Etude de cas Cambérène : un quartier résiste à un projet d’agglomération sur le traitement des eaux usées -Localisation et contexte géo social -Article.

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1 Etude de cas Cambérène : un quartier résiste à un projet d’agglomération sur le traitement des eaux usées -Localisation et contexte géo social -Article : les populations refusent les 6 milliards de l'Union européenne - Organigramme d’interprétation

2 Cambérène, localisation et contexte géographique : un déversement de déchets dans un secteur fortement marqué par la religion et les traditions Zone de déversement des déchets Mausolée de la confrérie musulmane des Layènes Une image aérienne de 1942 (GE) témoigne d’une occupation ancienne. (village lébou) dont hérite le quartier traditionnel de Cambérène.

3 Evacuation des eaux usées de Dakar à la plage de Cambérène : les populations refusent les 6 milliards de l'Union européenne Source : L’Observateur, quotidien sénégalais. 11 novembre 2010 Cambérène a dit non, hier, aux autorités de l’Onas pour l’introduction d’un deuxième canal d’évacuation des eaux usées de Dakar dans le village. Un projet d’un coup de six milliards de francs Cfa que l’Etat a décroché de l’Union européenne pour résoudre le problème lié à l’assainissement dans la capitale. Devant la délégation du Cabinet français en charge du projet et les représentants de l’Onas, les notables et les 15 chefs de quartier du village ont énuméré les raisons de leur refus Six milliards de francs Cfa. C’est le montant que le gouvernement a réussi à obtenir de l’Union européenne pour résoudre, en partie, le problème des eaux usées dans la capitale sénégalaise. C’est ainsi que l’Office nationale d’assainissement du Sénégal (Onas) est allé, hier, à la rencontre des notables du village traditionnel de Cambérène pour convaincre les populations de l’utilité du projet. Une rencontre houleuse. Les notables du village n’ont pas caché leur mécontentement aux autorités étatiques «du manque de respect qu’elles ont pour la Cité religieuse de la confrérie des Layènes», tout en manifestant leur refus catégorique au projet Les notables du quartier ont soulevé les conséquences néfastes des eaux usées sur la santé des populations : «la nuit, l’Onas déverse des déchets crus dans la mer. Ce qui est à l’origine d’une odeur nauséabonde dans le village et tous les enfants sont malades» L’Onas, de son côté assure que le nouveau «projet permettra un rallongement du tuyau d’évacuation qui était de 200m, à 1,5km dans la mer. Et en plus, les déchets seront traités avant d’être déversés dans la plage». Rappelons que le 1er canal d’évacuation des eaux usées de Cambérène était à l’origine de chaudes échauffourées entre les policiers et la population en 2001. A noter que 11 éléments du Groupement militaire d’intervention avaient été victimes de blessures à coup de machettes et de barres de fer par les jeunes du village. Pour éviter une énième «intifada», les autorités ont pris les devants pour tenir en compte les doléances des notables et des jeunes du village.

4 Environnement - Besoins en assainissement d’une agglomération en forte croissance. - Rejet des déchets dans la mer à proximité du site de traitement des eaux usées. Politique : - Etat sénégalais - Ville de Dakar -Union européenne (aide financière) Société : la résistance d’un quartier traditionnel -Un problème sanitaire - Un problème religieux (pollution : irrespect, souillure) Formes de résistance : organisée (chefs du village) ; spontanée et violente. Projet d’extension de capacité de traitement des eaux usées à Cambérène L’enjeu du traitement des eaux usées : peut-on sacrifier un quartier au profit d’une agglomération?