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LA BOUFFEE DELIRANTE AIGUE
Docteur Nadège FEUILLEBOIS
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PLAN INTRODUCTION EPIDEMIOLOGIE CLINIQUE ETIOLOGIES EVOLUTION
PRONOSTIC TRAITEMENT
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INTRODUCTION En France, on parle de « bouffée délirante aiguë ».
Elle se caractérise par l’éclosion brutale d’une expérience délirante transitoire,de thèmes, mécanismes et expressions polymorphes, avec une instabilité émotionnelle et de l’humeur, entraînant un changement radical du fonctionnement psychique et des relations du sujet avec le monde extérieur et dont l’évolution est brève (≤6 mois). A l’étranger, on parle de « schizophrénie aiguë »
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EPIDEMIOLOGIE Plus fréquente chez les hommes.
Jeunes (entre 15 et 25 ans). Absence d’antécédents psychiatriques. Parfois personnalité prémorbide: Schizoïde (solitaire, repli sur soi, peu de contact) Schizotypique (vie imaginaire riche, contact bizarre)
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CLINIQUE 1. Mode de début. 2. Délire. 3. Angoisse.
4. Troubles thymiques. 5. État de conscience. 6. Troubles du comportement. 7. Troubles somatiques. 8. Formes cliniques.
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1. Mode de début. Le début est BRUTAL, souvent sans cause déterminée.
On parle de « coup de tonnerre dans un ciel serein ». Cependant, l’éclosion du délire succède souvent à une période d’incubation (vague inquiétude, légère anxiété) qu’on retrouve en interrogeant l’entourage.
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2. Le délire. 2.1. Le début est brutal.
2.2. Thèmes polymorphes et riches. 2.3. Mécanismes multiples. 2.4. Pas de systématisation. 2.5. Adhésion variable, parfois critique du délire. 2.6. Réactions diverses: anxiété, perplexité, passage à l’acte, etc…
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3. L’angoisse. L’angoisse est souvent intense, dès le début du délire.
Il y a une « angoisse de dépersonnalisation » (le sujet se sent transformé dans son corps et son unité psychique).
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4. Les troubles thymiques.
Le vécu délirant est intense. Des troubles de l’humeur congruents au délire sont retrouvés. L’humeur est très labile (passe du rire aux larmes en fonction des thèmes du délire).
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5. L’état de conscience. La conscience et la vigilance ne sont pas profondément perturbées. Il existe une certaine obnubilation, une distraction, un défaut d’adaptation à l’ambiance (qui donne un sentiment d’étrangeté). Le contact avec les autres dépend des perturbations anxieuses, délirantes ou thymiques du moment.
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6. Les troubles du comportement.
Ils sont constants et en lien avec le vécu délirant. Il peut s’agir d’agitation, fugue, passage à l’acte impulsifs, actes médico-légaux, scandales… Ces troubles imposent l’hospitalisation en urgence.
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7. Les troubles somatiques.
L’état somatique est classiquement normal. L’insomnie est fréquente. On a parfois un fébricule, une déshydratation. Mais il faut TOUJOURS faire un bilan somatique pour rechercher une cause organique.
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8. Les formes cliniques. 8.1. Selon le mécanisme prévalent.
BDA imaginatives, interprétatives ou hallucinatoires… 8.2. BDA atypiques. Début progressif, subaigu, thèmes et mécanismes moins riches. (mauvais pronostic)
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8. Les formes cliniques. 8.3. BDA réactionnelles ou sur troubles de la personnalité. Réactionnelles à certains évènements stressants (deuil, rupture, annonce maladie grave…) Certains patients ont une fragilité du fait de leur personnalité (schizoïdes, schizotypiques, hystériques…)
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8. Les formes cliniques. 8.4. Facteurs culturels.
La BDA est commune dans les populations rurales à statut socio-économique précaire (ex:Antilles). Elle est en rapport avec les croyances populaires aux sorts et à la magie.
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8. Les formes cliniques. 8.5. BDA symptomatiques.
BDA inaugurale d’une schizophrénie. BDA révélatrice d’un trouble bipolaire. BDA révélatrice d’un PHC. BDA du post partum ou puerpérale. BDA due à une affection somatique. (voir étiologies) Pharmacopsychose (due à une intoxication).
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ETIOLOGIES 1. BDA primaire. 2. BDA secondaire à un facteur psychogène.
Pas de facteur déclanchant. Sujet jeune et immature. 2. BDA secondaire à un facteur psychogène. Tout choc émotionnel peut déclancher une BDA (deuil, chômage, abandon…)
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ETIOLOGIES 3. BDA secondaires à une cause organique.
3.1. Atteintes neurologiques. Traumatismes crâniens, tumeur, AVC, épilepsie… 3.2. Atteintes infectieuses. VIH, Syphilis…
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ETIOLOGIES 3.3. Atteintes métaboliques et endocriniennes.
Hypoglycémie, hypo ou hyper thyroïdie, etc… 3.4. Atteintes toxiques. Opiacés( héroïne, morphine), stimulants (cocaïne, ecstasy, amphétamines), hallucinogènes (LSD, ecstasy, mescaline, cannabis), médicaments (corticoïdes).
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ETIOLOGIES 4. Bilan étiologique.
Avant de conclure à une BDA primaire, il faut éliminer une cause organique: Examen clinique, scanner cérébral, ECG, EEG, NFS, ionogramme, glycémie, TSH, recherche de toxiques urinaires et sanguins et éventuellement sérologie VIH, syphilis…
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EVOLUTION L’évolution spontanée se fait vers la guérison en quelques semaines. Cette évolution est accélérée par le traitement. La guérison est complète et sans récidive dans 1/3 des cas. Dans 1/3 des cas, on aura des BDA à répétition qui finissent pas disparaître ou évoluer vers un trouble de l’humeur. Dans 1/3 des cas, l’évolution se fait vers un état psychotique chronique (en général, schizophrénie). La survenue d’un « épisode dépressif post-psychotique » peut se voir et nécessite un traitement antidépresseur.
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PRONOSTIC 1. Facteurs de bon pronostic.
Caractère aigu et bruyant de l’épisode. Début brutal, en rupture avec la personnalité antérieure. Existence de facteurs déclenchants ou favorisants. Intensité de l’anxiété et des troubles thymiques. Richesse du délire et son polymorphisme. Sensibilité au traitement. Bonne qualité de la critique du délire.
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PRONOSTIC 2. Facteurs de mauvais pronostic.
Aspect subaigu de l’épisode. Existence d’une longue phase prodromique. Personnalité antérieure de type schizoïde ou schizotypique. Absence d’élément déclenchant. Délire pauvre, centré sur des thèmes de persécution, anéantissement. Résolution incomplète du délire sous traitement. Critique imparfaite du délire.
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TRAITEMENT 1. Hospitalisation. 2. Chimiothérapie. 3. Psychothérapie.
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TRAITEMENT 1. Hospitalisation. La BDA est une URGENCE psychiatrique.
HL, HDT ou HO selon l’état clinique du patient. L’hospitalisation sert à protéger le patient, faire le bilan étiologique et instaurer un traitement médicamenteux efficace rapidement.
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TRAITEMENT 2. Chimiothérapie.
Les neuroleptiques ou les antipsychotiques: NRL ou antipsychotiques incisifs: haldol, risperdal, zyprexa etc…actifs sur le délire. NRL sédatifs: tercian, nozinan, loxapac etc…actifs sur l’agitation et l’anxiété.
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TRAITEMENT 3. Psychothérapie.
Un soutien psychothérapique régulier est nécessaire afin de permettre au patient de renouer avec la réalité, surveiller l’efficacité, la tolérance et l’observance du traitement médicamenteux, et de prévenir les rechutes. Éventuellement, thérapie analytique.
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