Les problèmes de santé mentale ne me concernent pas.

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1 Idées reçues et réalités Aude CARIA, Coordinatrice Sophie ARFEUILLERE, Chargée de mission

2 Les problèmes de santé mentale ne me concernent pas.
Idée reçue Les problèmes de santé mentale ne me concernent pas.

3 Réalités Selon l’OMS, les troubles mentaux concernent environ une personne sur quatre. Aucune famille n’est à l’abri d’un trouble mental (dépression, anxiétés, addictions, schizophrénie, anorexie…) 1,4 million de personnes suivies par les services de psychiatrie publique en France.

4 Réalités Paris 14e Paris 14e Trouble de l’humeur (dépressions…) 13,9%
N= 891 > 18 ans 30% au moins un trouble Paris 14e Trouble de l’humeur (dépressions…) 13,9% 11,8% Anxiété, phobies… 20,4% 15% Problème d’alcool 5,4% 6,1% Problème de drogue 4,4% 3,7% Syndrome allure psychotique 2,9% 3,1% Risque suicidaire 1,9% 1,2% Enquête SMPG 2003 4

5 Réalités Paris 14e Paris Nationale Trouble de l’humeur 13,9% 13,7%
Anxiété 20,4% 21,9% Problème d’alcool* 5,4% 4,2% Problème de drogue* 4,4% 2,6% Syndrome allure psychotique 2,9% 2,8% Risque suicidaire 13,1% 5

6 Idées reçues Maladie mentale, handicap mental, retard mental, déficience mentale : c’est la même chose.

7 Réalités Le retard mental et le handicap mental sont caractérisés par des limitations du fonctionnement intellectuel. Les maladies mentales entrainent des changements dans la manière de penser, l’humeur et les comportements. Le niveau intellectuel des personnes varie comme dans la population générale.

8 Réalités Les problèmes de santé mentale graves peuvent entrainer des limitations dans le fonctionnement quotidien (autonomie, insertion professionnelle, vie sociale). La notion de handicap psychique a été récemment reconnue par la loi (2005) et donne maintenant droit à compensation.

9 Réalités Maladies mentales, maladies psychiatriques, pathologies psychiatriques, troubles mentaux, troubles psychiatriques, troubles psychiques. Souffrance psychique, souffrance psychosociale, souffrance sociale.

10 Idée reçue Les schizophrènes sont dangereux et violents. Ils tuent souvent des gens.

11 Réalités Moins de 1% des crimes sont commis par des personnes atteintes de troubles graves de santé mentale. Aucune corrélation entre diagnostic psychiatrique et passage à l’acte violent. Facteurs de risques passage à l’acte violent: alcool, toxicomanie, isolement social, rupture de la continuité des soins.

12 Réalités Un patient suivi en psychiatrie a 12 fois plus de risque d’être victime d’un crime violent que la population générale… …Et 140 fois plus de risque d’être victime de vols Environ 90% des suicides sont associés avec des troubles psychiques (dépression majeure, troubles bipolaires, troubles schizophréniques…)

13 Idée reçue Les enfants n’ont pas de problèmes de santé mentale. Ils sont toujours heureux et insouciants 

14 Réalités Dans une école de 1000 élèves, on peut s'attendre à retrouver 180 à 220 élèves qui manifestent des troubles psychiatriques. Les plus fréquents sont les troubles anxieux, les troubles de la conduite et du comportement, les troubles d'opposition avec provocation ainsi que le déficit attentionnel. Au secondaire on ajoute les comportements suicidaires, la dépression et la toxicomanie. (NIMH)

15 Réalités En France, environ 12% des enfants et adolescents souffrent de troubles mentaux qui interfèrent avec leur développement, freinent leurs apprentissages scolaires et compromettent leur devenir par une répercussion sur la qualité de vie au quotidien. Les demandes de traitement en pédopsychiatrie sont souvent tardives, alors qu’une prise en charge précoce semble essentielle pour le pronostic. (Inserm)

16 Idée reçue La seule façon de soigner les malades mentaux c’est de les enfermer à l’hôpital psychiatrique et de leur donner des médicaments.

17 Services de psychiatrie publique
Réalités En 2008, 86% des personnes sont suivies en ambulatoire (et 68% ne sont jamais hospitalisées). 11% sont hospitalisées (alors que c’était le seul mode de soin en 1960). Et 80% des personnes hospitalisées le sont librement. Services de psychiatrie publique

18 Réalités Les traitements pour les troubles mentaux sont variés.
Psychothérapies, médicaments, thérapies corporelles, réhabilitation sociale… L’entraide par les pairs joue un rôle grandissant (association de patients et de proches, groupes d’entraide mutuelle). 18

19 Réalités Importance de lutter contre l’exclusion sociale :
Accès et maintien dans le logement Accès et maintien dans l’emploi Accès aux loisirs et à la culture Scolarisation en milieu ordinaire Soutien social 19

20 Réalités Les hospitalisations de personnes ayant commis un crime ou un délit et reconnues irresponsables pénalement du fait d’un trouble psychiatrique sont au nombre de 206 en 2007 soit une baisse de 22,26 % depuis 2003. Cette dernière catégorie représente donc 1,78 % des HO, 0,28 % des HSC et 0,03 % du total des hospitalisations psychiatriques.

21 Réalités En 2007, hospitalisations sans consentement (HSC) ont été décidées sur la France entière = 12 % des hospitalisations en psychiatrie. La part relative d’HSC parmi les admissions en psychiatrie générale (publique et privée) varie de 1 à 5 en fonction des départements, et de 1 à 10 pour les HO.

22 Idée reçue Les alcooliques et les toxicomanes sont des gens faibles qui manquent de volonté pour arrêter.

23 Réalités Il s’agit de dépendance et d’accoutumance à un produit. L’arrêt est long et compliqué, en particulier si la personne ne reconnaît pas le problème. La moitié des personnes alcooliques ont des problèmes de santé mentale associés (dépressions, anxiétés). Traiter ces problèmes peut aider à traiter la dépendance.

24 Les dépressifs sont paresseux et manquent de volonté
Idée reçue Les dépressifs sont paresseux et manquent de volonté Il suffit de faire un effort pour aller mieux et s’en sortir.

25 Realités La perte d’énergie, la perte d’intérêt pour les choses habituelles sont 2 symptômes de la dépression. La dépression touche environ 14% de la population (plutôt les femmes), mais est souvent sous-diagnostiquée. Elle peut être traitée par psychothérapies, soutien social et/ou médicaments. 25

26 Idée reçue Quand on est vieux c’est normal d’être déprimé, d’avoir envie de mourir et d’avoir des problèmes de sommeil.

27 Ce sont tous des symptômes de dépression.
Réalités Ce sont tous des symptômes de dépression. Chez les personnes âgées la dépression est souvent sous-diagnostiquée et sous-traitée ou mal traitée. Le taux de suicide chez les personnes âgées est très élevé. Le taux des tentatives de suicide diminue fortement avec l'âge ; Le taux des suicides augmente fortement avec l'âge. En conséquence, à l'âge de 20 ans le rapport est de : 22 tentatives pour un suicide masculin ; 160 tentatives pour un suicide féminin. Par contre, à l'âge de 65 ans, le rapport est de : Pratiquement une tentative pour un suicide masculin ; Trois tentatives pour un suicide féminin. Donc : si la tentative de suicide de l'adolescent peut avoir une certaine valeur d'appel à l’aide, cela n'est à l'évidence plus le cas au grand âge. Conséquence pratique : En aucun cas chez la personne âgée la tentative de suicide ne peut être attendue comme un indicateur de risque.

28 Idée reçue Les maladies mentales ne sont pas des vraies maladies, comme les maladies physiques.

29 Réalités Il n’existe pas d’indicateurs biologiques des pathologies mentales. Ce sont souvent des maladies invisibles. Mais les maladies mentales ont souvent des explications génétiques et neuro-biologiques, comme le diabète ou le cancer. Elles peuvent être traitées par des psychothérapies et/ou des médicaments.

30 Idée reçue Les médecins généralistes traitent plus les maladies somatiques que les maladies mentales.

31 Réalité 25% des personnes consultant un médecin généraliste ont des problèmes de santé mentale (dépression, anxiété, schizophrénie, addictions). En France, les MG sont les premiers prescripteurs d’anxiolytiques et d’antidépresseurs.

32 Idée reçue Quand on a des problèmes de santé mentale c’est pour la vie, on ne peut pas vraiment en guérir. 32

33 Réalités Les études montrent que la plupart des personnes qui ont des pathologies psychiatriques s’améliorent voire se rétablissent complètement. Se rétablir signifie être capable de vivre, travailler, apprendre et participer à la vie sociale, malgré la persistance d’éventuels symptômes, ou après leur disparition. Les études ont montré que l’espoir de rétablissement joue un rôle essentiel dans la capacité de rétablissement des personnes. 33

34 Idée reçue Les problèmes de santé mentale c’est personnel, cela ne concerne pas l’entreprise ou l’employeur. 34

35 Réalités En France, les problèmes de santé mentale sont la première cause d’invalidité et la deuxième cause d’arrêt de travail. 35

36 Discriminations Dans les relations familiales
Dans les relations amicales et sociales Dans le domaine du travail Dans les medias Au niveau de la santé physique Au niveau du système de santé Au niveau structurel 36