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L’alerte du médecin du travail à l’employeur et au CHSCT/DP

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Présentation au sujet: "L’alerte du médecin du travail à l’employeur et au CHSCT/DP"— Transcription de la présentation:

1 L’alerte du médecin du travail à l’employeur et au CHSCT/DP
CLINIQUE MEDICALE DU TRAVAIL PRATIQUE EN MEDECINE DU TRAVAIL L’alerte du médecin du travail à l’employeur et au CHSCT/DP Avec les PP de Alain Carré Dominique Huez et Odile Riquet

2 PLAN Les bases de la clinique médicale du travail
La « consultation médico-professionnelle », la délibération collective

3 Introduction Investiguer, comprendre le travail, ses enjeux subjectifs, lors des entretiens cliniques Fondement de l’exercice de la médecine du travail

4 Les Bases de la Clinique Médicale du Travail
Première partie Les Bases de la Clinique Médicale du Travail « Un modèle de l’homme qui rende compte du travail du point de vue de l’engagement actif du sujet et de ses enjeux de santé » L’apport des sciences sociales

5 Le Travailleur comme Sujet
Un abord académique et réglementaire des risques s’intéresse à leur causes mais ignore les réponses activement produites par le travailleur Dans cette approche le travailleur est essentiellement passif « Il n’y a pas de travail d’exécution. Tout travail implique une mobilisation de l’intelligence » A. Wisner La clinique médicale du travail considère que le travailleur est un sujet 5 5

6 Un Sujet en Relation avec son Environnement
La mobilisation du corps précède la conscience de l’acte (ergonomie) Cette mobilisation s’effectue dans un contexte organisationnel et matériel Le travail n’est pas solitaire il se déroule dans un environnement humain collectif Cela impose de prendre en compte la dimension sociale de l’activité de travail La Clinique Médicale du Travail envisage la relation du travailleur avec son environnement de travail et sa dimension collective (le collectif de travail) Elle incorpore les références des sciences sociales qui s’intéressent à l’articulation de l’individu et du collectif (psychodynamique du travail, clinique de l’activité) 6

7 L’Ergonomie: Le Travail entre Prescription et Réalité
« Le travail c'est l'activité coordonnée des femmes et des hommes pour faire ce qui n'est pas prévu par l'organisation du travail » (Philippe DAVEZIES) Tâche: ce que l’organisation demande aux opérateurs de faire (procédure, moyens et résultat) Activité: ce que les opérateurs mettent en œuvre (pratiques, règles de métier, qualité du travail et de son résultat) Le Pouvoir d’Agir dépend donc Des marges de manœuvre que permet l’organisation du travail comme espace de délibération De la « qualité » des collectifs de travail qui donnent: du « sens » au travail (le travail vécu, la qualité du travail, le résultat à atteindre) De la reconnaissance du travail TRAVAIL : Le travail réel implique la mobilisation d’hommes et de femmes dont la fonction essentielle est l’ajustement. Le travail, c’est l’activité coordonnée des hommes et des femmes pour faire face à ce qui, dans la production, ne peut être obtenu par la stricte exécution de l’organisation prescrite du travail. C’est-à-dire l’activité déployée par les femmes et les hommes pour faire face à ce qui n’est pas donné par l’organisation du travail. Le travail est donc toujours humain par essence ou par définition : le travail c’est ce que dans la production, les automates ne peuvent pas faire. Il est le centre même du processus de socialisation qui révèle à l’humanité son unité et sa solidarité. Le travail est l’élément fondamental de construction de la santé de chacun, facteur d’insertion sociale, de construction identitaire, socle de la citoyenneté. Le travail, lorsqu’il n’est plus qu’alimentaire ou lorsque l’homme n’y est plus que l’instrument de la volonté d’autres hommes, compromet la santé. Mais la santé peut se construire au travail si celui-ci préserve les conditions de la construction de la personnalité du sujet et l’approfondissement du lien social. Du fait de la dualité entre travail réel et travail théorique (celui de l’application des consignes), le travail est avant tout “ affrontement à la résistance du monde ”. “ C’est à travers le lien social que se joue cet investissement de la personnalité. Le travail est toujours une expérience sociale. ”  Philippe DAVEZIES, Eléments de psychodynamique du travail, in Comprendre le Travail, Education Permanente n° 116, 1994  Christophe DEJOURS, Exposé présenté au Congrès de la Société d’Ergonomie de Langue Française, Genève, septembre 1993  Dominique HUEZ, Actualité et dossier en santé publique, Revue du Haut Comité en Santé Publique, novembre 1994 Le travail, c’est vrai, peut générer l’aliénation. Mais il peut aussi être le médiateur, insubstituable, de l’émancipation. Cela dépend de notre capacité à penser le rapport entre subjectivité et travail et à en assumer les implications politiques. L’organisation du travail est un problème majeur parce que c’est d’elle que dépend, dans la vie ordinaire, la possibilité d’articuler subjectivité singulière et rapports sociaux de domination et d’émancipation. A faire l’impasse sur ce problème, la pensée politique se coupe de la vie ordinaire des hommes, des femmes et des enfants, au risque de perdre son rapport avec le réel. RÈGLES DE MÉTIER : Concept introduit par D. Cru. Cet auteur a pu mettre en évidence que toute activité de travail est articulée autour de règles formelles ou informelles, construites et partagées par les membres d’une équipe ou d’un collectif. Ces règles non écrites, plus ou moins explicites dans leur formulation, orchestrent les différentes façons de travailler à partir de débats permanents sur le “ comment faire ” et le “ comment faire ensemble ”. Elles prennent en compte les différences entre les individus, aussi bien du point de vue de la personnalité que de l’expérience professionnelle, pour les orienter vers un but commun : le travail selon des modalités définies et acceptées par tous. Elles cimentent ainsi une équipe de travail dans des relations de confiance et d’efficacité.  Damien CRU, Les règles de métier, Plaisir et Souffrance dans le Travail, CNRS, 1987 7

8 Le Développement du Pouvoir d’Agir comme Facteur de Santé
Pouvoir d’agir: Capacité à être affecté d’un nombre croissant de manières. Développement du pouvoir d’agir comme approfondissement du rapport au monde. La souffrance c’est l’amputation du pouvoir d’agir. La Clinique Médicale du Travail analyse ce qui s’oppose au pouvoir d’agir du travailleur 8

9 La Santé : Du Côté du Pouvoir d’Agir
« je me porte bien dans la mesure où je me sens capable de porter la responsabilité de mes actes, de porter des choses à l’existence et de créer entre les choses des rapports qui ne viendraient pas sans moi » Canguilhem « La santé, pour chaque femme, homme ou enfant, c’est avoir les moyens d’un cheminement personnel et original vers un état de bien être physique mental et social » (Christophe DEJOURS) Code de la santé publique: Art. L1111-4:Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix.. ACTION : “ C’est par le verbe et l’acte que nous nous insérons dans le monde humain, et cette insertion est comme une seconde naissance dans laquelle nous confirmons et assumons le fait brut de notre apparition physique originelle. (…) Le fait que l’homme est capable d’action signifie que de sa part on peut s’attendre à l’inattendu, qu’il est en mesure d’accomplir ce qui est infiniment improbable. (…) Cette énorme capacité de durée que possèdent les actes plus que tout autre produit humain serait un sujet de fierté si les hommes pouvaient en porter le fardeau, ce fardeau de l’irréversible et de l’imprévisible, d’où le processus de l’action tire toute sa force. (…)  Hannah ARENDT, Condition de l’homme moderne, Le Seuil, Paris, 1961 La santé est un pouvoir d'action sur soi et sur le monde gagné auprès des autres. Elle se rattache à l’activité vitale d'un sujet, à ce qu'il réussit ou non à mobiliser de son activité à lui dans l'univers des activités d'autrui et, inversement, à ce qu'il parvient ou pas à engager des activités d'autrui dans son monde à lui. Y. Clot 9 9

10 Le Sujet Déploie des Activités qui Participent à son identité
La réalité mouvante impose de mobiliser d’autres ressources que des savoirs techniques La relation dynamique aux objets du travail est incorporée Des savoirs faire acquis d’expériences antérieures sont intégrés dans cette mémoire du corps Ne pas pouvoir exprimer ces relations indique une résistance au sens de la psychopathologie du travail la Clinique Médicale du Travail intègre cette dimension subjective et vécue de l’activité de travail et explore ses relations. 10

11 L’Activité de Travail comme Accomplissement de Soi en Interaction avec les Autres
Agir sous le regard des autres, avec eux dans un système de valeurs partagées en espérant être reconnu et en s’affrontant à la réalité pour atteindre un résultat qui fasse référence. C’est la résistance à cette activité qu’oppose l’organisation du travail et l’impossibilité d’accomplir ce qu’on voudrait faire ou d’aboutir au résultat qui pèse sur la santé du salarié la Clinique Médicale du Travail cherche à comprendre ce qui se joue pour le travailleur dans ce cadre et ce qui s’oppose à son projet 11

12 Une autre conception de l’Activité: l’Activité Empêchée Y. Clot
« Le réel de l’activité c’est aussi ce qui ne se fait pas, ce qu’on ne peut pas faire, ce qu’on cherche à faire sans y parvenir – les échecs -, ce qu’on aurait voulu ou pu faire, ce qu’on pense ou qu’on rêve pouvoir faire ailleurs. Il faut y ajouter – paradoxe fréquent – ce qu’on fait pour ne pas faire ce qui est à faire ou encore ce qu’on fait sans vouloir le faire. Sans compter ce qui est à refaire. » « L’analyse concerne ce que les hommes font des épreuves qu’ils traversent et les solutions qu’ils trouvent ou ne trouvent pas pour s’y mesurer. Elle vise à transformer l’expérience vécue en moyen de vivre une autre expérience. »

13 La Centralité du Travail dans la Construction de l’identité
« Le travail il ne suffit pas d’en avoir, il faut aussi en ÊTRE  » (Yves CLOT) Agir sur le réel: pour le transformer et réaliser un travail de qualité Coopérer dans une tradition de valeur: partagées entre moi et les autres sur la qualité du travail et le comment faire et comment faire ensemble Reconnaissance symbolique: les autres travailleurs atteste de la belle ouvrage (jugement de beauté) Reconnaissance d’utilité: l’employeur reconnait l’efficacité de mon travail (jugement d’utilité) 13

14 Ce qui s’oppose à la Construction de l’identité
L’organisation est en désaccord avec le résultat du travail que je cherche à atteindre ou supprime mes marges de manœuvre ou ne me donne pas les moyens nécessaires L’organisation isole chaque salarié en l’individualisant ou empêche le travail en commun ou la construction de valeur commune sur le travail et la façon de le faire L’organisation est en désaccord avec ce que j’estime être la qualité et le résultat de mon travail ne reconnaît pas ma valeur ou l’utilité de mon travail. L’isolement ne permet plus la reconnaissance symbolique de mon travail 14

15 Un Sujet qui se Défend contre la Souffrance
La psychodynamique du travail décrit les processus de pensée inconscients qui permettent au sujet de mettre à distance la souffrance. Elle les nomment: processus de défense, stratégies défensives, idéologies défensives (pe: déni péjoratif de l’encadrement, faire le Mal pour le Bien…) Ces processus inconscients comprennent les somatisations La Clinique médicale du travail identifie et prend en compte les défenses du sujet 15

16 La Clinique Médicale du Travail Ouverture de l’Espace Clinique
Du signe au sens )

17 L’Ouverture de l’Espace Clinique: un Double Mouvement (P. Davezies)
Passer d’une situation où le salarié est en position d’objet d’étude à une perspective dans laquelle il redevient un agent actif de l’analyse Passer des discours généraux à l’analyse des situations dans leurs singularités concrètes 17

18 La Clinique Médicale du Travail
Construction des Hypothèses Du sens à la signification )

19 L’Ecoute Compréhensive
Sa Nature: écoute particulière qui puisse permettre au médecin du travail d’entendre et donc d’identifier difficultés, souffrances, défenses Comprendre pour qui?: ne fait pas uniquement référence à la compréhension des situations qu’elle permet au médecin. Ce terme désigne en fait sa finalité principale qui est de permettre au patient d’accéder lui même à la compréhension des situations auxquelles il est confronté. ÉCOUTE COMPRÉHENSIVE : Pour le médecin, agir sur l’organisation du travail du point de vue de la santé implique donc de développer une écoute particulière qui puisse lui permettre d’entendre et donc d’identifier difficultés, souffrances, défenses : l’écoute compréhensive. Cette écoute aussi bien individuelle que dans l’espace public de l’entreprise relève d’une nouvelle clinique : celle de la santé du sujet. Cette écoute est qualifiée de compréhensive. Cela ne fait pas uniquement référence à la compréhension des situations qu’elle permet au médecin. Ce terme désigne en fait sa finalité principale qui est de permettre au patient d’accéder lui même à la compréhension des situations auxquelles il est confronté. Le rôle du médecin du travail est bien de soutenir cette quête du salarié vers la transformation des situations de travail. 19

20 Une Construction Commune
PERSONNALISEE: Se fait avec le salarié au regard de ce qu’il déclare de  la situation, et de ce qu’il en comprend  et fait comprendre au médecin CONTEXTUALISEE: Par rapport à ce que le médecin a observé de la situation des autres travailleurs, de l’état des collectifs, de l’organisation du travail dans l’entreprise RAISONNEE: En référence au corpus théoriques de la clinique médicale du travail 20

21 Recueillir Systématiquement le Vécu des Salariés
Mettre en place un recueil formalisé « au fil de l’eau » des récits des salariés sur leur vécu au travail Pour faire des hypothèses sur le lien Santé-Travail en les analysant. 21 21

22 Le Repérage des Risques
Les Facteurs de Risque Liés à l’organisation du travail a priori Les Effets de L’Organisation du Travail sur le Travail Réel Les Comportements Managériaux Pathogènes Les Facteurs de Risque Liés à l’organisation du travail a priori Toute modification dans les processus habituels, ou qui met en commun des moyens (mutualisation…), la mise en place de nouveaux modes de gestion du personnel, mais aussi les changements de lieux, de locaux ou d’horaires de travail, toute réorganisation des groupes de travail ou d’évolution des métiers, a fortiori le recours à la sous-traitance impliquent que la question soit posée de l’impact éventuel de ces évolutions sur la santé des travailleurs. Les Effets de L’OT sur le Travail Réel Peut-on craindre ou observe-t-on des processus d’individualisation, d’intensification ou de sélection des travailleurs sur leur employabilité? L’organisation du travail réduit elle les marges de manœuvre des travailleurs ? Entrave-t-elle leur coopération ? S’intéresse-t-elle ou non à la réalité du travail ? Permet-elle aux travailleurs de parvenir à ce qu’ils estiment être un travail de qualité ?  Les Comportements Managériaux Pathogènes la négation de l’écart entre prescrit et réalité du travail, des obligations de résultat sans moyens pour les obtenir voire des injonctions paradoxales (objectifs incompatibles ou contradictoires), des défauts de reconnaissance, des atteintes à la dignité des personnes, de la discrimination, de la maltraitance 22 22 22

23 La Clinique Médicale du Travail
Diagnostic Le lien santé-travail )

24 Diagnostic Positif: Quelle Pathologie?
Recueillir systématiquement des indicateurs de santé mentale en rapport avec le travail Peut s’appuyer sur des examens complémentaires de spécialité Dépister les altérations « discrètes »: troubles du sommeil (réveils nocturnes), « blues » du dimanche soir Paradoxales: démobilisation professionnelle, hyperactivité (processus défensifs) Atteintes camouflées: TMS et psychosomatiques 24 24

25 Diagnostic Etiologique: Quelle Situation de Travail?
Résultat du travail d’élaboration Toute identification d’une pathologie doit s’accompagner de la description de ce qui l’influence négativement du côté du travail La pathologie est en rapport avec le travail et reliée à des caractéristiques de l’organisation du travail En référence avec la situation des autres travailleurs Tout diagnostic étiologique doit être le plus précis possible pour préparer l’intervention 25 25

26 Le Diagnostic du Lien « Santé-Travail »
Spécifique à la clinique médicale du travail Diagnostic positif et étiologique de la situation de santé du travailleur et de ses rapports au travail Résultat d’une démarche clinique médicale argumentée Participe de pratiques professionnelles évaluées collectivement Préalable à toute action individuelle et/ou collective du médecin du travail 26 26

27 La Clinique Médicale du Travail
Intervention Tracer formellement pour permettre au salarié d’exercer ou de recouvrer son pouvoir d’agir Signaler le risque et conseiller la communauté de travail pour une prévention individuelle et collective du risque )

28 Les Bases Légales de la Traçabilité Individuelle
La tenue d’un dossier médical accessible au salarié: Code du travail: L4624-2: le dossier médical en santé au travail, informations relatives à l’état de santé du travailleur, aux expositions auxquelles il a été soumis, avis et propositions du médecin du travail, communication du dossier Code de la Santé Publique: L1110-4: Secret médical, définition, application, pénalité L1111-7: Accès aux informations sur sa santé, définition, accès au dossier L’obligation de signalement du risque et de ses conséquences: L1111-2: droit d'être informée sur son état de santé, sur les risques fréquents ou graves normalement prévisibles, tout professionnel de santé dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables, délivrée au cours d'un entretien individuel(…) Code du travail: Art. R − examen médical d’embauche : (…) 4° D’informer le salarié sur les risques des expositions au poste de travail et le suivi médical nécessaire; Art. R − examens médicaux périodiquessur les conséquences médicales des expositions au poste de travail et du suivi médical nécessaire.(…) Un dossier médical en santé au travail, constitué par le médecin du travail, retrace dans le respect du secret médical les informations relatives à l’état de santé du travailleur, aux expositions auxquelles il a été soumis, ainsi que les avis et propositions du médecin du travail, notamment celles formulées en application de l’article L Ce dossier ne peut être communiqué qu’au médecin de son choix, à la demande de l’intéressé. En cas de risque pour la santé publique ou à sa demande, le médecin du travail le transmet au médecin inspecteur du travail. Ce dossier peut être communiqué à un autre médecin du travail dans la continuité de la prise en charge, sauf refus du travailleur. Le travailleur, ou en cas de décès de celui-ci toute personne autorisée par les articles L et L du code de la santé publique, peut demander la communication de ce dossier. L1111-2: Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu'ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. Lorsque, postérieurement à l'exécution des investigations, traitements ou actions de prévention, des risques nouveaux sont identifiés, la personne concernée doit en être informée, sauf en cas d'impossibilité de la retrouver. Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables. Seules l'urgence ou l'impossibilité d'informer peuvent l'en dispenser. Cette information est délivrée au cours d'un entretien individuel(…) Code du travail: Art. R − L’examen médical d’embauche a pour finalité : (…) 4° D’informer le salarié sur les risques des expositions au poste de travail et le suivi médical nécessaire; 5° De sensibiliser le salarié sur les moyens de prévention à mettre en œuvre. Art. R − Le salarié bénéficie d’examens médicaux périodiques, au moins tous les vingt-quatre mois, par le médecin du travail. Ces examens médicaux ont pour finalité de s’assurer du maintien de l’aptitude médicale du salarié au poste de travail occupé et de l’informer sur les conséquences médicales des expositions au poste de travail et du suivi médical nécessaire.(…) 28

29 Les Bases Légales de l’Adaptation du Poste de Travail
Le consentement éclairé à l’adaptation du travail à la santé: Code de la santé publique: Art. L1111-4: (Le patient) …/…nprend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix…travail: Article L Le médecin du travail est habilité à proposer des mesures individuelles telles que mutations ou transformations de postes, justifiées par des considérations relatives notamment à l'âge, à la résistance physique ou à l'état de santé physique et mentale des travailleurs. 29

30 La Formalisation de la Traçabilité
Remettre des éléments écrits (certificats et courriers) Code de la Santé Publique Art. R : - Le médecin doit, sans céder à aucune demande abusive, faciliter l'obtention par le patient des avantages sociaux auxquels son état lui donne droit… Art. R :…En aucune circonstance, le médecin ne peut accepter de limitation à son indépendance dans son exercice médical de la part de l'entreprise ou de l'organisme qui l'emploie. Il doit toujours agir, en priorité, dans l'intérêt de la santé publique et dans l'intérêt des personnes et de leur sécurité au sein des entreprises ou des collectivités où il exerce. Code de la sécurité sociale: Article L461-6 En vue, tant de la prévention des maladies professionnelles que d'une meilleure connaissance de la pathologie professionnelle et de l'extension ou de la révision des tableaux, est obligatoire, pour tout docteur en médecine qui peut en connaître l'existence, notamment les médecins du travail, la déclaration de tout symptôme d'imprégnation toxique et de toute maladie, lorsqu'ils ont un caractère professionnel et figurent sur une liste établie par arrêté interministériel, après avis du conseil supérieur de la prévention des risques professionnels. Il doit également déclarer tout symptôme et toute maladie non compris dans cette liste mais qui présentent, à son avis, un caractère professionnel… 30

31 L’Intérêt de la Formalisation
Donner acte au travailleur de la compréhension et de l’empathie du médecin pour éloigner la tentation du passage à l’acte en facilitant la compréhension et la réflexion vers le pouvoir d’agir Répondre à l’obligation d’information du salarié sur ses risques professionnels Assurer à son patient l’accès aux droits légitimes auxquels il peut prétendre Attester du lien entre une lésion (y compris psychique) et un ou plusieurs faits survenant au travail ou à son occasion Faire le lien avec le médecin traitant pour lui permettre de prescrire à bon escient 31

32 La Clinique Médicale du Travail
Signaler le risque et conseiller la communauté de travail pour une prévention individuelle et collective du risque: Le Devoir d’Alerte )

33 Les Bases Légales de l’Obligation de Signalement Collectif
Le rôle de conseiller du médecin du travail:  Art. R CDT− Le médecin du travail est le conseiller de l’employeur, des travailleurs, des représentants du personnel et des services sociaux, (…) L’obligation de signalement collectif: Art. L CDT – si présence d’un risque pour la santé des travailleurs, proposition par un écrit motivé et circonstancié des mesures visant à la préserver. L’employeur en cas de refus, fait connaître par écrit les motifs qui s’opposent à ce qu’il y soit donné suite. Les propositions et les préconisations du médecin du travail et la réponse de l’employeur, à la disposition du CHSCT Les supports du signalement collectif: Art. L CDT Art. D CDT: Fiche d’entreprise Art. D CDT: Rapport annuel d’activité Art. R et Art. R − réaliser ou faire réaliser des prélèvements et des mesures aux fins d’analyses - faire procéder à des analyses ou mesures avertit l’employeur, qui informe les travailleurs concernés ainsi que le CHSCT  − Le médecin du travail communique à l’employeur les rapports et les résultats des études L’employeur porte ces rapports et résultats à la connaissance du CHSCT Art. R − Le médecin du travail est le conseiller de l’employeur, des travailleurs, des représentants du personnel et des services sociaux, notamment sur : 1° L’amélioration des conditions de vie et de travail dans l’entreprise ; 2° L’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la santé physique et mentale, notamment en vue de préserver le maintien dans l’emploi des salariés ; 3° La protection des travailleurs contre l’ensemble des nuisances, et notamment contre les risques d’accidents du travail ou d’exposition à des agents chimiques dangereux ; 4° L’hygiène générale de l’établissement ; 5° L’hygiène dans les services de restauration ; 6° La prévention et l’éducation sanitaires dans le cadre de l’établissement en rapport avec l’activité professionnelle ; 7° La construction ou les aménagements nouveaux ; 8° Les modifications apportées aux équipements ; 9° La mise en place ou la modification de l’organisation du travail de nuit Art. L I– Lorsque le médecin du travail constate la présence d’un risque pour la santé des travailleurs, il propose par un écrit motivé et circonstancié des mesures visant à la préserver. L’employeur prend en considération ces propositions et, en cas de refus, fait connaître par écrit les motifs qui s’opposent à ce qu’il y soit donné suite. II. – Lorsque le médecin du travail est saisi par un employeur d’une question relevant des missions qui lui sont dévolues en application de l’article L , il fait connaître ses préconisations par écrit. III. – Les propositions et les préconisations du médecin du travail et la réponse de l’employeur, prévues aux I et II, sont tenues, à leur demande, à la disposition du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, des délégués du personnel, de l’inspecteur ou du contrôleur du travail, du médecin inspecteur du travail ou des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale et des organismes mentionnés à l’article L Art. R − Dans l’exercice de ses fonctions, le médecin du travail peut, aux frais de l’employeur, réaliser ou faire réaliser des prélèvements et des mesures aux fins d’analyses. Il peut également faire procéder à des analyses ou mesures qu’il estime nécessaires par un organisme habilité. En cas de désaccord entre l’employeur et le médecin du travail, la décision est prise par l’inspecteur du travail, après avis du médecin inspecteur du travail. Le médecin du travail avertit l’employeur, qui informe les travailleurs concernés ainsi que le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, des risques éventuels et des moyens de protection dont il doit être fait usage. Art. R − Le médecin du travail communique à l’employeur les rapports et les résultats des études menées par lui ou, dans les services de santé au travail interentreprises, l’équipe pluridisciplinaire, dans le cadre de son action en milieu de travail. L’employeur porte ces rapports et résultats à la connaissance du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, des délégués du personnel. Il les tient à disposition du médecin inspecteur du travail. 33

34 L’Intérêt du Signalement Collectif
Donner les moyens aux salariés à travers le média de leurs représentants d’accéder à la compréhension de ce qu’ils vivent, non pas du côté de leur individualité mais bien du côté du travail, afin de reconstruire un sens de leur relation au travail, en particulier en lien avec les autres salariés Créer les conditions d’un débat dans l’espace public de l’entreprise sur les risques et leurs effets dans un but de prévention de ces risques. Il s’agit ainsi de permettre aux salariés de réinvestir collectivement l’organisation du travail pour préserver leur santé Permettre à l’employeur de mieux peser les déterminants de son obligation de sécurité de résultat et notamment ses implications préventives 34

35 Les Pratiques du Médecin du Travail Induites par la Clinique Médicale du Travail
Repérer dans l’entreprise les dangers et les risques pouvant altérer la santé ainsi que leur évolution et identifier les travailleurs concernés Lors des consultations médicales à travers les paroles et le vécu des travailleurs dans le cadre d’un recueil formalisé systématique permettant une traçabilité des risques et des expositions Par l’étude technique des procédés, équipements, aménagements, organisation du travail et lors des visites sur les lieux de travail en procédant , si nécessaire, à des études et mesures et en élaborant notamment des fiches ou descriptifs des postes de travail Mettre en place une veille médicale des liens entre la santé et le travail en rapport avec les dangers repérés et les travailleurs concernés Par des procédures de surveillance médicale systématiques individuelles et collectives des altérations de la santé, éventuellement en lien avec des protocoles ou études standardisées ou collectives Notamment dans le but de repérer précocement les travailleurs dont la santé est altérée et, avec leur accord éclairé, de les mettre hors risque Alerter sur les dangers et les risques d’altération de la santé, leurs évolutions et les résultats de la veille médicale Chaque travailleur lors des consultations médicales L’employeur, les travailleurs les représentants du personnel, les services sociaux, notamment lors des CHSCT et des CE En rédigeant des documents médicaux réglementaires: rapport annuel, fiche d’entreprise ou en procédant par l’envoi de courriers de mise en garde Notamment en procédant à des alertes médicales de risque en cas de nécessité 35 35

36 Cette clinique n’est accessible que par la parole
2° partie - 1 La consultation, élément central du métier de médecin du travail Cette clinique n’est accessible que par la parole Reconnaître l’importance des affects Permettre l’expression d’une singularité Porter attention au corps engagé dans le travail Prendre en compte l’inscription dans le collectif

37 Cette clinique n’est accessible que par la parole
Faciliter le récit des « évènements » Explorer le « travailler », le faire, le faire ensemble Parler du travail permet l’élaboration, ouvre à la compréhension

38 Reconnaître l’importance des affects
La peur, la honte, l’injustice, la fierté … L’émotion comme auto-perception de changements corporels pour le salarié, au cours du récit L’émotion, surgie de l’élaboration, comme acte de connaissance de l’engagement dans le travail

39 Permettre l’expression d’une singularité
L’émotion, témoin de la singularité du salarié Perception sensible, rapport à l’environnement, engagement: activité subjectivante comme espace de créativité Activité en tension entre histoire singulière, les contraintes des règles de métier et de l’organisation du travail Tension: ressource identitaire dans la lutte pour préserver son pouvoir d’agir, ou faute d’issue renoncer à être affecté par le travail

40 Porter attention au corps engagé dans le travail
Le travailler, l’énigme du travail, est engagement du corps Le symptôme éprouvé comme tension entre histoire singulière et organisation du travail Le symptôme peut faire penser autrement l’engagement du corps, dans le temps clinique de l’examen médical

41 Prendre en compte l’inscription dans le collectif
Entre subordination contractuelle et responsabilité de sa propre histoire, le travail d’élaboration peut rendre intelligible les conduites Désingulariser pour nourrir le débat collectif et la controverse sur le travail Permet ainsi de passer de l’individuel au collectif

42 2 - Un travail clinique pour la mise en délibération collective des difficultés du « travailler »
Le rôle du médecin du travail Une veille médicale collective à partir d’un suivi clinique individuel La légitimité d’une alerte médicale La mise en délibération collective Clinique et prévention primaire Le point de vue exclusif de la santé

43 Le rôle du médecin du travail
Prendre en compte les effets délétères de l’organisation du travail Le travail clinique permet de construire l’intervention dans l’espace public Importance de la veille médicale Le devoir d’alerte du médecin du travail

44 Rôle du médecin du travail dans l’alerte
Le dispositif de l’alerte médicale est un des socles de l’action préventive collective du médecin du travail Le médecin du travail identifie des risques du travail indique les processus qui les génère et, ceux qui permettraient de les supprimer il n’a pas à proposer des solutions clefs en main ou à arbitrer ce qu’il est possible de faire ou pas Cet arbitrage relève de la responsabilité de l’employeur, en charge de la gestion des risques. 44 44

45 Une veille médicale collective à partir d’un suivi clinique individuel
Se propose de prendre l’organisation du travail comme grille compréhensive Situe les trajectoires singulières dans la dynamique collective de l’entreprise Les décisions médicales résultent du travail clinique sur ce qui fait difficulté dans le travail

46 Argumenter le lien santé-travail
Le médecin du travail s’appuie sur : Les constats cliniques des dossiers médicaux de médecine du travail Des monographies collectives Des éléments de la fiche d’entreprise, du rapport médical d’activité Ses interventions relatées au PV de CHSCT Des déclarations ou certificats d’AT/MP 46 46

47 L’alerte médicale, outil pour améliorer la prévention
L’alerte peut porter sur la situation d’un collectif de travail Ce peut être une situation individuelle grave , emblématique d’un risque pour les autres salariés. Un système de veille médicale en santé au travail, en facilitera la mise en œuvre, par un suivi collectif systématique ou de travailleurs « sentinelles » Le médecin du travail assume seul la responsabilité de ses constats médicaux de gravité Tout risque pour la santé des salariés est susceptible de faire l’objet d’une alerte. 47 47

48 La légitimité d’une alerte médicale
L’alerte médicale fait le lien entre les évènements délétères et ce qui fait empêchement au travailler Permet de mettre le travailler en débat déplace les questionnements antérieurs, Ouvre à d’autres possibles pour les évolutions de l’organisation du travail

49 La mise en délibération collective
Peut permettre aux salariés d’être acteurs de la transformation de leur travail Permet au médecin du travail de comprendre, de ne pas prescrire de solutions, de préserver la confiance Elle enrichit les règles professionnelles de la clinique médicale du travail

50 Ouvrir le débat sur le travail
L’aspect pérenne de l’écrit représente pour le médecin du travail une protection face à d’éventuelles pressions Le médecin du travail rend possible la délibération sur des éléments très concrets de l’organisation du travail L’objectif de l’alerte Est de mettre en visibilité un processus de risque De créer les conditions d’un échange sur les conditions de travail réelles Pour ouvrir un certain nombre de pistes de prévention 50 50

51 Clinique et organisation du travail
Donner visibilité socialement à partir du travail clinique dans la consultation Permettre de penser l’organisation du travail sans intrusion dans l’économie psychoaffective des sujets Le risque du statut de Victime

52 Le point de vue exclusif de la santé
Un statut qui exige de tenir le point de vue exclusif de la santé Se préserver de la discrimination médicalisée Pas de soins sous dépendance ou injonction de l’employeur Etre veilleur, témoin et « passeur » Déployer une clinique médicale du sujet au travail

53 L’Intérêt du Signalement Collectif
Donner les moyens aux salariés à travers le média de leurs représentants d’accéder à la compréhension de ce qu’ils vivent, non pas du côté de leur individualité mais bien du côté du travail, afin de reconstruire un sens de leur relation au travail, en particulier en lien avec les autres salariés Créer les conditions d’un débat dans l’espace public de l’entreprise sur les risques et leurs effets dans un but de prévention de ces risques. Il s’agit ainsi de permettre aux salariés de réinvestir collectivement l’organisation du travail pour préserver leur santé Permettre à l’employeur de mieux peser les déterminants de son obligation de sécurité de résultat et notamment ses implications préventives 53


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