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AMIBIASE
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INTRODUCTION L’amibiase est une parasitose humaine due à un protozoaire Entamœba histolytica. De transmission facile par les mains sales et les aliments souillés, l’amibiase est une maladie cosmopolite mais avec une forte prévalence dans les pays sous développés. Comme d’autres maladies du péril fécal, l’amibiase est un indicateur d’ l’hygiène. L’atteinte colique est la plus fréquente, mais d’autres localisations hépatiques, cutanées, Pleuropulmonaires… peuvent se voir.
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Epidémiologie Le parasite :
Parmi les six espèces d’amibe qui peuvent parasiter l’homme, seule E. histolitica est pathogène. Ce protozoaire peut se présenter sous trois aspects : une forme kystique qui permet la survie dans le milieu extérieur deux formes végétatives : E.histolytica.minuta et E.histolytica histolytica qui est la forme invasive.
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Epidémiologie Le réservoir : Le réservoir est strictement humain. C’est l’homme malade ou porteur qui va éliminer des kystes dans ses selles. Le mode de transmission : est féco-oral : Direct : contact avec un malade, c’est une maladie des mains sales. Indirecte : les kystes éliminés sont résistants dans le milieu extérieur. Ce type de contamination se fait par ingestion de crudités, d’aliments, d’eau, souillés par les selles: c’est une maladie du péril fécal. - Le rôle joué par les mouches comme pont aérien entre les excréta et les aliments n’est pas négligeable.
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Epidémiologie La répartition géographique :
L’amibiase est une maladie cosmopolite. L’OMS estime à 10% la population mondiale infestée mais la distribution obéit au niveau d’hygiène. Dans les pays développés, elle est rencontrée de façon sporadique chez migrants, alors que dans les pays sous développés, elle sévit à l’état endémique comme corollaire d’une hygiène collective et individuelle insuffisante.
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Clinique 1. Amibiase colique aiguë La forme dysentérique aiguë :
C’est la manifestation initiale de la maladie qui peut se présenter sous une forme dysentérique ou diarrhéique. La forme dysentérique aiguë : C’est la forme la plus évocatrice, la plus caractéristique, mais aussi la moins fréquente. Le début est brutal souvent précédé par un diarrhée banale. Rapidement apparaissent des douleurs abdominales à type de coliques permanentes. Sur ce fond douloureux, survient le syndrome dysentérique fait :
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Clinique Des épreintes : ce sont des douleurs violentes partant de la fosse iliaque droite (cæcum), parcourent le cadre colique en vagues et se terminent par une envie impérieuse d’aller à la selle. La palpation douce révèle au niveau de la fosse iliaque droite un cæcum tendu, (le cæcum érectile) et au niveau da la fosse iliaque gauche un sigmoïde spasmé (la corde sigmoïdienne) : c’est la colite bipolaire. Des ténesmes : ce sont des contractures douloureuses du sphincter anal avec sensation de corps étranger intra-rectal Des crachats dysentériques : émission fréquente (5-10) de selles afécale faites de glaires muccopurulentes, et de sang.
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Clinique La forme diarrhéique
C’est la forme la plus fréquente mais qui passe souvent inaperçue et considérée à tord comme une diarrhée banale. Elle se caractérise par des coliques intestinales avec émission de selles diarrhéiques striées ou non de sang. L’examen met en évidence la colite bipolaire. Dans ces deux formes, l’état général est plus ou moins conservé, la température est normale.
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Clinique L’évolution L’amibiase colique aiguë évolue favorablement sous traitement. Non ou mal traitée, l’évolution peut se faire vers une localisation tissulaire (hépatique le plus souvent), des hémorragies intestinales, des perforations. La guérison peut être spontanée mais avec un risque de récidive, et de séquelles fonctionnelles coliques.
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Formes cliniques Amibiase colique grave
Se rencontre en milieu tropical., se caractérisent par: une altération de l’état général des hémorragies intestinales des selles contenant des glaires, du sang et des débris de muqueuse. Les lésions coliques sont très étendues responsable de septicémies à BGN et anaérobies.
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Formes cliniques Amibiase colique chronique
Se rencontre chez des patients insuffisamment traités. Elle se manifeste par des épisodes répétés aboutissant à des lésions coliques séquellaires.
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Formes cliniques La colopathie post amibienne
Est une séquelle d’une amibiase non ou mal traitée. Elle se traduit par des troubles du transit, diarrhées, constipation, éructation, ballonnement et des signes extra digestifs à type de palpitation, nervosité, anxiété.
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2. Amibiase hépatique l’amibiase hépatique est la localisation extra intestinale la plus fréquente de l’amibiase. Elle est secondaire à une embolisation dans le système porte des amibes intestinales. Grâce à leurs enzymes, les amibes ont le pouvoir de détruire les tissus et de s’incruster dans la muqueuse colique et par effraction vasculaire se retrouver emportées par le sang porte au niveau du foie. Au niveau du foie, elles déterminent une nécrose centrifuge par l’action de leurs toxines et de leurs enzymes aboutissant à « une abcédation ».
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2. Amibiase hépatique Cliniquement: l’amibiase hépatique réalise un tableau d’hépatomégalie douloureuse et fébrile. La fièvre est constante, anarchique, d’installation brutale. Le patient se plaint de douleur spontanée de l’hypochondre droit exacerbée par la respiration, la toux et les mouvements. Une altération de l’état général. Un examen doux de l’abdomen révèle une hépatomégalie sensible + douleur au niveau de HCD .
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2. Amibiase hépatique Biologie : hyperleucocytose neutrophile (il n’y a pas d’hyperéosinophilie), élévation de la vitesse de sédimentation, Radiologie : l’ASP n’est pas contributif la radiographie pulmonaire pet monter une réaction pleurale Le diagnostic morphologique est apporté par l’échographie qui montre une cavité anéchogène. Le diagnostic est sérologique (IFI, ELISA, hémagglutination indirecte). La recherche d’amibe dans les selle n’a pas d’intérêt.
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2. Amibiase hépatique Chez un amibien, l’élévation de VS, une hyperleucocytose et/ou une douleur de l’hypochondre droit doit faire évoquer une localisation hépatique Evolution : non traitée, l’évolution se fait vers l’extension de la lésion avec possibilité de rupture à la paroi, dans le péritoine, dans le péricarde, la plèvre.
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Autres localisations Des localisations par contiguïté peuvent se voire : localisation pleuro-pulmonaire, péricardique …
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Diagnostic Positif Arguments épidémiologiques Arguments biologiques
Séjour en zone d’endémie (la maladie est endémique en Algérie) Contact avec un sujet malade Arguments biologiques Indirects : NFS : leucocytose normale, vitesse de sédimentation normale Chez un amibien, l’élévation de VS, une hyperleucocytose doit faire évoquer une localisation hépatique Directs : recherche d’amibes dans les selles fraîchement émises Méthodes sérologiques
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Diagnostic Différentiel
Amibiase colique dysentérique : Shigellose : fièvre, altération de l’état général, déshydratation, coproculture Colite au antibiotiques (lincosanides, - Lactamines) : prise antérieure Colite à CMV chez les sujets VIH (CD4 <50) Colites inflammatoires (RCUH) : SD inflammatoire, signes extra digestifs, histologie Amibiase colique diarrhéique : toutes les diarrhées aiguës Amibiase hépatique : Discuter : un abcès à pyogènes, un KH infecté, un abcès sous phrénique
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Traitement curatif Amibiase colique :
Métronidazole (flagyl*) cp à 500 mg : 30mg/kg/j soit 2g en 3 prises pendant 10j Tinidazole (tibéral*) 2g/j pendant 3j Secnidazole 2g en une seule prise. Amibiase hépatique ou autre localisations extra intestinale : Métronidazole par voie veineuse (2g par jour) NB : Associer une antibiothérapie contre bacilles Gram négatif type C1G ou C3G + aminosides Envisager une ponction ou un drainage chirurgical s’il existe un risque de rupture.
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Traitement Prévention
C’est celle de toutes les maladies du péril fécal Individuelle : hygiène individuelle, lavage des mains, lavage des crudités et légumes. Collective : hygiène du milieu, tout à l’égout, interdiction d’irriguer avec des eaux usées
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