II – Quand l’atome s’échauffe

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1 II – Quand l’atome s’échauffe
Le nucléaire Le pouvoir de l’atome… I – Nucléaire : quèsaco ? Le nucléaire, source d’électricité, de chaleur et de lumière. Il aurait tout pour plaire s’il ne distribuait pas aussi à volonté… cancers, tumeurs et radioactivité. Ce qui est sûr, c’est qu’après Fukushima, beaucoup oublient ou ignorent ses avantages quand ils le mettent à la poubelle. Car si dans le neutron, tout n’est pas forcément bon, tout n’est pas à jeter. Le nucléaire, l’énergie au deux visages. Tout le monde voudrait s’en passer, mais le peut-on ? Retour sur une des énergie les plus controversées. Nucléaire vient du grec “νυκλεος”, nucléos qui veut dire noyau. II – Quand l’atome s’échauffe Dans les bagnes, les prisonniers cassent des cailloux, dans les centrales, les techniciens cassent des atomes d’uranium, leurs noyaux, plus précisément. Comment s’y prennent-ils ? C’est tout une histoire. C’est à ce moment là que les choses se compliquent : on envoi quelques neutrons vers un crayon. Ces neutrons vont heurter des atomes d’uranium 235, augmenter leurs masses et causer leurs fission. En se scindant en deux noyaux “fils”, l’atome va émettre de nouveaux neutrons qui iront briser d’autres atomes. C’est la réaction en chaîne. Et l’énergie dans tout ça ? Tout est dans la subtilité de la réaction : la somme des masses des deux noyaux “fils” est plus faible que celle du noyau d’origine, mais ce n’est pas du à la fuite des neutrons, mais bien parce qu’une partie de la masse s’est transformé en… énergie ! Tout d’abords, l’uranium est extrait des mines situées notamment au Canada, en Australie et au Niger en faible quantité dans une roche nommée pechblende. Cet uranium est dit 235 car son noyau contient 92 protons et 145 neutrons. Son noyau est instable, donc fissile. Eh oui ! La matière peut devenir de l’énergie : c’est l’équation E=mc², l’énergie est égale à la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré. En l’occurrence, l’énergie est thermique. On traite la roche pour en extraire le combustible, puis on l’enrichi en uranium 238 non fissile afin de limiter les réactions. Après enrichissement, la matière obtenue est une poudre jaune, le “yellow cake” qui est alors mis sous forme de pastilles grises. On obtient donc une formidable chaleur qui va servir à faire chauffer de l’eau. Cette eau en contact avec le réacteur reste confinée sous très haute pression dans le circuit primaire : elle reste ainsi liquide. C’est sous cette forme que l’uranium va servir dans les centrales. On les empiles dans de fins tuyaux de graphite, les crayons, qui seront plongés dans une gigantesque piscine, le cœur du réacteur. Ce circuit primaire va alors chauffer l’eau du circuit secondaire. Etant sous plus faible pression, l’eau va s’évaporer et faire tourner une turbine qui entraine un alternateur. Et voilà la fée Électricité qui part dans le réseau ! Pendant ce temps, le circuit secondaire est refroidi par un troisième circuit, souvent relié à un cours d’eau. L’eau de ce troisième circuit s’évapore alors dans les tours : pas un gramme de CO2 n’est rejeté, sinon dans le transport des matières.