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Publié parErec Ferrari Modifié depuis plus de 9 années
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COURS DE BASE DE FORMATION DANS LE CHARISME MISE EN COMMUN DES THÈMES 3 ET 4
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3. PREMIÈRES ANNÉES D’ANDRÉ COINDRE. LE CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIAL 4. LAVOCATION D’ANDRÉ COINDRE, MISSIONNAIRE ET PRÉDICATEUR
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Chers amis SC: Dans le thème trois, vous avez reçu un peu d’information sur mon enfance et ma jeunesse, tout comme sur la société où il m’a été donné de vivre. Il vous aurait été presque impossible de cerner ma personne sans une bonne connaissance de ces dernières. Ce furent des temps bien agités et bien difficiles et tout cela, un beau jour, est devenu pour moi un appel de la Parole de Dieu. Une Parole qui me parlait précisément des difficultés que les circonstances politiques, sociales, économiques, et la situation même de l'Église, causaient sur tant d'enfants et de jeunes qui erraient dans les rues de Lyon ou qui ne trouvaient point d'école dans la France rurale.
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Et dans le thème quatre vous avez pu voir que mon occupation principale était la prédication. J’étais chargé, de manière particulière, des Missions populaires qui devaient ramener à la foi une immense multitude qui l'avait abandonnée pendant la Révolution. Ces missions duraient de trois à six semaines. De 1816 à 1825, j'ai prêché 26 missions. Mais alors, où est-ce que je trouvais ma source d'inspiration ? Eh bien, c'est très simple, "je faisais de l'écoute et de la méditation de la Parole mon étude constante et assidue." Je peux dire que ma vocation a été celle d’être messager de la Parole et qu'à partir de là, vous pouvez comprendre aisément la réponse que j'ai donnée par la suite à l'appel des enfants et des jeunes qui erraient dans les rues de Lyon ou qui ne trouvaient aucune école primaire dans beaucoup de villages de France. J’espère que ces thèmes vous ont aidés non seulement à me connaître un peu mieux, mais que vous les avez compris aussi comme une invitation à vous engager dans la réalité de votre milieu.
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EN MÉDITANT LA PAROLE DE DIEU AVEC L'AIDE DU PÈRE ANDRÉ COINDRE
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Luc 2, 39-40 Quand ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Cependant, l'enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. Et la grâce de Dieu était sur Lui.
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J'ai toujours été étonné de voir l'énorme quantité de pages consacrées à la brève période de la vie de prédicateur itinérant et aux jours de la passion et de la mort de Jésus et l'infime importance accordée à ses années de vie à Nazareth, que nous avons la manie de qualifier de « cachée », je ne sais pas pourquoi, vu que Jésus ne s'est jamais caché. Cependant, pour le connaître, il faut aller à Nazareth, où s’est forgée la personnalité de ce Jésus que nous verrons ensuite sur les routes de Galilée et de Judée. Jésus vivait comme tout autre enfant, adolescent ou jeune de son époque. En ces années-là, l'on ne disait nulle part de lui : « C'est un garçon prometteur », ou : «C'est sûr qu'un brillant avenir l'attend ». Pendant trente longues années, Jésus a vécu une vie cachée sans donner aucun signe ni adopter quelque comportement qui le sépare de la vie commune de n'importe quel autre voisin de son village. Il a fait l'expérience du train- train quotidien, de la vie ordinaire et de sa monotonie.
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Ma vie ressemble un peu à cela. Sa durée, comme celle de Jésus, fut brève et couvre, en grande partie, mon enfance et ma jeunesse, mais vous n’en savez pas grand chose. Né à la veille de la Révolution française, j'ai appris ce que signifiait vivre sa foi dans la clandestinité, mais en même temps, je me suis senti accueilli bien affectueusement dans une famille. Pendant 18 ans, presque la moitié de ma vie, j'ai vécu au sein de ma famille, mon "Nazareth". C’est là que j'ai appris un tas de choses. Ce "Nazareth" est donc fondamental pour me comprendre et me connaître, tout comme il l'est pour connaître Jésus.
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Dans l'éducation que tu donnes, dans ta vie personnelle et familiale, accordes-tu de l'importance au quotidien ou penses- tu que « bâtir l'histoire » est seulement l'affaire des leaders, des grands banquiers, des idoles du sport ou des autres grands spectacles de masse ? Dans cette méditation, je t'invite à "revenir à Nazareth", aux "Nazareth de ta vie". ÉDUCATEURS PAR VOCATION
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SOUVENIRS D’UN ENFANT AU TEMPS DE LA RÉVOLUTION Compagnon de quartier, de séminaire et de travail missionnaire, le témoignage de Monseigneur Jean- Marie Mioland peut nous aider à mieux comprendre ce qu’a été l’enfance du père André Coindre.
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Je ne conserve pour souvenir de piété que celui de ma prière qu’on me faisait faire en l’augmentant d’année en année, et de mes questions sur la présence de Dieu, le paradis et l’enfer.
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Il me souvient de m’être trouvé avec ma mère à une messe célébrée à Saint-Polycarpe où se trouvaient encore les prêtres qui n’avaient pas prêté le serment. Je dois remercier Dieu de m’avoir donné une mère instruite et chrétienne qui sut se préserver et préserver sa famille de la contagion du schisme.
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Le siège de Lyon se préparait, ce qui me frappe le plus à présent dans mes souvenirs, c'est l'absence totale de pensées ou de pratiques religieuses au milieu de ces préparatifs. Des associés, des commis de mon père, ne pensaient qu'au spectacle, et m'y menèrent un jour dans l'église du séminaire de Saint-Charles, changé en salle de spectacle. Les quais, les places de Terreaux et de Bellecour, des Minimes, étaient encombrés des boulets et de bombes.
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Dans l’année de terreur après le siège de Lyon mes souvenirs ne sont pas moins vifs. Un de mes oncles, Philibert, avait péri pendant le siège; M. Alhumbert avait péri sur l'échafaud, un autre oncle avait fui à l'armée; ma grand-mère presque ruinée... mon père se cachant trois mois dans sa cave, partout la stupeur.
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Il me semble entendre encore un cri qui frappa mon oreille dans la Grand-Côte : « Vive la République »; c'était le cri que la populace poussait sur la place des Terreaux à chaque tête qui tombait chaque jour à 5 heures, que tous les ouvriers répétaient dans la Grand-Côte. On n'osait point me faire passer sur cette place où la guillotine était en permanence. Une seule fois je me rappelle l'avoir vue.
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On m'avait amené promener sur la place Bellecour, on démolissait les façades, je vis emporter les cadavres mutilés de plusieurs des forcenés démolisseurs, ensevelis sous leur ruine.
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Un commissaire et un noir vinrent chez mon père lever les scellés de son magasin. Chacun tremblait, on brûlait tous les livres où se trouvait le mot Dieu, pas un crucifix ne restait dans la maison, la crainte d'une indiscrétion de ma part faisait qu'on ne me faisait plus prier.
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RAPPEL DU DOCUMENT DE LECTURE
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ALBUM DE SOUVENIRS a)DE SA NAISSANCE À SON ORDINATION SACERDOTALE
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La ville de Lyon (France), lieu de naissance.
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M. Vicent Coindre, père d’André Coindre
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ACTE DE BAPTÊME Le vingt huit février [1787], j'ai baptisé André, né avant- hier, fils de Vincent Coindre, tailleur d'habits et de Marie Mifflet son épouse. Parrain: André Moine, jardinier à la Guillotière Marraine: Françoise Mifflet, épouse de Louis Deduit, commis de magasin: lequel a signé, non les autres, illettrés de ce enquis et requis. Coindre Lanoix, Vicaire
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Ouvrons une parenthèse pour présenter le contexte dans lequel a vécu André pendant son enfance et sa jeunesse.
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Contexte historique: Plusieurs régimes politiques se sont succédés : Monarchie absolue Première République Directoire Consulat Empire (Napoléon I er ) Première Restauration de la Monarchie avec Louis XVIII Les 100 jours: Napoléon I er de retour Restauration: Louis XVIII et Charles X
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Rébellion et chute de Lyon 1793… destruction, misère, enfants abandonnés.
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Lyon, la ville de la soie… et des grandes injustices sociales. Les plus humbles ne connaissaient pas la stabilité, la paix et la vie tranquille: Mal logés dans des locaux étroits et malsains; mal nourris.
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Temps de persécution et de martyrs. En septembre 1793, tous les couvents furent fermés et les religieux et religieuses dispersés. Les prêtres se cachaient, mais les laïcs, hommes et femmes, se tenaient toujours en contact avec eux et recevaient leurs instructions. Ces prêtres faisaient la catéchèse, confortaient les malades, secouraient les démunis, préparaient les enfants pour recevoir les sacrements.
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L’école rurale délaissée “L’enseignement primaire était devenu un refuge de vagabonds et un dernier recours pour des hommes ruinés par leur mauvaise conduite”.
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Suite de l’histoire personnelle d’André Coindre PLUSIEURS DOMICILES: Rue Saint-Dominique, Rue Charlier, Rue de la Poulaillerie, Rue Trois Carreaux, Impasse Saint-Charles, Rue de Villard…
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SAINT-NIZIER Parroisse où il a été baptisé et quartier où il a vécu pendant son enfance et son adolescence.
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PETIT SÉMINAIRE DE L’ARGENTIÈRE (1804-1809)
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GRAND SÉMINAIRE SAINT-IRÉNÉE DE LYON Le P. Coindre y a étudié de1809 à 1813.
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CATHÉDRALE PRIMATIALE SAINT-JEAN DE LYON, où le Père André Coindre a été ordonné
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Ce fut le cardinal Fesch, archevêque de Lyon, oncle de l’Empereur Napoléon Bonaparte, qui l’ordonna prêtre le 14 juin 1812.
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b) ANDRÉ COINDRE PRÉDICATEUR
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Étant spécialement doué pour la prédication, André Coindre est invité à suivre un cours d’éloquence du 31 octobre 1812 au 6 mars 1813, sous la direction de De la Croix d’Azolette.
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En 1813, il est nommé premier vicaire de la paroisse Notre-Dame de Bourg-en- Bresse. Il y a été très apprécié des paroissiens. Pendant ce temps, il fut appelé pour prêcher dans la cathédrale de Lyon le sermon en l’honneur de l’Empereur et la station de l’Avent.
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Peu après, il est envoyé à Lyon. Il fait partie des Missionnaires de la Croix de Jésus, voulus par le cardinal Fesch, fondés par le vicaire Bochard et par De la Croix d’Azolette et Mioland, et établis chez les Chartreux de Lyon.
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De 1816 à 1826, André Coindre a préché une soixantaine de missions; d’abord en tant que Missionnaire de la Croix de Jésus et ensuite en tant que supérieur des Missionnaires du Sacré- Coeur de Jésus de Monistrol.
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Il prêchait aussi dans les prisons de Lyon. La situation des jeunes qu’il y a trouvés lui ont fait prendre la décision de les accueillir au Pieux-Secours à leur sortie de prison.
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Comment se déroulait habituellement une mission ? Prédications Catéchèse Processions Renouvellement des promesses du baptême Confessions et communions Érection de la croix
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Il a eu de grands succès: “On voit des gens montés sur des échelles et sur des bancs pour voir la cérémonie par les fenêtres de l'église. Les confesseurs sont si bien assiégés qu'on voit plusieurs pénitents ne pouvoir sortir de quelques confessionnaux qu'en passant à genoux sur les épaules de ceux qui attendent pour se confesser. Ils ne peuvent tous entrer quoiqu'il n'y ait pas une chaise dans l'église. Ils sont perchés jusque sur les confessionnaux, les côtés des autels, les dossiers de quelques bancs et, en dehors, ils montent par des échelles pour entrer par les vitraux”.
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Mais aussi des difficultés… Il arrivait fréquemment surtout en ville, que les missionnaires fussent mal reçus, dans un premier temps (une certaine presse montant la population contre eux). Ainsi, commençaient-ils souvent devant un auditoire clairsemé et irrévérencieux; des jeunes venaient troubler les instructions à la faveur des ténèbres dans des églises mal éclairées.
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Et beaucoup de fatigues… Des horaires surchargés, des confessions jusqu’à des heures tardives dans la nuit. Des voyages pas faciles: En voiture à cheval ouverte ou fermée, privée ou publique. Pour arriver aux endroits les plus éloignés de Lyon ou de Monistrol il devait dormir en route. Il a voyagé au total un temps équivalent à une année entière.
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Le moment le plus solennel que tout le monde attendait était celui de l’érection de la Croix pour clôturer la mission. C’était normalement le père André Coindre qui était chargé de ce sermon.
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Voici ce qu’on disait de lui… Le P. Coindre a peu écrit, mais il avait beaucoup médité. Son zèle et sa piété lui étaient deux sources intarissables d'où l'éloquence jaillissait à flots pour convertir, les âmes. À soixante ans de distance, j'entends encore sa voix tonnante qui terrassait le pécheur et ramenait au sacré tribunal, comme aussi je vois l'ardent missionnaire devenir doux comme un agneau, au milieu de ses frères d'armes et de ses inférieurs, donnant à tous l'exemple de l'humilité et de l'égalité de caractère. Je le proclame, partout et toujours le P. Coindre se montra à nous comme un prêtre de la plus haute vertu et un des missionnaires les plus complets de son époque. (Cardinal Donnet).
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DE 1816 À 1822, Il A PRÊCHÉ 27 RETRAITES Petits séminaires, Congrégations, Pieuse Union. Ils étaient animés par deux ou trois prédicateurs et duraient de quatre à huit jours.
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Il a prêché dans la plupart des églises de Lyon Il a prêché 61 sermons, (sans compter les panégiriques) dans 21 églises différentes!
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Il a dirigé spirituellement un grand nombre de personnes dont quelques- unes ont joué un rôle important dans l’Église comme Sainte Claudine Thévenet et Pauline Jaricot.
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La solidité de la doctrine, l'intelligence et l'éloquence du cœur, font de lui un apôtre au cœur de feu, totalement dévoué aux intérêts de l'Église. Malgré ses problèmes de santé, il a mené à un rythme accéléré toutes ses fondations et ses travaux missionnaires, s’immolant soi-même jusqu’au sacrifice suprême. Passionné de l'Évangile et ardent défenseur de la religion, il a travaillé jusqu’à l'excès, devenant victime héroïque de l'amour divin.
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PARTAGE
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TRAVAIL EN GROUPE, MISE EN COMMUN Dans son contexte (politique-économique- social, religieux, éducatif), soulignez trois appels que le père André Coindre a reçus et auxquels il a essayé de répondre. Présentez trois traits qui définissent le père André Coindre en tant que missionnaire. Cherchez deux phrases significatives de ses sermons.
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