Cosmologie Cosmogonie Du grec cosmo- « monde » et logia « théorie ».

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1 Cosmologie Cosmogonie Du grec cosmo- « monde » et logia « théorie ».
Branche de l'astrophysique qui étudie l'origine, la nature, la structure et l'évolution de l'Univers. Cosmogonie Pas jusqu’au Big Bang : différence cosmologie, cosmogonie Mise en situation Essayez de vous reportez-vous quelques milliers d’années en arrière (3 à ans), bien avant Galilée, Copernic, Pythagore, Aristote, Ptolémée ou Ératosthène. Tentez de vous représentez ce que connaissaient les hommes du ciel, du système solaire, des planètes, des étoiles, des phénomènes célestes irréguliers (aurores, comètes, météorites) ? Du grec cosmo- « monde » et gon- « en­gendrer ». Mythes qui racontent l’origine du monde.

2 Quelques constantes dans les schémas de l'imaginaire humain
1 L'être ou le néant 2 Le chaos primordial 3 L'œuf cosmique 4 L'eau 5 Des luttes ou des sacrifices Ó Mickaël Bernard

3 Le monde égyptien d’Héliopolis, « la ville du Soleil » (XVIe-XIe siècle avant J.-C.)
Nout Au commencement, un océan primitif appelé Noun, qui n’était qu’une étendue d’eau stagnante, remplissait l’Univers comme un œuf cosmique. Ces eaux primordiales, sans limites, sont à l’origine du monde, du Nil et de la pluie. Le parcours du soleil, comparé à un fleuve, est ponctué de douze étapes diurnes et de douze étapes nocturnes. Shou Chaque nuit, la barque solaire de Rê, le dieu Soleil, s’enfonce dans le royaume des morts, traverse des épreuves, puis renaît. De même que les flots du Nil reculaient en laissant derrière eux une terre fertile, une colline primitive (Atoum) émergea de Noun. Geb Atoum créa Shou, dieu du vent, et Tefnout, déesse de la rosée. Shou et Tefnout engendrèrent Geb, déesse de la terre, et Nout, déesse du ciel Apophis (ou Apep), le serpent ennemi du Soleil, essaie de renverser la barque solaire. Il est toujours battu mais indestructible, donc toujours renaissant. Les profondeurs de la terre abritent le royaume des morts (Douat), domaine d’Osiris, dieu du monde souterrain et protecteur des défunts. L’empire égyptien est au centre de l’Univers, le long du Nil. © Guillaume Duprat

4 Le monde grec (IXe-VIIIe siècle avant J.-C.)
L’Olympe, situé au sommet du ciel, est le monde des dieux : Hermès (Mercure), Aphrodite (Vénus), Arès (Mars). Zeus (Jupiter) est le maître de l’Olympe. Ouranos (Uranus), le Ciel, est comme un bol, hémisphérique et solide. Cronos (Saturne) est son fils et le fils de Gaïa (la Terre). Le jardin des Hespérides, une des étapes des 12 travaux d’hercule. La contrée de la Toison d’or de Jason. Gaïa, la Terre, plate et circulaire, est entourée par le fleuve Océan. Son centre est généralement situé à Delphes, la ville des oracles. Le fleuve Océan, domaine du dieu Poséidon (Neptune). L’Enfer, domaine d’Hadès (Pluton), dieu des Morts, comparé à une caverne obscure, est traversé par le fleuve Styx. Ce fleuve sépare le monde terrestre de l’Enfer. Le Tartare, entouré de trois enceintes d’airain, est une prison pour les dieux. Y furent enfermés les Cyclopes, les Géants, les Titans, Typhon, Tantale et Sisyphe. Lire pages de Mondes. Au commencement était le Chaos… © Guillaume Duprat

5 Le monde chinois (tradition taoïste, IIe siècle avant J.-C.)
Les comètes apparaissent lorsque les baleines meurent, les éclipses surviennent lorsque les licornes se battent et la pluie est provoquée par des dragons d’argile. Les étoiles sont composées d’excroissances du Soleil et de la Lune. Depuis que le démon Gong Gong, dieu chinois de l’Eau, a encorné le mont Buzhou, le ciel penche vers le nord-ouest. Au nord-ouest se situe la zone yin associée au léger, au ciel. Au sud-est se situe la zone yang associée au lourd, à la terre. Le ciel, en forme de bol renversé, pivote autour de l’étoile Polaire. Il repose sur quatre colonnes de bronze. La Terre est plate et carrée. Au centre se trouve la Chine, de forme rectangulaire, qui compte neuf provinces. Sous la croûte terrestre, les sources jaunes accueillent les esprits des défunts. © Guillaume Duprat

6 Le monde huron (tradition orale, région des Grands Lacs)
Lorsqu’une comète apparaît dans le ciel, c’est Petite Tortue qui se déplace. Ataensic, la première femme à l’origine de la création de la Terre, est tombée du monde d’en haut à travers un trou situé au centre. Les étoiles sont des enfants du Soleil et de la Lune. Elles sont collées au ciel. Petite Tortue a créé le Soleil avec des éclairs. La Terre est une « grande île » créée par les animaux. Lire pages de Mondes Grande Tortue a recueilli Ataensic, ce qui a permis la création de la Terre. Grande Tortue maintient la Terre sur sa carapace. Si elle bouge, la terre tremble. Trous du Soleil et de la Lune. © Guillaume Duprat

7 Le monde inuit (tradition orale de la région d’Igloolik, l’endroit où il y a des maisons)
Les étoiles sont des trous dans le ciel qui laissent passer une lumière extérieure. Le séjour céleste des morts, appelé « pays du jour », accueille les âmes des chasseurs, des noyés et des femmes mortes en couche. Taqqiq, patron des hommes, est l’Esprit de la Lune. Certains groupes inuit pensaient que la Lune avaient une influence sur la fécondité et le déplacement des animaux. Si elle se fâchait contre un humain coupable d’avoir enfreint un tabou, elle punirait peut-être les Inuit en éloignant les animaux ou en empêchant les femmes de concevoir. La voûte céleste, en forme d’igloo, est solide et froide. Si elle est trop glacée, il neige. La Terre est plate, parfois circulaire. Les aurores boréales sont fréquentes à cette latitude. On croyait que l’aurore boréale pouvait être la lumière émanant des âmes attendant leur renaissance. L'animisme (du latin anima âme) est une croyance ou religion selon laquelle la nature est régie par des âmes ou esprits, analogues à la volonté humaine : les pierres, le vent, les animaux. Il se rencontre surtout chez les sociétés traditionnelles comme en Afrique, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Sibérie ou en Océanie. Dans les pays scandinaves, il existe un fond animiste en parallèle au christianisme. Lire le mythe de Sedna, page 134 de l’Encyclopédie de la Mythologie. Dans les profondeurs de la mer, Sedna, la Femme des mers, possède tous les mammifères marins. Elle accueille également les âmes des humains. © Guillaume Duprat Sedna IV

8 Art inuit

9 Source des textes et des images