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Publié parHugues Le bras Modifié depuis plus de 9 années
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Vous connaissez bien cette parabole, que Jésus a donnée en réponse à un docteur de la Loi lui demandant ce qu’il fallait faire pour avoir la vie éternelle. Alors, le Christ a raconté cette image du Samaritain qui s’arrête et porte secours à ce voyageur laissé pour mort, alors qu’un prêtre, puis un lévite, ont fait un détour pour l’éviter.(Lc10, 29-37)
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Dès le début, plusieurs choses à noter : tous les notables (Pharisiens ou docteurs de la Loi) n’étaient pas farouchement hostiles à Jésus, bien que l’évangéliste Luc, qui nous rapporte la scène, mentionne que celui-ci "voulait mettre Jésus à l’épreuve". Les croyants de l’époque étaient divisés en deux clans : ceux qui croyaient à la vie éternelle, et ceux qui n’y croyaient pas. Celui-ci, manifestement, y croit. Jésus le renvoie à la Loi, mais à la Loi écrite : - qu’y a-t-il d’écrit dans la Loi ? Et il insiste : - que lis-tu ?
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L’interprétation de la Loi donnait lieu à des palabres sans fin, en effet, à des Lois orales et aménagements pas toujours bienvenus, mais qui avaient autant de force que la Loi écrite elle-même. Tous ces aménagements tatillons ont fait dire à Jésus : - Vous liez des fardeaux sur le dos des autres, mais ne les soulevez pas vous-mêmes du petit doigt.
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Évidemment, ce légiste connaît la Loi, et cite sans hésiter : - tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même. - Fais ainsi, dit Jésus, et tu vivras. C’est trop évident, tout Juif connaît cet article de la Loi, c’est le "Shema Israël" qu’il dit chaque jour ! (Dt 6, 4) Aussi, pour justifier sa question, l’homme insiste : - mais qui est mon prochain ?
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Et c’est en réponse à cette question que Jésus cite cette parabole que nous connaissons sous le nom de "bon Samaritain". Mais examinons les personnages, et tout change d’aspect. Ce que nous croyons savoir sur la leçon de cette parabole change sensiblement !
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Cette route, qui descendait de Jérusalem à Jéricho, était un défilé rocheux, un véritable coupe-gorge où les voleurs de grand chemin avaient la partie belle ! Mais cela n’a rien à voir avec la parabole, sinon que Jésus reste ancré dans son pays et use de détails pratiques. Rien à dire non plus sur ce pauvre voyageur, qui a eu juste le tort de se trouver au mauvais endroit en un mauvais moment. Mais tournons-nous vers le prêtre et le lévite.
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Ce sont deux fonctionnaires du Temple. Pour prendre leur service, ils doivent impérativement être purs, c’est-à-dire satisfaire à toutes les prescriptions attachées à leur position. Or, toucher un blessé, risquer de toucher le sang, les rendait "impurs".
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Ce n’est donc pas une hypothétique dureté de cœur qui leur est reprochée, mais l’observance trop stricte de ces lois qui ne faisaient pas obligatoirement partie de la Loi écrite, à laquelle Jésus vient de renvoyer le docteur de la Loi. Ce prêtre et ce lévite ne pouvaient pas toucher ce blessé, ou c’était les rendre indignes de prendre leur service au Temple.
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Le Samaritain, lui, était un paria, un renégat aux yeux des Juifs. La Samarie était une région de passage et de brassage des peuples. Les Samaritains n’allaient pas au Temple adorer Dieu. Souvenez-vous de la Samaritaine près du puits. "Mais nous, nous adorons Dieu sur cette montagne". Les Samaritains ne se sentaient pas soumis à toutes les prescriptions tatillonnes ajoutées au cours des siècles. Ce passant était donc "libre" de toucher et soigner le blessé.
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Pour les Juifs qui écoutaient Jésus ce jour-là, il devait être dur d’entendre qu’un Samaritain était meilleur qu’eux ! D’autant que ce dernier n’a pas lésiné sur les moyens ni sur l’argent. Il a d’abord soigné le blessé, en versant "de l’huile et du vin" : le vin pour désinfecter, l’huile pour adoucir la douleur. Et il l’installe à l’auberge en payant d’avance les frais occasionnés, promettant de régler le supplément, le cas échéant, à son retour.
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Donc, la grande leçon de cette parabole nous concerne toutes et tous ! Inutile de se retrancher derrière le service de Dieu pour éluder notre service auprès de nos frères. Les deux ne font vraiment qu’un. Inutile de juger de haut la personne qui ne "pratique" pas comme nous le faisons, ce qui, pendant des années, a donné au chrétien une impression de supériorité. Car notre voisin incroyant ou athée est peut-être plus près de Dieu et de sa loi d’amour que nous-mêmes.
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Et enfin, une dernière remarque sur le sens que donne Jésus au mot "prochain" : pour nous, le prochain, c’est celui qui vit proche de nous,ce sont tous ceux qui nous entourent. Jésus déplace un peu cette définition : le prochain, c’est celui dont nous nous faisons proches. Il peut être à des milliers de km. Nous pouvons ne l’avoir jamais vu. Celles et ceux qui prennent en parrainage, par exemple, un enfant du bout du monde, se font proches de lui. Et combien proches, puisque souvent ils lui sauvent la vie !
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C’est donc une parabole riche et exigeante, qui nous ouvre en grand les portes du monde, pour que nous ouvrions en grand au monde la porte de notre cœur…
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Images : de sources diverses Texte : Jacky Musique : Albinoni - Adagio Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/
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