et des douleurs, j’aurais voulu Qu’à moi elles soient données Pour délivrer ce petit corps ! D’enfant enfermé dans Cette prison, où l’air Se fait si rare et défendu, Qu’on croit qu’il est En train de vivre Sa dernière journée.
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J’ai si souvent pleuré, Imploré ce Dieu encore et encore, Tant d’années à te soigner, Et à espérer, trop de nuits blanches Sans sommeil, des crises successives En avalanche, Trop de journées sans soleil Toi si frêle et si menu, Il fallait que ça cesse, Tu n’en pouvais plus ! Mais un jour, mes prières Ont été entendues.
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Aujourd’hui, tu es un homme,
Je sais que tu n’as pas oublié Combien ton enfance fût chaotique Le temps fera en sorte Que tu ne connaisses plus Un tel supplice et que Tu aies un avenir Plus sympathique La mise pour toi, J’en suis sûre sera A nouveau bonne Souviens-toi seulement Qu’on ne remporte pas Une victoire sur la vie Sans y être confondu. Saches que pour toi, J’aurais donné le meilleur De ma santé si je l’avais pu Ta maman qui t’aime POUPIE
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Diaporama réalisé par Kimgraphisme Sur un poème écrit par Poupie
Musique : « Twenty Years ago » Mars 2008
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